Différences
Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.
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le-genre-lobivia [2013/03/10 00:04] – alain | le-genre-lobivia [2015/10/22 16:24] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 | ||
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- | Lobivia est une anagramme de Bolivia, ce qui indique immédiatement l’origine sud-américaine des plantes. | + | //Lobivia// est une anagramme de Bolivia, ce qui indique immédiatement l’origine sud-américaine des plantes. |
- | Les Lobivia sont nées en 1922 dans The Cactaceae, volume III, de Britton et Rose, et sont définis comme des | + | Les //Lobivia// sont nées en 1922 dans The Cactaceae, volume III, de Britton et Rose, et sont définis comme des |
- | « Echinopsis à fleur courte ». Britton et Rose présentent 20 Lobivia. Depuis lors, 90 ans se sont écoulés, et | + | « //Echinopsis// à fleur courte ». Britton et Rose présentent 20 //Lobivia//. Depuis lors, 90 ans se sont écoulés, et de nouvelles plantes apparentées ont été découvertes par Backeberg, Frič, Stümer, Marsoner, Castellanos, |
- | de nouvelles plantes apparentées ont été découvertes par Backeberg, Frič, Stümer, Marsoner, Castellanos, | + | |
Cardenas, Ritter, Knize, Rausch, Lau, Piltz... En conséquence le nombre d’espèces a explosé. Un certain | Cardenas, Ritter, Knize, Rausch, Lau, Piltz... En conséquence le nombre d’espèces a explosé. Un certain | ||
- | nombre avaient des caractéristiques intermédiaires entre Lobivia, Echinopsis et Rebutia. De nouveaux noms | + | nombre avaient des caractéristiques intermédiaires entre //Lobivia//, //Echinopsis// et //Rebutia//. De nouveaux noms de genres intermédiaires ont donc été créés ; certains sont restés, d’autres ont disparu, et la synonymie s’est amplifiée sans que la compréhension des plantes ne progresse en proportion. |
- | de genres intermédiaires ont donc été créés ; certains sont restés, d’autres ont disparu, et la synonymie s’est | + | |
- | amplifiée sans que la compréhension des plantes ne progresse en proportion. | + | |
Cet article présente une sélection non exhaustive de plantes qui ont été baptisées un jour ou l’autre Lobivia, | Cet article présente une sélection non exhaustive de plantes qui ont été baptisées un jour ou l’autre Lobivia, | ||
- | parce que, conformément à Britton et Rose, ce sont des « Echinopsis à fleur courte », disons | + | parce que, conformément à Britton et Rose, ce sont des « //Echinopsis// à fleur courte », disons |
une quinzaine de cm de long. Pour nommer ces plantes, je n’emploierai pas de nomenclature particulière, | une quinzaine de cm de long. Pour nommer ces plantes, je n’emploierai pas de nomenclature particulière, | ||
néanmoins les noms en italique désigneront systématiquement des taxons validement publiés que l’on peut | néanmoins les noms en italique désigneront systématiquement des taxons validement publiés que l’on peut | ||
- | trouver dans l’International Plant Name Index. Un nom en caractère Romain | + | trouver dans l’[[http:// |
cas contraire. Je m’efforcerai de montrer en quoi il s’agit d’un ensemble attirant en mettant aussi en exergue | cas contraire. Je m’efforcerai de montrer en quoi il s’agit d’un ensemble attirant en mettant aussi en exergue | ||
la variabilité des plantes, en indiquant quelques anecdotes, et surtout en présentant des plantes clairement | la variabilité des plantes, en indiquant quelques anecdotes, et surtout en présentant des plantes clairement | ||
- | identifiées (souvent avec numéro de collecte), que ce soit en collection ou sur site. Le lecteur désireux d’approfondir la connaissance des Lobivia pourra étudier et se régaler avec les deux livres de Walter Rausch (Cf. | + | identifiées (souvent avec numéro de collecte), que ce soit en collection ou sur site. Le lecteur désireux d’approfondir la connaissance des //Lobivia// pourra |
- | bibliographie). | + | |
Nous allons voyager du Pérou à l’Argentine en passant par la Bolivie pour examiner quelques « groupes » de | Nous allons voyager du Pérou à l’Argentine en passant par la Bolivie pour examiner quelques « groupes » de | ||
plantes ; on verra ensuite quelques plantes plus difficiles à rassembler en groupes, puis des « extensions » | plantes ; on verra ensuite quelques plantes plus difficiles à rassembler en groupes, puis des « extensions » | ||
- | vers d’autres genres comme Acanthocalycium, | + | vers d’autres genres comme //Acanthocalycium//, //Echinopsis// et //Rebutia//. On terminera avec quelques remarques |
sur la nomenclature et des conseils de culture. | sur la nomenclature et des conseils de culture. | ||
===== Groupe de Lobivia hertrichiana et backebergii ===== | ===== Groupe de Lobivia hertrichiana et backebergii ===== | ||
- | Figure 1. | ||
- | L. hertrichiana est la population péruvienne, | ||
- | des fleurs à dominante rouge à centre clair (blanc ou jaune) à l’exception de quelques formes rose-violette | ||
- | (wrightiana, | ||
- | même population. Beaucoup de noms équivalents à hertrichiana ont été décrits par Backeberg, mais il est très | ||
- | [[http://www.cactuspro.com/articles/_media/: | + | //L. hertrichiana// |
+ | //L. hertrichiana// | ||
+ | //L. backebergii//, des environs de La Paz, est une plante voisine présentant les mêmes caractéristiques, | ||
- | Figure 1: groupe de L. hertrichiana et backebergii. En haut, de gauche à droite: L. hertrichiana ES 146/3, | + | [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/: |
- | 146/2, 146/11 (photos et plantes de E. Scholz). En bas, de gauche à droite: | + | |
- | L. backebergii | + | |
+ | Groupe de L//. hertrichiana// | ||
+ | En haut, de gauche à droite : //L. hertrichiana// | ||
+ | En bas, de gauche à droite : //L. acchaensis// | ||
+ | \\ | ||
- | difficile de distinguer ces plantes dans la nature ; celles dans les collections sont d’identification probablement | ||
- | douteuse tant elles se ressemblent. L. backebergii, | ||
- | les mêmes caractéristiques, | ||
- | nettement séparés sans lien connu militent en faveur d’espèces distinctes comme W. Rausch le dit en 1986. | ||
- | ===== Groupe du Lobivia maximiliana ===== | ||
- | Figure 2. | + | ===== Groupe du Lobivia maximiliana ===== |
- | C’est un groupe du Pérou et de Bolivie, réparti autour du lac Titicaca. L. maximiliana est connu depuis le milieu | + | C’est un groupe du Pérou et de Bolivie, réparti autour du lac Titicaca. |
- | du XIXè siècle et a été décrit par Dietrich sous le nom d’Echinopsis (A.G.Z., 32 : 249-250, 1846). Dietrich | + | |
- | lait la ressemblance avec L. pentlandii, mais affirmait déjà qu’il s’agissait d’une espèce différente sur la base | + | |
- | de la fleur. Même si leurs habitats se recouvrent autour du lac Titicaca, les deux espèces demeurent stables et | + | |
- | ne semblent pas présenter | + | |
les pétales internes sont plus ou moins dressés autour des étamines et les pétales externes sont nettement | les pétales internes sont plus ou moins dressés autour des étamines et les pétales externes sont nettement | ||
- | récurvés ; ces pétales sont comme vernis, brillants, assez durs et acuminés en général ; les étamines forment | + | récurvés ; ces pétales sont comme vernis, brillants, assez durs et acuminés en général ; les étamines forment |
+ | Dans la majorité des cas les fleurs sont bicolores (// | ||
- | Figure 2: Groupe du L. maximiliana. | + | [[https://www.cactuspro.com/articles/ |
- | En haut, de gauche à droite: L. maximiliana ES 129/3, L. corbula ES | + | |
- | 133/3, L. maximiliana v. westii ES 157/7 (photos et plantes E. Scholz). En bas, de gauche à droite: L. sicua- | + | |
- | niensis WR 426 (ex* Diers), L. caespitosa WR 957 (ex Winberg, ex Rausch), | + | |
- | (ex Diers) (Photo et plantes de l’auteur). | + | |
- | un faisceau enserrant le style (caractère essentiel, même s’il n’a pas grande valeur taxonomique) ; cette struc- | + | Groupe du //L. maximiliana// |
- | ture n’est jamais observée chez L. pentlandii. Dans la majorité des cas les fleurs sont bicolores (maximiliana | + | En haut, de gauche à droite : //L. maximiliana// |
- | strict, corbula) jaunes et rouges, parfois unicolore, et rose-violet dans L. caespitosa | + | En bas, de gauche à droite : //L. sicuaniensis// |
- | breuses ?) variétés se distinguent essentiellement par la longueur du tube floral plutôt cylindrique, maximiliana | + | |
- | ayant le plus court (≈ 2 cm) caespitosa | + | |
===== Groupe du Lobivia cinnabarina ===== | ===== Groupe du Lobivia cinnabarina ===== | ||
- | |||
- | Figure 3. | ||
Ce sont des plantes originaires du centre de la Bolivie (Cochabamba, | Ce sont des plantes originaires du centre de la Bolivie (Cochabamba, | ||
d’obtenir des graines, nous avons effectué une excitation avec le pollen d’un pin (autre passion de W. Rausch) | d’obtenir des graines, nous avons effectué une excitation avec le pollen d’un pin (autre passion de W. Rausch) | ||
- | qui surplombait la table où étaient posées les plantes | + | qui surplombait la table où étaient posées les plantes. Walter secoua une branche basse : on était couvert |
- | d’une poudre jaunâtre, on a éternué, mais il n’y eu jamais de graine. | + | d’une poudre jaunâtre, on a éternué, mais il n’y eu jamais de graine.\\ |
Dans ses listes, Ralf Hillmann nomme RH 429 L. acanthoplegma v. patula. Le nom d’acanthoplegma Backbg., | Dans ses listes, Ralf Hillmann nomme RH 429 L. acanthoplegma v. patula. Le nom d’acanthoplegma Backbg., | ||
- | bien que le plus connu, est invalide ; seul L. taratensis Card. est valide. La variété patula ne diffère toutefois | + | bien que le plus connu, est invalide ; seul //L. taratensis// Card. est valide. La variété patula ne diffère toutefois pas du type ayant servi à Backeberg pour décrire L. acanthoplegma. |
- | pas du type ayant servi à Backeberg pour décrire L. acanthoplegma. L. draxleriana, | + | //L. draxleriana//, WR 279, est illustré par W. Rausch dans son premier livre sur les lobivias |
- | W. Rausch dans son premier livre sur les Lobivia | + | Comme le montrent la photo ci-dessous et les photos de Rausch, //L. draxleriana// |
- | page, on constate qu’il s’agit de la même plante photographiée deux fois le même jour sous deux angles | + | |
- | * ex: provenant de... | + | [[https://www.cactuspro.com/ |
- | Figure 3: groupe du Lobivia cinnabarinna: A gauche: L. cinnabarina | + | |
- | de W. Rausch (photo de l’auteur). Au centre: L. taratensis RH 429, photo de Ralf Hillmann. A droite: L. Draxle- | + | |
- | riana, collection J. Donald (plante de W. Rausch; photo de l’auteur). | + | |
- | férents, même si la seconde photo porte le nom de L. prestoana ! Il s’agit en fait d’une erreur au moment du | + | Groupe du //Lobivia cinnabarina// |
- | classement des diapositives, | + | A gauche : L. cinnabarina v. gigantea n.n. WR 62a dans la collection de W. Rausch (photo de l’auteur).\\ |
- | fallu remplacer 16 pages, et l’éditeur a refusé. Comme le montrent la photo de la Figure 3 et les photos de | + | Au centre : //L. taratensis// |
- | Rausch, | + | A droite :// L. draxleriana//, collection J. Donald (plante de W. Rausch ; photo de l’auteur).\\ |
- | anthères passent du rouge au jaune au fur et à mesure de la maturation du pollen. Cette maturation tardive ne | + | |
- | se rencontre pas chez d’autres Lobivia semble-t-il. | + | |
===== Groupe du Lobivia densispina ===== | ===== Groupe du Lobivia densispina ===== | ||
- | Figure 4. | + | Ces plantes sont originaires du nord de l’Argentine (de Volcán à Tilcara). Elles sont extrêmement variables : les aiguillons sont érigés, fins, d’environ 1 cm (//L. densispina// |
+ | se repartissent. Notons que cette courte distance le long d’une vallée (Quebrada de Huamahuaca) interdit de | ||
+ | définir des espèces distinctes. Ce n’est que sur un «spot», qu’on peut trouver ce qu’on appellera la «même | ||
+ | plante» ; un exemple est donné par ES31/5 et LAU 521 qui proviennent tous les deux de Volcán. \\ | ||
+ | Backeberg commit une erreur grave en identifiant une partie de ce groupe avec //L. famatimensis// | ||
+ | Backeberg et Wessner ont créé tout une panoplie de noms pour les différentes formes de ce groupe : //L. rebutioides, | ||
+ | De nos jours, on ne peut pas savoir à quoi s’attendre en acquérant une plante sous l’un des noms précédents, | ||
+ | y compris sous le nom le plus «général» selon la nomenclature «moderne» d’// | ||
+ | densispina// | ||
+ | souvent confondu, quand il présente des fleurs jaunes, avec //L. leucomalla// | ||
+ | retrouver. \\ | ||
+ | //Lobivia amblayensis// | ||
+ | sans lien connu entre les deux sites. //L. amblayensis// | ||
+ | aiguillons près (de blanc à brun sombre). Si cette apparence la «rapproche à l’évidence» (mauvais critère !) | ||
+ | de //L. densispina//, | ||
- | Ces plantes sont originaires d’Argentine du nord (de Volcán à Tilcara). Extrêmement variable | + | [[https:// |
- | + | Groupe | |
- | Figure 4: groupe | + | En haut : 3 clones de L. densispina v. pectinifera (= //L. pectinifera//) ES 39.\\ |
- | en bas, de gauche à droite: L. densispina v. kreuzingeri ES 31/5, LAU 521, L. densispina MN 39. Plantes et | + | en bas, de gauche à droite : L. densispina v. kreuzingeri ES 31/5, LAU 521, L. densispina MN 39. Plantes et |
- | photos Eberhard Scholz pour ES 39 et ES 31; plante et photo M. Winberg pour MN 39; plante et Photo de | + | photos Eberhard Scholz pour ES 39 et ES 31 ; plante et photo M. Winberg pour MN 39 ; plante et Photo de |
l’auteur pour LAU 521 (clone original). | l’auteur pour LAU 521 (clone original). | ||
- | |||
- | |||
- | gés, fins, d’environ 1 cm (L. densispina s.s.) à apprimés et courts (L. pectinifera). Fleurs jaunes, rouges, roses, | ||
- | orange, voire blanches. Ces formes apparaissent néanmoins par « spots » le long des 40 km sur lesquels elle | ||
- | se repartissent. Notons que cette courte distance le long d’une vallée (Quebrada de Huamahuaca) interdit de | ||
- | définir des espèces distinctes. Ce n’est que sur un « spot », qu’on peut trouver ce qu’on appellera la « même | ||
- | plante » ; un exemple est donné par ES31/5 et LAU 521 qui proviennent tous les deux de Volcán. Backeberg | ||
- | commit une erreur grave en identifiant une partie de ce groupe avec L. famatimensis Speg. Cette erreur se perpétue encore parfois chez certains vendeurs et dans certaines publications... Backeberg et Wessner ont créé | ||
- | tout une panoplie de noms pour les différentes formes de ce groupe : L. rebutioides, | ||
- | chlorogona et leurs variétés. Fric en a ajouté autant sous les noms d’Hymenorebutia et d’Hymenorebulobivia. | ||
- | De nos jours, on ne peut pas savoir à quoi s’attendre en acquérant une plante sous l’un des noms précédents, | ||
- | y compris sous le nom le plus « général » selon la nomenclature « moderne » d’Echinopsis densispina. L. | ||
- | densispina Werd. s.s., pourtant très typique (Cf. MN 39 en bas à droite de la photo du groupe), est aussi | ||
- | souvent confondu, quand il présente des fleurs jaunes, avec L. leucomalla (groupe du L. aurea) et réciproquement. Seules des plantes collectées sur le site avec un numéro d’identification clair permettent de s’y | ||
- | retrouver. Lobivia amblayensis est l’exception : c’est une plante très ressemblante au L. densispina (formes | ||
- | L. rebutioides/ | ||
- | sans lien connu entre les deux sites. L. amblayensis présente toujours la même apparence à la couleur des | ||
- | aiguillons près (de blanc à brun sombre). Si cette apparence la « rapproche à l’évidence » (mauvais critère !) | ||
- | de L. densispina, elle semble être un lien vers L. saltensis selon W. Rausch. | ||
===== Groupe du Lobivia chrysantha ===== | ===== Groupe du Lobivia chrysantha ===== | ||
- | Figure 5. | ||
- | Origine : Argentine du nord, Quebrada del Toro, autour du Mont Chañi, et à l’est de la Quebrada de Humahuaca. | + | Origine : nord de l’Argentine, Quebrada del Toro, autour du Mont Chañi, et à l’est de la Quebrada de Humahuaca.\\ |
- | C’est un groupe qui s’éclate en trois sous-groupes : L. jajoiana (L. vatteri, glauca, paucicostata, | + | C’est un groupe qui s’éclate en trois sous-groupes : \\ |
- | L. marsoneri (haageana, rubescens, iridescens, muhriae...) | + | //L. jajoiana// (//L. vatteri, glauca, paucicostata, |
+ | //L. marsoneri// (//haageana, rubescens, iridescens, muhriae//...), \\ | ||
+ | //L. chrysantha// (//polaskiana, hossei//... et divers | ||
+ | Ces sous-groupes sont assez bien délimités géographiquement.\\ | ||
+ | \\ | ||
+ | Les fleurs sont reconnaissables entre toutes : un hymen très marqué, souvent coloré, presque noir chez // | ||
+ | Toutes les plantes montrent des fleurs jaunes à rouges, la plus grande diversité étant trouvée chez //L. marsoneri// dont certaines présentent même des fleurs rose brunâtre sale pas vraiment séduisantes. A l’opposé, | ||
+ | |||
+ | Les relations géographique entre les trois sous-groupes mériteraient davantage d’étude, en particulier la région | ||
+ | peu explorée s’étendant du nord de la Quebrada del Toro vers Humahuaca (Est et nord du Chañi). ES 26/3 semble être la première forme de //L. glauca// à fleur jaune jamais trouvée. | ||
- | Figure 5: groupe du L. chrysantha. En haut, sous-groupe du L. jajoiana; de gauche à droite: L. glauca ES 26/2 | + | [[https://www.cactuspro.com/articles/_media/: |
- | (fleur rouge) et ES 26/3 (fleur jaune) (Photos E. Scholz), L. vatteri MN30 et FR 401 (Photo de l’auteur). En bas | + | |
- | et de gauche à droite: L. marsoneri ES 40/2 et 43/5 (Photo E. scholz), | + | |
- | l’auteur. | + | |
- | noms de Frič), ces sous-groupes étant assez bien délimités géographiquement. Les fleurs sont reconnais- | + | Groupe du //L. chrysantha// |
- | sables entre toutes | + | En haut, sous-groupe du //L. jajoiana// ; de gauche à droite |
- | Figure 5), plus variable chez marsoneri (Cf. L. marsoneri | + | En bas et de gauche |
- | v. hypocyrtha), gorge et filets | + | |
- | les plantes montrent des fleurs jaunes | + | |
- | certaines présentent même des fleurs rose brunâtre sale pas vraiment séduisante. A l’opposé, L. chrysantha | + | |
- | s.s. présentent uniquement des fleurs jaunes à orange plus ou moins foncé, avec parfois des traces rouges | + | |
- | vers le centre | + | |
- | relations géographique entre les trois sous-groupes mériteraient davantage d’étude, en particulier la région | + | |
- | peu explorée s’étendant du nord de la Quebrada del Toro vers Humahuaca (Est et nord du Chañi). ES 26/3 | + | |
- | semble être la première forme de L. glauca à fleur jaune jamais trouvé. | + | |
===== Groupe du Lobivia kuehnrichii ===== | ===== Groupe du Lobivia kuehnrichii ===== | ||
+ | L’aire de répartition s’étend sur une centaine de km de La Poma, Cachi jusqu’à Piedra de Molinos en Argentine.\\ | ||
+ | C’est encore un groupe riche de formes avec toute une palette de couleurs de fleur du jaune au rouge pourpré, une gorge claire ou foncée, un pistil jaune verdâtre à pourpre. L’hymen et les filaments d’étamines supérieurs sont toujours clairs. \\ | ||
+ | Une forme isolée a été trouvée dans la Quebrada del Toro : //L. chorrillosensis//, | ||
+ | Les aiguillons sont très variables : apprimés sans central, central en forme de S (forme pencapoma), central très long de //L. kuehnrichii v. antennifera// | ||
+ | En outre, les graines de WR 238 sensu largo des années 1980, époque où W. Rausch n’avait pas clairement explicité ses WR 238 (pencapoma), | ||
+ | La population des plantes de Potrero de Payogasta est-elle stable ou non, et si oui pourquoi ? | ||
+ | Sans réponse à cette question, lui attribuer le statut de variété demeure discutable, sinon, il faudrait accepter bien d’autres variétés comme celles déjà mentionnées au sujet de //L. densispina// | ||
- | Figure 6. | + | [[https:// |
- | L’aire | + | Groupe de //L. kuehnrichii// |
+ | En haut : DSW 5, de gauche à droite: | ||
+ | En bas, de gauche | ||
- | |||
- | Figure 6: groupe of L. kuehnrichii. En haut: DSW 5, de gauche à droite: sur site à Piedra de Molinos, clone à | ||
- | pistil jaune-vert, clone à pistil pourpre (photos de l’auteur). En bas, de gauche à droite: L. Drijveriana, | ||
- | par semis de graines de plantes originales de Backeberg (plante et photo de l’auteur); | ||
- | ES 57/6 (fleur jaune), L. kuehnrichii v. pencapoma, deux clones du même site (plantes et photos E. Scholz). | ||
- | |||
- | C’est encore un groupe riche de formes avec toute une palette de couleurs de fleur du jaune au rouge | ||
- | pourpré, une gorge claire ou foncée, un pistil jaune verdâtre à pourpre. L’hymen et les filaments d’étamines | ||
- | supérieurs sont toujours clairs. Une forme isolée est trouvé dans la Quebrada del Toro : L. chorrillosensis, | ||
- | il existe aussi une forme rare à fleur jaune. Les aiguillons sont très variables : apprimés sans central, central | ||
- | en forme de S (forme pencapoma), central très long de L. kuehnrichii v. antennifera décrit par W. Rausch en | ||
- | 2010. Cette « variété » provient d’une population certes très homogène (aiguillon central, couleur de fleur), de | ||
- | Potrero de Payogasta situé seulement 30-40 km à vol d’abeilles (pollinisateur) de la population très variable de | ||
- | La Poma. En outre, les graines de WR 238 sensu largo des années 1980, époque où W. Rausch n’avait pas | ||
- | clairement explicité ses WR 238 (pencapoma), | ||
- | des plantes présentant toutes les formes intermédiaires depuis les aiguillons courts crochus ou en S jusqu’aux | ||
- | aiguillons longs de 5-7 cm. La population des plantes de Potrero de Payogasta est-elle stable ou non, et si oui | ||
- | pourquoi ? Sans réponse à cette question, lui attribuer le statut de variété demeure discutable, sinon, il faudrait | ||
- | accepter bien d’autres variétés comme celles déjà mentionnées au sujet de L. densispina. | ||
===== Groupe du Lobivia aurea ===== | ===== Groupe du Lobivia aurea ===== | ||
- | |||
- | Figure 7. | ||
Originaire d’Argentine, | Originaire d’Argentine, | ||
- | groupe de plantes robustes à aiguillons forts et fleurs jaunes essentiellement, | + | groupe de plantes robustes à aiguillons forts et fleurs jaunes essentiellement, |
+ | Comme nous l’avons signalé, //L. leucomalla//, | ||
+ | à //L. densispina// | ||
+ | similaire mais à fleur rouge sans que la raison soit très claire.\\ | ||
- | Figure 7: groupe du L. aurea. De gauche à droite, L. aurea P 125 (plante et photo de l’auteur); | + | [[https://www.cactuspro.com/ |
- | callocrhysea ES 14a/1, L. leucomalla WR 166 (plantes et photos | + | |
- | Comme nous l’avons signalé, | + | Groupe du //L. aurea//. \\ |
- | à L. Densispina (Cf. MN 39, Figure 4). W. Rausch a placé dans ce groupe L. dobeana, un plante d’apparence | + | De gauche |
- | similaire mais à fleur rouge sans que la raison soit très claire. | + | |
- | + | ||
- | Figure 8: groupe du L. thionantha. De droite | + | |
- | variiflora | + | |
===== Groupe du Lobivia thionantha ===== | ===== Groupe du Lobivia thionantha ===== | ||
+ | Ces plantes proviennent d’Argentine, | ||
+ | Rose qui ont placé ces plantes dans les Lobivia. \\ | ||
+ | En 1935, Backeberg créait les // | ||
+ | Le sous-groupe du nord, autour de // | ||
+ | Les plantes du sud (//L. spiniflora v. violacea//) sont blanches à rosées. | ||
- | Figure 8. | ||
- | Ces plantes proviennent d’Argentine, | + | [[https:// |
- | Rose qui ont placé ces plantes dans les Lobivia. En 1935, Backeberg créait les Acanthocalycium pour ce | + | |
- | groupe dont les fleurs montrent des écailles dures et pointues sur le tube floral. Le bouton floral montre aussi | + | |
- | cette spécificité (Cf. ES 74/1, Figure 8). Le sous-groupe | + | |
- | jaunes (avec un style souvent rose à rouge), rouges plus rarement, ou orange dans diverses nuances ; les | + | |
- | plantes du sud (L. chionantha, L. spiniflora v. violacea) sont blanches à rosées. | + | |
- | Figure 9: groupe du L. ferox. De gauche à droite: L. ferox à Tilcara (Argentine); | ||
- | plante pousse dans la fissure d’un rocher... L. longispina WR 172 dans la serre de W. Rausch. L. pictiflorea | ||
- | FR 1137, version couleur originale de la photo 580 en noir et blanc de Kakteen in Südamerika, | ||
- | ===== Groupe du Lobivia ferox ===== | + | Groupe du //L. thionantha// |
+ | De droite à gauche : //L. thionantha v. brevispina// | ||
- | Figure 9. | + | ===== Groupe du Lobivia ferox ===== |
Originaire de Oruro (Bolivie) à Tilcara (Argentine). C’est encore une plante à l’origine d’un nouveau genre de | Originaire de Oruro (Bolivie) à Tilcara (Argentine). C’est encore une plante à l’origine d’un nouveau genre de | ||
- | Backeberg : Pseudolobivia. Typiquement intermédiaire entre Echinopsis et Lobivia, d’où le nom ! Les fleurs | + | Backeberg : //Pseudolobivia//. Typiquement intermédiaire entre //Echinopsis// et //Lobivia//, d’où le nom ! \\ |
- | sont assez grandes (jusqu’à 10 cm de long), mais ce sont surtout les aiguillons qui sont spectaculaires : très | + | Les fleurs sont assez grandes (jusqu’à 10 cm de long), mais ce sont surtout les aiguillons qui sont spectaculaires : très long (jusqu’à 20 cm) et flexible, plus court (5 cm) mais épais (3-4 mm à la base) et crochus. |
- | long (jusqu’à 20 cm) et flexible, plus court (5 cm) mais épais (3-4 mm à la base) et crochus. | + | |
- | tôt blanches tantôt diversement colorées (L. longispina). La floraison simultanée d’une dizaine de plantes dans | + | [[https:// |
- | la serre de W. Rausch m’a révélé un agréable parfum... à l’origine d’une migraine un quart d’heure plus tard. | + | |
+ | Groupe du //L. ferox//. \\ | ||
+ | De gauche à droite : //L. ferox// à Tilcara (Argentine); | ||
+ | //L. longispina// | ||
+ | //L. pictiflorea// | ||
- | D’autres Lobivia, Figure 10 | + | ===== D’autres Lobivia |
D’autres « groupes » de Lobivia pourraient être présentés, | D’autres « groupes » de Lobivia pourraient être présentés, | ||
- | Rausch. On termine donc cette présentation des Lobivia par quelques photos complémentaires présentées | + | Rausch. On termine donc cette présentation des //Lobivia// par quelques photos complémentaires présentées |
- | Figure 10. Parmi celles-ci, seul L. chrysochete constitue un groupe reconnu. Signalons toutefois que L. marku- | + | ci-dessous. Parmi celles-ci, seul //L. chrysochete// constitue un groupe reconnu. Signalons toutefois que //L. markusii// |
- | sii n’est probablement pas une variété de chrysochete, | + | |
données par Rausch et Werdermann. | données par Rausch et Werdermann. | ||
- | Lobivia, Echinopsis et Rebutia, Figures 11 et 12. | + | [[https:// |
- | Dresser une frontière claire entre Echinopsis et Lobivia | + | Divers //Lobivia//. \\ |
- | observe que L. cardenasiana est « à l’évidence » parent avec Echinopsis obrepanda ; il en est de même de | + | En haut, de gauche à droite: //L. chrysochete v. minutiflora// |
- | L. calorubra et L. mizquensis. Echinopsis kratochviliana | + | En bas:// |
- | Echinopsis ancistrophora avec des fleurs | + | |
+ | ===== Lobivia, Echinopsis et Rebutia ===== | ||
- | Figure 10: divers | + | Dresser une frontière claire entre // |
- | berg), Lobivia | + | observe que //L. cardenasiana// |
- | graines Rausch, photo de l’auteur). En bas: L. rauschii, L. versicolor | + | L. calorubra et L. mizquensis. |
- | L. huascha v. robusta WR 229 (serre W. Rausch, photo de l’auteur), L. famatimensis FR 459, 3 fleurs | + | // |
- | cond jour, 1 au premier jour de l’anthèse (plante | + | Backeberg avait déjà abordé la question dans les années 1930 en créant les // |
+ | J. Donald y est plus ou moins parvenu avec ses « sections » au sein de Rebutia selon la conception de Frič.\\ | ||
+ | C’est finalement Rausch qui a franchi le pas en 1986 (Lobivia 85) en incluant beaucoup de //Rebutia// au sens de | ||
+ | Donald | ||
- | Figure 11: Echinopsis ou Lobivia? De gauche à droite: E. kratochviliana WR 2 (ex graines Rausch), dans un | + | [[https://www.cactuspro.com/ |
- | pot de 5x5 cm (photo et plante de l’auteur); | + | |
- | et plantes R. Hillmann). | + | |
- | de frontière nette entre Echinopsis | + | //Echinopsis// ou //Lobivia// ? \\ |
- | avait déjà abordé la question dans les années 1930 en créant les Pygmeolobivia et les Mediolobivia. Paral- | + | De gauche à droite: //E. kratochviliana// |
- | lèlement | + | |
- | Setirebutia, | + | |
- | J. Donald y est plus ou moins parvenu avec ses « sections » au sein de Rebutia selon la conception de Frič. | + | |
- | C’est finalement Rausch qui a franchi le pas en 1986 (Lobivia 85) en incluant beaucoup de Rebutia sensu | + | |
- | Donald (sections Cylindrorebutia, Digitorebutia et Setirebutia), | + | |
- | dans les Lobivia. Nous renvoyons le lecteur au livre de Rausch pour plus d’information, | + | |
- | ===== La nomenclature ===== | ||
+ | [[https:// | ||
- | Comme nous venons de le voir, si bon nombre des plantes présentent des caractéristiques assez typiques | ||
- | dignes de définir un genre Lobivia, la frontière avec d’autres genres est délicate à tracer. Jusqu’à Backeberg, | ||
- | les délimitations étaient basées sur la fleur. En 1975, Rausch a introduit les données géographiques qui lui | ||
- | ont permis de regrouper logiquement, | ||
- | distinctes : il venait d’ouvrir la boite de Pandore. Des botanistes ont poursuivi les regroupements sur des | ||
- | bases diverses (graines en particulier), | ||
- | publications et les herbiers, et en ignorant les sites naturels du Pérou, de Bolivie et d’Argentine. De grandes | ||
+ | Rebutia ou Lobivia ? \\ | ||
+ | De haut en bas et de gauche à droite: //L. euanthema// WR 214 (ex graines de Rausch), // | ||
+ | Photos suivantes de G. Winkler et de l’auteur dans la collection de W. Rausch: //L. atrovirens// | ||
+ | v. friedrichiana// | ||
- | Figure 12: Rebutia ou Lobivia? De haut en bas et de gauche à droite: L. euanthema WR 214 (ex graines de | ||
- | Rausch), Mediolobivia pectinata v. neosteinmannii (ex J. Donald, ex jardin « Les Cèdres »), plantes et photos | ||
- | de l’auteur. Photos suivantes de G. Winkler et de l’auteur dans la collection de W. Rausch: L. atrovirens WR | ||
- | 208a, L. haagei v. crassa WR 507a, L. pygmea v. minor WR 630, L. pygmea v. diersiana WR 631, L. pygmea | ||
- | v. friedrichiana WR 646, L. atrovirens v. zecheri WR 650, L. einsteinii WR 794. | ||
- | réunions savantes ont donné lieu dans les années 1990 à la disparition des Lobivia au profit des deux genres | + | ===== La nomenclature ===== |
- | Echinopsis et Rebutia, avec une synonymie accentuée et des noms aussi inutiles que Rebutia famatinensis. | + | |
- | C’était sans compter avec les botanistes travaillant sur les plantes en milieu naturel, la biochimie et la géné- | + | |
- | tique, l’écologie, | + | Comme nous venons de le voir, si bon nombre des plantes présentent des caractéristiques assez typiques |
- | environ 20 ans plus tôt était difficilement défendable, | + | dignes de définir un genre // |
- | genres. Les Lobivia réapparaissaient donc, mais, malheureusement, | + | les délimitations étaient basées sur la fleur. \\ |
- | d’anciens Echinopsis classiques qui devenaient des Lobivia ! Toutefois, une évidence s’impose : au cours de | + | En 1975, Rausch a introduit les données géographiques qui lui ont permis de regrouper logiquement, |
- | tous ces chamboulements, | + | De grandes |
- | pour autant qu’il soit clairement défini (et valide si possible). C’est ce que j’ai fait dans cet article sans succomber à la dernière classification en vogue qui, comme toute nouveauté, requiert d’être mise à l’épreuve avant | + | C’était sans compter avec les botanistes travaillant sur les plantes en milieu naturel, la biochimie et la génétique, l’écologie, |
- | d’être utilisable... si jamais elle l’est. | + | En 2012, B. Schlumberger et S. Renner ont ainsi montré que le genre //Echinopsis// élargi environ 20 ans plus tôt était difficilement défendable, |
+ | Toutefois, une évidence s’impose : au cours de tous ces chamboulements, | ||
===== La culture ===== | ===== La culture ===== | ||
- | Ce sont des plantes tolérantes mais quelques règles simples doivent être respectés | + | Ce sont des plantes tolérantes mais quelques règles simples doivent être respectées |
- | * Substrat acide bien drainé. Certaines plantes ont des racines tubéreuses qui ne supportent pas l’humidité stagnante ; en revanche, ces plantes sont très résistantes à la sécheresse. | + | * Substrat acide et drainant. Certaines plantes ont des racines tubéreuses qui ne supportent pas l’humidité stagnante ; en revanche, ces plantes sont très résistantes à la sécheresse. |
* Hivernage absolument sec, au frais mais hors gel. | * Hivernage absolument sec, au frais mais hors gel. | ||
* Au printemps, bassinage les beaux jours, puis arrosages lorsque les boutons floraux sont développés. Attention aux brûlures lors des premiers jours de fort ensoleillement. | * Au printemps, bassinage les beaux jours, puis arrosages lorsque les boutons floraux sont développés. Attention aux brûlures lors des premiers jours de fort ensoleillement. | ||
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===== Bibliographie ===== | ===== Bibliographie ===== | ||
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- | Schlumberger | + | Schlumpberger |
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===== Remerciements ===== | ===== Remerciements ===== | ||
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^ Eberhard Scholz | ^ Eberhard Scholz | ||
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^ Gottfried Winkler | ^ Gottfried Winkler | ||
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Auteur : [cf_membre lobivia|Daniel Schweich]\\ | Auteur : [cf_membre lobivia|Daniel Schweich]\\ | ||
- | Publié le : 2013/13/00 \\ | + | Publié le : 2013/04/20 \\ |
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