Mammilloydia Buxbaum 1951
Publication : Oesterreichische Botanische Zeitschrift 98: 64 (1951).
Type : Mammillaria candida Scheidweiler in Bulletins de l'Académie Royale des Sciences et des Belles-Lettres de Bruxelles 5: 496 (1838).
Cactus solitaire ou cespiteux, à tiges sphériques bleu-vert, plus ou moins aplaties au sommet, de jusqu'à 14cm de diamètre, pouvant devenir cylindriques et retombantes avec l'âge, jusqu'à 30cm de long. Tubercules sans latex, cylindriques, larges et obtus d'environ 10mm de long. Racines fibreuses.
Aréoles de l'extrémité des tubercules faiblement feutrées de laine blanche et portant des épines blanches, 8-12 centrales de jusqu'à 1cm de long, l'extrémité plus ou moins teintée de rose ou de marron, la plus longue plus forte que les épines radiales, et jusqu'à 120 (selon Reppenhagen; jusqu'à 55 selon Hunt) radiales de jusqu'à 1,5cm de long dissimulant totalement le corps de la plante. Axiles des tubercules non laineuses, mais avec des soies blanches peu à très nombreuses (4-7 selon Innes & Glass 1991).
Floraison diurne en été. Fleurs blanches à ligne médiane des tépales et gorge allant de à peine rosé à rose foncé, en entonnoir de 2-3cm de long et de diamètre, naissant en cercle près de l'apex. Tépales extérieurs à ligne médiane plus ou moins verdâtre, cette couleur se retrouvant parfois sur les lignes médianes des tépales intérieurs au lieu du rose. Pistil à stigmates verdâtres à rose ou rouge-pourpre.
Fruits roses ou rouges à blanchâtres, parfois vert pâle dessous, cylindriques de 7-14mm de long. Graines marron foncé lustrées, largement ovales de 1,1mm de long sur 0,9mm de large, à cellules du testa allongées, plates ou très légèrement convexes, non concaves, non réticulées, non grêlées de petits trous.
Sous-famille : Cactoideae
Tribu : Cacteae
Reproduction par semis ou bouturage de rejets.
En 1975 Riha & Riha ont examiné des graines de Mammilloydia provenant de diverses sources, et se sont rendus compte que la différence des graines était moins marquée car elles n'étaient pas rugueuses comme l'avait indiqué Buxbaum, mais plutôt lisses, juste non grêlées de petits trous comme le sont les autres graines de Mammillaria. Ils en ont conclu que les échantillons de graines examinées par Buxbaum étaient corrompus et ne devaient pas appartenir à un Mammilloydia, et que les espèces de ce genre devaient être incluses dans la série Lasiacanthae au sein du genre Mammillaria, sous-genre Mammillaria.
Hunt a contesté les conclusions de Riha & Riha, et a maintenu le sous-genre Mammilloydia dans ses premiers traitements du genre Mammillaria (1977, …). Il a ultérieurement proposé à l'International Organization for Succulent Plant Studies (IOS) de le reconnaître comme genre distinct, ce qu'a fait l'International Cactaceae Systematics Group de l'IOS en 1999. C'est cette position qui a été adoptée dans The Cactus Family (Anderson 2001) et le New Cactus Lexicon (Hunt et al. 2006). Dans ce dernier ouvrage Hunt indique qu'il estime qu'il pourrait s'agir d'un hybride intergénérique stabilisé, mais plutôt avec Epithelantha qu'avec Neolloydia.
Entre-temps, Butterworth et Wallace (2004), ont conduit une étude phylogénétique qui a conclu à la grande proximité de Mammillaria candida avec Mammillaria herrerae, Mammillaria humboldtii et Mammillaria moelleriana, au sein d'un groupe de taxons appartenant nettement au genre Mammillaria. Ils estiment donc que Mammillaria candida mérite d'intégrer le genre Mammillaria, sous-genre Mammillaria, au sein de la série Herrerae créée par Lüthy en 1995 (Butterworth C.A. & Wallace R.S., Phylogenetic studies of Mammillaria (Cactaceae) – insights from chloroplast sequence variation and hypothesis testing using the parametric bootstrap, American Journal of Botany 91(7): 1086-1098 (2004)).
Cette position n'est pas sans rappeler celle de K. Schumann (1898), Britton & Rose (1923) ou Alwin Berger (1929) qui avaient placé Mammillaria humboldtii en synonymie de Mammillaria candida, ou de Schelle qui en 1926 avait fait de Mammillaria humboldtii une simple forme de Mammillaria candida.
Dans le cadre de cette encyclopédie nous avons donc suivi Riha & Riha et Butterworth & Wallace dont les observations nous ont paru cohérentes, en maintenant Mammillaria candida dans le genre Mammillaria, mais il ne faut pas perdre de vue que les analyses phylogénétiques ne portent que sur une infime partie du patrimoine génétique des plantes et que d'autres études peuvent, à l'avenir, éclairer différemment cette question.
Fiche créée le 17/01/2009.
Type : Mammillaria candida Scheidweiler in Bulletins de l'Académie Royale des Sciences et des Belles-Lettres de Bruxelles 5: 496 (1838).
Description
Un genre parfois considéré comme sous-genre de Mammillaria, généralement admis au rang de genre distinct, mais dont l'unique espèce, Mammillaria candida, est trop proche de Mammillaria herrerae et de Mammillaria humboldtii pour que Mammilloydia soit reconnu à un quelconque rang.Cactus solitaire ou cespiteux, à tiges sphériques bleu-vert, plus ou moins aplaties au sommet, de jusqu'à 14cm de diamètre, pouvant devenir cylindriques et retombantes avec l'âge, jusqu'à 30cm de long. Tubercules sans latex, cylindriques, larges et obtus d'environ 10mm de long. Racines fibreuses.
Aréoles de l'extrémité des tubercules faiblement feutrées de laine blanche et portant des épines blanches, 8-12 centrales de jusqu'à 1cm de long, l'extrémité plus ou moins teintée de rose ou de marron, la plus longue plus forte que les épines radiales, et jusqu'à 120 (selon Reppenhagen; jusqu'à 55 selon Hunt) radiales de jusqu'à 1,5cm de long dissimulant totalement le corps de la plante. Axiles des tubercules non laineuses, mais avec des soies blanches peu à très nombreuses (4-7 selon Innes & Glass 1991).
Floraison diurne en été. Fleurs blanches à ligne médiane des tépales et gorge allant de à peine rosé à rose foncé, en entonnoir de 2-3cm de long et de diamètre, naissant en cercle près de l'apex. Tépales extérieurs à ligne médiane plus ou moins verdâtre, cette couleur se retrouvant parfois sur les lignes médianes des tépales intérieurs au lieu du rose. Pistil à stigmates verdâtres à rose ou rouge-pourpre.
Fruits roses ou rouges à blanchâtres, parfois vert pâle dessous, cylindriques de 7-14mm de long. Graines marron foncé lustrées, largement ovales de 1,1mm de long sur 0,9mm de large, à cellules du testa allongées, plates ou très légèrement convexes, non concaves, non réticulées, non grêlées de petits trous.
Classification
Famille : CactaceaeSous-famille : Cactoideae
Tribu : Cacteae
Culture
Culture relativement délicate: la seule espèce du genre pousse dans des fissures de rochers calcaires et nécessite un substrat bien drainé avec 50% d'éléments drainant calcaires, ainsi que des arrosages prudents. Innes et Glass (1991) recommandent la mi-ombre pour cette espèce mais sa dense spination blanche semble plutôt militer pour une luminosité vive, en la plaçant sur une étagère haute de la serre. Une température relativement élevée de l'ordre de 10°C est recommandée par Jan Říha et Rudolf Šubík (1981), mais cette espèce supporte un hivernage avec une température minimale de 5°C, voire moins si elle est parfaitement au sec. Se reporter aux conditions générales de culture du genre Mammillaria pour plus de précisions.Reproduction par semis ou bouturage de rejets.
Étymologie
Mammilloydia: nom formé en combinant le début de Mammillaria et la fin de Neolloydia en référence aux supposés caractères intermédiaires entre ces deux genres.Anecdotes
Taxonomie: Franz Buxbaum a créé le genre Mammilloydia en 1951, essentiellement sur le fondement de la structure des graines qu'il avait examinées: rugueuses et assez différente de celle des autres Mammillaria. Il estimait que les plantes incluses dans ce nouveau genre présentaient des caractères intermédiaires entre les genres Mammillaria et Neolloydia. Mais Reid Moran (1954) a rapidement rétrogradé ce genre au rang de sous-genre du genre Mammillaria.En 1975 Riha & Riha ont examiné des graines de Mammilloydia provenant de diverses sources, et se sont rendus compte que la différence des graines était moins marquée car elles n'étaient pas rugueuses comme l'avait indiqué Buxbaum, mais plutôt lisses, juste non grêlées de petits trous comme le sont les autres graines de Mammillaria. Ils en ont conclu que les échantillons de graines examinées par Buxbaum étaient corrompus et ne devaient pas appartenir à un Mammilloydia, et que les espèces de ce genre devaient être incluses dans la série Lasiacanthae au sein du genre Mammillaria, sous-genre Mammillaria.
Hunt a contesté les conclusions de Riha & Riha, et a maintenu le sous-genre Mammilloydia dans ses premiers traitements du genre Mammillaria (1977, …). Il a ultérieurement proposé à l'International Organization for Succulent Plant Studies (IOS) de le reconnaître comme genre distinct, ce qu'a fait l'International Cactaceae Systematics Group de l'IOS en 1999. C'est cette position qui a été adoptée dans The Cactus Family (Anderson 2001) et le New Cactus Lexicon (Hunt et al. 2006). Dans ce dernier ouvrage Hunt indique qu'il estime qu'il pourrait s'agir d'un hybride intergénérique stabilisé, mais plutôt avec Epithelantha qu'avec Neolloydia.
Entre-temps, Butterworth et Wallace (2004), ont conduit une étude phylogénétique qui a conclu à la grande proximité de Mammillaria candida avec Mammillaria herrerae, Mammillaria humboldtii et Mammillaria moelleriana, au sein d'un groupe de taxons appartenant nettement au genre Mammillaria. Ils estiment donc que Mammillaria candida mérite d'intégrer le genre Mammillaria, sous-genre Mammillaria, au sein de la série Herrerae créée par Lüthy en 1995 (Butterworth C.A. & Wallace R.S., Phylogenetic studies of Mammillaria (Cactaceae) – insights from chloroplast sequence variation and hypothesis testing using the parametric bootstrap, American Journal of Botany 91(7): 1086-1098 (2004)).
Cette position n'est pas sans rappeler celle de K. Schumann (1898), Britton & Rose (1923) ou Alwin Berger (1929) qui avaient placé Mammillaria humboldtii en synonymie de Mammillaria candida, ou de Schelle qui en 1926 avait fait de Mammillaria humboldtii une simple forme de Mammillaria candida.
Dans le cadre de cette encyclopédie nous avons donc suivi Riha & Riha et Butterworth & Wallace dont les observations nous ont paru cohérentes, en maintenant Mammillaria candida dans le genre Mammillaria, mais il ne faut pas perdre de vue que les analyses phylogénétiques ne portent que sur une infime partie du patrimoine génétique des plantes et que d'autres études peuvent, à l'avenir, éclairer différemment cette question.
Répartition géographique
Mexique: Coahuila, Nuevo León, San Luis Potosí, Tamaulipas entre 500 et 2500m d'altitude.Numéros de collecte
Vous pouvez chercher les numéros de collecte pour ce genre dans :- la base de Christophe Ludwig : Mammilloydia
Forum
Vous pouvez faire une recherche sur le forum.Auteur
philippe (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)Fiche créée le 17/01/2009.
Fiches de botanistes :
Aucune.
Fiches d'espèces :
Aucune.
Fiches de synonymes :
Mammilloydia candida (Scheidweiler) Buxbaum 1951
Mammilloydia candida f. rosea (Salm-Dyck) Buxbaum 1973
Mammilloydia candida v. rosea (Salm-Dyck) Krainz 1962
Mammilloydia candida ssp. ortizrubiona (Bravo) Krainz 1973
Mammilloydia ortizrubiana (Bravo) Buxbaum 1951