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Rebutia albiflora Ritter & Buinning

Cet article complète et actualise celui paru en 1998 sur le Cactus Francophone


En effet, les saisons et les années se succèdent et sont à chaque fois l’occasion de :

  1. Prendre connaissance des projets et idées qui germent et se développent dans le petit monde cactophile
  2. Noter les réponses des plantes à des conditions de cultures/climatiques sans cesse en évolution

La révolution NCL 1) est parvenue jusqu’à Rebutia albiflora. Il y devient l’une des deux sous espèces de R. pulvinosa ; R. pulvinosa ssp. albiflora et R. pulvinosa ssp.perplexa. R. pulvinosa et R. albiflora sont morphologiquement assez proches et sont également originaires de la même région. La présence de R. perplexa dans ce groupe est plus novatrice, en effet le site d’origine de ce taxon est encore inconnu à ce jour.

Dans la revue en ligne Cactus Explorer, Martin Lowry relate une visite dans la vallée du Rio Cajas en 2009. Cette région correspond aux localités types de plusieurs plantes découvertes par F. Ritter en 1958 et jamais retrouvées précédemment. Parmi ces plantes figurent Rebutia pulvinosa, R. flavistyla et R. albiflora. Le succès fut au rendez-vous pour les deux premiers taxons mais pas pour R. albiflora.

La quasi-absence de graines pures de R. albiflora en culture a souvent été interprétée comme la conséquence de la présence d’un seul clone auto-stérile en culture. En effet l’inventaire des spécimens d’herbiers de Ritter ne comporte pas de graines pour cette espèce (19995, Englera 16).Les graines sont néanmoins décrites dans Kakten in Sudamerica. Ce point demandait à être vérifié.

J’ai eu la chance de pouvoir produire quelques graines pures de cette espèce et de croiser les descendants pour accroitre le nombre de clones (voir article de 1998).

Les objectifs recherchés dans les années qui ont suivies furent :

  1. Vérifier la stabilité des plantes sur plusieurs générations
  2. Déceler d’éventuels écarts de fécondité entre les clones étudiés.
  3. Corréler les conditions de culture et les quantités de graines produites
Point 1

Bonne surprise, la population composée des descendants des 2 spécimens d’origine est parfaitement conforme et stable sur 3 générations. Le corps des plantes, leurs fleurs et fruits sont bien ceux de R. albiflora.

Point 2

Globalement la production de graines est très faible par rapport à la quasi-totalité des autres espèces de Rebutia. Néanmoins quelques clones se distinguent par une meilleure régularité de la fructification. Ce sont ces clones qui développent les fruits qui contiennent le plus de graines. Aucun clone n’est totalement stérile mais la production peut être nulle pendant plusieurs années consécutives.

Point 3

Avec le recul de 10 années des relevés il apparaît que R. albiflora a donné les meilleurs résultats les années les plus chaudes ce qui est assez inhabituel chez les Rebutia. Paradoxalement le plein soleil est toléré uniquement en tout début de saison mais brule les plantes par la suite (à partir de mai).Les plantes ayant souffert de brulures ne produisent pas de graines. L’impact de la quantité d’éléments nutritifs reçue pendant la saison de croissance semble moins important que celui de la température et de l’absence de brulures. Le détail des relevés est disponible en annexe.

On peut tenter d’affiner la bonne corrélation entre les années les plus chaudes et la quantité de graines récoltées. En effet, en culture, les arrosages sont plus généreux quand les températures sont élevées. Ce sont peut-être ces arrosages supplémentaires qui sont appréciés de R. albiflora. L’année 2012 s’avère très propice pour éclaircir ce point, les belles journées étant rares il est possible maintenir un rythme d’arrosage élevé et d’analyser le résultat. Le bilan est attendu pour fin juillet au moment de la récolte.

Quoi qu’il en soit Rebutia albiflora semble être un cas d’adaptation extrême à un biotope inhabituellement chaud et humide pour ce genre (Ritter, 1980). C’est sans doute un indice pour les prospecteurs qui relèveront de nouveau le défi de retrouver cette plante à l’état sauvage.

Rebutia albiflora présente également une caractéristique morphologique unique chez les Rebutia et exceptionnelle chez les cactacées ; le style est souvent en forme de S et non rectiligne :

Rebutia albiflora ex Diers Ea1 (Rebutia albiflora ex Diers Ea1).

Je remercie tous les amateurs qui m’ont permis de constituer un ensemble de plantes de R. albiflora comprenant du matériel très bien documenté. Sans leur aide cette étude n’aurait pas été possible.

A suivre…

Bibliographie

  • 1980, Kakteen in Sudamerica Band 2, Ritter
  • 1995 Englera,16, Cactaceae of South America,The Ritter Collections, Eggli & al
  • 1997, Nuffield Press, Rebutia, John Pilbeam
  • 1999, Cactus-Aventures international n°44 p13-14, Rebutia albiflora Ritter & Buining,
  • 2006, New cactus Lexicon, Hunt & al
  • 2012, Cactus Explorers n°4, A Visit to Cajas Bajo, Bolivia, Martin Lowry

Auteur : Aymeric de Barmon.
Publié le : 2012/05/28.
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1)
NdE : New Cactus Lexicon, ouvrage paru en 2006 proposant une classification rénovée de la famille cactaceae