Portulacaceae A. L. de Jussieu 1789
Publication : Genera Plantarum 312
2 hypothèses pour Portulaca : pourrait dériver du latin portula (petite porte), en référence à la partie supérieure de la capsule qui s’ouvre comme le couvercle d’une boite.
Ou bien, viendrait de porcula, porculaca, qui serait donc à rapprocher de porcus (cette plante était donnée aux cochons dès l'antiquité).
Ce sont des plantes annuelles, vivaces ou arbustives, avec une succulence plus ou moins marquée. Les tiges peuvent être renflées, notamment pour certaines espèces caudiciformes. Les feuilles sont opposées ou alternes , simples, entières et à nervation pennée. Les stipules sont généralement présentes, souvent scarieuses ou représentées par des touffes de poils courts ou allongés.
Les inflorescences sont déterminées bien qu’elles paraissent parfois indéterminées. Elles peuvent être réduites à une fleur solitaire. Elles sont terminales ou axillaires. Les fleurs sont généralement hermaphrodites et actinomorphes. Elles sont le plus souvent associées à deux bractéoles imitant le calice. Les tépales au nombre de 4 à 6 (ou plus), sont pétaloïdes, libres ou légèrement soudés. A la base des tépales, il y a la présence de glandes nectarifères. Les étamines au nombre de 4 à 6 (parfois moins ou plus) sont opposées aux tépales. Les filets sont libres ou un peu soudés au épales. Il y a 2 à 3 carpelles soudés. L’ovaire est supère à plus ou moins infère. Les stigmates sont linéaires dans la plupart des cas. Les ovules sont nombreux à solitaires et sont anatropes ou campylotropes (ovules courbés).
La pollinisation est essentiellement entomophile.
Les fruits sont des capsules loculicides ou à déhiscence transversale (pyxide). Les graines sont parfois arillées.
Taxonomie et évolution :
Les Portulacaceae sont classées parmi les Caryophyllales pour 2 principaux critères :
Un critère morphologique (la forte courbure de l’ovule) et un critère biochimique (la présence de bétalaïnes).
Les bétalaïnes remplacent les anthocyanes pour la pigmentation des fleurs chez les Caryophyllales. Les bétalaïnes comportent un atome d’azote. L’azote étant généralement un facteur limitant dans la croissance des plantes, l’évolution a abandonné les bétalaïnes au profit des anthocyanes, molécules non azotées pour colorer les fleurs et fruits. Cette indication permet de classer les Caryophyllales comme des plantes « peu évoluées ».
La classification à l’intérieur des Portulacaceae s’avère plus ardue. La plasticité de certains caractères et la persistance d’un certain nombre de caractères primitifs chez certains taxons ligneux y est pour beaucoup. Certains auteurs ont même tenté de diviser cette famille en 3 familles distinctes mais des recherches complémentaires restent encore à faire. Pour le moment, ce qui délimite cette famille sont leurs fleurs associées de manière permanente à une paire (rarement plus) de bractéoles formant un faux calice.
Pour ce qui est des délimitations intra-familiales, aucun caractère ne permet de séparer efficacement les différents genres dans chaque sous-familles et tribus.
Actuellement, les Portulacacées sont scindés en 5 tribus selon la classification de Carolin (1993) en incluant les modifications apportées par Rowley (1994b) et Hershkovitz (1993b) : Portulacarieae, Calyptotheceae, Portulaceae, Talineae et Anacampseroteae.
Cette famille comporte 30 genres et environ 450 espèces. Les genres les plus importants sont Calandrinia (125 espèces), Portulaca ( 50 espèces), Claytonia (35 espèces) et Talinum (30 espèces).
Les espèces de serre :
Concerne la majorité des plantes cultivées par les amateurs (Avonia, Anacampseros, Portulacaria,etc…). Ce sont des plantes demandant une forte luminosité et un hivernage au sec entre 8 et 12°C. Plus la succulence sera élevée chez une espèce, plus le substrat devra être drainant et les arrosages espacés.
Les espèces à cultiver sous châssis ou à l’extérieur :
Certains genres succulents sont originaires de zones froides et peuvent se cultiver à l’extérieur, de préférence en rocaille. Dans ce cas, il y a les Lewisia (Amérique du Nord), à installer en rocaille bien drainée. Certaines espèces sensibles à l’excès d’humidité hivernal, peuvent être installées en pleine terre mais sous un châssis non chauffé et dont les vitres ne seront posées que pour la mauvaise saison.
D’autres espèces sont annuelles. Elles se sèment en pot en avril/mai et sont repiquées en pleine terre dès qu’elles ont une taille suffisante. D’autres peuvent être semées directement en pleine terre. Ces annuelles concernent des espèces peu succulentes : Calandrinia grandiflora, Portulaca oleracea et grandiflora, Claytonia perfoliata, etc…
Certaines espèces sont consommées comme salade : Portulaca oleracea (pourpier) dans le bassin méditerranéen et Claytonia perfoliata en Amérique du Nord.
Les racines charnues de Lewisia rediviva sont consommées comme légume par certaines tribus indiennes d’Amérique du Nord (les Shoshone).
Bizarrerie botanique :
Alors que la majorité des Portulacaceae ont des fruits secs déhiscents, le genre malgache Talinella produit des baies (fruits charnus).
Eggli U. & Ford-Werntz D., Illustrated handbook of succulent plants (Portulacaceae). Edité par Urs Eggli
Portulacaceae de la flore française :
Coste H., 1906. – Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes.
Fournier P., 1934-1940. – Les Quatre Flores de la France, Corse comprise (générale, alpine, méditerranéenne, littorale).
Fiche créée le 01/05/2008, mise à jour le 01/10/2010.
Classification
- Division : Spermaphytes
- Subdivision : Angiospermes
- Classe : Dicotylédones
- Sous-classe : Dialypétales
- Ordre : Caryophyllales
Étymologie
Portulacaceae : Dérive du nom de genre Portulaca.2 hypothèses pour Portulaca : pourrait dériver du latin portula (petite porte), en référence à la partie supérieure de la capsule qui s’ouvre comme le couvercle d’une boite.
Ou bien, viendrait de porcula, porculaca, qui serait donc à rapprocher de porcus (cette plante était donnée aux cochons dès l'antiquité).
Description
La famille des Portulacaceae, riche de 450 espèces est surtout connue par 2 espèces : Portulacaria afra cultivée comme plante d’intérieur et le pourpier (Portulaca oleracea), adventice des jardins du Sud de la France.Ce sont des plantes annuelles, vivaces ou arbustives, avec une succulence plus ou moins marquée. Les tiges peuvent être renflées, notamment pour certaines espèces caudiciformes. Les feuilles sont opposées ou alternes , simples, entières et à nervation pennée. Les stipules sont généralement présentes, souvent scarieuses ou représentées par des touffes de poils courts ou allongés.
Les inflorescences sont déterminées bien qu’elles paraissent parfois indéterminées. Elles peuvent être réduites à une fleur solitaire. Elles sont terminales ou axillaires. Les fleurs sont généralement hermaphrodites et actinomorphes. Elles sont le plus souvent associées à deux bractéoles imitant le calice. Les tépales au nombre de 4 à 6 (ou plus), sont pétaloïdes, libres ou légèrement soudés. A la base des tépales, il y a la présence de glandes nectarifères. Les étamines au nombre de 4 à 6 (parfois moins ou plus) sont opposées aux tépales. Les filets sont libres ou un peu soudés au épales. Il y a 2 à 3 carpelles soudés. L’ovaire est supère à plus ou moins infère. Les stigmates sont linéaires dans la plupart des cas. Les ovules sont nombreux à solitaires et sont anatropes ou campylotropes (ovules courbés).
La pollinisation est essentiellement entomophile.
Les fruits sont des capsules loculicides ou à déhiscence transversale (pyxide). Les graines sont parfois arillées.
Taxonomie et évolution :
Les Portulacaceae sont classées parmi les Caryophyllales pour 2 principaux critères :
Un critère morphologique (la forte courbure de l’ovule) et un critère biochimique (la présence de bétalaïnes).
Les bétalaïnes remplacent les anthocyanes pour la pigmentation des fleurs chez les Caryophyllales. Les bétalaïnes comportent un atome d’azote. L’azote étant généralement un facteur limitant dans la croissance des plantes, l’évolution a abandonné les bétalaïnes au profit des anthocyanes, molécules non azotées pour colorer les fleurs et fruits. Cette indication permet de classer les Caryophyllales comme des plantes « peu évoluées ».
La classification à l’intérieur des Portulacaceae s’avère plus ardue. La plasticité de certains caractères et la persistance d’un certain nombre de caractères primitifs chez certains taxons ligneux y est pour beaucoup. Certains auteurs ont même tenté de diviser cette famille en 3 familles distinctes mais des recherches complémentaires restent encore à faire. Pour le moment, ce qui délimite cette famille sont leurs fleurs associées de manière permanente à une paire (rarement plus) de bractéoles formant un faux calice.
Pour ce qui est des délimitations intra-familiales, aucun caractère ne permet de séparer efficacement les différents genres dans chaque sous-familles et tribus.
Actuellement, les Portulacacées sont scindés en 5 tribus selon la classification de Carolin (1993) en incluant les modifications apportées par Rowley (1994b) et Hershkovitz (1993b) : Portulacarieae, Calyptotheceae, Portulaceae, Talineae et Anacampseroteae.
Cette famille comporte 30 genres et environ 450 espèces. Les genres les plus importants sont Calandrinia (125 espèces), Portulaca ( 50 espèces), Claytonia (35 espèces) et Talinum (30 espèces).
Culture
Cette famille comportent plusieurs genres succulents. Au vu de la répartition de la famille, certaines espèces se cultivent sous serre, d’autres sous châssis ou à l’extérieur.Les espèces de serre :
Concerne la majorité des plantes cultivées par les amateurs (Avonia, Anacampseros, Portulacaria,etc…). Ce sont des plantes demandant une forte luminosité et un hivernage au sec entre 8 et 12°C. Plus la succulence sera élevée chez une espèce, plus le substrat devra être drainant et les arrosages espacés.
Les espèces à cultiver sous châssis ou à l’extérieur :
Certains genres succulents sont originaires de zones froides et peuvent se cultiver à l’extérieur, de préférence en rocaille. Dans ce cas, il y a les Lewisia (Amérique du Nord), à installer en rocaille bien drainée. Certaines espèces sensibles à l’excès d’humidité hivernal, peuvent être installées en pleine terre mais sous un châssis non chauffé et dont les vitres ne seront posées que pour la mauvaise saison.
D’autres espèces sont annuelles. Elles se sèment en pot en avril/mai et sont repiquées en pleine terre dès qu’elles ont une taille suffisante. D’autres peuvent être semées directement en pleine terre. Ces annuelles concernent des espèces peu succulentes : Calandrinia grandiflora, Portulaca oleracea et grandiflora, Claytonia perfoliata, etc…
Anecdotes
Intérêts alimentaires :Certaines espèces sont consommées comme salade : Portulaca oleracea (pourpier) dans le bassin méditerranéen et Claytonia perfoliata en Amérique du Nord.
Les racines charnues de Lewisia rediviva sont consommées comme légume par certaines tribus indiennes d’Amérique du Nord (les Shoshone).
Bizarrerie botanique :
Alors que la majorité des Portulacaceae ont des fruits secs déhiscents, le genre malgache Talinella produit des baies (fruits charnus).
Répartition géographique
Famille cosmopolite des régions tempérées et chaudes, surtout concentrée en Amérique et en Afrique du Sud.Publications spécialisées
Généralités :Eggli U. & Ford-Werntz D., Illustrated handbook of succulent plants (Portulacaceae). Edité par Urs Eggli
Portulacaceae de la flore française :
Coste H., 1906. – Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes.
Fournier P., 1934-1940. – Les Quatre Flores de la France, Corse comprise (générale, alpine, méditerranéenne, littorale).
Auteur
jeff (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)Fiche créée le 01/05/2008, mise à jour le 01/10/2010.
Genres de la famille Portulacaceae
Ceraria (H.Pearson & E.L.Stephens) 1912
Claytonia (Linné) 1753
Portulaca (Linné) 1753
Portulacaria (Jacquin) 1786
Fiches de botanistes :
Jussieu, Antoine Laurent de