Moringaceae Martinov
Publication : Tekhno-Bot. Slovar. 404 (1820).
Arbres, arbustes ou buissons à tronc pouvant être pachycaule et à racines pouvant être tubéreuses. Feuilles caduques, alternées, pétiolées, bi à tri imparipennées, aux folioles plus ou moins opposées, sans stipule mais parfois avec des glandes stipitées à la base des pétioles et des pennes.
Inflorescences en panicules axillaires ou en thyrses, portant de nombreuses fleurs odorantes généralement actinomorphes mais parfois zygomorphes, bisexuées, blanches à jaune ou rouge, en forme de coupe ou tubulaires, composées de 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines alternant avec 3-5 staminodes et 1 pistil à 2-4 styles sans stigmates. Etamines et staminodes soudés à la base en un disque en forme de coupe, anthères uniloculaires et à déhiscence longitudinale. Ovaire supère cylindrique et stipité, uniloculaire mais composé de 3 carpelles soudés.
Fruits en forme de gousse allongée à 3 valves, déhiscents. Graines arrondies, ailées ou non, blanches ou noires, sans albumen et à embryon droit.
Reproduction par semis ou bouturage de tiges. Semis à mi-ombre, en situation pas trop chaude. Pour le bouturage de Moringa oleifera, les amérindiens du Mexique estiment avoir de meilleurs résultats en opérant en saison des pluies à la pleine lune, mais cette opinion n'a jamais été vérifiée scientifiquement. Les plants issus de bouturage développent des racines moins longues, ce qui est indifférent en serre mais conduit à privilégier le semis en zone tropicale aride où des racines profondes sont un atout pour aller chercher l'eau.
Croissance généralement rapide: dans de bonnes conditions Moringa oleifera peut fleurir et fructifier au bout d'un an, et Moringa drouhardii peut faire de même au bout de 4 ans.
Ethnobotanique: Moringa oleifera est l'espèce la plus importante par ses multiples utilisations. Ses feuilles sont consommées comme légume en Afrique. Riches en protéines, dont la carence est responsable du 'gros ventre' des enfants souffrant de malnutrition, mais aussi en vitamines, notamment A et C, et en sels minéraux ou oligo-éléments, notamment calcium et fer, elles sont particulièrement indiquées pour compléter le régime alimentaire des nourrissons. Pour une autre espèce, Moringa stenopetala, les feuilles constituent même le régime de base des peuples Burji, Gidole et Konso en Éthiopie.
Les racines de Moringa oleifera, charnues chez les jeunes sujets, peuvent servir de condiment et lui valent son surnom d'arbre à raifort. Ses jeunes fruits sont également comestibles, frais, cuits ou en conserves. Mais après les feuilles, ce sont surtout ses graines qui retiennent l'attention car elles présentent un double usage: on en tire une huile comestible, également utilisée pour la lubrification en horlogie, la peinture à l'huile ou la production de savon, et elles possèdent des propriétés floculantes permettant de clarifier les eaux turbides. Moringa oleifera est d'ailleurs cultivé depuis bien longtemps au Soudan pour clarifier et purifier l'eau boueuse du Nil. Ces deux utilisations ne sont pas exclusives l'une de l'autre puisque les tourteaux récupérés après pressage pour extraction de l'huile conservent ce pouvoir floculant et peuvent être réduits en poudre à cet usage. De plus ce floculant, contrairement au sulfate d'alumine qu'il peut remplacer, est biodégradable. Enfin cette poudre utilisée pour clarifier l'eau a également démontré un pouvoir anti-microbien avec élimination presque totale des bactéries de l'eau. Ce même pouvoir anti-microbien est présent dans d'autres parties de l'arbre: ainsi ses feuilles sont utilisées en Inde pour nettoyer les blessures.
Il y a donc un réel intérêt pour les pays tropicaux arides à développer la culture de cette espèce, ou d'autres espèces possédant les mêmes propriétés floculante et anti-microbienne comme Moringa drouhardii à Madagascar, M. ovalifolia en Namibie ou M. stenopetala au Kenya.
Asie: sous-continent indien (Pakistan, Inde et Bangladesh).
Moringa oleifera est par ailleurs cultivé dans toutes les régions tropicales du monde.
Fiche créée le 14/02/2008.
Classification
- Division : Spermatophytes (plantes à graines).
- Subdivision : Angiospermes (graines recouvertes d'une ou plusieurs enveloppes).
- Classe : Eudicotylédones (plantules possédant deux feuilles primitives appelées cotylédons).
- Sous-classe : Rosidées
- Ordre : Brassicales
Étymologie
Moringaceae: du genre Moringa, lui-même issu du nom vernaculaire tamoul murungai.Description
Famille mono générique d'arbres tropicaux dont une espèce, Moringa oleifera, est largement cultivée pour ces nombreuses applications, et dont les deux espèces malgaches sont appréciées des amateurs de succulentes pour leurs troncs pachycaules évoquant le baobab.Arbres, arbustes ou buissons à tronc pouvant être pachycaule et à racines pouvant être tubéreuses. Feuilles caduques, alternées, pétiolées, bi à tri imparipennées, aux folioles plus ou moins opposées, sans stipule mais parfois avec des glandes stipitées à la base des pétioles et des pennes.
Inflorescences en panicules axillaires ou en thyrses, portant de nombreuses fleurs odorantes généralement actinomorphes mais parfois zygomorphes, bisexuées, blanches à jaune ou rouge, en forme de coupe ou tubulaires, composées de 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines alternant avec 3-5 staminodes et 1 pistil à 2-4 styles sans stigmates. Etamines et staminodes soudés à la base en un disque en forme de coupe, anthères uniloculaires et à déhiscence longitudinale. Ovaire supère cylindrique et stipité, uniloculaire mais composé de 3 carpelles soudés.
Fruits en forme de gousse allongée à 3 valves, déhiscents. Graines arrondies, ailées ou non, blanches ou noires, sans albumen et à embryon droit.
Culture
Conditions de culture tropicales, avec une température minimale de 12°C, occasionnellement 8°C, un substrat plutôt minéral drainant et une période de repos au sec plus ou moins longue selon le degré de succulence de l'espèce.Reproduction par semis ou bouturage de tiges. Semis à mi-ombre, en situation pas trop chaude. Pour le bouturage de Moringa oleifera, les amérindiens du Mexique estiment avoir de meilleurs résultats en opérant en saison des pluies à la pleine lune, mais cette opinion n'a jamais été vérifiée scientifiquement. Les plants issus de bouturage développent des racines moins longues, ce qui est indifférent en serre mais conduit à privilégier le semis en zone tropicale aride où des racines profondes sont un atout pour aller chercher l'eau.
Croissance généralement rapide: dans de bonnes conditions Moringa oleifera peut fleurir et fructifier au bout d'un an, et Moringa drouhardii peut faire de même au bout de 4 ans.
Anecdotes
Type: Moringa Adanson 1763, Familles des Plantes 2:318 (1763).Ethnobotanique: Moringa oleifera est l'espèce la plus importante par ses multiples utilisations. Ses feuilles sont consommées comme légume en Afrique. Riches en protéines, dont la carence est responsable du 'gros ventre' des enfants souffrant de malnutrition, mais aussi en vitamines, notamment A et C, et en sels minéraux ou oligo-éléments, notamment calcium et fer, elles sont particulièrement indiquées pour compléter le régime alimentaire des nourrissons. Pour une autre espèce, Moringa stenopetala, les feuilles constituent même le régime de base des peuples Burji, Gidole et Konso en Éthiopie.
Les racines de Moringa oleifera, charnues chez les jeunes sujets, peuvent servir de condiment et lui valent son surnom d'arbre à raifort. Ses jeunes fruits sont également comestibles, frais, cuits ou en conserves. Mais après les feuilles, ce sont surtout ses graines qui retiennent l'attention car elles présentent un double usage: on en tire une huile comestible, également utilisée pour la lubrification en horlogie, la peinture à l'huile ou la production de savon, et elles possèdent des propriétés floculantes permettant de clarifier les eaux turbides. Moringa oleifera est d'ailleurs cultivé depuis bien longtemps au Soudan pour clarifier et purifier l'eau boueuse du Nil. Ces deux utilisations ne sont pas exclusives l'une de l'autre puisque les tourteaux récupérés après pressage pour extraction de l'huile conservent ce pouvoir floculant et peuvent être réduits en poudre à cet usage. De plus ce floculant, contrairement au sulfate d'alumine qu'il peut remplacer, est biodégradable. Enfin cette poudre utilisée pour clarifier l'eau a également démontré un pouvoir anti-microbien avec élimination presque totale des bactéries de l'eau. Ce même pouvoir anti-microbien est présent dans d'autres parties de l'arbre: ainsi ses feuilles sont utilisées en Inde pour nettoyer les blessures.
Il y a donc un réel intérêt pour les pays tropicaux arides à développer la culture de cette espèce, ou d'autres espèces possédant les mêmes propriétés floculante et anti-microbienne comme Moringa drouhardii à Madagascar, M. ovalifolia en Namibie ou M. stenopetala au Kenya.
Répartition géographique
Arabie et Afrique: autour de la Mer rouge, de la Mer Morte au Kenya; Namibie et Angola; MadagascarAsie: sous-continent indien (Pakistan, Inde et Bangladesh).
Moringa oleifera est par ailleurs cultivé dans toutes les régions tropicales du monde.
Auteur
philippe (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)Fiche créée le 14/02/2008.