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Les cultivars d'Ariocarpus scaphirostris


Nous ne disposons encore d'aucunes informations concernant les cultivars d'Ariocarpus scaphirostris, si vous avez des photos, des noms ou descriptions, n'hésitez pas à nous contacter.

Les plantes variegata


Les plantes variegata présentent des panachages de couleurs sur la tige, qui associent du vert et du blanc à un assortiment de couleurs chaudes qui peut aller du jaune, rose au rouge foncé. Certaines de ces couleurs peuvent varier d’une plante à l’autre, être absentes, ou bien varier au cours du temps.
Trois types de tissus au niveau de l’épiderme des plantes sont responsables de ces panachages de couleurs, qui varient par la présence ou l’absence de 2 types de pigments :

  • Chlorophylle : c’est le pigment bien connu responsable de la photosynthèse, et qui donne la couleur verte des plantes. Il existe 2 sortes de chlorophylle, l’une vert-jaune et l’autre vert-bleu.
  • Bétalaïnes : ce sont des pigments qui, en temps normal, ne sont synthétisés en grandes quantités que dans les fleurs des cactées, et qui leur donnent leurs couleurs chaudes. Les différentes molécules de bétalaïnes ont des tons jaunes, orangés ou rouges. Mais chez certaines cactées, ces pigments sont aussi synthétisés en grandes quantités dans les tiges : les plantes prennent alors des couleurs jaune à rouge.

La couleur d'une plante est la résultante de la combinaison des différents pigments, qui sont présents ou absents dans les tissus.

  • Absence de pigment : chez certaines plantes des portions plus ou moins étendues de la tige ne synthétisent pas de chlorophylle, ni de bétalaïne. En absence de pigment la surface de ces plantes a alors une couleur blanc-crème plus ou moins jaunâtre. Sans chlorophylle une plante ne peut pas pousser, et une surface dépigmentée trop étendue ne permet pas la croissance de la plante.

Ces 3 types de tissus colorés ou décolorés, ou seulement 2 d’entre eux, se côtoient chez certaines plantes, ce qui leur donne le caractère variegata (voir le schéma). La présence des pigments peut varier au cours des saisons, et ils peuvent se superposer sur la plante, ce qui donne des teintes plus ou moins foncées, allant parfois jusqu’à une couleur presque noire quand des bétalaïnes rouges foncées sont associées à un tissu chlorophyllien vert.

A. scaphirostris variegata
(collection Marie-agnès Mondange)
A. scaphirostris variegata



Les cristations


Un article plus complet en cliquant sur ce lien

Les cactées cristées perdent leurs formes sphériques ou colonnaires et adoptent des formes caractéristiques en éventail (on parle alors de fasciation), en « crête de coq », ou qui ressemblent aux circonvolutions d’un cerveau.

Le méristème apical (zone de multiplication cellulaire de la plante), dans son mode de croissance « classique », contient des milliers de cellules en multiplication continuelle dont les cellules filles se repartissent autour de l’apex suivant une symétrie radiale pour former la tige.
La cristation correspond à un changement de symétrie qui, de radiale, devient bilatérale. Les cellules filles produites se répartissent des 2 cotés d’une ligne de multiplication : le méristème n’est plus punctiforme mais linéaire, et cette ligne s’allonge progressivement. La crête formée par la cristation finit par se déformer en circonvolutions au fur et à mesure que le méristème linéaire s’allonge.

Il semblerait que les cristations affectent toujours le méristème apical, et favorisent l’inactivation des méristèmes latéraux, au niveau des aréoles.
Les cristations augmentent la surface de la plante et favorisent donc la photosynthèse. Les plantes cristées ont une croissance plus rapide, mais elles fleurissent plus difficilement.

A ce jour les raisons des cristations ne sont pas établies, mais on connaît les principaux agents ou facteurs qui les causent : des facteurs génétiques, des infections, des facteurs environnementaux, ou des lésions mécaniques ou chimiques.
Ces causes se recoupent les unes avec les autres dans leurs effets, et brouillent les pistes sur les raisons des cristations.

Les cristations ne peuvent pas être assimilées à un cancer, et la multiplication cellulaire n’y est pas anarchique et incontrôlée. Elles correspondent plutôt à un mode de croissance de la plante différent du mode classique.

Beaucoup de cristations sont parfaitement réversibles, et leur durée dans le temps peut être très variable.
Avec le temps, et l’allongement du méristème linéaire, la croissance de la cristation devient moins active. La croissance cellulaire le long du méristème linéaire est souvent très variable, et il est fréquent que la ligne de croissance de la cristation se fragmente et reforme des méristèmes punctiformes qui reprendront une croissance radiale classique : la plante, ou des parties, reprend des tiges « normales ».

Le caractère héréditaire des cristations varie aussi entre taxons, ainsi que d’un type de cristation à un autre : les graines issues de certaines plantes cristées donnent de nombreuses plantes cristées, alors que chez d’autres, les graines ne produisent pas plus de plantes cristées que ce qui peut être obtenu à partir d’une plante « normale ».