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Antofagasta - Caleta Botija

Vendredi matin. Nous quittons Antofagasta et prenons la direction de la Pan américaine. Puis nous quittons la route goudronnée et bifurquons vers El Cobre. Le paysage est minéral, désertique, mais tellement beau…. Et un peu impressionnant quand la piste nous fait passer au bord de ravins dans lesquels on n’aimerait pas tomber…. Certains l’ont fait… il y a une voiture aplatie tout en bas….

Lorsque nous approchons de la côte, la Camancha commence à envahir les vallées, là bas au loin.

A peu de distance d’El Cobre, les jeunes commencent à s’exciter : « Des solaris !!! »

Et les anciens, très sûrs d’eux : « Ils sont tous morts ici !». Mais il a fallu tout de même s’arrêter…. Et les solaris n’étaient pas morts du tout. Certes, il y a des touffes de cadavres. Il y avait aussi des touffes bien abimées, mais il y en avait avec des têtes bien vertes. Globalement les petites (relativement jeunes) plantes étaient en meilleur état que les plus vieilles.

Cette zone d’habitude si désertique et si sèche avait été bien arrosée par les pluies. Ce n’était certes pas la verdure rencontrée les jours précédents, mais on trouvait des plantes annuelles.

Un peu plus loin, nous quittons la piste principale pour atteindre la crête qui surplombe l’océan. On devrait y trouver Copiapoa tenuissima. Mais il n’y a que des annuelles et des Eulychnia dont la plupart sont morts.

Puis c’est la descente vers El Cobre qui n’est qu’une usine abandonnée de traitement de minerai. L’endroit est toujours aussi sinistre.

Plus loin, depuis la piste, oeil de lynx repère une forme allongée sur un rocher. L'occasion de faire un arrêt photos animalières, ça changera des cactus. Le lobo marino ou Otaria flavescens est celui en haut à gauche, pas celui en bas à droite.

Nous approchions de la Caleta Botija, lorsque des touffes de Copiapoa solaris apparaissent sur le bord de la route. Un petit arrêt s'impose. L'endroit est colonisé par les Nolana aplocaryoides, ce n'est pas une plante extraordinairement belle, mais c'est quasiment la seule végétation avec les cactus.

Le paysage montre d'importantes traces de ravinement. Les pluies qui sont tombées ont du être très importantes sur un court laps de temps. Même la piste a été emportée…. elle a du être refaite a coté.

Arrivés à Botija, nous tentons d'entrer dans la vallée, la piste qui y mène est en bon état.

Mais arrivés à l'entrée proprement dite, c'est une autre histoire. Marcel nous dit : “Non, là, on ne passera pas”… A l'unanimité, nous sommes d'accord ! Non seulement la piste a été emportée mais à la place il y a de gros cailloux. Même un 4×4 surélevé aurait des difficultés… alors notre expert…. Cela remet en cause notre programme puisque nous avions prévu de passer la nuit au fond de la vallée au milieu de Copiapoa solaris. Eh bien puisque c'est comme cela, nous la passerons au milieu des Copiapoa ahremephiana. C'est à dire ici, à l'entrée de la vallée.

Pour l'instant, il n'est pas question de dormir mais de manger. D'abord un “bon” casse-croûte puis une promenade digestive au milieu des Copiapoa ahremephiana.

Rudol Schulz voit dans cette plante un hybride entre C. atacamensis et C. decorticans. Personnellement, j'y vois plutôt un mini haseltoniana.

Il y a là aussi des Oxalis. Ils ressemblent vaguement à ceux rencontrés sur le Morro Moreno, mais je ne sais pas s'il s'agit de la même espèce.

Et une vieille connaissance, Skytanthus acutus, le petit arbuste cousin des lauriers roses.

Il était prévu de remonter la vallée de Botija durant l'après midi mais comme cela devra se faire à pied, nous reportons le programme au lendemain. Il faut donc occuper l'après midi. Pour cela nous allons à la Quebrada Izcuña qui est la vallée au sud du pic Botija (alors que la Q. Botija est au nord). Malgré la faible distance entre les 2, la différence de végétation est étonnante. Ici, pas de Copiapoa ahremephiana, pas de Copiapoa decorticans, pas de Copiapoa atacamensis. Seulement des Copiapoa varispinata, des Eriosyce paucicostata et des Eulychnia.

Copiapoa varispinata est considéré comme une sous-espèce de Copiapoa humilis. On le trouve d'abord sur le plat, à l'entrée de la vallée, puis plus en avant uniquement sur les cotés, dans les rochers. Surement parce que le fond de la vallée a été emporté par l'eau. On le retrouvera le lendemain au col entre la Quebrada botija et la Q. Izcuña.

Il y a aussi des Deuterocohnia chrysantha du plus bel effet… enfin, les rosettes survivantes :

Les Eriosyce ont une joli spination… même si celui ci s'est un peu fait brouter.

D'autres doivent avoir pas mal d'heures de vol au compteur. A droite, un Eulychnia pendulina. Une nouvelle espèce…

Un autre joli Eriosyce (à droite dans le prolongement du bras) qui excite les convoitises. Certains sont prêt à prendre des risques pour une belle photo !

Nous retournons au campement en faisant provision de troncs et de branches qui jonchent le bas de la vallée. Cela nous servira pour le feu de camp.

Demain, sera le grand jour, celui de l'ascension du pic Botija.


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Auteur : Alain
Publié le : 2012/03/31