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Raid Chili Pépère, 20 mai : Chañaral - Guanillos

Chañaral - Guanillos

La journée commença par un petit déjeuner étrange où il fallait payer un supplément pour une deuxième cuillerée de confiture !!! Autre surprise, contrairement à ce qu'indiquaient plusieurs panneaux sur le trottoir ou au-dessus de la caisse, il était impossible de payer par carte de crédit. Je suis sûr que c'est avec beaucoup de soulagement que le gérant de l'hôtel de Chañaral nous a vu remonter dans nos voitures un peu avant 9 heures, il doit avoir eu toute la journée les oreilles qui ont bourdonné après le savon que lui a passé Inès.

Le canal Nous sommes retournés sur le dernier site vu la veille (A34) pour photographier avec plus de lumière les C. cinerascens et C. serpentisulcata. Plus de lumière c'est vite dit, le ciel est tout aussi gris. En retournant vers la voiture, mon regard a été attiré par une tranchée en contrebas de la route. En fait de tranchée, il s'agit d'un cours d'eau qui descend des montagnes. Jusque là, rien de surprenant. On peut tout de même se demander d'où vient cette eau si claire qui coule avec un bon débit, pourquoi elle n'est pas récupérée alors que nous sommes en plein désert, pourquoi la tranchée est visiblement artificielle, pourquoi cette eau ne profite à aucune végétation. Il n'y a pas une herbe, pas un arbuste, même pas d'algue dans l'eau. Pas de végétation, et pourtant le sable tout autour du ruisseau est vert. Mais ce vert n'est absolument pas végétal, il est purement minéral, c'est du cuivre. Ce ruisseau est tout simplement un canal d'évacuation des eaux des mines d'El savador qui se trouvent une centaine de kilomètres plus à l'Est.
De 1938 à 1975, ces mines ont rejeté les boues résiduelles de traitement du minerai de cuivre extrait dans la petite rivière qui arrose Chañaral, le Rio salado. Une grosse proportion est partie dans la mer, une petite s'est déposée à l'embouchure. Cette petite partie a formé une couche qui fait maintenant jusqu'à 15m de hauteur et 1 km de large. C’est la plage de Chañaral, on comprend d’où vient la couleur verte évoquée plus haut… En 75, les rejets ont cessé à cet endroit. Ils ont été détournés 15 km plus au nord par ce petit canal. En 1989, la ville de Chañaral a remporté le procès qui l'opposait aux mines. Et les rejets ont cessé. Maintenant les boues sont stockées dans la montagne, elles contiennent du cuivre évidemment, mais aussi du nickel, de l'arsenic, du molybdène… En 1983, Le Programme Environnemental des Nations Unies a classé Chañaral comme un des plus préoccupant cas de pollution marine du Pacifique. Un véritable désastre écologique.

Deuterocohnia chrysanthaA la recherche d'un accès à une vallée, nous avons exploré un petit canyon (A35) . Rien de nouveau sinon une broméliacée, Deuterocohnia chrysantha, qui va nous accompagner maintenant jusque loin dans le nord. Des C. serpentisulcata accrochés aux parois, des C. cinerascens sur le plateau au dessus du canyon, du sel dans le fond et le squelette d'un guanaco. Nous en verrons d'autres.

Photo du groupe Quelques kilomètres plus loin, nous pénétrons dans le Parc National de Pan de Azucar proprement dit. L'entrée est en principe payante, mais seulement en saison touristique, semble t-il. Le poste des gardes est déserté. Nous nous arrêtons un peu plus loin (A36), au milieu d'un champ de C. cinerascens, pour une photo de groupe autours d'un panneau de la CONAF (COrporación NAcional Forestal, l’organisme qui gère les parcs nationaux) indiquant : “secteur des Copiapoa cinerascens”. L'endroit est protégé de l'océan par une colline, les Copiapoa sont très nombreux mais beaucoup semblent en mauvais état, ils sont presque gris, peut être par manque d'humidité, peut être à cause de la proximité de la piste qui produit beaucoup de poussière.

A défaut d'avoir trouvé un accès à la première vallée (il n'existe pas), nous prenons la piste qui mène à la seconde, la Quebrada Castillo. Dès que nous entrons dans la vallée la végétation semble plus saine et plus variée. Les C. cinerascens sont verts, bien gonflés, certains en fleur ou en bouton. Nous voyons apparaître des Eulychnia. Ceux là sont faciles à reconnaître avec leurs aréoles laineuses : E. saint-pieana, qui est maintenant considéré comme un synonyme d'E. iquiquensis. La piste est fermée par une chaîne, mais un sentier tout juste carrossable la contourne. Nous sommes obligés de laisser là, la remorque accrochée à la Xsara. Nous la récupèrerons au retour.

C. cinerascens Il est 11h30 lorsque nous nous arrêtons (A37a). Le plat de la vallée est parsemé de touffes de C. cinerascens toujours en aussi bonne santé, accompagnées d'Eulychnia et de quelques buissons. En grimpant sur les flancs de la colline, C. serpentisulcata se mêle aux 2 précédents. Celui ci présente un aspect plus noir que ceux que nous avons vu le matin, les épines apicales sont noires et non rouge orangé et le corps d'un vert plus sombre. Le regard est attiré par de la couleur au creux des rochers. Il y a là quelques plantes de Nolana rupicola aux fleurs bleu ciel en forme d'entonnoir et aux feuilles duveteuses. Une plante qui pourrait avoir, à mon avis, un bel avenir en horticulture.

Quebrada Castillo
Nous restons une bonne demi-heure à explorer ce flanc de colline avant de reprendre la voiture pour faire quelques centaines de mètres et nous engager dans un vallon perpendiculaire à la vallée principale. Ici (A37b), il n'y a plus de C. cinerascens, ni de C. serpentisulcata mais toujours les Eulychnia. Les nouveaux venus sont Euphorbia lactiflua et surtout Copiapoa (marginata ssp.) bridgesii. Ces derniers ne sont pas très nombreux, ils sont généralement solitaires, quelques exemplaires ont 2 ou 3 tiges. D'abord sphériques, ils forment avec le temps de petites colonnes d'environ 30 à 40 cm de haut, pour presque 10cm de diamètre. Les épines sont longues et fortes, grises sauf à l'apex où elles sont marron clair. Les aréoles du sommet de la plante sont recouvertes de soies blanches.


Il ne nous reste plus qu'à récupérer la remorque et rejoindre la piste principale. Sur le chemin, nous croisons un guanaco solitaire qui se laisse admirer quelques instants, puis s'éloigne d'un air digne. La piste longe l'océan jusqu'à Pan de Azucar proprement dit. C'est un village de vacances avec ses bungalows disséminés dans les rochers et son camping en bord de plage. Il paraît même qu'il y a une supérette. Mais c'est la fin de l'automne, et tout cela semble bien abandonné. Il ne reste que quelques pêcheurs. La piste bifurque vers l'est et rentre à l'intérieur des terres par une vallée assez large. Nous nous arrêtons à la sortie du village (A38). Nous trouvons dans les rochers nos premiers C. (cinerea ssp.) columna-alba, peu nombreux et assez abîmés probablement à cause de la proximité du village. Un autre Copiapoa habite les lieux. Il devrait s'agir de C. grandiflora. Longtemps il fût considéré comme une variété de C. cinerascens, mais a gagné récemment son statut d'espèce à part entière. Sur ce site là, les plantes me font plutôt penser à ces intermédiaires entre C. cinerascens et C. serpentisulcata qu'on a déjà vu plus au sud. L'endroit ne présente que peu d'intérêt et nous ne restons pas longtemps.

Vallée des columna-alba Les arrêts se suivent mais ne se ressemblent pas. Le suivant fut mémorable (A39), au point que nous y sommes revenus la semaine suivante sur le chemin du retour. Sur la droite de la piste s'ouvre une large vallée, dont le fond s'élevant en pente douce vers le sud-est est recouvert de C. (cinerea ssp.) columna-alba. Il y en a des centaines, des milliers. De toutes tailles et de tous âges. C'est le plus austral des Copiapoa cinerea. Comme son nom l'indique, il forme une colonne gris clair sur le sommet et noire en bas, le contraste donnant l'impression de loin que ce gris est blanc. Les épines sont absentes ou de petites tailles, couleur ivoire sur l'apex et devenant ensuite noires, puis disparaissant totalement sur le bas de la plante. Les plantes ne sont pas droites, mais penchent toutes vers le nord, vers le soleil. En s'allongeant avec l'âge, il arrive un moment où elles perdent l'équilibre et dans le meilleur des cas, se couchent sur le sol. Si elles ont moins de chance, elles se déracinent en tombant. En général solitaire, seuls les très vieux spécimens peuvent avoir des rejets à la base. Cette population semble en excellente santé, certes il y a quelques plantes mortes, moribondes ou très abîmées, mais il y a aussi quantité de jeunes spécimens. Les plus jeunes que nous avons repérés avaient la taille d'une pièce de monnaie. Il semblerait que les jeunes semis se développent dans le gravier, sous la surface du sol et ce n'est que lorsqu'ils atteignent une certaine taille qu'ils émergent.
Alors que nous nous étions dispersés les uns pour prendre des photos, les autres ramasser quelques graines ou tout simplement “en prendre plein les yeux”, 3 voitures se sont arrêtées à coté des nôtres. Marcel, parti à leur rencontre, discuta un moment avec celui qui, même de loin, ressemblait à un officiel, garde ou policier. Il s'agissait bien d'un garde de la CONAF faisant visiter le parc à des touristes et s'inquiétant des raisons de notre présence. Marcel, nos têtes d'européens et nos gros appareils photo ont vite fait de le rassurer. Il nous fit tout de même remarquer qu'il était interdit de stationner en dehors des pistes. Nous nous étions en effet garés sur le bas coté, par réflexe, pour laisser la voie de circulation libre.


Vue du Mirador Il est bientôt 14h, et les ventres sont toujours vides. Nous mangerons à l'arrêt suivant, au Mirador (A40). La piste qui y mène monte, monte, monte. Le point de vue est imprenable, le regard porte sur des kilomètres. Nous surplombons l'océan et Pan de Azucar avec le petit village et l'île qui a donné son nom au site. L'ennui c'est qu'il ne fait pas chaud. Le soleil qui avait fait une timide apparition dans la Quebrada Castillo s'est de nouveau caché derrière les nuages qui arrivent de l'océan. Le ciel est gris, le vent de sud ouest souffle avec insistance et nous sommes à 300m d’altitude……le pull est de rigueur. Les côtes du Chili sont baignées par un courant d'eau froide qui vient de l'Antarctique, le courant de Humbodlt. Ce courant refroidit les couches basses de l'atmosphère. Au-dessus de cette couche d'air froid, il y a une couche d'air chaud et sec. Cette conformation d'air froid, donc dense, en bas et d'air chaud, moins dense, en haut est très stable. La couche d'air froid varie en épaisseur du nord au sud, de l'ordre de 900 m à Antofagasta, elle ne fait plus que 500 m à Valparaiso, 1000km plus au sud. La Camanchaca est le nom donné au Chili au brouillard côtier. Il est formé par l'humidité de l'océan poussée par le vent vers les zones côtières. Pendant le jour, la mer, agissant comme modérateur thermique, absorbe la chaleur dégagée par le soleil puis la libère sous forme de vapeur. Principalement pendant la nuit et à l'aube, l'air froid au-dessus de l'océan condense cette vapeur sous forme de brouillard qui reste bloqué entre 400 et 800m. Au cours de la journée, le brouillard est réchauffé par le soleil, se transforme en vapeur qui s'élève puis est finalement dispersée dans la couche d'air chaud et sec présent en altitude. Selon l'altitude, la topographie du terrain et les conditions météorologiques, le brouillard peut perdurer toute la journée ou au contraire ne pas se former du tout.


Copiapoa melanonhystrix Ici, la Camanchaca doit être intense, les Eulychnia saint pieana sont recouverts de lichens. Les Copiapoa columna-alba ne sont pas épargnés. Ils différent de ceux que nous avons vus plus bas par des épines noires plus longues et plus nombreuses, ce qui leur a valu le nom de Copiapoa melanohystrix. Nous n'avons vu qu'un unique spécimen de Copiapoa bridgesii, une plante vénérable d'une dizaine de tête, accroché à la falaise surplombant l'océan, recouverte, elle aussi, de lichen.

Mes camarades, affamés, ont déjà commencé leur boite de thon. Par l'odeur alléchés, nous fûmes vite entourés de 4 renards du désert (Pseudalopex griseus) visiblement habitués aux touristes et venus quémander quelques miettes de notre repas. Il est presque 15h lorsque nous reprenons la route. Notre intention est de rejoindre, par la piste passant à Las Lomitas, Esmeralda où nous comptons passer la nuit à la belle étoile. Pour le début du trajet, l'itinéraire est bien tracé. Nous redescendons du Mirador et prenons vers l'est. Plus nous nous éloignons de l'océan, moins il y a de végétation. Les cactus disparaissent de notre vue, même les buissons de Nolana se font plus rares et se cantonnent au fond des vallées. Puis nous bifurquons vers le nord-est et commençons à grimper vers le plateau de las Lomitas. Nous roulons ainsi 3/4 d'heure pour faire 20 kilomètres.


La montée Nous nous arrêtons dans la montée (A41) pour admirer quelques Eriosyce rodentiophila qui se cachent dans les rochers. Comme toujours, on se demande comment ces plantes peuvent vivre dans cet univers minéral, poussant sur des rochers. Ont elles des racines ou des crampons ? Je n'en ai jamais vu en culture, je commence à comprendre pourquoi. La moindre goutte d'eau doit les faire pourrir.

Une dizaine de kilomètres plus loin nous atteignons le plateau, et là les choses se compliquent. Je n'ai pas d'itinéraire, juste quelques positions GPS et plusieurs pistes s'offrent à nous. Laquelle prendre ? Nous prenons celle qui va vers l'ouest, celle qui semble le plus correspondre aux positions GPS. Nous faisons un arrêt au milieu de nulle part (A42a), cet endroit est donné pour être l'habitat de Copiapoa laui, c'est sans grand espoir que nous regardons à nos pieds. Peine perdue, nous ne voyons rien. Juste une immensité plate et orangée, agrémentée de rares Eulychnia saint pieana recouverts de lichen, une visibilité de l'ordre de 200 ou 300 mètres et un ciel gris gris gris et si bas qu'un hypothétique canal s'y serait perdu. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. En quelques minutes, le brouillard nous tombe dessus et la visibilité passe à une dizaine de mètres. Par moments, nous nous demandons si nous sommes toujours sur la piste. Je commence à me dire que ce n'était pas une bonne idée que de venir ici.

L'angoisse ne fait qu'augmenter lorsque le pick up qui nous suit, nous fait des appels de phare. Que se passe t-il ? Ils ont juste aperçu des filets à brouillard sur le coté de la route. Nous ne les avions pas vu. Un arrêt s'impose (A42b) pour voir de près ces filets qui captent l'eau du brouillard pour alimenter…. Pour alimenter quoi ? Ceux que nous avons devant nous n'alimentent plus rien, ils sont visiblement à l'abandon. Il y a 3 panneaux. Le premier n'a plus de filet. Les 2 autres sont partiellement déchirés, fonctionnant tout de même, mais l'eau dégouline par terre et crée un micro climat. Sur 1 mètre carré, au pied des filets, de l'herbe pousse et même de la mousse.

Eulychnia

Tout autour, les Eulychnia et les Trichocereus deserticola sont recouverts de lichens et dégoulinent d'eau. Au pied d'un buisson recouvert de lichens, nous voyons une tâche blanche. En s'approchant, on reconnaît un Cylindropuntia tunicata. C'est étonnant de trouver en Amérique du Sud une plante censée pousser en Amérique du Nord. Pour faire le distinguo, son nom complet est Cylindropuntia tunicata v. chilensis. Nous en verrons encore quelque fois, c'est une plante peu courante ici, en comparaison avec ses homologues nord-américains, mais pas introuvable.
Et s'il y a une plante difficile à trouver quelque part on peut compter sur Patrick pour la voir ! Ici, il nous a déniché ce que nous avons supposé être des Copiapoa esmeraldana, 3 plantes dépassant à peine du sol, 1 verte et 2 noires, complètement ratatinées. Visiblement elles sont trop petites pour bénéficier de l'humidité de la Camanchaca. Considérée comme espèce à part entière puis comme variété de C. humilis puis sous-espèce de C. grandiflora pour enfin redevenir espèce à part entière, certains ne voient dans cette plante qu'une forme septentrionale de C. hypogaea.


Copiapoa melanohystrix Il est 16h30, il nous reste 1h30 de jour pour sortir de cette purée de pois et trouver un endroit pour dormir. Nous avons dû passer juste à coté de la cabane des gardes du parc, mais sans la voir. Un peu au hasard, en nous fiant à l'intuition et au GPS nous avançons dans le brouillard. La piste commence à descendre et nous passons sous la couche de brouillard et nous avons de suite une bien meilleure visibilité. Cela ne nous aide toutefois pas trop pour nous situer exactement, mais cela permet de voir des dizaines de Copiapoa tout autour de nous. Ce sont de splendides spécimens de Copiapoa melanohystrix, bien plus beaux qu'au Mirador. Nous nous arrêtons pour prendre quelques photos (A43). Une plante attire mon regard, elle est couchée par terre et semble en mauvais état. Sans y penser, je la bouge avec le pied et horreur ! elle s'ouvre comme une citrouille trop mure déversant un liquide marron. Dans sa chair en décomposition, je trouve plusieurs gros vers blancs de 3cm de long pour 0,5 de large. Heureusement, j'ai mangé léger à midi !


Copiapoa longistaminea 17h, il ne nous faut pas perdre de temps. Nous continuons la descente et sans trop comprendre comment, nous nous retrouvons dans la Quebrada Guanillos (GPS dixit), alors que nous aurions dû d'abord croiser la piste descendant le long de la Quebrada Cachina qui mène à Esmeralda. Encore une fois les pistes réelles ne correspondent pas toujours aux pistes sur les cartes. La plage où nous arrivons est occupée par un village de pêcheurs, c'est à dire quelques tentes et quelques cabanes, de quoi loger une vingtaine de personnes.
Nous prenons la route qui mène à Esmeralda par la côte et nous trouvons refuge au milieu de rochers, un peu à l'écart de la piste (A44). Il était temps, la nuit tombe. Nous avons tout juste le temps de voir que nous sommes entourés de Copiapoa longistaminea. Il ne nous reste plus qu'à prendre possession des lieux, sortir nos affaires des voitures, trouver un endroit où installer notre sac de couchage et préparer notre dîner : tomate, thon en boite, pain… le menu habituel du raideur Chili Pépère. Pour avoir un peu de lumière pendant le repas, nous laissons les veilleuses du pick up allumées… une très mauvaise idée, comme nous le comprendrons le lendemain. Il est environ 21h lorsque nous allons nous coucher. Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas allé au lit si tôt ! Dans la nuit j'ai été réveillé par une luminosité. C'était la lune ! Les nuages s'étaient dissipés.


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