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eriosyce_laui_une_enigme_chilienne [2010/06/22 08:01] nio91eriosyce_laui_une_enigme_chilienne [2015/10/22 16:24] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1
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-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:1.jpg|{{ :eriosyce_laui:1_r.jpg|Eriosyce laui}}]]+[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:1.jpg|{{ :eriosyce_laui:1_r.jpg|Eriosyce laui}}]]
 La famille des cactus avec quelques 2.000 espèces est incroyablement variée, avec une bonne part de plantes vraiment uniques. Pendant la dernière décennie, un bon nombre de nouveautés ont été trouvées en Amérique du Sud, comme Eriosyce laui (1994), Cintia knizei (1996), Puna bonnieae (1997) ou Yavia cryptocarpa (2001). Bien que ces espèces ne soient pas étroitement apparentés les unes aux autres, toutes sont de petites plantes avec une aire de répartition restreinte qui leur ont permis de passer inaperçues, jusqu'à récemment. Eriosyce laui est peut-être le moins compris et le plus énigmatique de ce petit groupe. Récemment, le genre monospécifique Rimacactus (Roy Mottram 2001) a été créé pour cette espèce, bien qu'il n'ait pas été universellement accepté. Cependant, au-delà de cette considération, cette plante, son habitat, son écologie et sa morphologie restent extraordinaires. C’est une merveille de la nature qui s’est adaptée à une niche très spéciale, dans un des environnements les plus rudes qui soit et a développé des caractéristiques et une stratégie de survie uniques. La famille des cactus avec quelques 2.000 espèces est incroyablement variée, avec une bonne part de plantes vraiment uniques. Pendant la dernière décennie, un bon nombre de nouveautés ont été trouvées en Amérique du Sud, comme Eriosyce laui (1994), Cintia knizei (1996), Puna bonnieae (1997) ou Yavia cryptocarpa (2001). Bien que ces espèces ne soient pas étroitement apparentés les unes aux autres, toutes sont de petites plantes avec une aire de répartition restreinte qui leur ont permis de passer inaperçues, jusqu'à récemment. Eriosyce laui est peut-être le moins compris et le plus énigmatique de ce petit groupe. Récemment, le genre monospécifique Rimacactus (Roy Mottram 2001) a été créé pour cette espèce, bien qu'il n'ait pas été universellement accepté. Cependant, au-delà de cette considération, cette plante, son habitat, son écologie et sa morphologie restent extraordinaires. C’est une merveille de la nature qui s’est adaptée à une niche très spéciale, dans un des environnements les plus rudes qui soit et a développé des caractéristiques et une stratégie de survie uniques.
  
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 ===== La découverte ===== ===== La découverte =====
  
-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:2.jpg|{{:eriosyce_laui:2_r.jpg |Eriosyce laui greffée}}]] +[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:2.jpg|{{:eriosyce_laui:2_r.jpg |Eriosyce laui greffée}}]] 
 **Spécimen greffé remplissant un pot de 8 cm. J'ai montré cette plante à Alfred Lau en la qualifiant de petite plante. Il me répondit en riant qu'aucune plante d'habitat n'était aussi grosse qu'un seul de ses rejets.**\\ **Spécimen greffé remplissant un pot de 8 cm. J'ai montré cette plante à Alfred Lau en la qualifiant de petite plante. Il me répondit en riant qu'aucune plante d'habitat n'était aussi grosse qu'un seul de ses rejets.**\\
  
 Alfred Lau, au cours de ses explorations en Amérique du Sud à la fin des années 1960 et au début des années 1970, a découvert une petite plante en haut des collines au-dessus de la ville de Tocopilla dans le Nord du Chili. C’est une région extrêmement sèche où les pluies sont pratiquement inexistantes. La seule source d’humidité est la Camanchaca ((brouillard côtier au Chili)) qui vient du large de l’océan pacifique. Cependant, dans cette partie nord du Chili, elle est ténue et sporadique, et seule une flore très limitée peut survivre. Alfred était à la recherche de Copiapoa tocopillana (désormais considéré comme une sous-espèce de C. humilis) quand il a découvert un petit cactus blanc laineux poussant profondément dans les fentes des rochers. Il a d'abord pensé qu'il s’agissait d’un jeune Copiapoa, mais des fleurs sèches lui ont ensuite suggéré qu’il s’agissait de plantes matures d’une nouvelle espèce non encore décrite et à la parenté incertaine. Alfred a recueilli quelques spécimens, mais malheureusement tous sont morts avant d'être introduit en culture pour étude. Alfred, n'étant pas du genre à oublier quelque chose de si intéressant, eut l'occasion au cours de sa visite suivante en Amérique du Sud, en 1986, de revenir sur le site. Et, même après 15 ans, de mémoire, il a retrouvé cette espèce. Cette fois, les plantes ont été mises en culture avec succès, mais la greffe a été nécessaire pour assurer leur survie car leurs racines délicates avaient été cassées avant d’arriver au Mexique. Alfred Lau, au cours de ses explorations en Amérique du Sud à la fin des années 1960 et au début des années 1970, a découvert une petite plante en haut des collines au-dessus de la ville de Tocopilla dans le Nord du Chili. C’est une région extrêmement sèche où les pluies sont pratiquement inexistantes. La seule source d’humidité est la Camanchaca ((brouillard côtier au Chili)) qui vient du large de l’océan pacifique. Cependant, dans cette partie nord du Chili, elle est ténue et sporadique, et seule une flore très limitée peut survivre. Alfred était à la recherche de Copiapoa tocopillana (désormais considéré comme une sous-espèce de C. humilis) quand il a découvert un petit cactus blanc laineux poussant profondément dans les fentes des rochers. Il a d'abord pensé qu'il s’agissait d’un jeune Copiapoa, mais des fleurs sèches lui ont ensuite suggéré qu’il s’agissait de plantes matures d’une nouvelle espèce non encore décrite et à la parenté incertaine. Alfred a recueilli quelques spécimens, mais malheureusement tous sont morts avant d'être introduit en culture pour étude. Alfred, n'étant pas du genre à oublier quelque chose de si intéressant, eut l'occasion au cours de sa visite suivante en Amérique du Sud, en 1986, de revenir sur le site. Et, même après 15 ans, de mémoire, il a retrouvé cette espèce. Cette fois, les plantes ont été mises en culture avec succès, mais la greffe a été nécessaire pour assurer leur survie car leurs racines délicates avaient été cassées avant d’arriver au Mexique.
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-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:8.jpg|{{ :eriosyce_laui:8_r.jpg|Eriosyce laui}}]] +[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:8.jpg|{{ :eriosyce_laui:8_r.jpg|Eriosyce laui}}]] 
  
  
-Jonas Lüthy rendait visite à Alfred à son domicile, au Mexique, lorsque la mystérieuse plante a fleuri pour la première fois en 1989. Cela leur a causé une grande émotion, les deux compères passant la journée dans la serre à regarder les pétales s’ouvrir. Jonas s'est chargé de la description d'Eriosyce laui, publiée quelques années plus tard dans une annexe de l'ouvrage "The genus Eriosyce" par Fred Kattermann. La principale raison du choix de ce genre est le grand fruit rose, creux, conçu pour la dispersion des graines par le vent et ayant des similitudes avec les Islaya, aujourd’hui regroupés sous Eriosyce par Kattermann. Jonas Lüthy a estimé qu'il était plus proche des Eriosyce sous-section Islaya, un groupe  principalement péruvien, mais Fred Kattermann suggère une relation plus étroite avec la sous-section Chileosyce ((NdT : Classification changée en 2006 dans le New Cactus Lexicon. Voir : http://www.cactuspro.com/encyclo/Eriosyce)). Les plantes de ce groupe possèdent une racine trapue en comparaison de leur petit corps et ont été placés dans le genre Thelocephala par certains auteurs.+Jonas Lüthy rendait visite à Alfred à son domicile, au Mexique, lorsque la mystérieuse plante a fleuri pour la première fois en 1989. Cela leur a causé une grande émotion, les deux compères passant la journée dans la serre à regarder les pétales s’ouvrir. Jonas s'est chargé de la description d'Eriosyce laui, publiée quelques années plus tard dans une annexe de l'ouvrage "The genus Eriosyce" par Fred Kattermann. La principale raison du choix de ce genre est le grand fruit rose, creux, conçu pour la dispersion des graines par le vent et ayant des similitudes avec les Islaya, aujourd’hui regroupés sous Eriosyce par Kattermann. Jonas Lüthy a estimé qu'il était plus proche des Eriosyce sous-section Islaya, un groupe  principalement péruvien, mais Fred Kattermann suggère une relation plus étroite avec la sous-section Chileosyce ((NdT : Classification changée en 2006 dans le New Cactus Lexicon. Voir : https://www.cactuspro.com/encyclo/Eriosyce)). Les plantes de ce groupe possèdent une racine trapue en comparaison de leur petit corps et ont été placés dans le genre Thelocephala par certains auteurs.
 ;;#**Plantes matures d'Eriosyce laui poussant dans les rochers.**;;#\\ ;;#**Plantes matures d'Eriosyce laui poussant dans les rochers.**;;#\\
  
 ===== L'habitat ===== ===== L'habitat =====
  
-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:3.jpg|{{ :eriosyce_laui:3_r.jpg|Eriosyce laui : son habitat}}]]+[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:3.jpg|{{ :eriosyce_laui:3_r.jpg|Eriosyce laui : son habitat}}]]
 ;;#**A la recherche d'Eriosyce laui. Trouver seulement une plante vivante dans cet endroit est un but en soit.**;;#\\ ;;#**A la recherche d'Eriosyce laui. Trouver seulement une plante vivante dans cet endroit est un but en soit.**;;#\\
 En Février 2001, j'ai eu la chance d'accompagner Alfred Lau lors d’un voyage au Chili, où notre objectif premier était de re-visiter la localité type d’Eriosyce laui. Il y avait près de 15 ans que personne n’avait vu ces plantes dans l’habitat et le succès n’était pas garanti. Il est généralement admis que le climat de cette région est de plus en plus aride et que les cactus succombent à la sécheresse. Il a été observé que les grandes colonies d’Eulychnia iquiquensis, la plante la plus visible de la région, sont en phase terminale et en grande partie composées d’individus morts, avec peu, si ce n'est pas du tout, de régénération par semis. En Février 2001, j'ai eu la chance d'accompagner Alfred Lau lors d’un voyage au Chili, où notre objectif premier était de re-visiter la localité type d’Eriosyce laui. Il y avait près de 15 ans que personne n’avait vu ces plantes dans l’habitat et le succès n’était pas garanti. Il est généralement admis que le climat de cette région est de plus en plus aride et que les cactus succombent à la sécheresse. Il a été observé que les grandes colonies d’Eulychnia iquiquensis, la plante la plus visible de la région, sont en phase terminale et en grande partie composées d’individus morts, avec peu, si ce n'est pas du tout, de régénération par semis.
  
-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:4.jpg|{{:eriosyce_laui:4_r.jpg |Les Lau face à face}}]] +[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:4.jpg|{{:eriosyce_laui:4_r.jpg |Les Lau face à face}}]] 
 #;;**Alfred Lau examinant son homonyme Eriosyce laui avec une loupe.**#;;\\ #;;**Alfred Lau examinant son homonyme Eriosyce laui avec une loupe.**#;;\\
  
 Ce n'est qu'en visitant la région de Tocopilla que l'on peut apprécier à quelle point la zone est hostile et en allant plus haut dans la montagne où l’on ne trouve plus aucune sorte de vie végétale. Avant l'aube du 6 Février 2001, nous avons commencé la longue et difficile montée vers l'habitat des Eriosyce laui et c’est en atteignant le sommet de la première ligne de collines à 850m environ que les rayons du soleil ont commencé à nous toucher. Toute la journée nous avons cherché sur des pentes rocheuses nues, qui, à première vue, ressemblent à la surface de la lune. Mis à part quelques spécimens de Copiapoa humilis ssp. tocopillana, d’Eulychnia iquiquensis et d’Eriosyce iquiquensis épars et très desséchés, il n'y avait aucun de signe de vie. En milieu d'après-midi, nous avons dû abandonner notre quête d’Eriosyce laui pour revenir à la voiture avant la tombée de la nuit. A la fin de cette journée décevante, nous étions épuisés, assoiffés et brulés par le soleil. Ce n'est qu'en visitant la région de Tocopilla que l'on peut apprécier à quelle point la zone est hostile et en allant plus haut dans la montagne où l’on ne trouve plus aucune sorte de vie végétale. Avant l'aube du 6 Février 2001, nous avons commencé la longue et difficile montée vers l'habitat des Eriosyce laui et c’est en atteignant le sommet de la première ligne de collines à 850m environ que les rayons du soleil ont commencé à nous toucher. Toute la journée nous avons cherché sur des pentes rocheuses nues, qui, à première vue, ressemblent à la surface de la lune. Mis à part quelques spécimens de Copiapoa humilis ssp. tocopillana, d’Eulychnia iquiquensis et d’Eriosyce iquiquensis épars et très desséchés, il n'y avait aucun de signe de vie. En milieu d'après-midi, nous avons dû abandonner notre quête d’Eriosyce laui pour revenir à la voiture avant la tombée de la nuit. A la fin de cette journée décevante, nous étions épuisés, assoiffés et brulés par le soleil.
  
-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:5.jpg|{{ :eriosyce_laui:5_r.jpg|Eriosyce laui : l'habitat}}]] +[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:5.jpg|{{ :eriosyce_laui:5_r.jpg|Eriosyce laui : l'habitat}}]] 
 ;;#**Une pause pour admirer la vue pendant la recherche d'Eriosyce laui. Les nuages montant du Pacifique sont visibles au loin.**;;#\\ ;;#**Une pause pour admirer la vue pendant la recherche d'Eriosyce laui. Les nuages montant du Pacifique sont visibles au loin.**;;#\\
 Après trois autres semaines fantastiques au Chili, il nous restait une journée à occuper avant de prendre l'avion du retour, et nous avons décidé de retourner à Tocopilla pour tenter une seconde fois de trouver Eriosyce laui. Encore une fois, nous avons démarré avant l'aube et avons attaqué la longue montée vers les collines. Cette fois cela nous a semblé plus facile - 3 semaines sur le terrain avec Alfred est un excellent moyen pour se mettre en forme ! Cette fois, Lau sembla avoir une meilleure idée de l'endroit où rechercher et nous a entrainés à l'intérieur des terres. Cela semblait totalement absurde, les quelques cactus que nous avions trouvé auparavant étant plus proche de la côte. Il n'y avait pas le moindre végétal vivant dans ce désert stérile. En arrivant sur une zone avec des affleurements rocheux, Alfred a annoncé qu'il était temps de rechercher, nous invitant à vérifier précautionneusement les fissures et les crevasses des rochers pour trouver les plantes. Et ils étaient là, dans l'ombre profonde, invisibles à la plupart sauf aux yeux les plus déterminés. Nous avons trouvé nos premiers Eriosyce laui.  Après trois autres semaines fantastiques au Chili, il nous restait une journée à occuper avant de prendre l'avion du retour, et nous avons décidé de retourner à Tocopilla pour tenter une seconde fois de trouver Eriosyce laui. Encore une fois, nous avons démarré avant l'aube et avons attaqué la longue montée vers les collines. Cette fois cela nous a semblé plus facile - 3 semaines sur le terrain avec Alfred est un excellent moyen pour se mettre en forme ! Cette fois, Lau sembla avoir une meilleure idée de l'endroit où rechercher et nous a entrainés à l'intérieur des terres. Cela semblait totalement absurde, les quelques cactus que nous avions trouvé auparavant étant plus proche de la côte. Il n'y avait pas le moindre végétal vivant dans ce désert stérile. En arrivant sur une zone avec des affleurements rocheux, Alfred a annoncé qu'il était temps de rechercher, nous invitant à vérifier précautionneusement les fissures et les crevasses des rochers pour trouver les plantes. Et ils étaient là, dans l'ombre profonde, invisibles à la plupart sauf aux yeux les plus déterminés. Nous avons trouvé nos premiers Eriosyce laui. 
  
-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:9.jpg|{{:eriosyce_laui:9_r.jpg |Eriosyce laui}}]] +[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:9.jpg|{{:eriosyce_laui:9_r.jpg |Eriosyce laui}}]] 
 Alfred les a décrit comme de minuscules bijoux blancs. C'est une très bonne description. Qui croirait que quelqu'un visiterait cet endroit pour chercher des plantes ? Sans la ténacité d’Alfred, elle n’aurait jamais été découverte. Une fois que nous en avons eu une dans l’oeil, les plantes devinrent plus faciles à voir, mais elles restent rares et on n’en trouve jamais plus de deux ou trois au même endroit. Nous avons du trouver une trentaine de spécimens au total sur quelques petits rochers. Aucune plante ne faisait plus de dix millimètres de diamètre, et beaucoup étaient significativement plus petites. Tous les individus étaient sur les pentes Ouest qui leur permettent de capter le peu de la brume côtière qui arrive si loin à l'intérieur des terres. Le corps de la plante est vert et doux au toucher, un paradoxe, à l'opposé de ce qu’on pourrait attendre d’une plante résistante à une telle sècheresse. Un petit nombre d’Eriosyce iquiquensis morts a été trouvé à proximité mais cet habitat est dépourvu de toute autre vie végétale. Alfred les a décrit comme de minuscules bijoux blancs. C'est une très bonne description. Qui croirait que quelqu'un visiterait cet endroit pour chercher des plantes ? Sans la ténacité d’Alfred, elle n’aurait jamais été découverte. Une fois que nous en avons eu une dans l’oeil, les plantes devinrent plus faciles à voir, mais elles restent rares et on n’en trouve jamais plus de deux ou trois au même endroit. Nous avons du trouver une trentaine de spécimens au total sur quelques petits rochers. Aucune plante ne faisait plus de dix millimètres de diamètre, et beaucoup étaient significativement plus petites. Tous les individus étaient sur les pentes Ouest qui leur permettent de capter le peu de la brume côtière qui arrive si loin à l'intérieur des terres. Le corps de la plante est vert et doux au toucher, un paradoxe, à l'opposé de ce qu’on pourrait attendre d’une plante résistante à une telle sècheresse. Un petit nombre d’Eriosyce iquiquensis morts a été trouvé à proximité mais cet habitat est dépourvu de toute autre vie végétale.
 #;;**Plante en milieu naturel**#;;\\ #;;**Plante en milieu naturel**#;;\\
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 Mottram (2001) a fait une description très détaillée de la plante et ce n’est pas le but de cet article de tout répéter une nouvelle fois. C’est pourquoi je vais décrire les caractéristiques les plus importantes mais aussi ce qui fait la particularité de ce taxon unique.  Mottram (2001) a fait une description très détaillée de la plante et ce n’est pas le but de cet article de tout répéter une nouvelle fois. C’est pourquoi je vais décrire les caractéristiques les plus importantes mais aussi ce qui fait la particularité de ce taxon unique. 
  
-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:6.jpg|{{ :eriosyce_laui:6_r.jpg|Eriosyce laui}}]] +[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:6.jpg|{{ :eriosyce_laui:6_r.jpg|Eriosyce laui}}]] 
 ;;#**2 plantes matures d'Eriosyce laui PH436.02 avec une pièce de 27mm de diamètre pour l'échelle.**;;#\\ ;;#**2 plantes matures d'Eriosyce laui PH436.02 avec une pièce de 27mm de diamètre pour l'échelle.**;;#\\
 Le corps vert clair est petit, faisant au maximum un diamètre de dix millimètres dans l'habitat, mais jusqu'à trente millimètres en culture lorsque qu’il est greffé (je ne connais pas de spécimen en culture sur ses propres racines). Les plantes sont toujours solitaires dans la nature, mais rejettent anarchiquement  lorsqu’elles sont greffées. La tige est très souple et n’a aucune structure interne rigide. Ceci est très inhabituel, en particulier si l'on considère l'environnement hostile et désolé dans lequel la plante vit. Il n'y a pas de côtes, la plante possède seulement quelques petits tubercules avec un appendice similaires à des feuilles d'environ un millimètre de long sous l’areole. Les dix à treize épines blanches et translucides sont fragiles et minces, mesurant jusqu'à dix millimètres de long. Il n'y a pas de différenciation entre les épines centrales et radiales. Les plantes ont des quantités variables de laine blanches très réfléchissantes, dans certains cas extrêmes, elle est complètement absente alors que dans d'autres, elle couvre intégralement la plante. Toutes ces caractéristiques sont très couramment trouvé chez les très jeunes plantes et laissent à penser que E. laui est une espèce fortement néoténique. La néoténie est la capacité d’une plante à conserver ses caractéristiques juvéniles, et donc à fleurir à ce stade. C’est un phénomène habituel chez les Cactaceae et est retrouvé chez autres espèces appartenant à d'autres genres non apparentés, de bons exemples peuvent être trouvés dans les genres Turbinicarpus et Blossfeldia. Le corps vert clair est petit, faisant au maximum un diamètre de dix millimètres dans l'habitat, mais jusqu'à trente millimètres en culture lorsque qu’il est greffé (je ne connais pas de spécimen en culture sur ses propres racines). Les plantes sont toujours solitaires dans la nature, mais rejettent anarchiquement  lorsqu’elles sont greffées. La tige est très souple et n’a aucune structure interne rigide. Ceci est très inhabituel, en particulier si l'on considère l'environnement hostile et désolé dans lequel la plante vit. Il n'y a pas de côtes, la plante possède seulement quelques petits tubercules avec un appendice similaires à des feuilles d'environ un millimètre de long sous l’areole. Les dix à treize épines blanches et translucides sont fragiles et minces, mesurant jusqu'à dix millimètres de long. Il n'y a pas de différenciation entre les épines centrales et radiales. Les plantes ont des quantités variables de laine blanches très réfléchissantes, dans certains cas extrêmes, elle est complètement absente alors que dans d'autres, elle couvre intégralement la plante. Toutes ces caractéristiques sont très couramment trouvé chez les très jeunes plantes et laissent à penser que E. laui est une espèce fortement néoténique. La néoténie est la capacité d’une plante à conserver ses caractéristiques juvéniles, et donc à fleurir à ce stade. C’est un phénomène habituel chez les Cactaceae et est retrouvé chez autres espèces appartenant à d'autres genres non apparentés, de bons exemples peuvent être trouvés dans les genres Turbinicarpus et Blossfeldia.
-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:7.jpg|{{:eriosyce_laui:7_r.jpg |Eriosyce laui}}]] +[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:7.jpg|{{:eriosyce_laui:7_r.jpg |Eriosyce laui}}]] 
 #;;**Eriosyce laui PH436.02 photographié en novembre 2002 après une année d'un faible El Niño.\\  #;;**Eriosyce laui PH436.02 photographié en novembre 2002 après une année d'un faible El Niño.\\ 
 Ces plantes étaient regonflées et en bonne santé et beaucoup avaient des restes de fleurs récents.**#;;\\ Ces plantes étaient regonflées et en bonne santé et beaucoup avaient des restes de fleurs récents.**#;;\\
 La racine napiforme est grosse, et pousse dans de toutes autres proportions que la partie aérienne, pour atteindre quinze centimètre de longueur. Elle fait son chemin à travers les fissures des rochers et s’en trouve très souvent aplatie, suivant le contour de la roche. Elle est réputée pour être cassante et sécher rapidement lorsqu'elle est déterrée. Roger Ferryman (1998) rapporte que leur chair est différente de celle des racines des Eriosyce du sous-genre Thelocephala mais plus proches de la structure de celles de Copiapoa. Personnellement, je n'en ai pas l'expérience, je ne peux donc pas confirmer cette observation.\\  La racine napiforme est grosse, et pousse dans de toutes autres proportions que la partie aérienne, pour atteindre quinze centimètre de longueur. Elle fait son chemin à travers les fissures des rochers et s’en trouve très souvent aplatie, suivant le contour de la roche. Elle est réputée pour être cassante et sécher rapidement lorsqu'elle est déterrée. Roger Ferryman (1998) rapporte que leur chair est différente de celle des racines des Eriosyce du sous-genre Thelocephala mais plus proches de la structure de celles de Copiapoa. Personnellement, je n'en ai pas l'expérience, je ne peux donc pas confirmer cette observation.\\ 
-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:20.jpg|{{ :eriosyce_laui:20_r.jpg|fleur d'Eriosyce laui}}]]+[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:20.jpg|{{ :eriosyce_laui:20_r.jpg|fleur d'Eriosyce laui}}]]
 ;;#**Section d'une fleur d'Eriosyce laui cultivée, d'origine inconnue**;;# ;;#**Section d'une fleur d'Eriosyce laui cultivée, d'origine inconnue**;;#
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 ^  Eriosyce laui PH245.04. 2 clones issus d'un seul fruit d'habitat montrant une variabilité flagrante dans la quantité de laine produite  ^  Sur le clone nu, les "feuilles" sous les aréoles sont visibles  ^ ^  Eriosyce laui PH245.04. 2 clones issus d'un seul fruit d'habitat montrant une variabilité flagrante dans la quantité de laine produite  ^  Sur le clone nu, les "feuilles" sous les aréoles sont visibles  ^
-| [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:18.jpg|{{ :eriosyce_laui:18_r.jpg |Eriosyce laui}}]] | [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:19.jpg|{{ :eriosyce_laui:19_r.jpg |Eriosyce laui}}]] |+| [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:18.jpg|{{ :eriosyce_laui:18_r.jpg |Eriosyce laui}}]] | [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:19.jpg|{{ :eriosyce_laui:19_r.jpg |Eriosyce laui}}]] |
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 **Développement du fruit chez Eriosyce laui (photos Aymeric de Barmon)** **Développement du fruit chez Eriosyce laui (photos Aymeric de Barmon)**
 ^  La baie sombre du fruit immature. Notez les écailles claires avec la laine blanche  ^  Le fruit a commencé la phase finale de son développement en grandissant et changeant de couleur  ^  Un fruit pleinement mature en forme de ballon  ^ ^  La baie sombre du fruit immature. Notez les écailles claires avec la laine blanche  ^  Le fruit a commencé la phase finale de son développement en grandissant et changeant de couleur  ^  Un fruit pleinement mature en forme de ballon  ^
-| [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:25.jpg|{{ :eriosyce_laui:25_r.jpg |fruit d'Eriosyce laui}}]] | [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:26.jpg|{{ :eriosyce_laui:26_r.jpg |fruit d'Eriosyce laui}}]] | [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:27.jpg|{{ :eriosyce_laui:27_r.jpg |fruit d'Eriosyce laui}}]] |+| [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:25.jpg|{{ :eriosyce_laui:25_r.jpg |fruit d'Eriosyce laui}}]] | [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:26.jpg|{{ :eriosyce_laui:26_r.jpg |fruit d'Eriosyce laui}}]] | [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:27.jpg|{{ :eriosyce_laui:27_r.jpg |fruit d'Eriosyce laui}}]] |
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 Après la pollinisation (la plante est auto-stérile) les fruits se développent. Il leur faut environ 10 semaines pour murir au printemps, mais approche d'un an si la pollinisation a eu lieu à l'automne (d’après une communication personnelle d’Aymeric de Barmon). Cette échelle de temps est plus proche de celle des Eriosyce que des Copiapoa où le processus de maturation est beaucoup plus rapide et prend de 3 à 4 semaines. Au départ, une sorte de petite mure se développe. Finalement, les fruits gonflent et s’allongent rapidement jusqu’à faire 35 mm en longueur, et deviennent roses. Il s'agit d'un mécanisme classique en cas de dispersion des graines par le vent et, bien que commun chez les Eriosyce, il n’est pas propre à ce genre. La description initiale faisait mention de fruits totalement nus, mais en fait il a un petit nombre d’écailles de couleur claire avec quelques petits poils blancs. C'est typique des Eriosyce, bien que chez Eriosyce laui les structure soient considérablement réduites en nombre et en taille. Plusieurs cas de rejets végétatifs se développant sur les fruits ont été signalés. Après la pollinisation (la plante est auto-stérile) les fruits se développent. Il leur faut environ 10 semaines pour murir au printemps, mais approche d'un an si la pollinisation a eu lieu à l'automne (d’après une communication personnelle d’Aymeric de Barmon). Cette échelle de temps est plus proche de celle des Eriosyce que des Copiapoa où le processus de maturation est beaucoup plus rapide et prend de 3 à 4 semaines. Au départ, une sorte de petite mure se développe. Finalement, les fruits gonflent et s’allongent rapidement jusqu’à faire 35 mm en longueur, et deviennent roses. Il s'agit d'un mécanisme classique en cas de dispersion des graines par le vent et, bien que commun chez les Eriosyce, il n’est pas propre à ce genre. La description initiale faisait mention de fruits totalement nus, mais en fait il a un petit nombre d’écailles de couleur claire avec quelques petits poils blancs. C'est typique des Eriosyce, bien que chez Eriosyce laui les structure soient considérablement réduites en nombre et en taille. Plusieurs cas de rejets végétatifs se développant sur les fruits ont été signalés.
  
-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:21.jpg|{{:eriosyce_laui:21_r.jpg |graine d'Eriosyce laui }}]]+[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:21.jpg|{{:eriosyce_laui:21_r.jpg |graine d'Eriosyce laui }}]]
 #;;**Graines d'Eriosyce laui PH245.04 d'un fruit trouvé dans l'habitat.**#;; #;;**Graines d'Eriosyce laui PH245.04 d'un fruit trouvé dans l'habitat.**#;;
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 Les graines d’Eriosyce laui, jusqu'à 40 par fruits, sont très grandes en comparaison avec le corps de la plante. Des graines de 1,5 mm par 2 mm pour une plante qui est inférieure à 10 mm de diamètre est pour le moins exceptionnel. Le testa noir, brillant et lisse, est complètement différent chez les autres Eriosyce, à l'exception peut-être d’Eriosyce (Thelocephala) malleolata dont la structure des graines est assez différente. Noires et brillantes elles aussi, bien que beaucoup plus petites. Superficiellement les graines sont beaucoup plus semblables à celles trouvées chez les Copiapoa, en particulier C. solaris qui a des graines d'une taille similaire. Les graines d’Eriosyce laui, jusqu'à 40 par fruits, sont très grandes en comparaison avec le corps de la plante. Des graines de 1,5 mm par 2 mm pour une plante qui est inférieure à 10 mm de diamètre est pour le moins exceptionnel. Le testa noir, brillant et lisse, est complètement différent chez les autres Eriosyce, à l'exception peut-être d’Eriosyce (Thelocephala) malleolata dont la structure des graines est assez différente. Noires et brillantes elles aussi, bien que beaucoup plus petites. Superficiellement les graines sont beaucoup plus semblables à celles trouvées chez les Copiapoa, en particulier C. solaris qui a des graines d'une taille similaire.
  
-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:11.jpg|{{ :eriosyce_laui:11_r.jpg|plantules d'Eriosyce laui}}]]+[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:11.jpg|{{ :eriosyce_laui:11_r.jpg|plantules d'Eriosyce laui}}]]
  
 La morphologie des semis est également unique. Après la germination les plantules forment une goutte sphérique avec des cotylédons indistincts et réduits. Par la suite, le début de leur croissance à l’apex consiste en un petit nombre de petites feuilles sans épines. Je n'ai pas réussi à faire se poursuivre la croissance au delà de cette étape sans les greffer, tellement elles sont capricieuses. Elles semblent détester l'humidité excessive, mais à contrario n’aiment pas quand on les laisse se dessécher complètement. Je suppose que les plantules requièrent une simulation de l'atmosphère humide des brouillards côtiers de l'habitat, mais peu ou pas de précipitations. La reproduction par semis dans l'habitat doit être un événement rare et sporadique. Le temps pour que les plantes arrivent à maturité est inconnue, mais elle doit être relativement conséquente  si les minuscules plantules (fig 11) observées en 2001, puis 20 mois plus tard en 2002 sont nées lors d'El Niño de 1997. Les plantules, lorsqu’elles sont greffées, commencent à être très cespiteuses très précocement. Les premiers rejets se font généralement sur des aréoles dormantes à proximité des cotylédons, alors que la tête principale se met à rejeter facilement lors de son développement. La morphologie des semis est également unique. Après la germination les plantules forment une goutte sphérique avec des cotylédons indistincts et réduits. Par la suite, le début de leur croissance à l’apex consiste en un petit nombre de petites feuilles sans épines. Je n'ai pas réussi à faire se poursuivre la croissance au delà de cette étape sans les greffer, tellement elles sont capricieuses. Elles semblent détester l'humidité excessive, mais à contrario n’aiment pas quand on les laisse se dessécher complètement. Je suppose que les plantules requièrent une simulation de l'atmosphère humide des brouillards côtiers de l'habitat, mais peu ou pas de précipitations. La reproduction par semis dans l'habitat doit être un événement rare et sporadique. Le temps pour que les plantes arrivent à maturité est inconnue, mais elle doit être relativement conséquente  si les minuscules plantules (fig 11) observées en 2001, puis 20 mois plus tard en 2002 sont nées lors d'El Niño de 1997. Les plantules, lorsqu’elles sont greffées, commencent à être très cespiteuses très précocement. Les premiers rejets se font généralement sur des aréoles dormantes à proximité des cotylédons, alors que la tête principale se met à rejeter facilement lors de son développement.
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 ===== Parentés ===== ===== Parentés =====
-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:22.jpg|{{ :eriosyce_laui:22_r.jpg|Eriosyce laui}}]]+[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:22.jpg|{{ :eriosyce_laui:22_r.jpg|Eriosyce laui}}]]
  
 Eriosyce laui est un taxon avec une combinaison unique de caractéristiques qui ne cadrent aisément avec aucun genre existant. A cause de sa nature très néoténique, la morphologie grossière du corps nous donne très peu d'indications sur les relations possibles, ainsi nous devons mettre l'accent sur les structures reproductrices : fleurs, fruits et graines. Jusqu'à présent, il y a eu une série de suggestions. Lüthy et Kattermann ont estimé qu'il est plus proche des Eriosyce bien que dans une sous-section différente. Mottram au moment de la création du genre Rimacactus a suggéré une relation avec Matucana. Eriosyce laui est un taxon avec une combinaison unique de caractéristiques qui ne cadrent aisément avec aucun genre existant. A cause de sa nature très néoténique, la morphologie grossière du corps nous donne très peu d'indications sur les relations possibles, ainsi nous devons mettre l'accent sur les structures reproductrices : fleurs, fruits et graines. Jusqu'à présent, il y a eu une série de suggestions. Lüthy et Kattermann ont estimé qu'il est plus proche des Eriosyce bien que dans une sous-section différente. Mottram au moment de la création du genre Rimacactus a suggéré une relation avec Matucana.
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 ^ Développement du fruit d'Eriosyce iquiquensis suit la même séquence qu'Eriosyce laui, d'une baie sombre à une sorte de ballon aux couleurs vives  ^^ ^ Développement du fruit d'Eriosyce iquiquensis suit la même séquence qu'Eriosyce laui, d'une baie sombre à une sorte de ballon aux couleurs vives  ^^
 |  Les fruits immatures sont foncés. Notez les écailles de couleur plus claire et les poils qui leurs sont associés |  Fruits matures en forme de ballon après leur élongation  |   |  Les fruits immatures sont foncés. Notez les écailles de couleur plus claire et les poils qui leurs sont associés |  Fruits matures en forme de ballon après leur élongation  |  
-| [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:23.jpg|{{ :eriosyce_laui:23_r.jpg |Eriosyce iquiquensis}}]] | [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:24.jpg|{{ :eriosyce_laui:24_r.jpg |Eriosyce iquiquensis}}]] | +| [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:23.jpg|{{ :eriosyce_laui:23_r.jpg |Eriosyce iquiquensis}}]] | [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:24.jpg|{{ :eriosyce_laui:24_r.jpg |Eriosyce iquiquensis}}]] | 
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 Aymeric de Barmon a entrepris un certain nombre d'expériences d'hybridation avec Eriosyce laui. Il a effectué sans succès des croisements avec diverses espèces d’Eriosyce du sous-genre Islaya et des Copiapoa. D'autre part, un fruit s’est développé avec un Eriosyce (Neoporteria) villosa, mais avec des graines stériles, et un Eriosyce (Neoporteria) paucicostata avec de graines pouvant germer. D'autres essais ont prouvé que les meilleurs éléments pour déclencher le développement d’un fruit sont dans le groupe des Eriosyce paucicostata. Toutefois, à chaque fois, ces fruits contiennent des graines hybrides qui germent mal et qui produisent des plantules sans chlorophylle. Aymeric de Barmon a entrepris un certain nombre d'expériences d'hybridation avec Eriosyce laui. Il a effectué sans succès des croisements avec diverses espèces d’Eriosyce du sous-genre Islaya et des Copiapoa. D'autre part, un fruit s’est développé avec un Eriosyce (Neoporteria) villosa, mais avec des graines stériles, et un Eriosyce (Neoporteria) paucicostata avec de graines pouvant germer. D'autres essais ont prouvé que les meilleurs éléments pour déclencher le développement d’un fruit sont dans le groupe des Eriosyce paucicostata. Toutefois, à chaque fois, ces fruits contiennent des graines hybrides qui germent mal et qui produisent des plantules sans chlorophylle.
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 ===== Habitat & Conservation ===== ===== Habitat & Conservation =====
  
-[[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:10.jpg|{{:eriosyce_laui:10_r.jpg |fruit d'Eriosyce laui}}]] +[[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:10.jpg|{{:eriosyce_laui:10_r.jpg |fruit d'Eriosyce laui}}]] 
 #;;**Un fruit sec d'Eriosyce laui contenant 37 graines.**#;;\\ #;;**Un fruit sec d'Eriosyce laui contenant 37 graines.**#;;\\
 Eriosyce laui n'est connu que sur une aire très restreinte et seulement à quelques emplacements appropriés. Lors de mes deux visites à la localité type, seulement 30 à 50 plantes ont été trouvées. Nous n'avons pas procédé à une étude mais j'ai entendu depuis que des plantes ont été découvertes un peu plus loin, vers la côte. Malgré tout, je ne m’attends pas à une population de plus de quelques centaines de plantes. Malheureusement, j'ai entendu parler de collectes illicites et massives et au printemps 2004, après plusieurs jours de recherche seule une poignée de plantes a été trouvée. La collecte de cette espèce est un exercice inutile. Les plantes ne survivent pas à la transplantation, les racines étant beaucoup trop fragiles pour se rétablir avec succès. Cet acte de vandalisme a presque certainement placé cette plante au bord de l'extinction.\\   Eriosyce laui n'est connu que sur une aire très restreinte et seulement à quelques emplacements appropriés. Lors de mes deux visites à la localité type, seulement 30 à 50 plantes ont été trouvées. Nous n'avons pas procédé à une étude mais j'ai entendu depuis que des plantes ont été découvertes un peu plus loin, vers la côte. Malgré tout, je ne m’attends pas à une population de plus de quelques centaines de plantes. Malheureusement, j'ai entendu parler de collectes illicites et massives et au printemps 2004, après plusieurs jours de recherche seule une poignée de plantes a été trouvée. La collecte de cette espèce est un exercice inutile. Les plantes ne survivent pas à la transplantation, les racines étant beaucoup trop fragiles pour se rétablir avec succès. Cet acte de vandalisme a presque certainement placé cette plante au bord de l'extinction.\\  
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 ^  Plantule d'Eriosyce laui greffée à l'âge de quelques jours. C'est une structure presque sans caractéristiques, avec des cotylédons très réduits  ^  La plantule a maintenant la taille d'un pois, présentant le début de développement de la tête avec 2 paires de "feuilles"  ^  Des rejets extrêmement précoces se développent au niveau des cotylédons  ^ ^  Plantule d'Eriosyce laui greffée à l'âge de quelques jours. C'est une structure presque sans caractéristiques, avec des cotylédons très réduits  ^  La plantule a maintenant la taille d'un pois, présentant le début de développement de la tête avec 2 paires de "feuilles"  ^  Des rejets extrêmement précoces se développent au niveau des cotylédons  ^
-| [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:12.jpg|{{ :eriosyce_laui:12_r.jpg |greffe d'Eriosyce laui}}]] | [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:13.jpg|{{ :eriosyce_laui:13_r.jpg |greffe d'Eriosyce laui}}]] | [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:14.jpg|{{ :eriosyce_laui:14_r.jpg |greffe d'Eriosyce laui}}]] |+| [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:12.jpg|{{ :eriosyce_laui:12_r.jpg |greffe d'Eriosyce laui}}]] | [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:13.jpg|{{ :eriosyce_laui:13_r.jpg |greffe d'Eriosyce laui}}]] | [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:14.jpg|{{ :eriosyce_laui:14_r.jpg |greffe d'Eriosyce laui}}]] |
 ^  La tête principale et les rejets développent leurs premières épines  ^  La plantule présente maintenant des caractéristiques de plante adulte et rejette à profusion comme c'est courant en cas de greffe. Les plantes sur racine ne rejettent pas et restent solitaires  ^  Un plantule de Copiapoa greffée sur Pereskiopsis présentent des caractéristiques végétatives très similaires a celle de plantes adultes d'Eriosyce laui : la laine blanche, les épines fragiles et la "feuille" sous l'aréole  ^ ^  La tête principale et les rejets développent leurs premières épines  ^  La plantule présente maintenant des caractéristiques de plante adulte et rejette à profusion comme c'est courant en cas de greffe. Les plantes sur racine ne rejettent pas et restent solitaires  ^  Un plantule de Copiapoa greffée sur Pereskiopsis présentent des caractéristiques végétatives très similaires a celle de plantes adultes d'Eriosyce laui : la laine blanche, les épines fragiles et la "feuille" sous l'aréole  ^
-| [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:15.jpg|{{ :eriosyce_laui:15_r.jpg |greffe d'Eriosyce laui}}]] | [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:16.jpg|{{ :eriosyce_laui:16_r.jpg |greffe d'Eriosyce laui}}]] | [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:17.jpg|{{ :eriosyce_laui:17_r.jpg |greffe d'Eriosyce laui}}]] |+| [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:15.jpg|{{ :eriosyce_laui:15_r.jpg |greffe d'Eriosyce laui}}]] | [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:16.jpg|{{ :eriosyce_laui:16_r.jpg |greffe d'Eriosyce laui}}]] | [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:17.jpg|{{ :eriosyce_laui:17_r.jpg |greffe d'Eriosyce laui}}]] |
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 ^  Eriosyce laui dans l'habitat  ^^^^ ^  Eriosyce laui dans l'habitat  ^^^^
-|  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:28.jpg|{{ :eriosyce_laui:28_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:29.jpg|{{ :eriosyce_laui:29_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:30.jpg|{{ :eriosyce_laui:30_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:31.jpg|{{ :eriosyce_laui:31_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |+|  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:28.jpg|{{ :eriosyce_laui:28_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:29.jpg|{{ :eriosyce_laui:29_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:30.jpg|{{ :eriosyce_laui:30_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:31.jpg|{{ :eriosyce_laui:31_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |
  
 ^  Eriosyce laui dans l'habitat  ^^^^ ^  Eriosyce laui dans l'habitat  ^^^^
-|  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:32.jpg|{{ :eriosyce_laui:32_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:33.jpg|{{ :eriosyce_laui:33_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:34.jpg|{{ :eriosyce_laui:34_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:35.jpg|{{ :eriosyce_laui:35_r_1.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |+|  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:32.jpg|{{ :eriosyce_laui:32_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:33.jpg|{{ :eriosyce_laui:33_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:34.jpg|{{ :eriosyce_laui:34_r.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:35.jpg|{{ :eriosyce_laui:35_r_1.jpg |Eriosyce laui dans l'habitat}}]]  |
  
  
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 ^  Semis à 1 mois  ^  Semis à 2 mois  ^  Semis à 15 mois  ^ ^  Semis à 1 mois  ^  Semis à 2 mois  ^  Semis à 15 mois  ^
-|  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:40.jpg|{{ :eriosyce_laui:40_r.jpg |semis d'Eriosyce laui}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:41.jpg|{{ :eriosyce_laui:41_r.jpg |semis d'Eriosyce laui}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:42.jpg|{{ :eriosyce_laui:42_r.jpg |semis d'Eriosyce laui}}]]  |+|  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:40.jpg|{{ :eriosyce_laui:40_r.jpg |semis d'Eriosyce laui}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:41.jpg|{{ :eriosyce_laui:41_r.jpg |semis d'Eriosyce laui}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:42.jpg|{{ :eriosyce_laui:42_r.jpg |semis d'Eriosyce laui}}]]  |
  
 ^  Semis à 2 ans  ^  Semis à 3 ans  ^  Semis à 4 ans - Disparition d'une plantule  ^ ^  Semis à 2 ans  ^  Semis à 3 ans  ^  Semis à 4 ans - Disparition d'une plantule  ^
-|  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:43.jpg|{{ :eriosyce_laui:43_r.jpg |semis d'Eriosyce laui}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:44.jpg|{{ :eriosyce_laui:44_r.jpg |semis d'Eriosyce laui}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:45.jpg|{{ :eriosyce_laui:45_r.jpg |semis d'Eriosyce laui}}]]  |+|  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:43.jpg|{{ :eriosyce_laui:43_r.jpg |semis d'Eriosyce laui}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:44.jpg|{{ :eriosyce_laui:44_r.jpg |semis d'Eriosyce laui}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:45.jpg|{{ :eriosyce_laui:45_r.jpg |semis d'Eriosyce laui}}]]  |
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 ^  Plantules d'un an avant repiquage  ^  Floraison  ^  Fruits  ^ ^  Plantules d'un an avant repiquage  ^  Floraison  ^  Fruits  ^
-|  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:46.jpg|{{ :eriosyce_laui:46_r.jpg |plantule d'Eriosyce laui}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:50.jpg|{{ :eriosyce_laui:50_r.jpg |floraison d'Eriosyce laui}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:51.jpg|{{ :eriosyce_laui:51_r.jpg |fruit d'Eriosyce laui}}]]  |+|  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:46.jpg|{{ :eriosyce_laui:46_r.jpg |plantule d'Eriosyce laui}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:50.jpg|{{ :eriosyce_laui:50_r.jpg |floraison d'Eriosyce laui}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:51.jpg|{{ :eriosyce_laui:51_r.jpg |fruit d'Eriosyce laui}}]]  |
  
 ^  Variabilité  ^^^ ^  Variabilité  ^^^
-|  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:52.jpg|{{ :eriosyce_laui:52_r.jpg |Eriosyce laui}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:53.jpg|{{ :eriosyce_laui:53_r.jpg |Eriosyce laui}}]]  |  [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:54.jpg|{{ :eriosyce_laui:54_r.jpg |Eriosyce laui}}]]  |+|  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:52.jpg|{{ :eriosyce_laui:52_r.jpg |Eriosyce laui}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:53.jpg|{{ :eriosyce_laui:53_r.jpg |Eriosyce laui}}]]  |  [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/:eriosyce_laui:54.jpg|{{ :eriosyce_laui:54_r.jpg |Eriosyce laui}}]]  |
  
 ===== Remerciements ===== ===== Remerciements =====
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 Mise en page [cf_membre alain|Alain Laroze] et [cf_membre Nio91|Nicolas POINTEAU]\\  Mise en page [cf_membre alain|Alain Laroze] et [cf_membre Nio91|Nicolas POINTEAU]\\ 
 Publié le 2009/02/19.\\ Publié le 2009/02/19.\\
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