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Argentine 2005, Jeudi 20 : Salta (San Lorenzo)

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Jeudi 20 octobre 2005 : Salta (San Lorenzo)

Trichocereus sp. - S461 ← Trichocereus schickendantzii - S461
La première halte d'aujourd'hui (S460) était un lac artificiel (Dique / Cuesta La Caldera), pour voir un Echinopsis (Lobivia ?) pour lequel, nous n'avions pas de nom. Nous étions bien conscients qu'aucune de nos haltes ne serait dans des endroits inexplorés, de telle sorte que la chance de trouver de nouveaux cactus non identifiés était quasi nulle. Si l'un d'entre vous qui lisez ce rapport, a été dans cette zone, et si vous pensez pouvoir proposer un nom, ou si vous avez besoin d'une photo pour confirmer votre idée, je serais heureux d'avoir de vos nouvelles.

Après coup, j'aurais souhaité avoir suivi l'exemple de quelques uns de mes camarades, qui ont méticuleusement suivi notre progression en la notant dans l'atlas routier fourni par Guillermo. Je pensais que les indications de mon GPS seraient suffisantes, car elle m'indiquerait avec précision sur “Google Earth” les endroits ou nous sommes allés. Mais Google Earth n'est pas (encore) suffisamment précis pour cette partie de la planète et ne peux pas fournir les noms détaillés des sites. Mon Atlas n'a aucune indication de latitude/longitude, juste le nom des villes et villages ainsi que les numéros de route. Ce n'est qu'en me réunissant avec mes compagnons de voyage que j'ai pu profiter des informations qu'ils avaient enregistrées.

Parodia stuemeri - S463

Parodia stuemeri - S463→

Comme nous continuions vers le nord, la route serpentait dans une forêt subtropicale où Ian a repéré un Trichocereus en fleur entre les arbres couverts par les Tillandsia. (S461). Je pense qu'il s'agissait d'un T. arboricola, mais ses tiges étaient beaucoup plus robustes que la plante en pot que je connais à la pépinière “Holly Gate Cactus Nursery” en Angleterre. Là bas, les fleurs blanches typiques d'Echinopsis/Trichocereus apparaissent sur n'importe quelle aréole de la partie supérieure de la tige, alors qu'ici, la zone de floraison était davantage limitée à l'apex. Les tiges étaient longues de 160 à 200 centimètres poussant dans les buissons denses d'acacia ou plus haut sur le rocher couvert de mousse du coté de la route. Dans le deux cas, il était difficile d'obtenir une bonne image dégagée. J'ai également pris une belle photo d'une plante grimpante n'appartenant pas à la famille des succulentes, avec des fleurs et des fruits semblables à la clématite. Je gère un petite jardinerie au Royaume-Uni, les Clématites que nous vendons sont toutes des cultivars hybrides, séparées de plusieurs générations des espèces sauvages . Une recherche rapide sur Google m'apprend qu'un Dr. Ruppel, argentin, a créé une célèbre clématite hybride qui porte son nom. Encore des recherches à faire…..

Austrocylindropuntia vestita - S463 ← Austrocylindropuntia vestita - S463
S462 était à EL Cargadero (The Loadingbay), que, jusqu'à présent, je n'ai pas pu situer sur les cartes. L'attention de tous se portait sur le même Trichocereus qu'en S461 et des arbres recouverts d' épiphytes dont un Rhipsalis sp.. Ceux-ci exigent une technique photographique complètement différente de celle utilisée pour les cactus terrestres normaux. Puisqu'ils poussent très haut dans les arbres, les appareils-photo n'enregistrent souvent que des silhouettes. Les arbres où ils poussent, réduisent la quantité de lumière disponible, augmentant le temps de pose. Les tiges libres balancent gaiement dans la brise légère et, comme j'avais laissé le mode d'emploi à la maison, je n'ai pas pu supprimer le flash automatique qui se déclenchait quand je ne le voulais pas, ni le mettre en fonction quand j'en avais besoin. (Note à moi même et à tous les autres voyageurs avec le même problème sans solution : recherchez 'Passage en Flash Manuel' dans le mode d'emploi)

Nous avons continué pendant deux heures et demi en direction du nord, et nous nous sommes arrêtés près de Laguna Volcan (S463) pour le déjeuner. À nouveau, nous pouvions ajouter quelques noms à la liste de taxons vus lors de ce voyage : Austrocylindropuntia vestita poussant à coté de Cleistocactus hyalacantha déjà vus et Parodia stuemeri (syn. P. tilcarensis) émergeant de touffes d'Abromeitiella brevifolia.

Blossfeldia lilliputana - S465

Blossfeldia lilliputana - S465→

Nous étions maintenant sur la route 9, la route principale allant de Salta et San Salvador de Jujuy jusqu'à La Quiaca/Villazon à la frontière bolivienne. Ici, la route suit la vallée d'un (autre) Rio Grande qui coule dans la Quebrada de Humahuaca. Il y avait des vues impressionnantes par la fenêtre du bus sur la chaîne de montagne sur notre droite (Est) et je suis parvenu à prendre des images presque correctes alors que nous roulions entre les collines à environ 70 kilomètres à l'heure.

S464 était un bref arrêt pour se défouler les jambes et pour quelques images panoramiques de plus, en particulier d'un joli paysage de Trichocereus pasacana poussant sur les pentes des éboulis, qui avec le temps, étaient tombés des montagnes plus raides et plus hautes. Au cas où je n'ai pas mentionné ceci précédemment, dans la classification de Kiesling cette plante s'appelle T. atacamensis, tandis que la “CITES Cactaceae Checklist” le désigne sous le nom d'Echinopsis atacamensis ssp. pasacana (au-delà de la frontière du Chili ces plantes sont connus sous le nom d' E. atacamensis ssp. atacamensis). Nous allons continuer a être politiquement incorrects, en les appelant Trichocereus pasacana.

vue - S465 ← vue - S465
S465, à la périphérie de Purmamarca, nous avons trouvé un gisement de schiste où Guillermo a repéré quelques Blossfeldia lilliputana. Ce sont d'extraordinaires et minuscules plantes, réputées pour être les Cactaceae les plus apte à survire à une grande déshydratation (pouvant perdre environ 80% de leur poids) et capable les reprendre une fois que l'eau redevient disponible. Certaines plantes semblaient extrêmement déshydratées, comme des chips desséchées. Anne fut la seule à trouver une plante en fleur, et très vite une file de photographes s'est formée pour la prendre en photo. En suivant la piste, nous avons traversé quelques collines très colorées, particulièrement dans les teintes rouges où nous avons trouvé Parodia stuemeri et de grands Gymnocalycium saglionis. Le chemin menait au village de Purmamarca, où se déroulait le marché quotidien. Alors que nous passions devant les étals j'ai été frappé de voir les mêmes dessins sur les T-shirt, les tapis tissés et les toiles que lors de nos précédentes visites à San Pedro de Atacama, de l'autre côté des Andes, au Chili. Lorsque j'ai acheté une nappe finement brodée, le sac d'emballage indiquait son origine bolivienne, où les coûts de la main-d'oeuvre semblent être les plus bas de la région.

Trichocereus pasacana - S466

Trichocereus pasacana - S466→

Nous avons continué notre voyage vers le nord, les couleurs des collines à l'Est devenant plus prononcées tandis que le soleil se couchait. Vers 17h30 nous nous sommes arrêtés à l'Est de Maimara (S466) où la géologie était particulièrement fascinante et colorée. Les collines ont fourni emplacement idéal pour Trichocereus pasacana, avec à leur pied une sélection d'Echinopsis longispina aux aiguillons incroyablement longs (plus connus en Angleterre sous le synonyme de Lobivia Ferox), des Gymnocalycium saglionis (de la taille d'un ballon de basket), tandis que nous pataugions dans des milliers d'Opuntia sulphurea. J'aurais souhaité que quelqu'un dise aux Opuntias que nous avions passé un accord de non prélèvement : ils s'accrochaient d'eux mêmes aux chaussures et aux pantalons.

Voici encore une belle journée de passée ! Demain nous ferons un voyage du coté de la frontière chilienne et croiserons quelques lacs salés.


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Auteur : Paul Klaassen.
Traduction : Alain Laroze, Antoine Senni, Bernard Gallardo, Claudine Laveze, Jean-Luc Loroy, Marie-Élisabeth Laffite, Odile Wolff, Patrick Cazuguel, Pierre Gambart, Véronique Cucchi
Relecture et mise en page : Alain Laroze