Famille

Fiche no 31.
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Convolvulaceae A. L. Jussieu 1789

Publication : in Genera Plantarum 132. 1789. (4 Aug 1789).
Type : Convolvulus L. - Species Plantarum 1: 153-159. (1753).

Classification

  • Division : Spermatophytes (plantes à graines)
  • Subdivision : Angiospermes (graines recouvertes d'une ou plusieurs enveloppes)
  • Classe : Dicotylédones (plantules possédant deux feuilles primitives appelées cotylédons).
  • Ordre : Solanales

Étymologie

Convolvulaceae : du latin convolvere, signifiant « enrouler » en lien avec leurs tiges très souvent volubiles.

Description

Famille comprenant 1600 espèces dont des espèces cosmopolites comme le liseron, des lianes tropicales mais aussi quelques plantes caudiciformes.

Ce sont des plantes herbacées ou ligneuses, généralement volubiles et grimpantes, annuelles ou vivaces (souvent rhizomateuses dans ce deuxième cas), parfois peu ou non chlorophylliennes et parasites. Les Convolvulacées produisent du latex dans les différents organes végétatifs , mais celui-ci se trouve souvent isolé ou en files courtes (caractère donc peu visible lors d'une coupe de tige). La pilosité des parties aériennes est variable (poils simples ou bifurqués). Les feuilles sont alternes et sans stipules. Elles sont simples, parfois lobées ou composées, généralement entières, à nervation pennée, rarement réduites.
Les inflorescences (parfois réduites à une fleur solitaire), sont terminales ou axillaires. Il y a un involucre de bractées. Les fleurs sont généralement hermaphrodites et actinomorphes. Le pédoncule floral est généralement présent. Il peut parfois s'allonger à la fructification et s'entortiller ou s'épaissir et devenir succulent (Ipomea de la section Calonyction). Les pétales sont le plus souvent de couleur blanche, rose ou violette. Les sépales, au nombre de 5, sont libres ou légèrement soudés. Les sépales extérieurs diffèrent souvent en taille entre les 2 extérieurs et les 3 internes. Ils sont parfois accrescents à la fructification (continuent leur croissance après fécondation de la fleur). Les pétales, au nombre de 5, sont soudés et forme une corolle à préfloraison tordue et plissée dans le bouton, puis en entonnoir une fois épanouie. Les étamines, souvent au nombre de 5, ont des filets insérés sur la corolle. Les filets sont souvent de longueur inégale. Il y a 2 (-3,-5) carpelles soudés. Le pollen est lisse ou rugueux. L'ovaire est infère à supère, entier ou profondément 2 à 4 fois lobé. La placentation est axile. Il y a (1-) 2 (-4) ovules par loges. Le style peut être simple ou fourchu, et le stigmate simple, lobé, ou capité.
Le fruit est dans la plupart des cas une capsule septifrage à déhiscence transversale ou à déhiscence irrégulière. Il s'ouvre en 4-6-8 fentes. L'embryon est recourbé, voire enroulé et les cotylédons souvent repliés.

La succulence se rencontre chez quelques 17 espèces répartis en 3 genres, principalement d’Afrique du Sud. Elle se présente sous la forme de plantes caudiciformes.

Clés de détermination pour les genres succulents :
1 Capsules déhiscentes, s’ouvrant entièrement en 4 parties. Pas de points noirs sous la feuille : Ipomea
1’ Capsules déhiscentes ou non en forme de lanterne : 2
2 Glandes noires au revers des feuilles. Sépales restant accolés au fruit en s’écartant tout autour en 4 parties. Fruits en forme de lanterne avec 4 ouvertures par lesquelles les graines deviennent visibles : Stictocardia
2’ Pas de glandes noires au revers des feuilles. Fruits indéhiscent avec seulement 1 seule graine. Péricarpe coriace ou lignifié : Turbina

Culture

Nous n’aborderons ici que la culture des espèces succulentes.

La culture des Convolvulacées succulentes reste assez classique. Il leur faut un maximum de lumière toute l’année (idéalement en serre) et une bonne aération autour des plantes évitant les brûlures lié au soleil et les maladies cryptogamiques. Maintenir au frais en hiver, mais ne pas descendre en dessous de 10°C . Les arrosages seront prodigués avec prudence même pendant la belle saison. Bien laisser sécher le substrat entre deux arrosages. Le substrat devra être particulièrement drainant : la base du caudex est très sensible à la pourriture.
Les branches sèchent et les feuilles tombent pour une majorité d’espèces pendant la saison sèche. Il ne faut pas s’inquiéter, cela fait partie du rythme biologique de ces plantes.

multiplication :
La reproduction se fait par semis au printemps avec une méthode classique.

Anecdotes

Les Convolvulacées sont cultivées à travers le monde pour des usages variés
Ornement
Dichondra repens est utilisé comme substitut de pelouse dans les régions méditerranéennes. Ipomea spp. sont couramment cultivées comme plantes fleuries pour égayer grillages et pergolas. Plusieurs Convolvulus arbustifs sont plantés en rocaille (C. sabatius, C. cneorum et C. cantabricus). Des cultivars à feuillage pourpre ou doré d’Ipomea batatas (patate douce) sont couramment plantés par les municipalités pour fleurir les espaces verts.

Alimentation
La Convolvulacée la plus consommée est incontestablement la patate douce (Ipomea batatas). Elle se place au 7ème rang de la nourriture la plus consommée au monde. On estime les 1ères cultures à 2400 avant JC. Actuellement, sa production avoisine les 130 Millions de tonnes.
De manière moins importante, d’autres espèces sont consommées comme Ipomea aquatica, dont les feuilles sont appréciées en Asie du Sud-est.

Pharmacopée/médecine
De nombreuses espèces sont utilisées localement comme en Indonésie, notamment pour l’effet purgatif de ces plantes. En Amérique, Ipomea jalapa fournit une résine (« jalap ») à l’effet purgatif et laxatif.

Croyances
Les aztèques utilisaient les graines Ipomea tricolor et de Turbina corymbosa, aux effets hallucinogènes, pour communier avec les dieux. En Amérique du Nord, ce sont les Iroquois qui sacralisent Ipomea panduratta. Cette plante associée aux graines de Tournesol (Helianthus annuus) servait aux rituels saisonniers. Au Gabon, Ipomea cairica est un porte-bonheur pour favoriser de bonnes pêches et Ipomea involucrata est un symbole de fécondité.

Espèces en voie de disparition/Espèces invasives.
Difficile d’imaginer que certaines Convolvulacées soient menacées d’extinction quand on connaît le liseron des champs. Certaines espèces se rencontrent sur un territoire restreint, endémiques d’une ile ou d’une région.
Evolvulus antillanus : espèce endémique des Antilles très velue lui donnant un aspect argenté. Sa disparition serait causée par les herbivores introduits sur ces iles.
Humbertia madagascariensis : arbre malgache atteignant 25m de hauteur. Il est inféodé aux forêts humides du Sud-est de Madagascar. Sa disparition est liée à la déforestation et à l’utilisation abusive de son bois d’excellente qualité.

A l’inverse, d’autres espèces se comportent comme de véritables invasives mettant en péril le milieu dans lequel elles ont été introduites :
Convolvulus arvensis : notre liseron des champs a été dispersé par les transports humains à travers le monde. Il pose des problèmes notamment en Australie.
Plusieurs ipomées (Ipomea triloba et Ipomea aquatica), cultivées à travers le monde se sont répandues dans les milieux naturels.

parasitisme
Les Convolvulacées comprennent un genre parasite : les Cuscutes (Cuscuta). Ces plantes se sont considérablement modifiées et ressemblent à de la ficelle entortillée dans la végétation. La tige filamenteuse est pourvue de suçoirs qui se fixent sur la tige de l’hôte et les feuilles non chlorophylliennes sont réduites à des écailles.

Taxonomie
Les Convolvulacées représentent une famille assez homogène. L’ensemble de caractères morphologiques en commun atteste de son monophylétisme (taxons dérivant soit les uns des autres soit d’un ancêtre commun).
Cette famille comporte environ 1600 espèces réparties en une soixantaine de genres. Les plus importants sont : Ipomea (700 espèces), Convolvulus (250 espèces) et Cuscuta (165 espèces).

Les caractères des styles, stigmates et ovaires sont retenus pour délimiter 3 à 10 tribus selon les auteurs. Parmi celles-ci, quelques-unes sont parfois isolées et considérées comme des familles distinctes liés à des caractères bien particuliers : les Dichondraea (à style gynobasique), les Cuscutaceae (plantes parasites) et les Humbertiaceae.

Les Convolvulacées sont proches des Solanacées, Boraginacées et Polémoniacées.

Répartition géographique

Famille cosmopolite avec une majorité d’espèces dans les régions tropicales (90%). Les genres Calystegia et Convolvulus ont un maximum de fréquence sous climat méditerranéen et tempéré d’Europe et d’Amérique du Nord.

Ecologie :

Les Convolvulacées se rencontrent dans des milieux assez diversifiés mais occupent régulièrement la place de pionnières.
En milieux humides, on va les trouver dans les forêts tropicales, où ces lianes poussent dans les trouées et participent au renfermement du milieu, en passant par les marécages avec des espèces aquatiques ou de berges, jusqu’aux rochers suintants.
En milieux secs, on va les remarquer dans la végétation clairsemée des savanes, dans les maquis sous climat méditerranéen (au sens large), dans les déserts, sous forme de plantes annuelles à durée de vie très courte (« éphemerophytes ») et dans les dunes et milieux salés.

Pour finir, ce sont des plantes qui accompagnent l’homme en poussant à proximité des habitations (« rudérales »), lié à ce caractère pionnier.

Publications spécialisées

G.D. Rowley in U. Eggli, Illustrated Handbook of Succulent Plants, Dicotyledones 68, Illust. XI e, f et h (2002).

Auteur

jeff (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)
Fiche créée le 20/11/2010, mise à jour le 07/01/2011.


Genres de la famille Convolvulaceae

image disponible Ipomoea (Linné) 1753

Fiches de botanistes :

image disponible Jussieu, Antoine Laurent de