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Argentine 2005, Samedi 15 : De Belen à Ruinas del Quilmes, Amaicha del Valle

Octobre 2005 : Intro - 10 - 11 - 12 - 13 - 14 - 15 - 16 - 17 - 18 - 19 - 20 - 21 - 22 - 23 - 24 - 25 - 26 - 27 - 28 - 29 - 30 - Postscripts


Samedi 15 Octobre 2005 : De Belen à Ruinas del Quilmes, Amaicha del Valle

Acanthocalycium glaucum - S434 ← Acanthocalycium glaucum - S434
Vers 10 heures du matin, nous avons atteint S433, une nouvelle fois baignés par le soleil printanier et entourés de cactus. Dire qu'une semaine plus tôt, jour pour jour, “l'équipe des britanniques” et moi même, nous étions encore à l'aéroport de Londres-Gatwick, embarquant dans notre avion à destination de Madrid, première étape dans notre voyage vers l'Argentine et Cordoba ! A cet instant, cela nous semble être il y a un an ! Et alors que j'écris aujourd'hui ces lignes, un mois après notre arrivée à S33, ces deux souvenirs me semblent s'être déroulés il y a un siècle ! Notre cerveau est ainsi fait …

Les cactus présents à S433 incluent notamment Cereus aethiops. Cette espèce a elle aussi fortement tendance à germer sous l'ombre protectrice de quelque buissons ou arbustes avant d'éventuellement croître au dessus de cette canopée protectrice. Toutefois, un magnifique spécimen bien ramifié d'environ 1,50 mètre poussait en zone totalement dégagée. Si un Cactus Show (NdT : exhibition-concours de plantes, typique des pays Anglo-saxons) proposait une section consacrée au Cereus aethiops, cette plante ci aurait sans nul doute gagné le concours. Quel dommage qu'elle ne fut pas en fleur…

vue - S434

vue - S434 →

L'exclamation “Mais quel est donc ce Gymno ?” est très vite devenue familière à nos oreilles lors de nos différentes étapes (avec parfois en retour pour unique réponse : “Ce n'est pas un Gymno, mais un Acanthocalycium !). Mais cette fois, un consensus général identifia G. hybopleurum (syn. G. catamarcense). Il fut plus facile de reconnaître Trichocereus huascha, T. terscheckii ou bien Opuntia sulphurea.

Sur ce site également, nos appareils photos pointèrent vers le ciel et capturèrent quelques Tillandsia poussant sur des arbres. (Bonne nouvelle ! J'ai reçu des propositions d'aide pour identifier correctement les broméliacées. Il ne me reste plus qu'à trouver un peu de temps pour trier dans les 3562 photos ramenées du voyage celle des broméliacées, puis les faire parvenir aux volontaires. Donc patience, s'il vous plaît ….) Pendant ce temps, les amateurs d'oiseaux (Michael et Bryan) s'extasiaient à la vue d'un point, très haut dans le ciel, décrivant des cercles. Un condor, pensaient-ils. Il m'est difficile de partager leur enthousiasme… Pourquoi diable le condor jouit-il d'une telle aura de 'Roi du ciel des Andes', alors que le plus petit et plus fréquemment rencontré vautour a, lui, une image moins glamour. Et puis à l'altitude à laquelle évoluait le rapace bien malin qui pouvait en confirmer l'espèce. Tout bien réfléchi, l'identification des Gymnocalycium n'était pas si difficile que cela en fait !

Trichocereus pasacana - S436 ← Trichocereus pasacana - S436
Nous avons rencontré à peu près les mêmes espèces sur le site S434, mais celui ci était plus exposé, et donc les plantes présentaient une apparence sensiblement différente. Acanthocalycium glaucum fut toutefois une nouvelle recrue dans notre liste des espèces rencontrées. Le déplacement de ce taxon du genre Lobivia au genre Echinopsis semble finalement être justifié, car les plantes présentaient des boutons floraux laineux plutôt qu'un calice couvert d'écailles et qui donna au genre le nom d'Acanthocalycium (NdT : nom dérivé du grec akantha, épine et calux, calice car les écailles qui tapissent le tube et l'ovaire (calice) de la fleur se transforment en aiguillons).

Sur les différents sites visités, une scène récurrente devenait également une amusante attraction : un groupe de cactophiles, alignés en rang d'oignons, appareil photos au poing, mitraillant les paysages montagneux.

Les mêmes cactus poussaient sur le site S435, alors qu'à S436 (Los Naciementos), les Trichos passèrent de la forme simple et érigée de T. terscheckii à T. pasacana à l'apex plus blanc et densément couvert d'aiguillons. Nos discussions abordaient alors les notions 'd'hybrides', 'de formes intermédiaires' et 'de zones de distribution intermélées' ; démontrant au passage que la nature était décidément très difficile à rationaliser. Comme à mon habitude, je prenais sur ce site photos et coordonnées GPS afin de comparer et analyser tout cela plus tard.

Trichocereus huasca - S436

Trichocereus huasca - S436 →

Lobivia huascha (ou Echinopsis huascha si vous préférez…) également présents, étaient de forme robuste et densément hérissés d'aiguillons. Un rapide coup d'oeil à la liste de synonymes de ce taxon vous fera prendre conscience de sa variabilité au sein de son aire de distribution. Cela prendrait sûrement pas mal de temps et d'espace à semer puis comparer les plantules originaires de différents sites afin de déterminer la part de la génétique par rapport à celle des conditions de culture (substrat, température, exposition, régime hydrique etc….) . Cette hétérogénéité se retrouve chez la plupart des Cactaceae (et je crois chez les plantes en général) qui sont présentes sur une zone géographique très étendue.

Certains d'entre vous m'ont demandé plus d'amples informations à propos de chaque habitat visité. Pour le moment, je matérialise simplement nos haltes sur Google Earth, ce qui apportera déjà une nouvelle perspective à ce voyage. Je vérifierai plus tard auprès de Guillermo son opinion quant à diffuser certaines ou toutes les données GPS dans ma version en ligne de ce compte-rendu de voyage. J'ai volontairement occultés certains sites visités car les plantes présentes l'étaient en nombre bien trop faible pour “supporter” les éventuelles visites futures de nombreux collectionneurs. De plus, et dans la même optique, pour certains autres sites, nous avions respecté la demande de Guillermo de ne pas relever les coordonnées GPS.

Nous avons ensuite rejoint Les Ruines, pour y passer la nuit. J'ai désormais vu pas mal de “ruines” dans ma vie…..ma maison, elle même, est parfois baptisée “l'hôtel Klaassen - Zéro étoile” par certains, surtout quand la disponibilité (ou devrais-je dire le flot) de bière descend en dessous du “seuil de tolérance” des boit-sans-soif, mais cette fois, l'auberge Ruinas de Quilmes, fut pour nous une agréable surprise. J'y ai pris autant de photos d'éléments architecturaux d'influence Inca et autres décorations, que je n'en prends d'habitude de cactus à chacune de nos haltes sur site. Incroyable ! Visitez via internet cette Hosteria Ruinas de Quilmes, l'image en haut à droite correspond à l'endroit où se tenaient nos dégustations de vins argentins, et la grosse jarre à droite servait à Cliff et Mark 'défouloir gastrique et sonore'…! Personne n'a jamais dit que ce genre de voyage dans l'habitat devait être obligatoirement d'un sérieux et d'un guindé, non ? Si vous effectuez quelques recherches sur les différents noms géographiques mentionnés dans ce site, vous obtiendrez de nombreuses images qui combleront votre curiosité jusqu'à ce que j'achève la rédaction de ce récit et que je mette en ligne quelques unes de mes photos sur le futur site web dédié à ce voyage. Mais il est évident que de réserver une place dans l'une des prochaines expéditions organisées par Guillermo restera votre meilleure chance d'apprécier ce pays.


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Auteur : Paul Klaassen.
Traduction : Alain Laroze, Antoine Senni, Bernard Gallardo, Claudine Laveze, Jean-Luc Loroy, Marie-Élisabeth Laffite, Odile Wolff, Patrick Cazuguel, Pierre Gambart, Véronique Cucchi
Relecture : Alain Laroze