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Ces satanés numéros de collecte des Sulcorebutia

Traduit depuis CACTUS AND SUCCULENT JOURNAL (U.S.), Vol. 73 (2001), No.5 Those pesky numbers in Sulcorebutia JOHN PILBEAM

http://yann.cochard.free.fr/articles/Those_pesky_numbers_in_Sulcorebutia/


Depuis le tout début, le genre Sulcorebutia a été bien documenté par les collecteurs sur le terrain. Les passionnés de ce genre ont bénéficié des découvertes d’une succession d’âmes intrépides qui ont parcouru les sentiers de Bolivie, à la recherche des magnifiques plantes de ce magnifique genre. Parmi les premiers, on peut citer Walter Rausch qui a décrit beaucoup de ses découvertes dans la revue allemande KuaS (Kakteen und andere Sukkulenten) ainsi que dans la revue de l’association belgo-néerlandaise (Succulenta). D’autres Sulcorebutia avec numéros de collecte, multipliés puis distribués, proviennent… d'Alfred Lau à l'issue de ses voyages en Bolivie, mais aussi du botaniste bolivien Martín Cárdenas, de Wolfgang Krahn et d’autres à leur époque.

<hi #98fb98>More recently another doughty explorer, Heinz Swoboda, showed an interest in this genus and brought back from Bolivia a succession of plants, which under the clever knife of Willi Fischer working at Cactus Centrum Ober-hausen in Germany, became available to visitors to that nursery. </hi>

Plus récemment, un autre vaillant explorateur, Heinz Swoboda, a montré un intérêt pour ce genre. Il a ramené de Bolivie une série de plantes, qui, sous la coupe de Willi Fischer du Cactus Centrum Oberhausen en Allemagne, furent proposées aux visiteurs de la pépinière. Hormis Walter Rausch, Swoboda était le collecteur le plus prolifique de cette époque, et semblait découvrir quelque chose de neuf avec une incroyable régularité. Il a beaucoup voyagé en Bolivie, et pendant plusieurs années, a ramené des plantes de toute la zone de répartition des Sulcorebutia jusqu’à sa mort prématurée dans un accident de la route en Chine où il collectait des plantes totalement différentes. Ses collectes lui survivent et ornent les serres de nombreux amateurs en Europe et ailleurs. Certaines des plantes qu'il a collectées font doublons avec des collectes plus anciennes, bien qu'elles présentent parfois de légères différences. Ceci met l'accent sur la variabilité, parfois sans limites, de nombre d'espèces de ce genre, quand d'autres, peut-être moins répandues, présentent une constance remarquable dans leur aspect.

Quand j’ai écrit mon livre sur ce genre (Pilbeam, 1985), celui-ci était sensé être une réflexion sur l’état des choses à ce moment précis, c'est-à-dire ce qui avait été décrit et où, avec une description et des photographies pour aider les amateurs à identifier leurs acquisitions. Ce livre est resté longtemps la seule référence en anglais regroupant dans un même ouvrage les connaissances sur ce genre, bien qu’il y ait eu plusieurs avancées dans diverses revues sur les cactus par le biais de nouvelles descriptions, de nouvelles combinaisons nomenclaturales et autres. Il y a désormais un nouvel ouvrage sur le genre, publié en 2000 par trois passionnés d’Outre-Rhin : Karl Augustin, Willi Gertel et Günter Hentzschel, mais malheureusement seulement disponible en allemand. Il rend bien compte des relations entre les espèces, et de fait, regroupe plusieurs d'entre elles sous le nom le plus ancien. Quelques-unes des diverses collectes sur le terrain, effectuées plus récemment, sont associées à d’anciennes découvertes. De rares numéros indéterminés de Heinz Swoboda sont aussi mentionnés dans le livre, beaucoup n’y figurent pas. Suite aux discussions sur les diverses espèces reconnues, il y a plusieurs Sulcorebutia laissés dans les limbes, simplement identifiés par le lieu et le numéro de collecte. Plusieurs numéros de collecte de Swoboda sont dans cette situation d'attente.

<hi #98fb98>English-speaking enthusiasts without knowledge of German have probably spent hours poring over the text, dictionary in hand, or persuading somc German-speaking friend to translate parts of thc narrative for their enlightenment or sometimes their bewilderment. </hi>

Les passionnés anglophones sans connaissance de l’allemand ont probablement passé des heures à se plonger dans le texte, dictionnaire à la main, ou à persuader certains de leurs amis germanophones de traduire des passages pour leurs éclaircissements et parfois leurs obscurcissements. En aucun cas, toutes les questions sur les liens de parenté ne trouvent de réponses, et il n’y a pas de doute que les discussions sur ce sujet vont continuer pendant les années à venir car de plus en plus de plantes sont découvertes et mises à disposition des collectionneurs avides de nouveautés, ou supposées telles, dans ce genre. Une chose est sûre, nombre de passionnés de ce genre n’acceptent pas la réduction des Sulcorebutia sous un concept plus large de Rebutia opéré dans la « CITES Cactaceae Checklist » en 1999. A tort ou à raison, ce nom prévaut encore pour beaucoup de fans de Sulcorebutia.

A l'intention de ceux qui ne veulent pas se plonger dans le texte en allemand de ce nouveau livre, ce qui suit présente certains des changements apparus dans cet ouvrage ou dans les parutions étrangères récentes et ratifiés par le livre.

S. breviflora var. haseltonii (Cárd.) Diers (1991). Cette nouvelle combinaison nomenclaturale, possède de longues épines et des fleurs jaunes. Elle était précédemment considérée comme synonyme du type. Numéros de collecte : Cárd. (Martin Cárdenas, Bolivia) 6222, 6223 ; HS (Heinz Swoboda, Autriche) 144, 144a ; KA (Karl Augustin, Autriche) 217 217a ; Lau (Alfred Lau, Allemagne / Mexique) 315 ; R (Walter Rausch, Autriche) 198 ; RV (Robert Vasquez, Bolivie) 372 ; WK (Wolfgang Krahn, Allemagne) 167.

S. breviflora var. laui, Diers (1991), Une nouvelle variété précédemment considérée comme conspécifique du type, avec de courtes épines pectinées et des fleurs jaunes, magenta ou blanches. Numéro de collecte : Lau 314

S. candiae var. kamiensis (Brederoo & Donald) Augustin & Gertel (2000), précédemment S. menesesii var. kamiensis, aux fleurs jaunes ou orange vif. Numéros de collecte : G (Willi Gertel, Germany) 130 ; HS188, 189, 189a, 191, 191a ; KA 229, 230, 231, 232 ; Lau 974 ; R 607 ; RV 562.

S. krugerae var. hoffmannii (Back.) Augustin & Hentzschel (2000), précédemment Sulcorebutia hoffmanniana, avec des fleurs rouges et jaunes, ou plus rarement entièrement rouges. Numéros de collecte : G 85, 194, 195 ; HS 90, 90a ; KA 33 ; KK (Karel Knize, Pérou) 1213 ; R 254, 275 pour partie.

S. losenickyana var. chatajillensis (Oeser & Brederoo) Augustin & Gertel (2000), précédemment S. verticillacantha var. chatajillensis (voir les commentaires avec la variété ci-dessous), petite plante avec une spination dense et des fleurs rouge foncé. Numéros de collecte : G 42, 42a ; FK (Franz Kühhas, Autriche) 72 ; WF (Willi Fischer, Allemagne) 18.

S. losenickyana var. vasqueziana (Rausch) Augustin & Gertel (2000), précédemment S. vasqueziana, et qui l'est encore, puisque ce dernier a été décrit avant S. losenickyana, il a donc la priorité au rang d'espèce. Ces deux variétés ainsi que la variété type, S. losenickyana var. losenickyana, si elles sont considérées comme faisant partie d’une seule et même espèce, devraient être classées sous S. vasquesiana, et il n’y a pas de doute que cela sera bientôt fait. Numéros de collecte : G 27 ; HS 72 ; JK (Johan Pot et Kik van Boxtel, Pays-Bas) 74 ; KA 69 ; R 284, 474.

S. mariana var. laui (Brederoo & Donald) Augustin & Gertel (2000), précédemment S. vizcarrae var. laui, avec une spination plus robuste que celle du type. Numéros de collecte : G 96, 97 ; HS 83 ; KA 43 ; Lau 324.

S. mentosa var. swobodae (Augustin) Augustin (2000), précédemment S. swobodae, avec une spination souple de couleur jaune ou brune. Numéros de collecte : G 63 ; HS 27, 27a ; KA 171, 185 ; (S. flavissima est placée en synonymie de S. mentosa var. mentosa).

S. oenantha var. pampagrandensis (Rausch) Augustin & Gertel (2000), précédemment S. pampagrandensis, avec une spination plus dense et pectinée que celle du type. Numéros de collecte : G 16, 16a ; 118 23 ; JD (John Donald, Angleterre) 163 ; JK 29, 30 ; KA 19 ; R 466.

S. pasopayana (F. Brandt) Gertel (1991), nouvelle espèce, précédemment rattachée à S. pulchra ou S. perplexiflora. Numéros de collecte : EH (Erich Haugg, Allemagne) 6235, 6236, 6237 ; EM (Ernst Markus, Autriche) 356 ; G 161, 162 ; Lau 387 ; R 593.

S. purpurea var. unguispina (Rausch) Augustin & Gertel (2000), précédemment S. unguispina, plante plus petite et épines plus réduites par rapport au type. Numéro de collecte : R 731.

S. steinbachii var. tunariensis (Cárd.) Augustin & Gertel (2000), précédemment S. tunariensis, nettement moins épineux que le type et habituellement avec des têtes plus petites, fleurs rouges à gorge orange. Numéros de collecte : Cárd. 5555 ; G 127 ; HS 132 ; KA 225 ; Lau 971 ; R 260 ; WK 223).

S. tarabucoensis var. aureiflora (Rausch) Augustin & Gertel (2000), précédemment S. verticillacantha var. aureiflora, toutes petites tiges avec des fleurs jaunes ou rouges à gorge jaune. Numéros de collecte : EH 6246 ; G 49, 153, 201 ; JK 63, 185 ; R479.

S. tarabucoensis var. callecallensis (F. Brandt) Augustin & Gertel (2000), précédemment considéré comme synonyme de S. tarabucoensis var. aureiflora et pas si différent, avec de petites tiges et des fleurs similaires. Numéros de collecte : EM 351 ; Lau 389 ; RH (Ralf Hillmann, Suisse) 1570 ; VZ (Johan et Elisabeth de Vries, Pays-Bas) 56.

S. tiraquensis var. aguilari, Augustin & Gertel (1999), à la belle spination jaune ou brune et d’apparence semblable à S. swobodae mais les épines ne sont pas aussi soyeuses. Numéros de collecte : G 176 ; He (Erwin Herzog, Allemagne) 94 ; HS 220 ; RH 797. S. tiraquensis var. lepida (Ritter) Augustin & Gertel (2000), précédemment S. lepida, S. totorensis var. lepida, et S. tiraquensis var. spinosior, avec un corps brun foncé ou vert, des épines brunes ou jaunes et des fleurs rose intense ou rouge très foncé. Numéros de collecte : FR (Friedrich Ritter, Allemagne / Chili) 369 ; G 74, 76, 76a, 177 ; HS 32 ; KA 159, 160 ; R 189, 190 ; WK 212. S. tiraquensis var. renatae, Hentzschel & Beck (1999), une nouvelle variété avec de longues épines drues, flexibles et de couleur jaune ou brun foncé. Les fleurs sont rouge foncé. Numéros de collecte : G 108, 198, 185, 222 ; He 1112, 113 ; RH 820, 821. S. tiraquensis var. totorensis (Cárd.) Augustin & Gertel (2000), précédemment S. totorensis, grandes tiges avec des épines brun foncé et des fleurs d’un rouge-violet intense. Numéros de collecte : Cárd. 5494 ; G 111, 112, 114, 179, 180b ; HS 149; KA 20, 22). S. verticillacantha var. taratensis (Cárd.) Augustin & Gertel (2000), précédemment S. taratensis, S. taratensis var. rninima, et S. pojoniensis nom. prov., avec un petit corps foncé, une spination dense et des fleurs rose intense. Numéros de collecte : Cárd. 5553 ; EH 7159, 7160, 7161 ; HS 147 ; KA 221 ; R 266 ; WK 713. Après coup, une nouvelle variété a été décrite en décembre 2000 par Willy Gertel dans Cactus & Co, à savoir S. markusii subsp. tintiniensis Gertel, une plus petite plante, une spination dense et des fleurs allant du rose intense au rouge foncé. Numéros de collecte : G 140, 141, 142, 143, 144, 196, 197, 198 ; He 37, 38, 39, 40, 41 ; HS 57, 57a, 57b ; RH 712, 713, 714, 715, 716, 717 ; US (?) 73, 74, 75, 76, 77, 78. A ce sujet, Gertel mentionne des plantes sous les numéros EH 7139, 7140 ; G 35, 90 ; Lau 333 ; HS 64 ; R 195a, qui, bien que similaires, diffèrent quelque peu de S. markusii subsp. markusii – mais elles ne sont pas assimilées à cette nouvelle sous-espèce. Beaucoup des plantes mentionnées précédemment commencent à être disponibles pour les amateurs grace à une propagation, qui, de part la propension à rejeter de ce genre, est relativement simple. Les numéros de collecte les plus couramment rencontrés sont ceux de Heinz Swoboda, car, comme mentionné auparavant, ils sont disponibles dans le commerce depuis des années. Quelques-unes de ces plantes sont particulièrement intéressantes pour les collectionneurs, et j’aimerais attirer l’attention sur certaines qui ont fait, pour le moins, le bonheur de ce grand amateur de Sulcorebutia. <hi #98fb98>HS 27. (Fig. 1) It is appropriate to start out of numerical order for the plant named for Heinz Swoboda, reduced in the recent book to S. mentosa var. stooboduc. It is an unusually fine-spined, strokeable plant with spines in either yellow, or brown, and pink flowers (with the odd white-flowered sport), and stays solitary for some time before clustering, as most Sulcorebutia species do readily in cultivation.</hi>
HS 27. (Figure 1). Il est approprié de commencer par la plante nommée d’après Heinz Swoboda, et ramenée dans le livre d’Augustin, Gertel et Hentzschel à S. mentosa var.swobodae. Elle a des épines de couleur jaune ou brune, inhabituellement fines et douces au touché et des fleurs roses (avec une étrange variété à fleurs blanches). Elle reste solitaire quelques temps avant de former des touffes, comme la plupart des Sulcorebutia en culture. <hi #98fb98>HS 13. For many years this plant was eonsid cred quite crroneously to be S. santiaginiensis and markcted as such, to the confusion of recipients of plants under this number, for it was quite clcarly referable to S. cdbissi ma, a species with vari ably colored spincs— from white through yel low to brown—as the picture taken in Willi Fischer's collection clearly shows. It was thcrefore untbrtunately named as “albissima” (the whitest), but with whatever color spines it is a beautiful, strong-growing, large-stemmed plant, eventually forming a clustcr of heads about tonia to-size, and with flowers varying from pale pink ish purple to deepest lilac.</hi>
HS 13. Pendant de nombreuses années, cette plante a été considérée à tort comme étant S. santiaginiensis et vendue comme telle. Pour ajouter à la confusion des acheteurs de plantes sous ce numéro de collecte, ce Sulcorebutia était facilement assimilable à S. albissima, une variété présentant une variabilité de la couleur des épines (du blanc au brun en passant par le jaune) comme le montre clairement la photo prise dans la collection de Willi Fischer. Il était donc malencontreusement nommé « albissima » (le plus blanc), mais quelque soit la couleur des épines, il s’agit d’une très belle plante, de bonne croissance, à grande tige évoluant en un amas de têtes de la taille d’une tomate et avec des fleurs variant du rose-violacé pâle au lilas très intense. <hi #98fb98>HS 15 (Fig. 2) wrung my withers when I first saw it in Willi Fischer's collection, recently arrived, and clcarly somcthing quite different from any thing 1 had seen before. It was subsequently named S. rnariana and is regartied as a good species. For me it makes large individual dessert- applcsized heads, with an attractive dark brown body color, and with that dark, dark red which is characteristic of the genus, as opposed to Rebutia in the narrow sense.</hi>
HS 15 (Figure 2). Cette plante m'interpella quand je la vis pour la première fois dans la collection de Willi Fischer, car elle était assez différente de ce que j’avais pu voir avant. Elle a été nommée par la suite S. mariana et considérée comme une vraie espèce. Elle fait des têtes de la taille d’une pomme, avec un corps d’un beau brun foncé et avec ce rouge foncé qui est caractéristique du genre, par opposition aux Rebutia au sens strict. <hi #98fb98>HS 24 (Figs. 3, 18) still mystifies me, as I have reeeived plants under this number with spines varying from white, ycllow with brown tips, to deep rcddish brown. It lias been referred to S. albissima, but the spination stands out from the body much more than most plants seen under this naine. Whatever, it is a beautiful plant and worth growing.</hi>
HS 24 me laisse encore perplexe car j’ai reçu des plantes portant ce numéro avec des épines variant du blanc au jaune à bouts bruns, jusqu’au brun rougeoyant. Il a été assimilé à S. albissima, mais la spination ressort plus du corps que sur la plupart des autres Sulcorebutia de cette espèce. Quoiqu’il en soit, cette très belle plante mérite d’être cultivée. <hi #98fb98>HS 41a. This white-spined and more pectinate form of S. cardenasiana sccms to givc Icss trouble in cultivation—for me at least—than other more ordinary plants with slightly more porrect spincs in brown and ycllow, which becamc availablc whcn the species was originally described. The flowers are always ycllow, in cither form.</hi>
HS 41a. Cette forme de S. cardenasiana à épines blanches et plus pectinées, semble poser moins de problèmes en culture (pour moi tout au moins) que les plantes plus ordinaires avec des épines légèrement plus saillantes (brunes et jaunes), qui étaient disponibles quand l’espèce a été décrite. Les fleurs sont jaunes pour les deux formes. <hi #98fb98>HS 44a (Figs. 5, 6) has been ascribed to S. cylindrica, normally seen with yellow or purple-pink flowers and distinctly columnar in habit, sprawling if allowed to do so in cultivation. I acquired several plants when they first beeame available, and all but one had white flowers—the odd one had pale pink flowers. The plants have remained more globular and much thicker than I have seen in S. cylindrica. When it originally appeared it was referred to S. vizcarrae, as a white-flowered form, and it certainly resembles a plant 1 received from Alfred Lau (Lau 337, Fig. 7) in all but flower color. But the three authors of the recent book cast doubt on the identification of plants that have appeared in cultivation under the name S. vizcarrae, originally described (with a poor photograph) by Cardenas in 1970 from near Mizque. As far as can be seen, it seems to resemble my plant of Lau 337, and my doubts about its placing remain.</hi>
HS 44a (Figure 5, 6) a été rattaché à S. cylindrica, habituellement portant des fleurs jaunes ou rose-violacé, nettement colonnaire dans l’habitat, ou s’étalant en culture si on l’y autorise. J’ai acquis plusieurs de ces plantes lorsqu’elles ont été disponibles, et toutes, sauf une à fleurs rose pâle, ont des fleurs blanches. Ces plantes sont restées plus globulaires et épaisses que les autres S. cylindrica que j’ai pu voir. Lors de son apparition sur le marché, elle était référencée comme S. vizcarrae (comme forme à fleur blanche). Elle ressemble en tous points, à l’exception de la couleur des fleurs, à une plante que j’ai reçue d’Alfred Lau (Lau 337, Figure 7). Mais les trois auteurs du livre récent jettent un doute sur l’identification des plantes apparues en culture sous le nom de S. vizcarrae, décrites à l’origine par Cárdenas (avec une photographie de mauvaise qualité), aux alentours de Mizque. Pour autant que l’on puisse voir, il à l’air de ressembler à mon Sulcorebutia Lau 337, et mes doutes quant à son identification persistent. <hi #98fb98> HS 48. (Fig. 8) The photograph shows a white-flowered form of S. flavissima instead of the more usual pink flowers of this species, which unlike S. swobodae is not recognized at any rank in the recent book but is submerged beneath S. mentosa, hitherto regarded as usually having only dark blackish-brown spines. When I met Willi Fischer with his wonderful collection of plants, he showed me what lie referred to as yellow spined forms of S. mentosa. as well as what he referred to as blackish-brown-spined forms of S. flavissima. I looked at him carefully, for I was not aware that Germans often exhibited what I would regard as an Irish sense of humor, but I believe he was serious. The amalgamation of these two has long been in the eards, but also threatened was similar treatment for S. swobodae and S. albissima from the same area. My regards for the differences rather than the similarities (the definition of a splitter, I think) is gratified by the upholding of the name “swobodae”, albeit as a variety of S. mentosa, and the complete recognition of S. albissima in the German book as a good species. I shall certainly keep in my collection all my various plants of S. albissima, as well as the dark-spined original S. mentosa, and the yellow-spined, and other handsome variations, especially the white-flowered form — I have not yet rewritten the labels on these nor on the more spiny yellow form which Karel Knize distributed under his unvalidated catalogue name of “S. cupreata” (KK 1800), not referred to at all by the authors of thc German book.</hi>
HS 48 (Figure 8). La photographie montre une forme à fleurs blanches de S. flavissima (plutôt que la forme classique à fleurs roses), qui, contrairement à S. swobodae, n’est reconnue à aucun niveau dans le nouveau livre, mais est reléguée sous S. mentosa, jusqu’alors considérée comme ayant seulement des épines brunes très foncées. Quand j’ai rencontré Willi Fischer et sa fabuleuse collection de plantes, il me montra celles qu’il assimilait à une forme à épines jaunes de S. mentosa, et celles qu’il assimilait à une forme à épines brunes très foncées de S. flavissima. Je l’ai regardé attentivement, car je ne savais pas que les allemands faisaient souvent preuve de ce que je qualifierais d’humour irlandais, mais je crois qu’il était sérieux. L’amalgame entre ces deux plantes a longtemps été fait dans les livres, mais on peut aussi citer le traitement similaire appliqué à S.albissima et S. swobodae originaires de la même région. Ma vision des choses, axée sur les différences plutôt que sur les similitudes (la définition d’un splitter ou scindeur1), je pense) est confortée par la confirmation du nom « swobodae », utilisé comme variété de S. mentosa, et la reconnaissance complète de S. albissima comme une espèce à part entière dans le livre des allemands. Je vais certainement garder dans ma collection mes différentes plantes de S. albissima, ainsi que mon S. mentosa à épines foncées, la forme à épines jaunes et d’autres variations remarquables, surtout la forme à fleurs blanches. Je n’ai pas encore réécrit les étiquettes sur celles-ci, ni sur la forme avec de nombreuses épines jaunes que Karel Knize distribuait sous le nom non-validé de « S. cupreata » (KK 1800), qui n’est pas du tout référencé par les auteurs du livre en allemand. <hi #98fb98>HS 68 (Fig. 9) has borne the unofficial name of “S. jolantana” for some years. The plants are handsome, densely spined and large-growing, with solitary stems for many years hefore elustering hap-hazardly. The deep purplish-red flowers are splendid, and the plant seems to fit clearly within the species S. purpurea. The Clerman authors leave it in limbo, acknowledging its individuality, and ally it with S. purpurea, although a relation-ship with S. torotorenszs lias also heen suggested. I guess it will remain for the present labeled as “formerly “S. jolantana”. Again I say: whatever it is a beautiful, individual plant worth growing.</hi>
HS 68 (Figure 9) a porté le nom officieux de « S. jolantana » pendant quelques années. Les plantes sont belles, les épines grandes et denses, la tige reste solitaire pendant plusieurs années, avant de faire des rejets dans tous les sens. Les fleurs, d’un profond rouge-violacé, sont splendides et la plante semble clairement faire partie de l’espèce S. purpurea. Les auteurs germaniques la laissent dans les limbes, reconnaissant néanmoins son individualité, et la rattachent à S. purpurea, bien qu’une relation avec S. torotorensis ait aussi été suggérée. Je pense qu’elle va rester étiquetée « anciennement S. jolantana ». Encore une fois : Et alors ? C’est une belle plante qui mérite d’être cultivée. <hi #98fb98>HS 76a (Fig. 10). While I accept the referral to S. alba of HS 76 made available under the undescribed name “S. pedroensis”, there is a mystery plant in my collection under the number IIS 76a with quite different spination and dark, purple flowers, very freely produced, as the photograph shows. It is not mcntioned in the German book.</hi>
HS 76a (Figure 10). Bien que j’accepte le renvoi à S. alba de HS76 disponible sous le nomen nudum de « S. pedroensis », il y a une plante mystérieuse dans ma collection, portant le numéro HS 76a, avec une spination foncée assez différente, et comme le montre la photographie, des fleurs violettes très abondantes. Elle n’est pas mentionnée dans le livre allemand. <hi #98fb98>HS 79 (Fig. 11) was laudably named in honor of Hcrr Willi Fiseher, who made many of these IIS numbers available to us ail. It is a handsome, densely white-spined, slow-growing species with solid red flowers, a fitting tribute to a propagator extraordinary.</hi>
HS 79 (Figure 11) a été louablement nommé en l’honneur de Herr Willi Fischer, qui a rendu disponible pour nous tous de nombreux numéros de collecte « HS ». C'est un beau Sulcorebutia, avec des épines blanches et denses, de croissance lente et avec des fleurs d’un rouge soutenu ; un hommage mérité pour ce propagateur extraordinaire. <hi #98fb98>HS 100a (Fig. 12) has been referred in the book to S. albissimu, which I suppose is right, but it is a smaller-stemmed, very short-spined form with the spines clasping the body very closely and with no porrect centrals apparent.</hi>
HS 100a (Figure 12) a été référencé dans le livre comme S. albissima, ce que j’imagine être correct, mais il possède une tige plus petite et des épines très courtes serrées vraiment près du corps. Il n’y a pas d’épine saillante au centre. <hi #98fb98>HS 125 has proved popular with enthusiasts for its shag-pile spination, reminiscent of Cephalocereus tœnilis in its manner of growth. It has been marketed under the invalid catalogue name S. senilis but seems to be just a variation of S. crispata with unusually long spines. Nonetheless it is worth seeking out, as are many forms of S. crispata, a most variably spined plant. In passing, a “new” species which has been described recently in Cactus & Co., S. gemmae Mosti & Roveda, seems to be no more than one of tbe smaller forms of S. crispata. Although the authors deny this, pointing out the development of central spines in cultivation and differences in the testa, its separation at species level seems tenuous.</hi>
HS 125 a été populaire auprès des amateurs pour sa spination façon « tapis à poils longs», rappelant le Cephalocereus senilis dans son mode de croissance. Il a été commercialisé sous le nom de catalogue non-valide « S. Senilis » mais semble juste être une variation de S. crispata avec des épines inhabituellement longues. Néanmois c'est une forme intéressante à dénicher, comme les nombreuses autres formes de S. crispata, une plante à la spination très variable. Au passage, une “nouvelle” espèce qui a été décrite récemment dans Cactus & Co., S. gemmae Mosti & Roveda, ne semble être qu’une des formes plus petites de S. crispata. Même si les auteurs le nient, en soulignant le développement d'épines centrales en culture et les différences dans la testa2), la séparation au niveau de l'espèce semble ténue. <hi #98fb98>HS 130 is an unusually long-spined form of S. krugerae according to the book. It makes much larger heads in cultivation than normally seen in this species and is an attractive amber yellow rather than the dull brown of older collections.</hi>
HS 130, selon le livre, est une forme de S. krugerae à épines inhabituellement longues. Il fait de bien plus grandes têtes en culture que ce que l’on peut observer normalement chez cette espèce. Il a une belle couleur jaune ambre plutôt que le brun terne des collections plus anciennes. <hi #98fb98>HS 140 is another that has been in cultivation for a while, worth seelcing out, as it is a dark bodied, close-spined good-looking plant with fire-engine-red flowers. It comes from Torotoro, and the nearest similar looking plant from this area is S. verticillacantha var. cuprea, a passing reference to this number is made under this name in the German book.</hi>
HS 140 est un autre Sulcorebutia qui existe depuis un moment dans les collections. Du fait de son corps foncé, de sa spination dense et de ses fleurs rouge pompier, c’est une belle plante qui mérite d’être cultivée. Elle vient de Torotoro, et dans cette zone, la plante lui ressemblant le plus est S. verticillacantha var. cuprea ; une référence à ce numéro de collecte est faite avec ce nom dans le livre allemand. <hi #98fb98>HS 151 (Fig. 14) is a stunningly beautiful plant, which was questionably allied to S. augustinii (HS 152) when it was described in 1989 by Günter Hentzschel. It is listed separately in the book but not given a name. It comes from between Totora and Omereque, and in the same area to the north are S. tiraquensis (type) and S. tiraquensis var. totorensis, while to the south is S. augustinii. Hopefully someday someone will have the courage to attach at least a subspecific name to this deserving individual find.</hi>
HS 151 (Figure 14) est une plante étonnamment belle, qui a été associée de manière douteuse à S. augustinii (HS 152) lors de sa description par Günter Hentzschel en 1989. Elle est listée séparément dans le livre, mais aucun nom ne lui est donné. Elle provient d’une zone située entre Totora et Omereque. Un peu au nord de cette zone, on trouve S. tiraquensis (type) et S. tiraquensis var. totorensis, alors qu’au sud on trouve S. augustinii. J'espère que quelqu'un aura un jour le courage de joindre au moins un nom de sous espèce à cette plante qui le mérite. <hi #98fb98>And there are more, which I would be too demanding of space to expand on in this short article. Two photographs of sulcorebutias in the collection of Willi Fischer are included to show the incredible variation in some of the species. If these don’t turn you on to this genus, then nothing will.</hi>
Et il y en a encore bien d’autres, mais cela demanderait bien trop de développements pour ce court article. J’ai joint deux photographies de la collection de Willi Fischer pour montrer les incroyables variations de certaines espèces de Sulcorebutia. Si tout cela ne fait pas de vous un fan de ce genre, alors rien ne le fera !
Sulcorebutia swobodae (HS 27)
Figure 1. Sulcorebutia swobodae (HS 27).











S. mariana (HS 15)
Figure 2. S. mariana (HS 15)











S. albissima ? (HS 24)
Figure 3. S. albissima ? (HS 24)











S. kruegeri (HS 41 a)
Figure 4. S. kruegeri (HS 41 a)











S. cylindrica/vizcarrae, fleur blanche (HS 44a)
Figure 5. S. cylindrica/vizcarrae, fleur blanche (HS 44a).











S. cylindrica/vizcarrae, fleur rose pâle (HS 44a)
Figure 6. S. cylindrica/vizcarrae, fleur rose pâle (HS 44a).











S. vizcarrae ? (Lau 337) Figure 7. S. vizcarrae ? (Lau 337).











S. mentosa (précedement flavissima), fleur blanche (HS 48) Figure 8. S. mentosa (précedement flavissima), fleur blanche (HS 48).











S. «S. jolantana » nom. prov. (HS 68) Figure 9. S. «S. jolantana » nom. prov. (HS 68)











« S. pedroensis » nom. nud. (HS 76a) entièrement caché par les fleurs Figure 10. « S. pedroensis » nom. nud. (HS 76a) entièrement caché par les fleurs.











S. fischeriana (HS 79) Figure 11. S. fischeriana (HS 79).











S. albissima (HS 100a) Figure 12. S. albissima (HS 100a).











S. mentosa var. mentosa (HS 104a) Figure 13. S. mentosa var. mentosa (HS 104a).











Sulcorebutia sp., entre Totora et Omereque, Bolivie (HS 151) Figure 14. Sulcorebutia sp., entre Totora et Omereque, Bolivie (HS 151).











S. augustinii (HS 152) Figure 15. S. augustinii (HS 152).











S. tiraquensis var. aguilarii (HS 220). Figure 16. S. tiraquensis var. aguilarii (HS 220).











Variations sur S. swobodae dans la collection de Willi Fischer. Figure 17. Variations sur S. swobodae dans la collection de Willi Fischer.











S. albissima ? (HS 24) Différentes variétés dans la collection de Willi Fischer Figure 18. S. albissima ? (HS 24) Différentes variétés dans la collection de Willi Fischer.











RÉFÉRENCES :
AUGUSTIN, K, S. BECK, W. GERTEL & G. HENTZSCHEL. 1999. Two new varieties of Sulcorebutia tiraquensis (Cárdenas) Ritter. Cactus & Co.
3(3): 117-123. AUGUSTIN,K, W. GERTEL & G. HENTZSCHEL. 2000. Sulcorebutia. Eugen Ulmer GmhH & Co., Stuttgart. DIERS L. 1991. Zur Taxonomie der Sulcorebutia aus der Río Caine-Gebiet. Kakt. Sukk. 42(4): 98-101. GERTEL, W. 1991. Neues zu Sulcorebutia pulchra (Cárdenas) Donald. Kakt. Sukk. 42(7): 174-176. GEKTEL W. 2000. Sulcorebutia markusi Rausch ssp. tintiniensis Gertel subspecies nova. Cactus & Co. 4(4): 162-169. MOSTI, S. & G. ROVIDA. 2000. Sulcorebutia gemmae - a new species from Zudañez-Mojocoya (Bolivia). Cactus & Co. 4**(4): 170-178.

PILBEAM, J. 1985. Sulcorebutia & Weingartia - a collector's guide. B.T. Batsford Ltd., London.

Photos par Bill Weightman et l’auteur.
Contact :
John Pilbeam, 51 Chelsfield Lane, Orpington, Kent, BR5 4HG England.
E-mail: jp©connoisseurs-cacti.fsnet.co.uk

1)
NdT : La taxonomie est partagée entre 2 approches : celle qui regarde les différences et celle qui regarde les similitudes. La première a tendance à multiplier les taxons (splitter ~ scindeur) la seconde a les réduire (lumper ~ regroupeur).
2)
Ndt : Enveloppe la plus extérieure de la graine.