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Les hybrides d'Astrophytum

Floraisons simultanées, plusieurs combinaisons possibles. Capricorne, myriostigma, capricorne v. aureum et asterias. Cette petite abeille prenant un bain de pollen dans une fleur de capricorne risque de perturber les croisements “contrôlés”.
Floraisons simultanées petite abeille


Les hybrides naturels entre les espèces d'Astrophytum n'existent pas dans l'habitat. Des aires de répartition assez distantes et la présence de barrières géographiques (sierras etc…) représentent des obstacles à la pollinisation. Seules 2 espèces ont des habitats qui se chevauchent, A. coahuilense et A capricorne v. senile mais il y a un blocage partiel au moment de l'hybridation.
Pourtant à des époques lointaines, des croisements ont eu lieu. Ils ont même permis par exemple la création d'une nouvelle espèce, coahuilense qui serait l'hybride entre de lointains ancêtres de myriostigma et de capricorne. En culture, la proximité des pots offre au collectionneur une multitude de combinaisons possibles.

Les 1ers hybrides connus en Europe ont été cultivés par un français, l'Abbé Beguin, dans la deuxième moitié du XIXème siècle, il s'agissait d'hybrides myriostigma x ornatum. Mais c'est la redécouverte de l'asterias en 1925 et les progrès de la connaissance dans la génétique qui vont passionner les collectionneurs à tenter toutes les combinaisons entre les Astrophytum.

Pour les hybridations, il faut distinguer les deux grands groupes d'Astrophytum, ceux à floraison entièrement jaune originaires de la zone sud (les Austrastrophytum) et ceux à floraison avec une gorge rouge venant du nord du Mexique (les Septemtriastrophytum).
Les croisements entre espèces appartenant au même groupe ne posent aucune difficulté dans la majorité des cas et la germination des graines est excellente. Les descendants présentent souvent de grandes variabilités avec des caractères souvent plus proches de la mère que du père ou intermédiaires aux deux parents. On peut également y trouver quelques rares individus avec des caractères exceptionnels (par exemple, le cv Onzuka a été trouvé suite aux croisements entre plusieurs variétés de myriostigma) ou aberrants, comme les “variegatas” avec leur défaut de chlorophylle.

Les croisements entre espèces appartenant à deux groupes différents sont en théorie impossible à cause de blocages dans le processus de fécondation ou de stérilités plus ou moins partielles. Mais des conditions particulières, exceptionnelles, difficilement contrôlables au moment de la pollinisation, peuvent servir de stimulants (par exemple à la germination du tube pollinique) et aboutir à la formation d'un fruit. Et là encore, il ne faut pas crier victoire trop tôt, ce n'est pas forcément gagné ! Le taux de germination peut être très faible voire nul. Et même lorsque des petites plantules ont la chance d'apparaître, leur viabilité n'est pas assurée. Lorsque la plantule aura épuisé les réserves de la graine, cette aberration de la nature risque de ne pas survivre. La greffe est alors le seul moyen de lui donner une chance de continuer à se développer (surtout pour les individus présentant des défauts de chlorophylle).

On trouve également ce même genre de problème avec les croisements entre hybrides de plusieurs générations (F2, etc.), la fertilité des graines et la viabilité des plantules aura tendance à diminuer.

Tout ce bla-bla pour dire que les croisements entre deux groupes différents ne sont pas impossibles, mais… très rarement possibles !
Mais on peut toujours avoir un doute sur les résultats des hybridations d'Astrophytum, tant il facile qu'un élément extérieur viennent perturber le croisement que l'on pensait sûr et “contrôlé”. Il suffit du passage d'un insecte butineur ou de la floraison d'un autre Astrophytum un peu éloigné pour que votre hybride ne soit pas celui que vous pensez. De plus, il sera quasiment impossible d'affirmer de quel croisement est issu un hybride non contrôlé tant la variabilité des caractères est importante, il ne pourra porter que le nom de la mère suivi d'un X (et encore faut-il se souvenir sur quelle espèce le fruit a été récolté!).

Encore plus fort, on a vu apparaitre depuis quelques temps des hybrides inter-génériques (entre 2 genres différents), notamment avec Leuchtenbergia. Il y a sûrement eu des tentatives avec des genres assez proches, comme Ferocactus, Obregonia, Ariocarpus…
Au sujet de la toute dernière espèce découverte, Astrophytum caput-medusae, les possibilités d'hybridation ne sont pour le moment pas connus. Les résultats seront très intéressants car ils permettront de mieux comprendre les liens et affiliations qui existent entre cette espèce et les autres groupes d'Astrophytum. Son origine plutôt nordique et son fond de fleur orangé, font-ils de cette espèce un proche parent des asterias-capricorne-coahuilense ?

Les hybrides


Les hybrides intra sous-genre Astrophytum

Les hybrides intra sous-genre Neosatrophytum

Les hybrides inter sous-genres

Les hybrides inter genres



Pour en savoir plus, à lire un excellent article qui présente tout l'historique de l'hybridation des Astrophytum publié dans l'Astrobase, c'est écrit en allemand.
Un grand merci à Willy Bovis pour avoir pris le temps de me le traduire !!