Echinopsis chiloensis (Colla) H.Friedrich & G.D.Rowley 1974
Publication : International Organization for Succulent Plant Study Bulletin 3(3): 94 (1974).
Basionyme : Cactus chiloensis Colla 1827
Aréoles blanchâtres à jaunâtres, espacées de 1-2cm, portant des épines jaune pâle à extrémité brune, devenant grises, 1-6 centrales de 1,6-7 (-12)cm de long, 8-29 radiales de 1-4cm de long et plus.
Floraison diurne (?) en fin de printemps (octobre et novembre au Chili). Fleurs blanches, éventuellement teintées de rose, en forme d'entonnoir de 10-15cm de long sur 10cm de diamètre, naissant latéralement près du sommet des tiges. Tube floral brun couvert de soies noires ou grises. Pistil verdâtre à 12-23 stigmates crème à jaunâtre.
Fruit sphérique de 3-4cm de diamètre, vert à vert-brun.
3 sous-espèces sont généralement reconnues, même si une division en sous-espèces de ce qui, sur le terrain, apparaît plus comme une variation de forme sans limite géographique nette, est critiquable:
La ssp. chiloensis, arborescente, de 4 (-8)m de haut, à 12-17 côtes, à épines moins nombreuses mais plus fortes et longues, 1 centrale de 4-7 (-12)cm de long et 8-12 radiales de 1-4cm de long qui pousse dans l'intérieur des terres.
La ssp. litoralis, arbustive, de 1-2m de haut, à 15-22 côtes, à épines plus nombreuses et plus courtes, 2-6 centrales de 1,5-2,5cm de long et 15-29 radiales, qui pousse le long des côtes, au sud de l'aire de répartition.
La ssp. skottsbergii, arbustive comme la ssp. litoralis, qui développe sur les branches matures une spination plus dense, longue et fine, 4-6 centrales de jusqu'à 12cm de long et 22-26 radiales de jusqu'à 6cm de long, et qui pousse le long des côtes, au nord de l'aire de répartition.
Reproduction par semis, voire par bouturage de tiges.
chiloensis: de l'île de Chiloé, au Chili, d'où était censé venir l'exemplaire en culture à Turin ayant servi de base à la description, mais où ne pousse aucun cactus! Le nom plus approprié de chilensis ('du Chili') a, de ce fait, souvent été donné à ce cierge, en premier lieu semble-t-il par Pfeiffer en 1837. Mais si le code international de nomenclature botanique autorise certaines corrections orthographiques, il n'autorise pas un changement du sens du nom, même en cas d'erreur de l'auteur de ce nom.
Ecologie: Comme la plupart des plantes épineuses en zone de surpâturage, Echinopsis chiloensis protège des herbivores des plantes qui trouvent refuge à son pied, comme Flourensia thurifera ou Balbisia peduncularis. (Gutiérrez, J.R. et Squeo, F.A., 2004, Importancia de los arbustos leñosos en los ecosistemas semiáridos de Chile, Ecosistemas 2004/1)
ethnobotanique Les épines sont utilisées comme aiguilles, notamment à tricoter, et les fruits sont comestibles, mais Echinopsis chiloensis est surtout connu pour son utilisation dans la production de bâtons de pluie ou palos de agua. Le bois des branches est récolté sur des cactus morts, dont la pulpe a naturellement disparu. Il est évidé, bouché à une extrémité et des épines sont enfoncées hélicoïdalement. De petits cailloux ou du sable volcanique est alors versé à l'intérieur et l'autre extrémité est bouchée. Le bruit du sable tombant en spirale dans le tronc évoque le bruit de l'eau dans une cascade.
Cette production a fait craindre pour les populations sauvages de ce cactus, mais celui-ci n'est, pour l'instant, pas en danger du fait de cette utilisation. Echinopsis chiloensis étant, comme tous les cactus qui ne sont pas classés dans l'annexe I, un cactus classé en annexe II de la CITES, l'exportation de bâtons de pluie était théoriquement soumise à autorisation selon des procédures lourdes, inadaptées pour un achat comme simple souvenir. Le Chili a ainsi défendu une résolution tendant à exclure de la protection de la CITES 3 bâtons de pluie par voyageur. Un compromis a été trouvé: les bâtons de pluie restent classés en annexe II, mais, dans la limite de 3 bâtons de pluie maximum par personne, considérés comme effets personnels ne nécessitant pas de documents CITES pour passer les frontières.
Fiche créée le 08/09/2006.
Basionyme : Cactus chiloensis Colla 1827
Description
Cactus arbustif à arborescent de jusqu'à 4 (-8)m de haut, ramifié à la base ou un peu plus haut, à tiges érigées grises à vert foncé, cylindriques de 10-14cm de diamètre, à 12-22 côtes larges et basses, plus ou moins tuberculées.Aréoles blanchâtres à jaunâtres, espacées de 1-2cm, portant des épines jaune pâle à extrémité brune, devenant grises, 1-6 centrales de 1,6-7 (-12)cm de long, 8-29 radiales de 1-4cm de long et plus.
Floraison diurne (?) en fin de printemps (octobre et novembre au Chili). Fleurs blanches, éventuellement teintées de rose, en forme d'entonnoir de 10-15cm de long sur 10cm de diamètre, naissant latéralement près du sommet des tiges. Tube floral brun couvert de soies noires ou grises. Pistil verdâtre à 12-23 stigmates crème à jaunâtre.
Fruit sphérique de 3-4cm de diamètre, vert à vert-brun.
3 sous-espèces sont généralement reconnues, même si une division en sous-espèces de ce qui, sur le terrain, apparaît plus comme une variation de forme sans limite géographique nette, est critiquable:
La ssp. chiloensis, arborescente, de 4 (-8)m de haut, à 12-17 côtes, à épines moins nombreuses mais plus fortes et longues, 1 centrale de 4-7 (-12)cm de long et 8-12 radiales de 1-4cm de long qui pousse dans l'intérieur des terres.
La ssp. litoralis, arbustive, de 1-2m de haut, à 15-22 côtes, à épines plus nombreuses et plus courtes, 2-6 centrales de 1,5-2,5cm de long et 15-29 radiales, qui pousse le long des côtes, au sud de l'aire de répartition.
La ssp. skottsbergii, arbustive comme la ssp. litoralis, qui développe sur les branches matures une spination plus dense, longue et fine, 4-6 centrales de jusqu'à 12cm de long et 22-26 radiales de jusqu'à 6cm de long, et qui pousse le long des côtes, au nord de l'aire de répartition.
Culture
Culture facile sans grandes particularités par rapport aux conditions générales de culture de la famille des Cactaceae.Reproduction par semis, voire par bouturage de tiges.
Étymologie
Echinopsis: du grec ekhinos, hérisson, oursin, et opsis, vision, vue: de l'aspect d'un oursin, en référence aux espèces globuleuses du genre.chiloensis: de l'île de Chiloé, au Chili, d'où était censé venir l'exemplaire en culture à Turin ayant servi de base à la description, mais où ne pousse aucun cactus! Le nom plus approprié de chilensis ('du Chili') a, de ce fait, souvent été donné à ce cierge, en premier lieu semble-t-il par Pfeiffer en 1837. Mais si le code international de nomenclature botanique autorise certaines corrections orthographiques, il n'autorise pas un changement du sens du nom, même en cas d'erreur de l'auteur de ce nom.
Habitat
Chili: de Santiago du Chili à Coquimbo, de la côte à la vallée intercordillère.Anecdotes
Noms vernaculaires: quisco, quisca, cacto.Ecologie: Comme la plupart des plantes épineuses en zone de surpâturage, Echinopsis chiloensis protège des herbivores des plantes qui trouvent refuge à son pied, comme Flourensia thurifera ou Balbisia peduncularis. (Gutiérrez, J.R. et Squeo, F.A., 2004, Importancia de los arbustos leñosos en los ecosistemas semiáridos de Chile, Ecosistemas 2004/1)
ethnobotanique Les épines sont utilisées comme aiguilles, notamment à tricoter, et les fruits sont comestibles, mais Echinopsis chiloensis est surtout connu pour son utilisation dans la production de bâtons de pluie ou palos de agua. Le bois des branches est récolté sur des cactus morts, dont la pulpe a naturellement disparu. Il est évidé, bouché à une extrémité et des épines sont enfoncées hélicoïdalement. De petits cailloux ou du sable volcanique est alors versé à l'intérieur et l'autre extrémité est bouchée. Le bruit du sable tombant en spirale dans le tronc évoque le bruit de l'eau dans une cascade.
Cette production a fait craindre pour les populations sauvages de ce cactus, mais celui-ci n'est, pour l'instant, pas en danger du fait de cette utilisation. Echinopsis chiloensis étant, comme tous les cactus qui ne sont pas classés dans l'annexe I, un cactus classé en annexe II de la CITES, l'exportation de bâtons de pluie était théoriquement soumise à autorisation selon des procédures lourdes, inadaptées pour un achat comme simple souvenir. Le Chili a ainsi défendu une résolution tendant à exclure de la protection de la CITES 3 bâtons de pluie par voyageur. Un compromis a été trouvé: les bâtons de pluie restent classés en annexe II, mais, dans la limite de 3 bâtons de pluie maximum par personne, considérés comme effets personnels ne nécessitant pas de documents CITES pour passer les frontières.
Exposition
Vive (luminosité maxi, plein soleil accepté)Température mini
5°CArrosages
Hiver : aucun. Été : moyen.Substrat
Standard (3 tiers)Dimensions maximales
Hauteur : 8 m. Largeur : 2 m.Couleur des fleurs
blancNuméros de collecte
Vous pouvez chercher les numéros de collecte pour cette espèce dans :- la base de Ralph Martin : Echinopsis chiloensis
- la base de Christophe Ludwig : Echinopsis chiloensis
Forum
Vous pouvez faire une recherche sur le forum.Auteur
philippe (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)Fiche créée le 08/09/2006.
Fiches de botanistes :
Rowley, Gordon
Fiche du genre :
Echinopsis (Zuccarini) 1837
Synonymes :
- Cactus chiloensis Colla 1827
- Cereus chilensis (Colla) Pfeiffer 1837
- Cereus chilensis v. heteromorphus K.Schumann 1897
- Cereus chilensis v. panhoplites K.Schumann 1897
- Cereus chiloensis (Colla) de Candolle 1828
- Cereus chiloensis v. funkianus (K.Schumann) Borg
- Cereus funkii K.Schumann 1897
- Cereus litoralis Johow 1923
- Echinocereus chiloensis (Colla) Console & Lemaire 1864
- Echinopsis chilensis (Colla) ?
- Echinopsis chiloensis ssp. litoralis (Johow) M.Lowry 2003
- Echinopsis chiloensis ssp. skottsbergii (Backeberg ex Skottsberg) G.J.Charles 2005
- Echinopsis chiloensis ssp. chiloensis (Colla) H.Friedrich & G.D.Rowley 1974
- Echinopsis litoralis (Johow) H.Friedrich & G.D.Rowley 1974
- Echinopsis skottsbergii (Backeberg ex Skottsberg) H.Friedrich & G.D.Rowley 1974
- Echinopsis skottsbergii v. breviata (Backeberg) H.Friedrich & G.D.Rowley 1974
- Trichocereus chilensis (Colla) Looser 1929
- Trichocereus chiloensis (Colla) Britton & Rose 1920
- Trichocereus chiloensis v. funkii (K.Schumann) Borg
- Trichocereus chiloensis v. nigripilis (Philippi) R.Espinosa 1937
- Trichocereus funkii (K.Schumann) A.Berger 1929
- Trichocereus litoralis (Johow) Looser 1929
- Trichocereus skottsbergii Backeberg ex Skottsberg 1950
- Trichocereus skottsbergii v. breviatus Backeberg 1956
Espèces du même genre :
Echinopsis 'Apricot Glow'
Echinopsis arboricola (Kimnach) Mottram 1997
Echinopsis atacamensis (Philippi) H.Friedrich & G.D.Rowley
Echinopsis atacamensis ssp. atacamensis (Philippi) H.Friedrich & G.D.Rowley
Echinopsis candicans (Gillies ex Salm-Dyck) F.A.C.Weber ex D.R.Hunt
Echinopsis chiloensis (Colla) H.Friedrich & G.D.Rowley 1974
Echinopsis chrysantha Werdermann 1931
Echinopsis coquimbana (Molina) H.Friedrich & G.D.Rowley 1974
Echinopsis deserticola (Werdermann) H.Friedrich & G.D.Rowley 1974
Echinopsis eyriesii (Turpin) Pfeiffer & Otto
Echinopsis oxygona (Link) Zuccarini
Echinopsis pachanoi (Britton & Rose) H.Friedrich & G.D.Rowley
Echinopsis spachiana (Lemaire) H.Friedrich & G.D.Rowley
Echinopsis tarijensis (Vaupel) H.Friedrich & G.D.Rowley
Echinopsis tarijensis ssp. bertramiana (Backeberg) M.Lowry
Echinopsis tarijensis ssp. tarijensis (Vaupel) H.Friedrich & G.D.Rowley