Eulychnia Philippi
Description
Genre regroupant des cierges des déserts côtiers du nord du Chili et du sud du Pérou, partageant des caractéristiques qui les éloignent nettement de tous autres cierges. Seuls cierges de la tribu des Notocacteae.Cierges arborescents à buissonnants fortement ramifiés, à troncs distincts et aux tiges colonnaires généralement dressées.
9-16 côtes aux grandes aréoles fortement laineuses, portant généralement de longues et fortes épines.
Floraison diurne en été, mais les fleurs restent ouvertes jour et nuit. Fleurs de petite taille, blanches à rose, en forme de cloche ou d'entonnoir court, naissant près du sommet des tiges. Péricarpelle et tube floral court couvert d'écailles, aux aréoles portant soies et laines ou fines épines.
Fruits charnus sphériques couverts d'écailles et de soies, rarement d'épines. Graines ovoïdes noir brillant à grises, verruqueuses.
Classification
Famille : CactaceaeSous-famille : Cactoideae
Tribu : Notocacteae
Culture
Plantes pas toujours très communes, et pourtant appréciées des amateurs car souvent très belles avec, chez certaines espèces, des aréoles feutrées de blanc très pur.Culture généralement facile sans grandes particularités par rapport aux conditions générales de culture de la famille des Cactaceae.
Reproduction par semis, voire bouturage.
Étymologie
Eulychnia: du grec eu, bon, vrai, et lychnos, torche, en référence aux tiges dressées.Anecdotes
Espèce type: Eulychnia breviflora.Habitat: Déserts côtiers du nord du Chili et du sud du Pérou, généralement au dessous de 1000m d'altitude.
Ecologie: Comme d'autres cactus de cette région, les Eulychnia sont parasités par le quintral, Tristerix aphyllus, de la famille des Loranthaceae. Cette plante parasite affecte les tissus internes du cactus et n'est visible qu'en hiver, lorsque les fleurs tubulaires rouges brillantes sortent du cactus entre mars et août. Ces fleurs sont souvent confondues par les voyageurs inexpérimentés avec les fleurs des cactus eux-mêmes. Elles produisent ensuite des fruits qui sont consommés par une espèce d'oiseau, Mimus thenca, qui rejette ensuite les graines sur les cactus. Même une graine déposées sur une épine est capable de germer le jour d'après, et de faire progresser une pousse, millimètres par millimètres jusqu'à la tige du cactus où elle s'enfonce et se développe.
Une étude menée sur Echinopsis chiloensis et Eulychnia acida a mis en évidence un phénomène défensif (limitant l'infestation) et un phénomène adaptatif (limitant l'effet négatif de l'infestation). En effet, plus les épines de l'apex sont longues, moins l'oiseau responsable de la dissémination du quintral se pose sur le cactus en y laissant des graines (défensif). Par ailleurs, les cactus infestés se ramifient davantage ce qui limite les effets de l'infestation (adaptatif).
La même étude a constaté que l'infestation n'avait aucun effet sur la reproduction de Eulychnia acida mais qu'elle diminuait fortement la floraison et la production des fruits de Echinopsis chiloensis. L'auteur de l'étude s'est un temps demandé si ce phénomène n'allait pas provoquer une convergence évolutive des deux espèces, avec un développement des populations d'Echinopsis à longues épines. Mais il n'a pu le vérifier sur le terrain, peut-être en raison du phénomène adaptatif de prolifération des tiges déjà mentionné qui ne rend pas si nécessaire le développement des longues épines.
Rodrigo Medel, Assessment of correlational selection on tolerance and resistance traits in a host plant–parasitic plant interaction, Evolutionary Ecology 15 (1): 37-52 (2001); voir aussi Medel, Rodrigo, Botto-Mahan, Carezza, Smith-Ramirez, Cecilia et al., Historia natural cuantitativa de una relación parásito-hospedero: el sistema Tristerix-cactáceas en Chile semiárido, Revista chilena de historia natural, 75(1):127-140 (2002).
Ethnobotanique: Les Eulychnia sont parfois utilisées comme haie vive. Le bois des individus morts est ramassé pour servir de combustible, mais aussi, en ce qui concerne Eulychnia acida, pour la réalisation des bâtons de pluie. Les fruits sont réputés acides, mais sont utilisés comme shampoing par les habitants de ces régions.
Publications spécialisées
Article en anglais: Beat Ernst Leuenberger & Urs Eggli, The genus Eulychnia (Cactaceae) in Chile: notes on the taxonomy, types, and other old specimens, Haseltonia 7:63-76 (2000).Numéros de collecte
Vous pouvez chercher les numéros de collecte pour ce genre dans :- la base de Christophe Ludwig : Eulychnia
Forum
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philippe (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)Fiche créée le 26/08/2004.
Fiches de botanistes :
Philippi, Rodolfo Amando
Fiches d'espèces :
Eulychnia acida Philippi
Eulychnia breviflora Philippi
Eulychnia breviflora ssp. breviflora Philippi
Eulychnia breviflora ssp. iquiquensis (K.Schumann) D.R.Hunt
Eulychnia breviflora ssp. ritteri (Cullmann) D.R.Hunt
Eulychnia castanea Philippi
Fiches de synonymes :
Cereus acidus (Philippi) K.Schumann
Cereus castaneus (Philippi) K.Schumann
Cereus iquiquensis K.Schumann
Cereus longispinus Salm-Dyck ex Otto & A.Dietrich
Eulychnia acida v. elata F.Ritter
Eulychnia acida v. procumbens F.Ritter
Eulychnia aricensis F.Ritter
Eulychnia barquitensis F.Ritter
Eulychnia breviflora v. taltalensis F.Ritter
Eulychnia breviflora v. tenuis F.Ritter
Eulychnia cephalophora F.Ritter
Eulychnia iquiquensis (K.Schumann) Britton & Rose
Eulychnia iquiquensis v. pullilana F.Ritter
Eulychnia longispina (Salm-Dyck ex Otto & A.Dietrich) F.Ritter
Eulychnia longispina v. lanuginosior F.Ritter
Eulychnia morromorenoensis F.Ritter
Eulychnia procumbens Backeberg
Eulychnia ritteri Cullmann
Eulychnia saint-pieana F.Ritter
Eulychnia saint-pieana v. barquitensis (F.Ritter) A.E.Hoffmann
Eulychnia spinibarbis (Britton & Rose) Britton & Rose
Philippicereus castaneus (Philippi) Backeberg