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-[[http://www.cactuspro.com/articles/matucana_huagalensis..._una_ilusion|{{ http://www.cactuspro.com/images/drapeau_es.png?30x20|Versión española}}]]+[[https://www.cactuspro.com/articles/matucana_huagalensis..._una_ilusion|{{ https://www.cactuspro.com/images/drapeau_es.png?30x20|Versión española}}]]
  
 ====== Matucana huagalensis... une illusion ====== ====== Matucana huagalensis... une illusion ======
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 Le vendredi huit septembre 2000, Olivier Klopfenstein et moi sommes partis en voyage avec l'objectif de rechercher l'énigmatique Matucana huagalensis et c'est à cinq heures du matin que nous nous sommes rendu au hameau de Lic-Lic, notre base de départ pour cette expédition. Nous sommes arrivés dans ce hameau pour laisser quelques affaires, régler le problème de l'hébergement et après avoir déjeuné, nous avons commencé à sept heures et demi notre exploration en direction de Huagal. Nous avons suivi la route et après seulement quelques minutes de marche, nous avons rencontré quelques Matucana sp. (sans fleurs, ni graines) dans les parois d'une falaise rocheuse. Continuant notre chemin nous avons rencontré des paysans du coin que nous avons interrogés au sujet de Matucana huagalensis, en leurs signalant les caractéristiques et surtout la couleur de la fleur. Plusieurs nous répondirent positivement en nous signalant la plante dans une montagne appelée "el Cerro del Buitre" (la Montagne du vautour), qui se trouve à l'ouest de Huagal. Nous nous y sommes rendu plein d'espoir. Après une demi-heure d'ascension depuis la route, nous avons trouvé Matucana intertexta, des grands et des petits, isolés ou en colonies, avec des fleurs rouges, rouge-orangé et fuchsia. Le tube floral des fleurs mesurait un centimètre de diamètre et les pétales se terminaient parfois en pointe, parfois arrondis. Nous avons pu trouver quelques fruits dont les graines nous permirent de confirmer notre détermination. Le vendredi huit septembre 2000, Olivier Klopfenstein et moi sommes partis en voyage avec l'objectif de rechercher l'énigmatique Matucana huagalensis et c'est à cinq heures du matin que nous nous sommes rendu au hameau de Lic-Lic, notre base de départ pour cette expédition. Nous sommes arrivés dans ce hameau pour laisser quelques affaires, régler le problème de l'hébergement et après avoir déjeuné, nous avons commencé à sept heures et demi notre exploration en direction de Huagal. Nous avons suivi la route et après seulement quelques minutes de marche, nous avons rencontré quelques Matucana sp. (sans fleurs, ni graines) dans les parois d'une falaise rocheuse. Continuant notre chemin nous avons rencontré des paysans du coin que nous avons interrogés au sujet de Matucana huagalensis, en leurs signalant les caractéristiques et surtout la couleur de la fleur. Plusieurs nous répondirent positivement en nous signalant la plante dans une montagne appelée "el Cerro del Buitre" (la Montagne du vautour), qui se trouve à l'ouest de Huagal. Nous nous y sommes rendu plein d'espoir. Après une demi-heure d'ascension depuis la route, nous avons trouvé Matucana intertexta, des grands et des petits, isolés ou en colonies, avec des fleurs rouges, rouge-orangé et fuchsia. Le tube floral des fleurs mesurait un centimètre de diamètre et les pétales se terminaient parfois en pointe, parfois arrondis. Nous avons pu trouver quelques fruits dont les graines nous permirent de confirmer notre détermination.
  
-[[http://www.cactuspro.com/images/a016-001.jpg|{{http://www.cactuspro.com/images/a016-001r.jpg |Nelson et son Matucana}}]]Nous avons continué notre chemin et après une quinzaine de minutes nous avons été surpris par la majesté d'un Matucana intertexta de dimension gigantesque. Ce Matucana avait 40 centimètres de haut pour 25 de diamètre avec des aiguillons très longs (photo n°1). L'aiguillon central mesurait 4 cm de long et avait une couleur marron clair. Malheureusement, il n'y avait pas de fleur. Nous avons trouvé des graines qui nous permirent de déterminer l'espèce. Après ça, l'illusion de rencontrer Matucana huagalensis a augmenté.+[[https://www.cactuspro.com/images/a016-001.jpg|{{https://www.cactuspro.com/images/a016-001r.jpg |Nelson et son Matucana}}]]Nous avons continué notre chemin et après une quinzaine de minutes nous avons été surpris par la majesté d'un Matucana intertexta de dimension gigantesque. Ce Matucana avait 40 centimètres de haut pour 25 de diamètre avec des aiguillons très longs (photo n°1). L'aiguillon central mesurait 4 cm de long et avait une couleur marron clair. Malheureusement, il n'y avait pas de fleur. Nous avons trouvé des graines qui nous permirent de déterminer l'espèce. Après ça, l'illusion de rencontrer Matucana huagalensis a augmenté.
  
-Continuant notre chemin, nous nous sommes arrêtés pour manger parmi les Matucanas, les broméliacées et les orchidées dans un paysage silencieux et plein de beauté. Notre repas terminé et après un peu de repos, nous avons repris notre marche pour arriver au hameau de "Palo blanco" (env. 3800mètres d'altitude) où nous avons rencontré un villageois nous affirmant qu'il pouvait nous conduire sur un site où nous pourrions trouver notre plante. A ce moment, nous pensions lever le voile énigmatique et plein de mystère de Matucana huagalensis, mais en arrivant sur le site indiqué (la Peña del Buitre), notre désillusion fut grande en constatant que notre guide nous avait emmenés dans un endroit [[http://www.cactuspro.com/images/a016-002.jpg|{{ http://www.cactuspro.com/images/a016-002r.jpg|Opuntia floccosa}}]]où seuls poussaient quelques Opuntia flocossa (photo n°2), avec des fleurs jaunes et recouverts d'épais poils blancs.+Continuant notre chemin, nous nous sommes arrêtés pour manger parmi les Matucanas, les broméliacées et les orchidées dans un paysage silencieux et plein de beauté. Notre repas terminé et après un peu de repos, nous avons repris notre marche pour arriver au hameau de "Palo blanco" (env. 3800 mètres d'altitude) où nous avons rencontré un villageois nous affirmant qu'il pouvait nous conduire sur un site où nous pourrions trouver notre plante. A ce moment, nous pensions lever le voile énigmatique et plein de mystère de Matucana huagalensis, mais en arrivant sur le site indiqué (la Peña del Buitre), notre désillusion fut grande en constatant que notre guide nous avait emmenés dans un endroit [[https://www.cactuspro.com/images/a016-002.jpg|{{ https://www.cactuspro.com/images/a016-002r.jpg|Opuntia floccosa}}]]où seuls poussaient quelques Opuntia flocossa (photo n°2), avec des fleurs jaunes et recouverts d'épais poils blancs.
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-[[http://www.cactuspro.com/images/a016-003.jpg|{{http://www.cactuspro.com/images/a016-003r.jpg |Matucana myriacantha}}]]Après une bonne nuit passée chez nos hôtes de Lic-Lic et un petit déjeuner, nous sommes partis, en un jour déjà chaud et ensoleillé. Nous pouvions contempler la beauté de l'azur du ciel andin dans lequel paraissaient comme incrustés les montagnes que nous devions parcourir ce jour-là. A sept heures du matin, nous avons pris le chemin qui va au Marañon et avons marché quatre-vingt minutes avant d'arriver sur un site où nous savions rencontrer Matucana myriacantha à fleurs roses (photo n°3), poussant dans les fentes d'une falaise. Il y avait des plantes de toutes tailles, avec d'abondants aiguillons dans la partie supérieure, mais le plus surprenant pour nous, fut de rencontrer deux spécimens de quatre-vingt et soixante centimètres de haut environ, pour quinze de diamètre. Majestueux et imposant, ils se dressaient en haut d'une falaise qu'Olivier essaya d'escalader pour les observer de plus près. Mais ses efforts furent vains : le site était rendu inaccessible par les pierres friables qui ne demandaient qu'à se détacher : il aurait fallu disposer de cordes pour descendre en rappel depuis le haut de la falaise.+[[https://www.cactuspro.com/images/a016-003.jpg|{{https://www.cactuspro.com/images/a016-003r.jpg |Matucana myriacantha}}]]Après une bonne nuit passée chez nos hôtes de Lic-Lic et un petit déjeuner, nous sommes partis, en un jour déjà chaud et ensoleillé. Nous pouvions contempler la beauté de l'azur du ciel andin dans lequel paraissaient comme incrustés les montagnes que nous devions parcourir ce jour-là. A sept heures du matin, nous avons pris le chemin qui va au Marañon et avons marché quatre-vingt minutes avant d'arriver sur un site où nous savions rencontrer Matucana myriacantha à fleurs roses (photo n°3), poussant dans les fentes d'une falaise. Il y avait des plantes de toutes tailles, avec d'abondants aiguillons dans la partie supérieure, mais le plus surprenant pour nous, fut de rencontrer deux spécimens de quatre-vingt et soixante centimètres de haut environ, pour quinze de diamètre. Majestueux et imposant, ils se dressaient en haut d'une falaise qu'Olivier essaya d'escalader pour les observer de plus près. Mais ses efforts furent vains : le site était rendu inaccessible par les pierres friables qui ne demandaient qu'à se détacher : il aurait fallu disposer de cordes pour descendre en rappel depuis le haut de la falaise.
  
-[[http://www.cactuspro.com/images/a016-004.jpg|{{ http://www.cactuspro.com/images/a016-004r.jpg|Matucana aurantiaca}}]]En revenant, nous avons pu constater que dans la zone où nous avions rencontré Matucana myriacantha, cohabitaient des Matucana aurantiaca, à fleurs oranges (photo n°4), que nous avons identifié à l'aide des graines. On rencontre ce dernier sur une aire de répartition plus importante et il pousse en pleine terre tandis que M. myriacantha prospère dans des zones plus rocheuses. Nous avons rencontré encore plusieurs broméliacées et, un peu plus haut, des plantes très intéressantes par leurs formes et leur type de croissance. En nous approchant, nous avons pu constater que cette plante poussait de façon ramifiée jusqu'à quarante centimètres de haut, avec de petites feuilles de quatre millimètres, collées à la tige ; à l'extrémité de celles ci apparaissait de petites inflorescences jaunes qui nous firent supposer que nous avions trouvé un autre Peperomia ((Cette nouvelle peperomia a finalement été décrite en janvier 2003 comme Peperomia cereoides (Pino y Cieza) par le Dr G. Pino))(photo n°5).+[[https://www.cactuspro.com/images/a016-004.jpg|{{ https://www.cactuspro.com/images/a016-004r.jpg|Matucana aurantiaca}}]]En revenant, nous avons pu constater que dans la zone où nous avions rencontré Matucana myriacantha, cohabitaient des Matucana aurantiaca, à fleurs oranges (photo n°4), que nous avons identifié à l'aide des graines. On rencontre ce dernier sur une aire de répartition plus importante et il pousse en pleine terre tandis que M. myriacantha prospère dans des zones plus rocheuses. Nous avons rencontré encore plusieurs broméliacées et, un peu plus haut, des plantes très intéressantes par leurs formes et leur type de croissance. En nous approchant, nous avons pu constater que cette plante poussait de façon ramifiée jusqu'à quarante centimètres de haut, avec de petites feuilles de quatre millimètres, collées à la tige ; à l'extrémité de celles ci apparaissait de petites inflorescences jaunes qui nous firent supposer que nous avions trouvé un autre Peperomia ((Cette nouvelle peperomia a finalement été décrite en janvier 2003 comme [[http://www.botanicaperu.org/peperomia_nuevas.html|Peperomia cereoides]] (Pino y Cieza) par le Dr G. Pino))(photo n°5).
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-[[http://www.cactuspro.com/images/a016-003.jpg|{{http://www.cactuspro.com/images/a016-005r.jpg |Peperomia sp.}}]]+[[https://www.cactuspro.com/images/a016-003.jpg|{{https://www.cactuspro.com/images/a016-005r.jpg |Peperomia sp.}}]]
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 Continuant notre marche, nous avons observé quelques mètres plus loin un Corryocactus sp. ((Il s’agissait probablement de Corryocactus aff. erectus, d’après la fleur que nous avons pu observer en 2002.))à port dressé, avec des tiges de 4 cm de diamètre ayant poussé en effectuant une sorte de vrille, des aiguillons de couleurs blanches et surtout des fleurs de quatre centimètres de diamètre d'un rouge intense. Il nous fut impossible d'approcher ce cactus qui poussait dans une paroi rocheuse quasi verticale. Sur le chemin du retour nous avons rencontré encore de nombreuses broméliacées ainsi que des orchidées (Masdevallia sp., Epidendrum sp., et Stellis sp.) et une Passiflora sp. qui poussait dans une fente de rocher. Cette Passiflora avait des feuilles très dures et entre la base de la feuille et le pétiole, se trouvaient deux ganglions latéraux ; son fruit jaune mesure quatre centimètres de long. Passée cette passiflore, nous n'avons pas rencontré d'autres cactus, à l'exception de quelques Opuntia ficus-indica, assez rachitiques, poussant dans un sol très pauvre Lors de notre promenade nous n'avons pas trouvé Matucana huagalensis. Nous pouvons penser que ce Matucana est absent des secteurs visités. Il nous reste encore à explorer la partie basse de Huagal, depuis le torrent jusqu'au hameau de Alisopata, où peut-être encore plus bas, comme pour aller au hameau de Pay-Pay dans l'espoir de le trouver. Continuant notre marche, nous avons observé quelques mètres plus loin un Corryocactus sp. ((Il s’agissait probablement de Corryocactus aff. erectus, d’après la fleur que nous avons pu observer en 2002.))à port dressé, avec des tiges de 4 cm de diamètre ayant poussé en effectuant une sorte de vrille, des aiguillons de couleurs blanches et surtout des fleurs de quatre centimètres de diamètre d'un rouge intense. Il nous fut impossible d'approcher ce cactus qui poussait dans une paroi rocheuse quasi verticale. Sur le chemin du retour nous avons rencontré encore de nombreuses broméliacées ainsi que des orchidées (Masdevallia sp., Epidendrum sp., et Stellis sp.) et une Passiflora sp. qui poussait dans une fente de rocher. Cette Passiflora avait des feuilles très dures et entre la base de la feuille et le pétiole, se trouvaient deux ganglions latéraux ; son fruit jaune mesure quatre centimètres de long. Passée cette passiflore, nous n'avons pas rencontré d'autres cactus, à l'exception de quelques Opuntia ficus-indica, assez rachitiques, poussant dans un sol très pauvre Lors de notre promenade nous n'avons pas trouvé Matucana huagalensis. Nous pouvons penser que ce Matucana est absent des secteurs visités. Il nous reste encore à explorer la partie basse de Huagal, depuis le torrent jusqu'au hameau de Alisopata, où peut-être encore plus bas, comme pour aller au hameau de Pay-Pay dans l'espoir de le trouver.
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-Nelson Cieza Padilla, Secrétaire AJABOSAM.+Auteurs : Nelson Cieza Padilla, Secrétaire AJABOSAM.\\  
 +Publié le : 2000/12/13
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-Remerciements :+\\  
 +//Remerciements :\\ 
  
-    * Federico Gomez-Parra pour la correction de la version espagnole +    * Federico Gomez-Parra pour la correction de la version espagnole\\  
-    * Olivier Klopfenstein pour la traduction en français +    * Olivier Klopfenstein pour la traduction en français\\  
-    * Alain Laroze pour la correction de la version française +    * Alain Laroze pour la correction de la version française// \\ 
 +COMMENTAIRES Vous pouvez [[/forum/read.php?15,319975|commenter cet article ou lire les commentaires postés]].