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Argentine 2005, Lundi 17 : de Cafayate à Cachi

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Lundi 17 Octobre 2005 : de Cafayate à Cachi

Acanthocalycium thionanthum - S440 Acanthocalycium thionanthum - S440 →
Nous voila sur le point d'entamer notre deuxième semaine sur le terrain (ou devrais-je dire dans le bus ?) et mes relevés m'indiquent que nous avons fait 40 arrêts cactus. Pas si mal pour une semaine de travail - oops, de vacances, pardon !

S440 nous permis de voir Cleistocactus smaragdiflorus, Echinopsis leucanthus et Opuntia sulphurea, et, à environ midi nous donna l'occasion de nous dégourdir les jambes. Il y a comme ça, dans tout voyage de cactus, des moments où il n'y a rien de neuf ou de spécial à voir jusqu'à ce que vous ayez mis une certaine distance entre la dernière halte et la suivante.

Cleistocactus smaragdiflorus - S440

Cleistocactus smaragdiflorus - S440→

Quelques vingt minutes plus tard, nous étions à Los Sauces (S441) où Acanthocalycium thionanthum, Gymnocalycium spegazzini, et Tephrocactus molinensis suscitèrent un peu plus d'intérêt, toujours aux côtés d'Opuntia sulphurea. Les spegs à cet endroit étaient plutôt costauds et fortement aiguillonnés - ne concurrençant pourtant pas la var. major, chez qui les épines obscurcissent complètement le corps de la plante - mais suffisamment tout de même pour intéresser quelques collectionneurs comme semblaient l'indiquer les nombreux trous ici où là qui avaient probablement abrités d'imposants spécimens. Je ne sais pas combien de temps il faudra pour voir évoluer les mentalités parmi les collectionneurs qui préfèrent parfois “posséder” (et souvent tuer) une plante d'habitat obtenue illégalement, plutôt qu'un exemplaire issu de semis à partir de graines récoltées dans l'habitat. La vue de tels trous béants, auparavant garnis de spécimens imposants, est quelque chose de désolant. J'ai malheureusement déjà vu cela au Brésil, au Chili, et maintenant en Argentine.

Tephrocactus molinensis - S441 ← Tephrocactus molinensis - S441
La meilleure chose que nous puissions faire est de ne pas acheter des plantes collectées illégalement quand elles sont proposées à la vente. Pas de demande, pas de pillage.

Un peu plus loin, S442 offrait à la vue, plus ou moins, les même plantes que S441, plus Parodia microsperma ssp. horrida.

La halte suivante à Santa Rosa (S443) fût l'occasion d'un pique-nique. Il y avait de nombreux Tephrocactus molinensis portant un seul article éparpillés un peu partout dans le sable, ce qui me rappela ma tentative malheureuse de récupérer un T. articulus (papyracantha) lors d'une expo cactus en Angleterre, tentative qui se termina par un tas d'une centaine d'articles détachés avant que la plante n'ait atteint ma voiture !

Acanthocalycium thionanthum - S443

Acanthocalycium thionanthum - S443→

Il y avait également sur ce site un grand nombre d'Acanthocalycium thionanthum garnis de boutons floraux. J'imagine qu'une semaine ou deux plus tard, le spectacle devait en valoir la peine. Ici également, ces plantes semblaient préférer l'exposition ombragée des buissons environnants.

Nous avons une nouvelle fois repris le bus pour rejoindre S444 - La Angostura (c'était vraiment une journée “bus” !) ; mais malgré la distance parcourue, nous y avons trouvé toujours les mêmes plantes : G. spegazzini, O. sulphurea, T. molinensis, et T. weberi. Finalement, pas mal de taxons semblent adopter une zone de distribution très étendue ; bien plus qu'au Chili où les espèces présentes dans l'étroite bande côtière du Pacifique présentent rapidement des changements morphologiques prononcés à mesure que l'on voyage dans le sens nord - sud, changements encore plus radicaux lorsqu'on voyage d'ouest en est, là où, dans la plupart des sites la dénivellation passe rapidement du niveau de la mer à plus de 1000 mètres.

vue - S443 ← vue - S443
Par contre au Brésil (Bahia et Minas Gerais), beaucoup de taxons sont concentrés sur des zones relativement petites. Bien sur, je sais que d'autres espèces (par ex. Cereus jamacaru au Brésil, Trichocereus chiloensis au Chili ou bien les opuntias un peu partout dans le continent sud-américain) ont une zone de distribution géographique très étendue ; mais d'après mon expérience, certes limitée, ce phénomène est beaucoup moins courant pour des espèces globulaires comme Gymnocalycium spegazzini ou encore Echinopsis leucantha. Il y avait de très beaux G. spegazzini, exposés là comme à un concours canin, mais la nature est vraiment leur meilleure place - qu'ils y restent !

Nous avons localisé un Parodia différent, P. aureicentra, sur le site S445. Jusqu'ici je n'avais pas été vraiment impressionné par les Parodias dans leur habitat. Ils avaient plutôt tendance à être petits et d'un aspect “sale”. Mais ici, les plantes poussaient le long de coulées verticales d'ardoises. Un substrat plutôt “super-drainant” ? Cela explique sûrement leur aspect déshydraté, aspect qui malgré tout soulignait encore plus leur dense spination dorée.


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Auteur : Paul Klaassen.
Traduction : Alain Laroze, Antoine Senni, Bernard Gallardo, Claudine Laveze, Jean-Luc Loroy, Marie-Élisabeth Laffite, Odile Wolff, Patrick Cazuguel, Pierre Gambart, Véronique Cucchi
Relecture et mise en page : Alain Laroze