Espèce
Ajouter à vos listes :
J'en propose
   
J'en cherche
   
Une de mes préférées
    aide sur les listes

Espèce proposée par :
vgtodakar, max56, hydrocactus, aton, creasweetcandy, cactus26

Fiche no 2635.
Auteurs : Modifier - Effacer - Changer en synonyme - Ajouter synonyme

encyclo_admin@cactuspro.com

Sponsor du CF
Agenda
29, 30 et 31 mars 2024
Feria de cactus à Benalmádena (Benalmádena, Espagne)
J'y vais
30 et 31 mars 2024
Fête des Jardins - Sophia Antipolis (Antibes, 06, France)
J'y vais
6 et 7 avril 2024
Journées des plantes au manoir de la Garde (Jarnioux, 69, France)
J'y vais
6 et 7 avril 2024
Journées des plantes et de l’art du jardin de Blandy (Blandy-les-Tours, 77, France)
J'y vais
6 et 7 avril 2024
Floralys (Saint-Lys, 31, France)
J'y vais
6 et 7 avril 2024
Marché aux Plantes de Mulhouse (Mulhouse, 68, France)
J'y vais
Toutes les dates

Adenium obesum (Forsskål) Roemer & Schultes 1819

Publication : Systema Vegetabilium ed. 15 bis, 4: 411 (1819).
Basionyme : Nerium obesum Forsskål 1775

Description

Espèce pachycaule particulièrement apprécié pour ses fleurs qui lui ont valu le surnom de 'rose du désert'.
Arbustes de 1-2 (-5-6)m de haut, généralement à tronc pachycaule mou de jusqu'à 1 (-5)m de haut prolongé de courtes branches épaisses et irrégulières, totalement glabres ou à l'extrémité pubescente. Certaines sous-espèces et variétés forment un vrai caudex enterré d'où partent des tiges verticales (ssp. oleifolium, ssp. somalense v. crispum, voire ssp. boehmianum au moins en culture) Ecorce molle verte devenant gris-marron. Racines principales plus ou moins succulentes et racines secondaires fibreuses. Latex clair et toxique.
Feuilles simples, entières, de 5-15cm de long, sessiles ou faiblement pétiolées, glabres ou pubescentes, alternées en spirale en bout de branches, caduques.
Inflorescence en cyme concentrée, portant de petites bractées, à grandes fleurs blanches à rouges ou mêlant ces deux couleurs, actinomorphes, de 2,5-7cm de diamètre, hermaphrodites mais auto stériles, sans odeur, persistant deux à trois jours ou plus en climat doux. Fleurs formées de 5 petits sépales pointus, 5 pétales soudés à la base en tube de 2-5cm de long et aux 5 lobes libres et largement ouverts, 5 étamines soudées au sommet et formant ainsi un cône au-dessus du pistil, à anthères sagittées dépassant parfois du tube floral, 1 pistil formé de 2 carpelles soudés se prolongeant en un disque glutineux.
Fruit formé de deux follicules de 8-18cm de long sur 0,8-1,2cm de diamètre, écartés à recourbés vers l'arrière, déhiscents longitudinalement. Nombreuses graines de 7-16mm de long, présentant à chacune des 2 extrémités un plumet de soies fines brun pâle de 2-4cm de long.

Plusieurs sous-espèces correspondant aux formes extrêmes de cette plante assez variable sont généralement reconnues. Clé de détermination des sous-espèces (d'après G.D. Rowley (1999)):
1. Anthères enfoncées dans le tube floral:
1-1. Feuilles de 10-14 cm de long sur 5-8cm de large, légèrement pubescentes, brillantes, distinctement veinées; Corolle pubescente à l'intérieur de jusqu'à 5cm de diamètre: A. obesum ssp. boehmianum (S de l'Angola, Namibie).
1-2. Feuilles de 1-3cm de large, légèrement pubescentes sur la face inférieure, discrètement veinées; Corolle glabre à l'intérieur de 6-7cm de diamètre: A. obesum ssp. swazicum (Swaziland, NE de l'Afrique du Sud (N du Kwazulu-Natal)).
2. Anthères au niveau de l'ouverture du tube floral ou dépassant de celui-ci:
2-1. Feuilles fines et allongées:
2-1-1. Fines tiges pubescentes de 30 (-60)cm de long naissant d'un vrai caudex, feuilles linéaires de 7,5-10 cm de long sur 0,4-1,5cm de large, finement pubescentes, grisâtres et glauques; fleurs roses de 2,5cm de diamètre: A. obesum ssp. oleifolium (NO de l'Afrique du Sud (Northern Cape), SE de la Namibie et S du Botswana).
2-1-2. Plante pachycaule, feuilles linéaire-lancéolées de 4-6cm de long, glabres, glauques, avec des marges ondulées: A. obesum ssp. somalense (Somalie).
2-2. Feuilles oblongues à obovées:
2-2-1. Tronc imposant pouvant atteindre 5 (-6)m de haut, à très courtes branches, feuilles glabres et corolle très pubescente à soies bouclées et dressées: A. obesum ssp. socotranum (Yémen: île de Socotra),
2-2-2. Plante au port variable, feuilles généralement glabres ou parfois pubescentes, corolle au moins partiellement pubescente à soies raides et plaquées: A. obesum ssp. obesum (Afrique subsaharienne, sud de l'Arabie et côte est de l'Afrique).

Culture

Conditions de culture tropicales, avec une température de 18 à 30°C en période de végétation. Une période hivernale de repos au sec n'est pas indispensable pour les formes à tronc pachycaule, et dépend surtout des conditions de culture: la plante peut aussi bien être mise au repos au sec pour un hivernage en serre tempérée à 10°C, que maintenue en végétation dans un appartement à plus de 18°C. Dans le premier cas, des températures occasionnelles de 5°C la nuit sont acceptables pour les sous-espèces et cultivars les moins fragiles si la température remonte nettement au-dessus de 12°C en journée. Adenium obesum ssp. somalense et les formes à vrai caudex semblent avoir besoin d'une période de repos hivernal au sec bien marquée mais cela reste à vérifier plus précisément en culture pour certaines d'entre elles. La température peut également influer sur la couleur des fleurs.
Le substrat sera plutôt minéral et drainant, les Adenium poussant dans leurs milieux naturels dans des sols caillouteux ou sablonneux, acides comme calcaires. En culture, il est toutefois possible d'ajouter du terreau sans jamais que celui-ci, qui devra être bien décomposé et ne pas être issu de tourbe comme cela est souvent le cas dans le commerce, n'excède la moitié du mélange, idéalement le tiers, et les arrosages devront être adaptés en conséquence.
En période de végétation, les Adenium doivent être arrosés régulièrement, en laissant sécher les premiers centimètres de la surface du pot entre chaque arrosage, mais sans laisser la motte se dessécher totalement ce qui induirait une perte de radicelles et un arrêt de végétation préjudiciable à la floraison. Un apport d'engrais pour plantes fleuries, géraniums ou tomates par exemple pourra être pratiqué en période de floraison si on n'a pas pensé à mélanger un engrais à libération lente dans le substrat.
Les Adenium en végétation apprécient également une bonne hygrométrie, avec des pulvérisations ou bassinages réguliers en été, ou en plaçant le pot sur une soucoupe d'eau remplie de billes d'argile pour éviter que le pot ne trempe continuellement dans l'eau. L'exposition doit cependant être chaude et ensoleillée si l'on entend privilégier un port compact avec de courtes branches et la floraison. En revanche le caudex ou la base du tronc ne s'épaississent bien qu'enterrés, leur croissance ralentissant nettement à la lumière. Aussi on évitera de déterrer trop tôt le haut de ce caudex si l'on souhaite avoir une plante à la base du tronc bien épaisse.
Parasites et maladies:
Les deux principaux parasites des Adenium sont les cochenilles farineuses et les acariens.
Les cochenilles farineuses se repèrent aux petits flocons blancs et collants qu'elles forment généralement à l'aisselle des feuilles, mais parfois aussi, moins visible, sur les racines. Pour une petite collection et une infestion aérienne limitée, un simple nettoyage au pinceau avec un mélange d'alcool ménager pour moitié et d'eau, suivi de deux pulvérisations à 15 jours d'intervalle d'un insecticide dit 'contact' suffit pour s'en débarrasser. Mais pour une infestion plus importante ou souterraine, ou en préventif deux fois par an, un arrosage avec un insecticide systémique est plus efficace. Attention: ne jamais utiliser d'insecticide à base d'huile blanche: utilisés habituellement sur arbres fruitiers, ils brûleraient vos plants d'Adenium.
Les acariens, ou araignées rouges, piquent le dessous des feuilles qui se décolorent. Ils prolifèrent en atmosphère sèche et peu ventilée et une amélioration de ces deux facteurs, ou, lorsque cela est possible, la sortie en plein air et sous la pluie en été, permettent de limiter leur apparition. Mais lorsque les symptômes apparaissent, il convient d'utiliser un acaricide en pulvérisation 2 fois à 15 jours d'intervalle, sans omettre ni le dessous des feuilles, ni les plantes avoisinantes, même celles qui ne présentent pas encore de symptômes. Attention: les insecticides ne sont pas efficaces sur les acariens.
Les maladies des Adenium, assez sensibles à toute sorte de pourriture, incitent surtout à la prévention: toujours mettre un drainage au fond des pots et utiliser un substrat aéré et drainant, plus particulièrement pour les espèces à vrai caudex enterré. Comme pour les cactus mieux vaut arrosez trop peu que trop. Un substrat bien dosé, donc bien drainant, qui ne sèche pas révèle un problème de racines: dépotez la plante pour les inspecter. Les rempotages seront très prudents car l'écorce des Adenium est très fragile et la moindre blessure non cicatrisée sur le tronc, les branches ou les racines peut dégénérer en pourriture. Enfin un espace bien aéré ou ventilé est indispensable. Même si on ne peut aérer la serre en hiver, on ajoutera un ventilateur relié à un temporisateur pour brasser l'air régulièrement.
Pour plus de renseignement sur les parasites et maladies, vous pouvez vous reporter à cette page très complète du site tropicanursery, un site par ailleurs de qualité, mais en anglais.
Reproduction par semis, bouturage ou greffage de tiges:
Le semis exige des graines fraîches car la viabilité optimale ne dépasse généralement pas 3 à 4 mois. Il se pratique à mi-ombre et à des températures de l'ordre de 21-27°C. Au delà de 6 semaines, les graines qui n'ont pas germées peuvent être considérées perdues. La croissance des plantules est rapide, pouvant atteindre 10cm de haut pour 2,5cm de diamètre en 3 mois.
Pour obtenir des graines fraîches, le mieux est de les produire soi même. Les Adenium sont auto stériles et il convient de procéder à une pollinisation croisée entre deux clones génétiquement différents (et non par exemple entre un plant mère et une bouture issue de celui-ci). Toutefois de rares cas d'auto fertilité ont été rencontrés et la pollinisation peut donc être tentée avec un seul pied, même si elle a très peu de chances d'aboutir.
La pollinisation manuelle est délicate: en effet le pistil est entièrement caché par le cône formé par les étamines soudées au niveau des anthères: il n'est donc ni visible ni atteignable directement. La pollinisation se pratique au deuxième jour de la vie d'une fleur avec une soie un peu raide, en allant déposer le pollen sur le disque glutineux du pistil: une fois recueilli le pollen sur une plante, on introduit la soie entre les filets de deux étamines jusqu'au fond de la fleur d'une autre plante; en ressortant la soie, les poils situés dans la fleur et les filets des étamines vont retenir, un peu comme une nasse à poissons, une partie du pollen qui va pouvoir se déposer sur le disque glutineux du pistil. Plusieurs va et vient doivent donc être pratiqués. En culture, à Hawaï comme aux Etats-Unis d'Amérique, certaines abeilles à la trompe d'au moins 1,5cm de long exécutent ce travail pour le propriétaire.
Les graines sont récoltées à maturité, lorsque les fruits s'ouvrent naturellement. Attention en plein air, les graines peuvent s'envoler sous l'effet du vent. Pour remédier à ce problème, il suffit d'empêcher le fruit de s'ouvrir totalement, avec une ficelle, un élastique ou un ruban adhésif ou de l'envelopper dans un sachet de papier, mais uniquement lorsque le fruit devient marron et sec afin d'éviter de le faire pourrir.
Le bouturage et le greffage sont recommandés lorsque l'on privilégie la floraison car ils permettent une reproduction fidèle de la variété ou du cultivar. En revanche, il n'y a pas développement d'un caudex ou d'un beau tronc pachycaule, sauf dans le greffage si le porte-greffe en est déjà muni.
Le bouturage est délicat car les tiges pourrissent facilement; Gordon Rowley (1999) recommande d'arroser la plante avec un fongicide systémique quelques jours avant de prélever la bouture. Le bouturage est généralement pratiqué à chaud (21-27°C), avec des petites tiges dont la section de coupe est immédiatement saupoudrée d'hormones de bouturage, puis laissée sécher plusieurs jours avant d'être précautionneusement plantées.
Au bouturage est plutôt préféré le greffage qui permet par ailleurs l'obtention de plants plus vigoureux et solides. Ce greffage se pratique sur de jeunes semis ou des branches d'autres Adenium obesum, de Pachypodium lamerei ou même de Nerium oleander (le laurier-rose). La greffe se pratique en coupant en biseau avec un cutter désinfecté la base du greffon et le sommet du porte-greffe. Le greffon doit être de même section que le porte-greffe ou être décalé pour faire coïncider au moins une partie du cambium. La greffe peut également se pratiquer en fente en taillant en biseau le greffon. Le porte-greffe doit être en pleine végétation. Les parties mises à vif par la coupe doivent être appliquées l'une sur l'autre le plus vite possible, l'exposition à l'air leur étant préjudiciable. La greffe est maintenue avec un élastique, un ruban adhésif ou du ruban PVC et l'ensemble est maintenu quelques jours en atmosphère confinée, un sac plastique transparent qui limite la déshydratation, le temps que la soudure se fasse. Pour un sauvetage désespéré, lorsque ne subsiste plus qu'un tout petit bout d'un exemplaire à floraison remarquable, Gérard Alibert (2008) recommande la greffe à plat à la colle cyanoacrylate, évidemment pas entre greffon et porte-greffe, mais autour de la jonction en maintenant manuellement une pression suffisante pour que la colle ne s'infiltre pas.
Attention: la sève des Adenium est toxique: n'oubliez pas de bien vous lavez les mains après toute intervention et maintenez la plante hors de portée des jeunes enfants.

Étymologie

Adenium: en référence à l'origine géographique, l'actuelle ville d'Aden mais également une partie de l'actuel Yémen. Aden vient en effet de l'arabe Oddaegn, lui-même issu du grec Eudaemon qui désignait au 1er siècle avant Jésus Christ le port d'Aden, mais également par extension le pays entourant cette ville.
obesum: du latin obesus, obèse, en référence au tronc épais.

Habitat

Sud de l'Arabie, Socotra et côte est de l'Afrique jusqu'au sud de l'Angola et Namibie. Egalement Afrique subsaharienne, sans qu'il soit possible de déterminer s'il en est natif ou s'il s'y est naturalisé après y avoir été emmené par l'homme. Naturalisé à Ceylan et en Inde et cultivé dans de nombreuses régions tropicales du monde.

Exposition

Vive (luminosité maxi, plein soleil accepté)

Température mini

10°C

Arrosages

Hiver : faible. Été : généreux.

Substrat

Standard (3 tiers)

Dimensions maximales

Hauteur : 6 m. Largeur : 2 m.

Couleur des fleurs

blanc, rose, rouge

Site spécialisé

http://www.xerotropic.com

Publications spécialisées

Articles en français sur la culture:
Henri Kuentz, Adenium obesum, I-cactus, Succulentes 24 (1): 34-36 (février 2001).
Gérard Alibert, La greffe de l'Adenium, I-cactus, Succulentes 31 (2): 38-39 (mai 2008).
Ouvrage en anglais: Gordon Rowley, Pachypodium & Adenium, The Cactus File Handbook 5, Cirio Publishing Services Ltd (1999).

Numéros de collecte

Vous pouvez chercher les numéros de collecte pour cette espèce dans :

Forum

Vous pouvez faire une recherche sur le forum.

Auteur

philippe (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)
Fiche créée le 08/03/2008, mise à jour le 25/04/2009.


Fiches de botanistes :

image disponible Forsskål, Pehr
image disponible Roemer, Johann Jakob
image disponible Schultes, Josef August

Fiche du genre :

image disponible Adenium (Roemer & Schultes) 1819

Synonymes :

Espèces du même genre :

image disponible Adenium obesum (Forsskål) Roemer & Schultes 1819
image non disponible Adenium obesum ssp. boehmianum (Schinz) G.D.Rowley 1980
image non disponible Adenium obesum ssp. oleifolium (Stapf) G.D.Rowley 1980
image disponible Adenium obesum ssp. socotranum (Vierhapper) Lavranos 1966
image non disponible Adenium obesum ssp. somalense (Balfour f.) G.D.Rowley 1980
image non disponible Adenium obesum ssp. swazicum (Stapf) G.D.Rowley 1980