Sponsor du CF
Agenda
26, 27 et 28 avril 2024
Fête des plantes, Saint-Jean de Beauregard (Saint-Jean de Beauregard, 91, France)
J'y vais
27 et 28 avril 2024
Marché aux fleurs de Fourcès (Fourcès, 32, France)
J'y vais
27 et 28 avril 2024
Tauzia fête les jardins (Gradignan, 33, France)
J'y vais
27 et 28 avril 2024
Chloroph' îles (Saint-Sébastien-sur-Loire, 44, France)
J'y vais
27 et 28 avril 2024
Fête des fleurs et des saveurs (Soissons) (Soissons, 02, France)
J'y vais
27 et 28 avril 2024
Journées des plantes à Pupetières (Pupetières, 38, France)
J'y vais
Toutes les dates

Ceci est une ancienne révision du document !


Le genre Acanthocalycium

Le genre Acanthocalycium a été créée en 1936 par Backeberg (Kaktus-ABC [Backeb. & Knuth] 227. 1936) en prenant pour type Echinocactus spiniflorus.

Il décrit dans ce genre 9 espèces, divisées en 3 groupes :

a - formosum, hyalacanthum, oreopogon

b - klimpelianum, peitscherianum, spiniflorum, violaceum, chionanthum.

c - thionanthum

Le groupe “a” a été rapidement déplacé vers les Soehrensia/Echinopsis formosa.

Le groupe “b” correspond à l'Acanthocalycium spiniflorum tel qu'il est compris de nos jours, à l'exception d'Acanthocalycium chionanthum. Backeberg ayant mis, un peu rapidement, dans un même groupe les plantes à fleur blanche ou rosée.

Bien qu'Acanthocalycium chionanthum ait une fleur blanche, le reste de sa morphologie, sa localisation et son biotope le rattache au groupe “c”. Il est d'ailleurs maintenant considéré comme un synonyme d'Acanthocalycium thionanthum.

Dans la suite de cet article nous considérerons le genre Acanthocalycium composé de 2 espèces : Acanthocalycium spiniflorum et Acanthocalycium thionanthum.

Acanthocalycium spiniflorum

La première description de cette espèce a été faite par Schumann en 1903 sous le nom d'Echinocactus spiniflorus (K. Schumann Gesamtbeschreibung der Kakteen (Monographia Cactacearum) 88. 1903)

En 1922, dans leur Cactus Lexicon, Britton et Rose avoue leur manque de connaissance de ce taxon et préfère le laisser dans les Echinocactus.

Quatre ans plus tard, ils le recombineront dans une revue argentine en Lobivia spiniflora (Britton & Rose ex Hosseus Revist. Cent. Estud. Farm. Cordoba ii. No. 6, reimpr. p. 16, 21 (1926); cf.Gray Herb. Card Cat., Issue 130. )

Berger en 1929, le fit passer en Echinopsis spiniflora (A.Berger Illustrierte Handbücher sukkulenter Pflanzen: Kakteen 193, 340 (1929).) A noter qu'il conserva Lobivia klimpeliana en l'affirmant proche de Lobivia chionantha.

Et enfin Backeberg, en 1936, créa le genre Acanthocalycium en prenant pour type Echinocactus spiniflorus. Ainsi est né Acanthocalycium spiniflorum. ( K.Schum. ) Backeb. Kaktus-ABC [Backeb. & Knuth] 226. 1936 [12 Feb 1936]

Ensuite au gré des parutions et des auteurs, ce taxon a été ballotté entre Echinopsis (NCL en 2006), Lobivia (Rausch en 1985) et Acanthocalycium.

Cette espèce se présente en tige solitaire, généralement globulaire, mais pouvant atteindre 60 cm de haut pour 15cm de large. Les côtes, au nombre d'une vingtaine, sont très anguleuses. Les aréoles distantes d'environ 2 cm portent jusqu'à 20 épines subulées à aciculaires, rigides, jaunâtres, rougeâtres aux extrémités.

Les fleurs font jusqu'à 4 cm de long et de large, les pétales sont de couleur blanche à rose, le tube floral est recouvert d'écailles spinescentes. De la même façon, les fruits sont recouverts d'épines.

Les différentes formes d' Acanthocalycium spiniflorum se répartissent sur le nord de la Sierra de San Luis ainsi que sur le versant ouest de la Sierra Cordoba, en descendant jusqu'à San José de Morro au sud, et au nord remontant par les collines jusqu'aux limites de la province de Santiago del Estero. Quelques populations excentrées se trouvent dans la province de Catamarca, sur les contreforts est de la Sierra Ancasti (Lobivia spiniflora v. macrantha de Rausch).

On les trouve entre 300 et 1500 m d'altitude.

Ces différentes formes ont été nommées soit avec un statut d'espèce, soit de variété ou simplement de forme et on les trouvent sous 3 noms : klimpelianum, peitscherianum et violaceum

Rien dans leur description ne permet de vraiment différencier les 2 premiers d'Acanthocalycium spiniflorum

Description du biotope :

Cette espèce partage son habitat avec d'autres cactus :

Echinopsis klimpeliana Weidl. & Werderm. – Z. Sukkulentenk. III 175 (1928)

Acanthocalycium peitscherianum Backeb. – Kaktus-ABC [Backeb. & Knuth] 225, 412. 1936

Echinopsis violacea Werderm. Notizbl. Bot. Gart. Berlin-Dahlem 11: 262. 1931

Acanthocalycium thionanthum

En 1905, Spegazzini décrit un Echinocactus thionanthus dans les Anales del Museo Nacional de Buenos Aires (ser. 3, t. 4: 499. 1905).

La description en latin, un peu succincte, a par la suite été légèrement amendée pour donner :

Solitaire, globuleux à courtement cylindrique, jusqu'à 50cm de haut et 15 cm de large, racines superficielles, épiderme vert à gris plus ou moins pruiné.

14 côtes droites.

Épines subulées, généralement droite de 1,5 à 3 cm de long. Environs 10 radiales et 1 à 4 centrales.

Fleur d'environ 5cm de long et de large, jaune (sulfureis v. citrinis).

Tépales internes spatulés denticulés, jaunes, à mucron de même couleur.

Tube floral puis fruit ovoïde portant des écailles spinescentes.

L'habitat est défini comme suit : In altiplanitie petrosa aridissima prope Cachi, Prov. Salta.

Ce qu'on peut traduire par hauts plateaux secs et rocheux des environs de Cachi, province de Salta.

Au cours du temps, différentes formes ont été découvertes et décrites, soit avec un simple statut de variété, soit avec un statut d'espèce d'Acanthocalycium ou de Lobivia.

En effet, en 1922, Britton & Rose recombinent l'espèce Echinocactus thionanthus en Lobivia thionantha. Ils se posent déjà la question de la parenté entre celui ci et Echinocactus spiniflorus mais faute de connaissance de ce dernier taxon, ils préfèrent ne pas le recombiner. Il le feront 4 ans plus tard, dans la “Revista del Centro Estudiantes de Farmacia” de Cordoba.

Il faut encore attendre 10 ans pour que Backeberg les réunissent sous Acanthocalycium.

Par la suite, selon les flux et reflux de la taxonomie, notre Echinocactus thionanthus est revenu dans les Lobivia, puis a fait une incursion dans les Echinopsis (Echinopsis thionantha). En 2012, une vaste étude génétique sur les Echinopsis et les genres proches donne des arguments pour le replacer dans le genre Acanthocalycium en compagnie de A. spiniflorum. Cette publication le sépare nettement des Lobivia et des Echinopsis et le rapproche d'Echinopsis leucantha (qui a été à cette occasion recombiné en Acanthocalycium leucanthum).

La couleur des fleurs des différentes formes/variétés d'Acanthocalycium thionanthum varie du blanc au rouge, en passant par le jaune (clair ou plus soutenu) avec des intermédiaires orange ou bicolores.

L'aire de répartition a une amplitude d'environ 350 km selon un axe nord sud. Elle court le long d'un système de vallée centrées sur la ville de Cafayate (Province de Salta, Argentine).

Au nord de cette ville se déploie la vallée de Calchaquies, avec Molinos, Cachi, la Poma. On atteint avec ce dernier village les limites de l'aire répartition. En effet, au delà, l'altitude augmente vite et dépasse les capacités de la plante.

Au sud de Cafayate, le long de la vallée du Río Santa María se trouve Tolombon (Province de Salta), Quilmes, Amaicha del Valle (Province de Tucuman), Santa Maria, Punta de Balasto. Puis le long de la Sierra del Aconquija : mina Capillitas, Hualfin (Province de Catamarca).

Description du biotope :

On trouve Acanthocalycium thionanthum dans des vallées sèches entre 1500 et 2800m. Les pluies tombent essentiellement en été (de décembre à février) sous forme d'orage, parfois violents. La pluviométrie annuelle moyenne est de l'ordre de 160mm. Les hivers sont parfaitement secs.

Cette espèce partage son habitat avec d'autres cactus :

Gymnocalycium spegazzinii et saglionis, Tephrocactus weberi et molinensis, Parodia aureicentra et microsperma, Echinopsis haematantha et leucantha, Trichocereus pasacana, Cereus aethiops, Opuntia sulphurea.

Voici, classés du nord au sud, les différents noms rattachés à cette espèce et couramment rencontrés.

Acanthocalycium chionanthum (Speg.) Backeb. (Kaktus-ABC [Backeb. & Knuth] 225. 1936 [12 Feb 1936])

Spegazzini a publié E. chionanthus en même temps que son E. thionanthus. Il le différencie par ses fleurs blanches et la formes des épines centrales. La localité donnée est : In montibus lapidosis aridis circa Cachi, Prov, Salta. (Dans les collines pierreuses sèches autour de Cachi)

Maintenant ce nom est donné aux plantes à fleurs blanches poussant au nord de Cafayate : Molinos, Cachi, La Poma (Province de Salta). Il est noter toutefois que la majorité des Acanthocalycium rencontrés dans cette partie de la région est à fleur jaune.

Acanthocalycium thionanthum (Speg.) Backeb. var. munitum (Rausch) J.G.Lamb. - Cact. d'Argentine ed. 2: 16. 1998 (Basionyme: Lobivia thionantha var. munita Rausch, Lobivia 85,p. 154, 1986.)

Globuleux, 10 cm de diamètre, gris vert, petite racine napiforme, 9 aiguillons divergents, tordus et entrelacés, robustes et subulés, jusqu'à 5 cm de long. Fleur de 5 cm de long et de large, jaune, dorée, orange à rouge. Le site d'origine se situe à moyenne altitude autour du Cerro Zorrito, 20 km au nord est de Cafayate, à l'entrée de la Quebrada de Las Conchas.

Acanthocalycium copiapoides n.n. est un nom de catalogue, sans description formelle, donné par Jörg and Brigitte Piltz aux formes poussant dans la Quebrada de Las Conchas, jusqu'à environ 30km à l'est de Cafayate (1600m alt). On le trouve sous le numéro de collecte P 54. Fleur jaune.

Lobivia hoevenii décrit pas Rausch (Kakteen And. Sukk. 60(12): 319 [Dec 2009]) dans les environs de Santa Barbara, dans la vallée de las Conchas entre 1500 et 2300m.

Lobivia thionantha v. erythrantha Rausch.

Globuleux, jusqu'à 10 cm de diamètre, gris de plomb, racine napiforme, 6 à 8 aiguillons radiaux, rayonnants, jusqu'à 35 mm de long, subulés. Fleur de 25 à 30 mm de long et de large, rouge. Site d'origine : Abra de Candado et Arca Yaco, province de Salta, 25-30 km au sud est de Cafayate, en altitude. Ces formes sont semblables à la v. aurantiaca (Rausch), mais s'en distinguent par leur petite fleur rouge.

Acanthocalycium brevispinum F. Ritter (Taxon 13: 144. 1964)

Description par Ritter d'une forme à fleur jaune or et épine courte (FR968) dont la localité est 7km au sud de Cafayate, près de la frontière avec la Province de Tucuman, Salta, Argentine. Mais on trouve des morphologies similaires ailleurs.

Acanthocalycium variiflorum Backeb. (Kakteenlexikon 57. 1966)

Tépales internes rouge-orange à mucron de même couleur.

Comme l'indique le nom de l'espèce, la couleur des fleurs est variable, et va du jaune au rouge en passant par l'orange.

Aire de répartition : Montagnes au-dessus de 2500 m du Nord-Ouest de Tucuman et du Sud-Ouest de Salta. On trouve ce taxon le long de la route quittant Amaicha del Valle en direction de Tafi del Valle, en dessous de 2800m.

Acanthocalycium ferrarii Rausch (Succulenta (Netherlands) 55: 82, 1976)

Forme aux pétales internes rouge orange à bords rouge vif.

Dans sa description, Walter Rausch donne comme localité “R 572 : Nord de Santa Maria, Catamarca”. Santa Maria est dans une vallée d'orientation nord-sud. Il y a au nord de la ville un groupe de colline appartenant à la Sierra de Quilmes qui borde la vallée à l'ouest. Ce qui situe A. ferrarii à 30 km, de l'autre coté de la vallée, d'A. variiflorum

Acanthocalycium griseum Backeb. (Descr. Cact. Nov. 3: [5]. 1963)

localité : Punta de Balasto (Province de Catamarca), 110 km au sud de Cafayate.

Cette forme a été redécrite quelques années plus tard par Ritter sous Acanthocalycium catamarcense F.Ritter (Kakteen Südamerika 2: 465, fig. 1980 - FR969), fleur jaune d'or à orange.

Il donne pour localité : 35 km au sud de Santa Maria, Prov. Catamarca. Or Punta de Balasto se trouve 35 km au sud de Santa Maria.

Acanthocalycium aurantiacum Rausch (Kakteen And. Sukk. 19: 92. 1968)

Espèce à fleurs orange et stigmate jaune, découverte par Rausch près de Minas Capillitas, Catamarca (2800-3000m), à 150 km au sud de Cafayate. Cette forme est a rapprocher d'A. variiflorum qui occupe le même versant de montagne quelques dizaines de kilomètres plus au nord.

Acanthocalycium glaucum F. Ritter (Taxon 13: 143. 1964)

Le nom vient de la teinte gris bleuté caractéristique de l'épiderme.

Les fleurs sont jaune vif, la pointe des pétales rouge et mucron noir.

Aire de répartition : A l'extrémité sud de l'aire de répartition connue, dans la région de Belen-Hualfin, Province de Catamarca.

Lobivia kuehhasii décrit très récemment par Rausch (Kakteen And. Sukk. 60(12): 319 [Dec 2009]) est remarquable par la distance qui le sépare de la population la plus proche d'Acanthocalycium : environ 150 km. On le trouve dans la Sierra Famatima en compagnie de Pyrrhocactus andreaeanus. Il est connue aussi sous le nom très parlant d'Acanthocalycium thionanthum var. australis.

L'espèce décrite par Backeberg sous l'appellation de Neochilenia andreaeana, transférée d'abord au genre Neoporteria par Donald et Rowley, puis pour laquelle Donald proposa la combinaison Acanthocalycium andreaeanum, est maintenant considéré comme Pyrrhocactus andreaeanus (sous genre d'Eriosyce). La localité type est la Sierra de Famatina. Peut être est ce une découverte précoce mais non décrite qui induisit Donald en erreur.

Acanthocalycium leucanthum (Salm-Dyck) Schlumpb.

Acanthocalycium rhodotrichum (K.Schum.) Schlumpb.

– Cactaceae Syst. Init. 28: 29. 2012 [Oct 2012]