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Les causes Physico-Chimiques.

En dehors des attaques parasitaires et cryptogamiques, nos plantes peuvent subir des dégâts et déformations qui sont principalement dut à des erreurs de cultures. La plupart du temps la plante survivra mais elle en gardera des cicatrices.

L’étiolement :Pourquoi mon cactus pousse en longueur et semble déformé ?

L'étiolement est la conséquence d’un manque de lumière, la plante à une croissance avec un amincissement apical, ainsi qu’une coloration vert-jaune par manque de chlorophylle. Ce phénomène d’étiolement provoque une déformation irréversible ainsi qu’un affaiblissement général de la plante.

Le rôle de la lumière est double, elle assure la photosynthèse par la chlorophylle et régule la croissance par action de l'auxine. Celle-ci est une phytohormone de croissance synthétisée principalement à l’extrémité des tiges (apex). L’auxime est dégradée par la lumière solaire, dans un environnement sombre l’auxime n’est plus dégradée donc la plante pousse et s’allonge c’est l'étiolement.
Dans le milieu naturel, ce phénomène permet à la plante d'accéder au meilleur ensoleillement possible pour assurer la photosynthèse, c’est le phototropisme.

Remarque importante : la quantité de lumière pénétrant à travers une fenêtre diminue très rapidement avec la distance. Pour être exact l’intensité lumineuse décroit par le carré de la distance. A 2m d’une fenêtre il y a 4 fois moins de lumière et à 3m il y a 9 fois moins de lumière !

Prévention : Il faut donc rapprocher les végétaux des sources lumineuses comme les fenêtres, les sortir de l’ombre d’un arbre ou d’une maison. Attention, il ne faut pas de soleil direct dans les premiers temps afin d’éviter les brulures.

Le manque d’eau : flétrissement des plantes.

Malgré que ces plantes soient adaptées à la sécheresse, il faut les arroser ! Quand le substrat est très drainant et que les arrosages sont insuffisants (quantité et fréquence), les plantes flétrissent, se rétractent, deviennent plus molles, voir même s’enfonce dans le substrat ! Ce phénomène est voulu pendant le passage de l’hiver, afin de résister au froid, ne doit pas se prolonger dans la saison.

Il suffit alors de faire des vaporisations et des arrosages plus copieux, au bout de quelques jours, les plantes se regonflent.

Attention, lors la reprise des arrosages, les plantes se gorges tellement et rapidement en eau, qu’elles peuvent s’éclater l’épiderme ! C’est inesthétique, mais bénin, toutefois il convient de surveillé la plaie afin d’éviter tout risque de maladie.

La sécheresse atmosphérique :

Une atmosphère sèche peut engendrer un flétrissement des tiges et feuilles même si les arrosages sont fréquents. Attention ces conditions sont favorables à la prolifération des araignées rouges. Ce problème se rencontre généralement pour les espèces poussant dans les forêts, où l’humidité de l’air est plus importante. Citons par exemple les cactées épiphytes comme les Schlumbergera, et Rhipsalis, ou les plantes originaires des forêts du sud-est asiatique, comme les Hoya et Dischidia.

Prévention : Effectuer fréquemment des brumisations d’eau non calcaire, ou bien placé les pots sur un lit de graviers maintenu humide. Ces conditions se rapprochent de la culture des orchidées type Phaleneopsis.

Les températures trop basses et le gel :

Chaque espèce s’est adaptée à des variations de températures maximales et minimales. Si la limite basse est dépassée, il y a alors la dégradation ou congélation des sucs cellulaires, provoquant ainsi la mort des cellules et donc de la plante.

Si le coup de froid est de courte duré, le cœur de la plante n’est pas atteinte et celle-ci peut survivre. Il se forme alors des taches plus ou moins foncées, qui défigurent de façon permanente le sujet atteint. Les tissus morts sèches et durcisse avec le temps pour donner des taches généralement beige. Attention les cellules mortes sont des lieux propices aux moisissures et infections.

Prévention : il faut connaître les limites basses des plantes et préparer celles-ci au froid en réduisant graduellement les arrosages en automne jusqu’à les cesser durant l’hiver. Le plantes se déshydratent partiellement et deviennent plus résistantes au froid.

Par exemple dans les cactées, l’Opuntia humifusa peut résister à -10 °C tandis qu’un Mélocactus ne résistera pas à moins de 10°C.

Le coup de soleil :

Tous les cactus supportent le plein soleil : faux ! Il faut savoir que de nombreuses petites espèces croissent, à l'ombre d'autres plantes, de rochers ou d'herbes sèches. Ces plantes n’ont pas de soleil direct. Il y a même des cactées qui poussent dans la pénombre des forêts comme les Schlumbergera, et Rhipsalis.

Lors d’un coup de soleil, l’épiderme de la plante devient jaune voir blanchâtre. Puis au bout de quelques semaines une croute beige plus dure se forme. La plante restera marquée à vie, il n’y a pas de remède, il faut juste veiller à ce que la cicatrisation se passe bien. Dans les cas les plus graves, la plante meurt.

Ce phénomène se produit lors d’un changement brusque d’exposition. Le printemps est propice à ce phénomène lorsque les plantes sont exposées au soleil après un hivernage.

A noté qu’il y a aussi des situations pièges, notamment pendant la belle saison, quand il y a plusieurs semaines de temps gris puis soudainement des jours de très beaux temps. Ou bien lors d’une manipulation de la plante et que l’on replace celle-ci dans une situation différente.

Il faut exposer graduellement à la lumière solaire, les plantes lors de la reprise de la végétation. Il faut éviter les brusques changements d'intensité lumineuse et ombragé si besoin.

Le coup de chaleur :

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Le coup de chaleur est traitre, car même sans soleil direct, les plantes peuvent souffrir d’une élévation trop importante de la température. Les symptômes sont semblables au coup de soleil. Pour éviter ces désagréments, il convient de tenir compte des conditions climatiques où les plantes vivent. Plusieurs cas peuvent être rencontrés :

  • Exposées directement au soleil, mais poussant en altitude, elless ne sont donc pas soumises à de fortes chaleurs, exemple les Oroya.
  • Avoir un fort ensoleillement, mais étant balayées par une brise marine, cette ventilation naturelle évite un échauffement trop important, exemple les Copiapoa.
  • Etant soumis à de fortes chaleurs, mais pas de soleil direct : les plantes poussent sous des arbustes, dans des herbes, contre des rochers ou dans des fissures, exemples les Turbinicapus, Gymnocalycium, etc…

Pour éviter ces coups de chaleurs, il faut impérativement ventiler nos abris et serres quand la température devient trop importante.

Prenons par exemple le cas des semis, ou des jeunes plantes en mini-serre, l’aération étant nulle car le but est est maintenir une humidité importante. Si cette mini-serre se trouve soumise aux rayons du soleil, la température augmente très rapidement et les jeunes plantes “cuisent” faute de ventilation.

La décoloration de la plante en jaune : la chlorose.

La chlorose provoque une décoloration plus ou moins prononcée des feuilles ou tiges, et dans des cas extrêmes la plante peut prendre une coloration jaune-orangé. Celle-ci est due à un déficit en chlorophylle, molécule assurant la photosynthèse dont le “centre” est un atome de magnésium et dont “l'ouvrier principal de fabrication” est le fer.
La chlorose est provoquée soit par un appauvrissement du substrat (déficit en azote) soit par un empoisonnement de ce même substrat par le calcium (calcaire) qui inhibe l'absorption par la plante d'éléments indispensables à la construction de la chlorophylle (fer, magnésium…)

Prévention et remède : En général, un rempotage avec du substrat neuf suffit à redonner la santé aux plantes. L'addition de fer chélaté (Sequestrène) à l'eau d'arrosage permet de contrer temporairement la chlorose.

D'autres informations sont disponibles dans l'article “Quelle eau pour vos cactus”.

Les problèmes liés au composte :

Un sol inadéquat peut provoquer des dommages irréparables et certainement la mort de la plante. Prenons le cas de la tourbe, cette substance ne permet pas à l’eau de s’écouler rapidement ce qui provoque des pourritures au niveau des racines puis la mort de la plante.

Un sol trop pauvre, va ralentir la croissance, inhiber la floraison, donner à l’épiderme une tonalité jaunâtre, c’est la chlorose!

Le remède est simple. Il consiste à débarrasser la plante de l’ancien substrat et à la rempoter avec un bon mélange des trois tiers (voir articles sur les conseils de culture). Si les racines ont disparu, il faut traiter la plante comme une bouture.

Une mauvaise fertilisation :

Une fertilisation inadéquate ou trop riche provoque une croissance exagérée qui va affaiblir les tissus, la plante sera donc moins résistante aux parasites et maladies. Un engrais trop concentré va bruler les racines. Un seul mot d’ordre : N’utilisez pas les engrais les yeux fermés!

Les engrais sont des substances, généralement des mélanges d'éléments minéraux, destinées à apporter aux plantes des compléments nutritifs. Cette action s'appelle la fertilisation.

  • L’azote stimule le développement végétatif de toutes les parties aériennes de la plante. Il favorise donc la pousse des feuilles, il est donc recommander pour les plantes dites « verte ». Il ne faut pas donner des engrais riches en azote aux cactés, car ils n’ont pas de feuille!
  • Le phosphore à une action favorable sur le développement des racines, mais aussi sur la floraison et fructification.
  • Le potassium favorise la floraison et fructification, mais plus généralement tous les organes de “réserve” comme les caudex, bulbes, etc.

Il existe des engrais simples, qui contiennent qu'un élément nutritif et des engrais composés qui contiennent deux ou trois éléments nutritifs.
L'appélation des engrais minéraux est normalisée par leur composition en éléménts principaux : NPK

engrais simples : N, ou P, ou K
engrais binaire : NP, ou PK, ou NK
engrais tertaire : NPK

Par exemple un engrais NPK 5/10/15 indique la proportion d'azote (N=5%), de phosphore (P=10%) et de potassium (K=15%).

A ces 3 éléments peuvent s'ajouter des éléments secondaires comme le calcium (Ca), soufre (S), magnésium (Mg); et des oligo-éléments, tels que le fer (Fe), le manganèse (Mn), le molybdène (Mo), le cuivre (Cu), le bore (B), le zinc (Zn), le chlore (Cl), le sodium (Na), le cobalt (Co), le vanadium (V) et le silicium (Si).

Quelques recommandations :

Ne jamais arroser avec de l’engrais une plante qui a souffre de la soif. Il faut d’abord arroser simplement avec de l'eau, puis plusieurs jours plus tard, lorsque la plante s'est réhydratée, on peut refaire un arrosage avec de l’engrais.

On évitera de donner de l'engrais toute l’année. L'apport se fera seulement en période de croissance, soit de mars à septembre. En hiver, lors de la période de repos, les arrosages sont inexistants ou légers, et dans ce cas, sans engrais.



Auteur : Olivier Arnoud
Publié le : 2010/
Photos : jeanne60, jpp13, nio91, piemic, tenoch