Euphorbia antisyphilitica Zuccarini 1832
Publication : in Abhandlungen der Mathematisch-Physikalischen Classe der Königlich Bayerischen Akademie der Wissenschaften (Munich) 1: 292 (millésime 1829-30 mais date d'impression 1832).
Type : Ehrenberg s.n., herbier de destination inconnu.
Buisson fortement ramifié de jusqu'à 90cm de haut, à branches ascendantes souples, généralement elles-mêmes non ramifiées, de jusqu'à 30cm de long ou plus sur environ 5mm de diamètre, charnues se lignifiant avec l'âge, finement tomenteuses et couvertes de cire blanche. Feuilles décidues linéaires de jusqu'à 4mm de long sur 1mm de large.
Floraison diurne au printemps et en été. Inflorescence en cyme axillaire simple ou cyathe solitaire. Pédoncule court; cyathe de 2,5mm de diamètre, finement poilu; glandes nectarifères blanches à base rouge, oblongues, triangulaires, parfois avec de fines dents de jusqu'à 4mm de long.
Fruit subsphérique glabre. Graine ± conique, légèrement ridée, à caroncule minuscule.
Reproduction par semis, bouturage de tiges ou séparation de rejets.
antisyphilitica: du grec anti, contre: contre la syphilis, en référence à ses propriétés médicinales supposées.
Ethnobotanique:
Le nom d'espèce latin de cette plante fait référence à ses propriétés médicinales supposées: jusque dans les années 1970 les amérindiens Kickapoo préparaient encore une décoction de cette plante pour traiter la syphilis. Ils en buvaient l'infusion et l'utilisaient en application externe sur les chancres syphilitiques. La plante était également connue comme purgatif.
Le nom vernaculaire de la plante, candelilla (petite bougie) vient soit de l'aspect des tiges, soit de la cire produite par la plante, qui en recouvre les tiges pour la protéger d'une excessive évapotranspiration, ou peut-être des deux. Localement cette cire est mélangée à de la paraffine pour en faire des bougies qui sont réputées donner une belle flamme vive avec une odeur agréable.
L'utilisation industrielle de cette cire remonte au début du 20e siècle: elle commence à être utilisée vers 1912 mais c'est la première guerre mondiale qui provoque vraiment son développement en raison de la pénurie d'autres huiles végétales. Les années 20 à 40 voient l'âge d'or de cette exploitation cependant que la seconde guerre mondiale entraine un triplement de sa production. La cire est alors utilisée dans la gravure sur métal, les linoleums, les disques de phonographes, les cosmétiques, le chewing-gum, les adhésifs, les crayons, l'encre, les cirages,… Pendant les deux guerres mondiales elle est utilisée notamment comme imperméabilisant pour les bâches et les tentes, ainsi que dans la fabrication d'explosifs.
Cet arrachage quasi-systématique entraine une raréfaction de la plante qui reste aujourd'hui encore clairsemée sur son aire de répartition états-unienne. Pour protéger sa ressource, le Mexique instaure une première taxe en 1937, puis recommence en 1947-48, et à nouveau en 1953-54. Mais cette taxe entraine surtout un développement de la contrebande, les zones proches de la frontière étant pillées et les plantes arrachées ramenées du coté états-unien pour y être traitées, la cire étant achetée plus chère aux U.S.A. qu'au Mexique.
Heureusement pour cette espèce, la fin de la seconde guerre mondiale voit apparaitre des produits de substitution issus du pétrole nettement moins chers. Moins rentable, l'exploitation d'Euphorbia antisyphilitica diminue fortement sans disparaitre tout à fait. La cire reste employée principalement dans les cosmétiques, où elle est affichée comme irremplaçable dans les rouges à lèvres par ses négociants, ainsi que dans certains chewing-gum, notamment de la marque Trident.
Les tentatives de culture de cette plante n'ont pas été couronnées de succès: les plantes cultivées poussent vite, mais produisent peu de cire, celle-ci étant d'autant plus abondante que le climat est chaud et sec et la croissance de la plante ralentie. La mécanisation de la récolte n'était possible que sur des surfaces planes, et le coût de la main d'œuvre fait que l'exploitation de cette cire reste peu rentable.
Actuellement, la collecte des plantes et l'extraction de la cire reste donc artisanale, selon les mêmes méthodes employées au siècle dernier. La seule différence tient dans le fait qu'à l'âge d'or de son exploitation, la cire était récoltée de place en place par des équipes de travailleurs itinérants, dénommés "candelilleros" puis ramenée et traitée au camp de base, alors que, maintenant, les collecteurs sont généralement des fermiers qui y trouvent un complément de revenus, collectent dans un rayon d'environ 35km autour de leur village et ramènent les plantes au village pour les traiter. La récolte à lieu en hiver, car la cire est plus abondante pendant cette saison sèche. La plante est arrachée en totalité, tiges et racines, mise en fagots et ramenée à dos de mules ou d'ânes ou dans de simples charrettes à bras. Encore aujourd'hui les véhicules à moteur ne semblent pas être utilisés.
Les tiges sont placées dans de grands contenants appelés "pailas", emplis d'eau bouillante à laquelle est rajouté de l'acide sulfurique (pour 8% de la biomasse). La cire remonte à la surface et se solidifie en se refroidissant. Appelée cortador, cette cire est encore pleine d'impuretés et est donc écumée puis remise à chauffer avec de l'acide sulfurique pour en tirer une cire davantage purifiée, ou cerote. Une troisième purification à l'acide sulfurique est alors pratiquée avant que la cire ne soit moulée et cassée en morceaux puis vendue. Cette cire est encore riche en résines et si elle peut être utilisée telle qu'elle dans le secteur technique, elle doit être à nouveau purifiée, industriellement, pour un emploi dans les cosmétiques ou l'alimentaire. Dans ce dernier cas la cire est vendue en flocons.
Il faut 1 tonne de plantes pour obtenir près de 23 kilos (50 pounds) de cerote. La cire d'autres plantes, comme Pedilanthus pavonus, est également collectée et vendue sous le même nom de "Candelilla Cera", "Cera de Candelilla" ou "Candelilla wax", mais sans que son importance relative soit connue. A la fin du 20e siècle la production mexicaine de "cire de Candelilla" était d'environ 3000 tonnes par an, à 80% produite dans l'état de Coahuila, dont 60 à 80% était exportée, le principal pays importateur, avec environ 1000 tonnes, étant les U.S.A.
Paradoxalement, une partie de cette exportation s'effectuait sans certificat CITES, alors qu'Euphorbia antisyphilitica, en tant qu'Euphorbe succulente, est classée en annexe II de cette convention et que tout produit tiré de plantes collectées dans la nature est régit par cette annexe. Cette situation était due à une méconnaissance de la part des autorités douanières de l'origine de la "Candelilla wax", mais ceci est en passe d'être corrigé.
Les négociants de cette cire affirment qu'ils encouragent la plantation de boutures sur les zones de collecte afin de maintenir cette activité dont dépendent leurs profits. De fait, des expériences de régénération par bouturage ont permis d'obtenir une production de cire (252Kg à l'hectare) supérieure à celle de l'exploitation d'une parcelle naturelle vierge (189Kg à l'hectare). Le bouturage s'est également révélé à ce titre plus efficace que la simple dispersion de graines sur les zones à régénérer (seulement 28Kg à l'hectare). Toutefois la régénération par bouturage reste très insuffisamment pratiquée: bien souvent les paysans locaux collectent autant que possible, et quand il n'y a plus de plantes, abandonnent l'activité. Ainsi la meilleure défense de cette plante reste les difficultés d'accès de son habitat, laissant des zones entières non exploitées.
[Cet article à été écrit en 2011 à partir de l'article et du livre suivants, consultables sur le net: Barsch F., Taxon File: Candelilla (Euphorbia antisyphilitica): Utilisation in Mexico and international trade, Medicinal Plant Conservation 9/10: 46-50 (août 2004); Turner M.W., Remarkable Plants of Texas: Uncommon Accounts of Our Common Natives, University of Texas Press p. 125-128 (2009)]
Turner M.W., Remarkable Plants of Texas: Uncommon Accounts of Our Common Natives, University of Texas Press p. 125-128 (2009).
Barsch F., Taxon File: Candelilla (Euphorbia antisyphilitica): Utilisation in Mexico and international trade, Medicinal Plant Conservation 9/10: 46-50 (août 2004).
Fiche créée le 14/09/2011, mise à jour le 10/12/2021.
Type : Ehrenberg s.n., herbier de destination inconnu.
Description
L'un des buissons typique du désert de Chihuahua, fortement exploité au siècle dernier pour la cire produite sur les tiges.Buisson fortement ramifié de jusqu'à 90cm de haut, à branches ascendantes souples, généralement elles-mêmes non ramifiées, de jusqu'à 30cm de long ou plus sur environ 5mm de diamètre, charnues se lignifiant avec l'âge, finement tomenteuses et couvertes de cire blanche. Feuilles décidues linéaires de jusqu'à 4mm de long sur 1mm de large.
Floraison diurne au printemps et en été. Inflorescence en cyme axillaire simple ou cyathe solitaire. Pédoncule court; cyathe de 2,5mm de diamètre, finement poilu; glandes nectarifères blanches à base rouge, oblongues, triangulaires, parfois avec de fines dents de jusqu'à 4mm de long.
Fruit subsphérique glabre. Graine ± conique, légèrement ridée, à caroncule minuscule.
Culture
Culture à priori facile en substrat '3 tiers', similaire à celle des cactus mexicains de la région. Supporte le calcaire. Donnée comme résistante à de faibles gelées sur de courtes périodes (-1°C la nuit avec remontée des températures en journée), il est préférable de ne pas descendre en dessous de 7°C.Reproduction par semis, bouturage de tiges ou séparation de rejets.
Étymologie
Euphorbia: Euphorbia: ce genre aurait été dédié par le roi Juba II de Mauritanie à son médecin Euphorbos au 1er siècle avant Jésus Christ, et conservé par Linné.antisyphilitica: du grec anti, contre: contre la syphilis, en référence à ses propriétés médicinales supposées.
Habitat
Sud des U.S.A. (sud ouest du Texas, notamment dans le Big Bend National Park, et sud du Nouveau Mexique) et nord du Mexique (Chihuahua, Coahuila, Durango, Hidalgo, Nuevo León, Querétaro, San Luis Potosi, Tamaulipas et Zacatecas) : désert de Chihuahua, sur sols calcaires en matorral xérophyte. Localement naturalisée en Inde et d'autres pays tropicaux.Anecdotes
Noms vernaculaires: candelilla.Ethnobotanique:
Le nom d'espèce latin de cette plante fait référence à ses propriétés médicinales supposées: jusque dans les années 1970 les amérindiens Kickapoo préparaient encore une décoction de cette plante pour traiter la syphilis. Ils en buvaient l'infusion et l'utilisaient en application externe sur les chancres syphilitiques. La plante était également connue comme purgatif.
Le nom vernaculaire de la plante, candelilla (petite bougie) vient soit de l'aspect des tiges, soit de la cire produite par la plante, qui en recouvre les tiges pour la protéger d'une excessive évapotranspiration, ou peut-être des deux. Localement cette cire est mélangée à de la paraffine pour en faire des bougies qui sont réputées donner une belle flamme vive avec une odeur agréable.
L'utilisation industrielle de cette cire remonte au début du 20e siècle: elle commence à être utilisée vers 1912 mais c'est la première guerre mondiale qui provoque vraiment son développement en raison de la pénurie d'autres huiles végétales. Les années 20 à 40 voient l'âge d'or de cette exploitation cependant que la seconde guerre mondiale entraine un triplement de sa production. La cire est alors utilisée dans la gravure sur métal, les linoleums, les disques de phonographes, les cosmétiques, le chewing-gum, les adhésifs, les crayons, l'encre, les cirages,… Pendant les deux guerres mondiales elle est utilisée notamment comme imperméabilisant pour les bâches et les tentes, ainsi que dans la fabrication d'explosifs.
Cet arrachage quasi-systématique entraine une raréfaction de la plante qui reste aujourd'hui encore clairsemée sur son aire de répartition états-unienne. Pour protéger sa ressource, le Mexique instaure une première taxe en 1937, puis recommence en 1947-48, et à nouveau en 1953-54. Mais cette taxe entraine surtout un développement de la contrebande, les zones proches de la frontière étant pillées et les plantes arrachées ramenées du coté états-unien pour y être traitées, la cire étant achetée plus chère aux U.S.A. qu'au Mexique.
Heureusement pour cette espèce, la fin de la seconde guerre mondiale voit apparaitre des produits de substitution issus du pétrole nettement moins chers. Moins rentable, l'exploitation d'Euphorbia antisyphilitica diminue fortement sans disparaitre tout à fait. La cire reste employée principalement dans les cosmétiques, où elle est affichée comme irremplaçable dans les rouges à lèvres par ses négociants, ainsi que dans certains chewing-gum, notamment de la marque Trident.
Les tentatives de culture de cette plante n'ont pas été couronnées de succès: les plantes cultivées poussent vite, mais produisent peu de cire, celle-ci étant d'autant plus abondante que le climat est chaud et sec et la croissance de la plante ralentie. La mécanisation de la récolte n'était possible que sur des surfaces planes, et le coût de la main d'œuvre fait que l'exploitation de cette cire reste peu rentable.
Actuellement, la collecte des plantes et l'extraction de la cire reste donc artisanale, selon les mêmes méthodes employées au siècle dernier. La seule différence tient dans le fait qu'à l'âge d'or de son exploitation, la cire était récoltée de place en place par des équipes de travailleurs itinérants, dénommés "candelilleros" puis ramenée et traitée au camp de base, alors que, maintenant, les collecteurs sont généralement des fermiers qui y trouvent un complément de revenus, collectent dans un rayon d'environ 35km autour de leur village et ramènent les plantes au village pour les traiter. La récolte à lieu en hiver, car la cire est plus abondante pendant cette saison sèche. La plante est arrachée en totalité, tiges et racines, mise en fagots et ramenée à dos de mules ou d'ânes ou dans de simples charrettes à bras. Encore aujourd'hui les véhicules à moteur ne semblent pas être utilisés.
Les tiges sont placées dans de grands contenants appelés "pailas", emplis d'eau bouillante à laquelle est rajouté de l'acide sulfurique (pour 8% de la biomasse). La cire remonte à la surface et se solidifie en se refroidissant. Appelée cortador, cette cire est encore pleine d'impuretés et est donc écumée puis remise à chauffer avec de l'acide sulfurique pour en tirer une cire davantage purifiée, ou cerote. Une troisième purification à l'acide sulfurique est alors pratiquée avant que la cire ne soit moulée et cassée en morceaux puis vendue. Cette cire est encore riche en résines et si elle peut être utilisée telle qu'elle dans le secteur technique, elle doit être à nouveau purifiée, industriellement, pour un emploi dans les cosmétiques ou l'alimentaire. Dans ce dernier cas la cire est vendue en flocons.
Il faut 1 tonne de plantes pour obtenir près de 23 kilos (50 pounds) de cerote. La cire d'autres plantes, comme Pedilanthus pavonus, est également collectée et vendue sous le même nom de "Candelilla Cera", "Cera de Candelilla" ou "Candelilla wax", mais sans que son importance relative soit connue. A la fin du 20e siècle la production mexicaine de "cire de Candelilla" était d'environ 3000 tonnes par an, à 80% produite dans l'état de Coahuila, dont 60 à 80% était exportée, le principal pays importateur, avec environ 1000 tonnes, étant les U.S.A.
Paradoxalement, une partie de cette exportation s'effectuait sans certificat CITES, alors qu'Euphorbia antisyphilitica, en tant qu'Euphorbe succulente, est classée en annexe II de cette convention et que tout produit tiré de plantes collectées dans la nature est régit par cette annexe. Cette situation était due à une méconnaissance de la part des autorités douanières de l'origine de la "Candelilla wax", mais ceci est en passe d'être corrigé.
Les négociants de cette cire affirment qu'ils encouragent la plantation de boutures sur les zones de collecte afin de maintenir cette activité dont dépendent leurs profits. De fait, des expériences de régénération par bouturage ont permis d'obtenir une production de cire (252Kg à l'hectare) supérieure à celle de l'exploitation d'une parcelle naturelle vierge (189Kg à l'hectare). Le bouturage s'est également révélé à ce titre plus efficace que la simple dispersion de graines sur les zones à régénérer (seulement 28Kg à l'hectare). Toutefois la régénération par bouturage reste très insuffisamment pratiquée: bien souvent les paysans locaux collectent autant que possible, et quand il n'y a plus de plantes, abandonnent l'activité. Ainsi la meilleure défense de cette plante reste les difficultés d'accès de son habitat, laissant des zones entières non exploitées.
[Cet article à été écrit en 2011 à partir de l'article et du livre suivants, consultables sur le net: Barsch F., Taxon File: Candelilla (Euphorbia antisyphilitica): Utilisation in Mexico and international trade, Medicinal Plant Conservation 9/10: 46-50 (août 2004); Turner M.W., Remarkable Plants of Texas: Uncommon Accounts of Our Common Natives, University of Texas Press p. 125-128 (2009)]
Exposition
Vive (luminosité maxi, plein soleil accepté)Température mini
7°CArrosages
Hiver : aucun. Été : moyen.Substrat
Standard (3 tiers)Dimensions maximales
Hauteur : 90 cm. Largeur : 1.5 m.Couleur des fleurs
blancPublications spécialisées
S. Carter in Eggli, Dicotyledons, Illustrated Handbook of Succulent Plants p. 108-109, fig. XVIIIa (2002).Turner M.W., Remarkable Plants of Texas: Uncommon Accounts of Our Common Natives, University of Texas Press p. 125-128 (2009).
Barsch F., Taxon File: Candelilla (Euphorbia antisyphilitica): Utilisation in Mexico and international trade, Medicinal Plant Conservation 9/10: 46-50 (août 2004).
Numéros de collecte
Vous pouvez chercher les numéros de collecte pour cette espèce dans :- la base de Ralph Martin : Euphorbia antisyphilitica
- la base de Christophe Ludwig : Euphorbia antisyphilitica
Forum
Vous pouvez faire une recherche sur le forum.Auteur
philippe (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)Fiche créée le 14/09/2011, mise à jour le 10/12/2021.
Fiches de botanistes :
Aucune.
Fiche du genre :
Euphorbia (Linné) 1753
Synonymes :
- Euphorbia antisyphilitica v. typica Miranda 1943
- Euphorbia cerifera Alcocer 1911
- Tirucalla antisyphilitica (Zuccarini) P.V.Heath 1996
- Trichosterigma antisyphiliticum (Zuccarini) Small (s.a.)
Espèces du même genre :
Euphorbia 'Cocklebur'
Euphorbia abdelkuri Balfour f. 1901
Euphorbia aeruginosa Schweickerdt 1935
Euphorbia alfredii Rauh 1987
Euphorbia ambovombensis Rauh & Razafindratsira 1987
Euphorbia ankarensis Boiteau 1942
Euphorbia anoplia Stapf 1923
Euphorbia antisyphilitica Zuccarini 1832
Euphorbia aphylla Broussonet ex Willdenow 1809
Euphorbia atropurpurea Broussonet ex Willdenow 1809
Euphorbia aureoviridiflora (Rauh) Rauh 1992
Euphorbia baioensis S.Carter 1982
Euphorbia balsamifera Aiton 1789
Euphorbia bubalina Boissier 1860
Euphorbia bupleurifolia Jacquin 1797
Euphorbia caducifolia Haines 1914
Euphorbia canariensis Linné 1753
Euphorbia cap-saintemariensis Rauh 1970
Euphorbia capmanambatoensis Rauh 1995
Euphorbia clava Jacquin 1784
Euphorbia cylindrifolia Marnier-Lapostolle & Rauh 1961
Euphorbia debilispina L.C.Leach 1991
Euphorbia dendroides Linné 1753
Euphorbia didiereoides Denis ex Leandri 1934
Euphorbia enopla Boissier 1860
Euphorbia eyassiana P.R.O.Bally & S.Carter 1982
Euphorbia geroldii Rauh 1994
Euphorbia globosa (Haworth) Sims 1826
Euphorbia gottlebei Rauh 1992
Euphorbia greenwayi P.R.O.Bally & S.Carter 1974
Euphorbia groenewaldii R.A.Dyer 1938
Euphorbia gymnocalycioides M.G.Gilbert & S.Carter 1984
Euphorbia handiensis Burchard 1912
Euphorbia hedyotoides N.E.Brown 1909
Euphorbia heptagona Linné 1753
Euphorbia herman-schwartzii Rauh 1991
Euphorbia horrida Boissier 1860
Euphorbia iharanae Rauh 1995
Euphorbia itremensis Kimnach & Lavranos 2001
Euphorbia jansenvillensis Nel 1935
Euphorbia juglans Compton 1935
Euphorbia knuthii Pax 1904
Euphorbia lactea Haworth 1812
Euphorbia lactiflua Philippi 1860
Euphorbia lamarckii Sweet 1818
Euphorbia leuconeura Boissier 1862
Euphorbia limpopoana L.C.Leach ex S.Carter 2000
Euphorbia lophogona Lamarck 1788
Euphorbia loricata Lamarck 1788
Euphorbia louwii L.C.Leach 1980
Euphorbia maromokotrensis Rebmann 2009
Euphorbia mellifera Aiton 1789
Euphorbia meloformis Aiton 1789
Euphorbia meloformis ssp. valida (N.E.Brown) G.D.Rowley 1998
Euphorbia micracantha Boissier 1860
Euphorbia milii Des Moulins 1826
Euphorbia millotii Ursch & Leandri 1955
Euphorbia mitriformis P.R.O.Bally & S.Carter 1976
Euphorbia neohumbertii Boiteau 1942
Euphorbia nesemannii R.A.Dyer 1934
Euphorbia nyassae Pax 1904
Euphorbia obesa Hooker f. 1903
Euphorbia ornithopus Jacquin 1809
Euphorbia pachypodioides Boiteau 1942
Euphorbia pedroi Molera & Roviro 1997
Euphorbia pentagona Haworth 1828
Euphorbia piscidermis M.G.Gilbert
Euphorbia polycephala Marloth 1931
Euphorbia polygona Haworth 1803
Euphorbia pseudoglobosa Marloth 1929
Euphorbia pulvinata Marloth 1909
Euphorbia resinifera O.Berg 1863
Euphorbia robivelonae Rauh 1994
Euphorbia saxorum P.R.O.Bally & S.Carter 1974
Euphorbia schinzii Pax 1898
Euphorbia squarrosa Haworth 1827
Euphorbia stellata Willdenow 1799
Euphorbia stellispina Haworth 1827
Euphorbia susannae Marloth 1929
Euphorbia suzannae-marnierae Rauh & Pétignat 1996
Euphorbia tardieuana Leandri 1946
Euphorbia thouarsiana Baillon 1861
Euphorbia tirucalli Linné 1753
Euphorbia triangularis Desfontaines ex A.Berger 1907
Euphorbia trichadenia Pax 1894
Euphorbia tridentata Lamarck 1788
Euphorbia trigona Miller 1768
Euphorbia tubiglans Marloth ex R.A.Dyer 1934
Euphorbia tulearensis (Rauh) Rauh 1988
Euphorbia turbiniformis Chiovenda 1929
Euphorbia viguieri Denis 1921
Euphorbia virosa Willdenow 1799
Euphorbia virosa ssp. arenicola L.C.Leach 1971
Euphorbia waringiae Rauh & Gerold 1998