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Argentine 2005, Lundi 24 : La Quiaca à Cabra Corral

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Lundi 24 Octobre 2005 : La Quiaca à Cabra Corral

Attention traversée de lamas - S480 ← Attention traversée de lamas - S480
Dans les récits précédents, je vous ai fait part du triste sentiment qu'on éprouve le matin, lorsqu'on se rend compte qu'on est allé aussi loin du point de départ que possible, et qu'il faut commencer le voyage du retour. Nous avons mis 15 jours pour arriver ici et comme nous devons être de retour à Cordoba le 22e jour (le 30 Octobre), nous devrons faire des étapes plus longues durant la semaine à venir. Aujourd'hui nous sommes passés du 22e au 25e degré S, et de 3500m à environ 1000 m d'altitude. S479 c'étaient vraiment deux arrêts qui se succédaient rapidement. Le premier était une dernière occasion pour faire quelques photos de la Crête du Diable, ainsi qu'un merveilleux panneau : “Attention traversée de lamas”, semblable aux signaux anglais pour la traversée des chevreuils. Le problème avec ces animaux est que lorsqu'ils se retrouvent de chaque côté de la route et qu'ils sont effrayés par la venue d'une voiture, d'un autocar ou d'un camion, leur instinct les pousse à se regrouper, même si, ce faisant, ils coupent la route du véhicule. Nous avions eu des steaks de lama pour dîner, plus tôt dans le voyage et nous en avons apprécié la saveur, mais je ne crois pas que j'aurais aimé faire un barbecue après en avoir tué un sur la route, sur un feu de bois de cactus. J'espère qu'ils reconnaîtront le panneau et qu'ils prendront beaucoup de précautions avant de traverser la route - ou peut être les panneaux étaient pour les conducteurs.

Parodia chrysacanthion - S480

Parodia chrysacanthion - S480→

La seconde partie de S479 -la partie cactus- fut rapidement menée et nous offrit Maihueniopsis boliviana (en fleurs), Opuntia sp., Oreocereus trollii (en fleurs) et Trichocereus pasacana -ou poco ? - Il n'y avait pas de bouton ou de fleurs pour pouvoir faire une identification précise. Vers 11h nous sommes arrivés à Tilcara pour prendre Dick et Phyllis. Dick se sentait beaucoup mieux après leur séjour à une altitude plus confortable.

Vers 13 h. nous sommes arrivés à une sous-station électrique (?) déclarée être la Centrale Los Reyes n° 1. Il y aurait il un Top 10 de ces stations ? Nous avons entrepris une randonnée en remontant le Rio Reyes (S480) et nous avons immédiatement localisé quelques Echinopsis ancistrophora sur la falaise de la rive Ouest. Beaucoup plus haut, quelques uns étaient en boutons ou en fleurs, avec trop de végétation entre, pour faire de bonnes photos au téléobjectif. C'était plus facile de faire quelques jolies photos de Parodia chrysacanthion et de Rebutia fiebrigii (syn. R. jujuyana), poussant dans les fissures des rochers et sur des coussins de mousse, juste au niveau des yeux. À un endroit, j'ai pris une photo où je viens juste de compter plus de 70 Parodias, allant de la pièce de 5 pence (GB) jusqu'au dime (NdT : pièce de 10 cents US$). Les Parodia étaient soit en boutons soit venaient juste de finir de fleurir, la chance n'était pas de notre côté en l'occurrence. Je parie que les photos de ces plantes produiront quelques “Oooh” et “Aaah” à la prochaine rencontre du Club en Angleterre. Les Trichocereus sp. avaient plusieurs grandes fleurs à leur apex mais poussaient trop haut sur les rochers pour faire une photo rapprochée.

Rebutia jujuyensis - S481 ← Rebutia jujuyensis - S481
J'ai repéré quelques chèvres de montagne (Guillermo et Mark les ont vues tout de suite), pendant que je prenais des photos de Rebutia en fleurs, quelques 30 m plus haut, sur les rochers en face. Auraient-ils eu accès au “téléporte-moi Scotty” de Startrek ? J'ai eu, durant ce voyage, de meilleures occasions que celle-ci de me sentir mieux car j'avais placé mon trépied avec le D70 au pied des rochers et j'ai pu monter jusqu'à la bonne hauteur, mais toujours quelques mètres trop loin de la plante. Comme d'habitude, les derniers mètres sont les plus difficiles, pas seulement pour y arriver car vous avez votre but droit devant vous mais surtout pour le retour. C'est là que mon petit Coolpix montra ses qualités. Alors que Guillermo et Mark avaient charrié leur reflex en haut de la colline, moi j'étais avec mon pied droit sur une saillie de 5 cm de large, accrochant ma main droite (pas de plaisanterie de science-fiction svp) sur une autre saillie de 5 cm (était-elle solide ?), tandis que ma jambe et mon bras gauches (avec le Coolpix pointant, si tout va bien, droit vers la plante en fleur) s'agitaient dans le vide. Je fus heureux de ma réussite car je crois avoir la réputation d'être habitué à ce genre d'acrobaties absurdes lors de mes voyages. En espérant que les photos, comme les autres prises depuis le lit de la rivière, justifieront cette audacieuse acrobatie, mais peut-être est-ce seulement dans mon imagination. Les trois photos que j'ai prises montrent un joli Rebutia jujuyensis en fleurs sur la mousse, mais il n'y a rien dans ces trois images qui montre les efforts faits pour les prendre. Rhipsalis / Lepismium sp.

Rhipsalis / Lepismium sp.→

Nous sommes retournés vers le bus, garé près d'une aire touristique comprenant une piscine et un snack où Guillermo et les autres avaient préparé notre pique-nique. Deux heures après, le paysage changea complètement au S481 où nous étions retournés, tout en prenant des photos de la forêt subtropicale avec des arbres ornés d'épiphytes dont Pfeiffera ianthothele, Rhipsalis/Lepismium sp., Orchidées et Broméliacées. Une nouvelle fois nous avons rejoint à un hôtel très confortable (Hostera Cabra Corral) où un nouveau délicieux repas nous attendait après que nous ayons pris une douche rafraîchissante. Pendant le trajet, je comparais ce type de voyage en autocar avec guide avec les précédents où il fallait se débrouiller par ses propres moyens. C'est certainement un luxe que de ne pas avoir à se soucier du logement et des repas chaque nuit, mais je pensais alors aux veillées autour des feux de bois d'Eulychnia à Botija…J'en suis venu à la conclusion que les deux approches avaient leur pour et leur contre et que l'on pouvait avoir une préférence pour l'une ou pour l'autre. Les voyages organisés offrent l'opportunité de voir les cactus dans leur habitat à un plus grand nombre de personnes et sont la voie idéale pour faire connaissance avec une nouvelle partie du pays de cactus. Je sais par expérience combien de temps on peut perdre à chercher une plante en particulier sans l'aide d'un guide local. Même la localisation par GPS est parfois d'une aide limitée - la mesure a t-elle été faite depuis l'endroit où la voiture ou le bus s'est arrêté et depuis laquelle il fallait faire une courte marche ? (et dans quelle direction ?) Ou depuis le site où une des plantes en question poussait ? Dans ce cas, où est le meilleur endroit pour arrêter la voiture ? Ce n'est pas toujours le plus près qui est le meilleur. Demain nous irons vers Tafi del Valle.


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Auteur : Paul Klaassen.
Traduction : Alain Laroze, Antoine Senni, Bernard Gallardo, Claudine Laveze, Jean-Luc Loroy, Marie-Élisabeth Laffite, Odile Wolff, Patrick Cazuguel, Pierre Gambart, Véronique Cucchi
Relecture et mise en page : Alain Laroze