Sedum Linné 1753
Publication : Species Plantarum [ed.1] : 430 (1753).
Nom commun : Orpin
Ce sont des plantes vivaces ou annuelles, à rameaux érigés ou couchés s’enracinant au contact du sol. Certaines espèces forment des rosettes. Quelques Sedum atteignent 1m de haut (S. frutescens et oxypetalum) mais la plupart mesurent 5-20cm de haut.
Les tiges sont parfois épaissies et lignifiées à la base. Les racines sont généralement fibreuses et dans quelques cas tubéreuses. Les feuilles sont alternes, rarement opposées ou verticillées par 3 ou 4. Elles sont sessiles ou pétiolées, succulentes et cylindriques, semi-cylindriques ou planes. Les tiges fertiles souvent érigées, sont terminales ou quelquefois axillaires. Les inflorescences en cymes ou corymbes comportent habituellement des bractées (1 à 2 par fleurs).
Les fleurs majoritairement 5-mères (pièces florales par multiple de 5) peuvent varier de 3-mères à 12-mères. Elles sont sessiles ou pédicellées. Les sépales sont verts, sessiles ou libre et éperonnées. Ils sont souvent plus courts que les pétales. Les pétales sont soit jaunes, blancs, roses, pourpre ou rougeâtre. Ils sont libres ou légèrement connés. Les anthères sont globulaires à oblongues, jaune à rouge parfois blanchâtre ou rose. Les carpelles sont habituellement sessiles et faiblement connés à la base, moins fréquemment libres.
Les fruits sont érigés ou en étoile.
Les graines font environ 1mm. Elles sont ovoïdes à ellipsoïdales.
Pour résumer, ce genre est définit par :
Espèces herbacées, le plus souvent vivaces avec des feuilles entières et alternes, avec un seul hydatode en position abaxiale et subapicale. Les fleurs sont 5-mères, obdiplostémones et dialypétales.
Cependant, certaines espèces diffèrent par un ou deux caractères de cette description.
Cytologie : 2n = 4 à 640.
Ce genre est divisé en deux sous-genres :
1. Sous-genre Sedum :
Plantes généralement glabres ou rarement avec des poils non glanduleux. Les sépales sont libres à leur base, sessiles et souvent inégaux. Le tégument des semences est réticulé ou réticulé-papilleux.
2. Sous-genre Gormania :
Plantes souvent glanduleuses-pubescentes. Les sépales sont sessiles et de même taille. Le tégument des semences est strié, nervuré ou bi-papilleux.
Sous-famille : Sedoideae
Tribu : Sedeae
Sous-tribu : Sedinae
Espèces rustiques :
On entend par « rustique » des espèces pouvant pousser à l’extérieur sans protection particulière contre le froid et l’humidité.
Les plantes sont installées en potée ou en pleine terre dans un sol bien drainé et en plein soleil. Les plantes en pot peuvent être arrosées à la belle saison tout en laissant sécher le substrat entre 2 arrosages.
Espèces non rustiques :
Il s’agit de la majorité des espèces en culture.
Espèces à maintenir en serre toute l’année ou au moins pour la mauvaise saison (octobre à mai). Hiverner au sec, à la lumière avec une température comprise entre 5 et 10°C . Le substrat à utiliser est un mélange standard 3 tiers.
Multiplication :
Pour des raison de facilité, on se tournera vers la multiplication végétative. Le bouturage est très facile : soit de feuille, soit de tige, sans précaution particulière.
On peut aussi opérer par division de touffe en rempotant immédiatement après.
Le semis est possible mais plus contraignant. Les graines sont fines et les plantules restent petites pendant un long moment.
Ce genre est présent à travers toutes les zones sub-tropicales et tempérées de l’hémisphère nord. Quelques espèces se rencontrent dans le Centre-Est Africain et en Amérique du Sud.
L’Amérique offre la plus grande diversité du genre avec 170 espèces dont 120 pour le Mexique. Vient ensuite l’Asie avec 140 espèces et pour finir les régions Eurasiennes (Europe, proche Orient, Nord et Centre Afrique, et Iles atlantiques) avec 100 espèces.
Ce nombre réduit pour l’Eurasie s’explique par les glaciations du quaternaire. La végétation en Asie et en Amérique n’a pas eu d’obstacles pour évoluer vers le sud lors du refroidissement. En Europe, les montagnes (Alpes et Pyrénées) et la Méditerranée ont fait barrière et ont empêché la flore de descendre vers le sud.
Les Sedum de chaque continent sont endémiques de leur continent respectif sauf deux exceptions eurasiennes :
- Sedum villosum que l’on retrouve dans l’est du Canada (îles du Golf du St Laurent).
- Sedum aetnense, qui a été signalé dans l’Ouest de la Chine (Tien-Shan). Cette indication n’a jamais été confirmée dans la littérature moderne.
Les Sedum en France
La petite flore succulente française est représentée en grande partie par 30 espèces de Sedum dont une espèce est naturalisée (S. multiceps). Certaines sont communes sur l’ensemble du territoire, d’autres en revanche, sont limitées à une ou deux régions.
Ecologie
Ce sont des plantes pionnières, capables de pousser dans des milieux inhospitaliers (sans parler du manque d’eau). Certaines espèces ont été observées sur serpentine, d’autres installées à quelques mètres de la mer et subissant les embruns sans avoir l’air d’en souffrir.
La pollinisation est entomophile. La dissémination des graines se fait par l’eau et le vent.
Utilisations particulières
Les toits végétalisés :
Depuis quelques années, certains pays ont compris qu’une couverture végétale sur le toit d’un bâtiment était une isolation particulièrement performante et naturelle. Les Sedum sont parfaitement indiqués pour cette utilisation. Ils sont capables de pousser dans une faible épaisseur de terre, nécessitent peu d’entretien, ont des racines retenant bien le substrat, résistent à la sécheresse et sont esthétiques en toutes saisons.
Alimentation :
Certains Sedum (ex : Sedum album) peuvent se consommer mélangés à d’autres plantes.
Protection :
56 espèces sont inscrites sur les listes de l’IUCN (Union International pour la Conservation de la Nature ) dont aucune ne se trouve sur le territoire français. Certaines de ces espèces ne sont plus valables car elles ont été mises en synonymie. Mais cela importe peu en terme de conservation, puisqu’il s’agit de populations bien spécifiques, donc importantes à conserver.
Sedum andegavense, seule espèce protégée en France est absente des listes IUCN. Ceci s’explique par le fait que cette espèce est commune en d’autres régions du monde.
HART Henk’t, Illustrated handbook of succulent plants (Crassulaceae). Edité par Urs Eggli
HART Henk’t, Sedums of Europe
Sedum de la flore française :
COSTE H., 1906. – Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes.
FOURNIER P., 1934-1940. – Les Quatre Flores de la France, Corse comprise (générale, alpine, méditerranéenne, littorale).
Fiche créée le 08/06/2001, mise à jour le 28/01/2008.
Description
Genre le plus important de la famille des Crassulacées avec ses 420 espècesNom commun : Orpin
Ce sont des plantes vivaces ou annuelles, à rameaux érigés ou couchés s’enracinant au contact du sol. Certaines espèces forment des rosettes. Quelques Sedum atteignent 1m de haut (S. frutescens et oxypetalum) mais la plupart mesurent 5-20cm de haut.
Les tiges sont parfois épaissies et lignifiées à la base. Les racines sont généralement fibreuses et dans quelques cas tubéreuses. Les feuilles sont alternes, rarement opposées ou verticillées par 3 ou 4. Elles sont sessiles ou pétiolées, succulentes et cylindriques, semi-cylindriques ou planes. Les tiges fertiles souvent érigées, sont terminales ou quelquefois axillaires. Les inflorescences en cymes ou corymbes comportent habituellement des bractées (1 à 2 par fleurs).
Les fleurs majoritairement 5-mères (pièces florales par multiple de 5) peuvent varier de 3-mères à 12-mères. Elles sont sessiles ou pédicellées. Les sépales sont verts, sessiles ou libre et éperonnées. Ils sont souvent plus courts que les pétales. Les pétales sont soit jaunes, blancs, roses, pourpre ou rougeâtre. Ils sont libres ou légèrement connés. Les anthères sont globulaires à oblongues, jaune à rouge parfois blanchâtre ou rose. Les carpelles sont habituellement sessiles et faiblement connés à la base, moins fréquemment libres.
Les fruits sont érigés ou en étoile.
Les graines font environ 1mm. Elles sont ovoïdes à ellipsoïdales.
Pour résumer, ce genre est définit par :
Espèces herbacées, le plus souvent vivaces avec des feuilles entières et alternes, avec un seul hydatode en position abaxiale et subapicale. Les fleurs sont 5-mères, obdiplostémones et dialypétales.
Cependant, certaines espèces diffèrent par un ou deux caractères de cette description.
Cytologie : 2n = 4 à 640.
Ce genre est divisé en deux sous-genres :
1. Sous-genre Sedum :
Plantes généralement glabres ou rarement avec des poils non glanduleux. Les sépales sont libres à leur base, sessiles et souvent inégaux. Le tégument des semences est réticulé ou réticulé-papilleux.
2. Sous-genre Gormania :
Plantes souvent glanduleuses-pubescentes. Les sépales sont sessiles et de même taille. Le tégument des semences est strié, nervuré ou bi-papilleux.
Classification
Famille : CrassulaceaeSous-famille : Sedoideae
Tribu : Sedeae
Sous-tribu : Sedinae
Culture
Les Sedum se maintiennent facilement en culture et sont peu exigeants.Espèces rustiques :
On entend par « rustique » des espèces pouvant pousser à l’extérieur sans protection particulière contre le froid et l’humidité.
Les plantes sont installées en potée ou en pleine terre dans un sol bien drainé et en plein soleil. Les plantes en pot peuvent être arrosées à la belle saison tout en laissant sécher le substrat entre 2 arrosages.
Espèces non rustiques :
Il s’agit de la majorité des espèces en culture.
Espèces à maintenir en serre toute l’année ou au moins pour la mauvaise saison (octobre à mai). Hiverner au sec, à la lumière avec une température comprise entre 5 et 10°C . Le substrat à utiliser est un mélange standard 3 tiers.
Multiplication :
Pour des raison de facilité, on se tournera vers la multiplication végétative. Le bouturage est très facile : soit de feuille, soit de tige, sans précaution particulière.
On peut aussi opérer par division de touffe en rempotant immédiatement après.
Le semis est possible mais plus contraignant. Les graines sont fines et les plantules restent petites pendant un long moment.
Étymologie
Du latin Sedare : apaiser (Sedum est l’ancien nom latin de la Joubarbe , que l’on plantait sur les toits pour se protéger de la foudre en apaisant la colère des dieux). Autre hypothèse (moins probable) : pourrait provenir du latin Sedere, s’asseoir, en relation avec la forme en coussin de certaines espèces.Anecdotes
Répartition géographiqueCe genre est présent à travers toutes les zones sub-tropicales et tempérées de l’hémisphère nord. Quelques espèces se rencontrent dans le Centre-Est Africain et en Amérique du Sud.
L’Amérique offre la plus grande diversité du genre avec 170 espèces dont 120 pour le Mexique. Vient ensuite l’Asie avec 140 espèces et pour finir les régions Eurasiennes (Europe, proche Orient, Nord et Centre Afrique, et Iles atlantiques) avec 100 espèces.
Ce nombre réduit pour l’Eurasie s’explique par les glaciations du quaternaire. La végétation en Asie et en Amérique n’a pas eu d’obstacles pour évoluer vers le sud lors du refroidissement. En Europe, les montagnes (Alpes et Pyrénées) et la Méditerranée ont fait barrière et ont empêché la flore de descendre vers le sud.
Les Sedum de chaque continent sont endémiques de leur continent respectif sauf deux exceptions eurasiennes :
- Sedum villosum que l’on retrouve dans l’est du Canada (îles du Golf du St Laurent).
- Sedum aetnense, qui a été signalé dans l’Ouest de la Chine (Tien-Shan). Cette indication n’a jamais été confirmée dans la littérature moderne.
Les Sedum en France
La petite flore succulente française est représentée en grande partie par 30 espèces de Sedum dont une espèce est naturalisée (S. multiceps). Certaines sont communes sur l’ensemble du territoire, d’autres en revanche, sont limitées à une ou deux régions.
Ecologie
Ce sont des plantes pionnières, capables de pousser dans des milieux inhospitaliers (sans parler du manque d’eau). Certaines espèces ont été observées sur serpentine, d’autres installées à quelques mètres de la mer et subissant les embruns sans avoir l’air d’en souffrir.
La pollinisation est entomophile. La dissémination des graines se fait par l’eau et le vent.
Utilisations particulières
Les toits végétalisés :
Depuis quelques années, certains pays ont compris qu’une couverture végétale sur le toit d’un bâtiment était une isolation particulièrement performante et naturelle. Les Sedum sont parfaitement indiqués pour cette utilisation. Ils sont capables de pousser dans une faible épaisseur de terre, nécessitent peu d’entretien, ont des racines retenant bien le substrat, résistent à la sécheresse et sont esthétiques en toutes saisons.
Alimentation :
Certains Sedum (ex : Sedum album) peuvent se consommer mélangés à d’autres plantes.
Protection :
56 espèces sont inscrites sur les listes de l’IUCN (Union International pour la Conservation de la Nature ) dont aucune ne se trouve sur le territoire français. Certaines de ces espèces ne sont plus valables car elles ont été mises en synonymie. Mais cela importe peu en terme de conservation, puisqu’il s’agit de populations bien spécifiques, donc importantes à conserver.
Sedum andegavense, seule espèce protégée en France est absente des listes IUCN. Ceci s’explique par le fait que cette espèce est commune en d’autres régions du monde.
Publications spécialisées
Généralités :HART Henk’t, Illustrated handbook of succulent plants (Crassulaceae). Edité par Urs Eggli
HART Henk’t, Sedums of Europe
Sedum de la flore française :
COSTE H., 1906. – Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes.
FOURNIER P., 1934-1940. – Les Quatre Flores de la France, Corse comprise (générale, alpine, méditerranéenne, littorale).
Numéros de collecte
Vous pouvez chercher les numéros de collecte pour ce genre dans :- la base de Christophe Ludwig : Sedum
Forum
Vous pouvez faire une recherche sur le forum.Auteur
florent (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)Fiche créée le 08/06/2001, mise à jour le 28/01/2008.
Fiches de botanistes :
Linné, Carl von
Fiches d'espèces :
Sedum acre Linné
Sedum album Linné
Sedum alpestre Villars 1779
Sedum amplexicaule ssp. amplexicaule de Candolle 1808
Sedum andegavense (de Candolle) Desvaux
Sedum anglicum Hudson 1778
Sedum annuum Linné 1753
Sedum anopetalum de Candolle 1808
Sedum atratum Linné 1763
Sedum x brevieri Chassagne 1956
Sedum brevifolium de Candolle 1808
Sedum caeruleum Linné 1771
Sedum caespitosum (Cavanilles) de Candolle 1828
Sedum candollei Raymond-Hamet 1929
Sedum cepaea Linné
Sedum confusum Hemsley 1878
Sedum dasyphyllum Linné 1753
Sedum dasyphyllum v. glanduliferum (Gussone) Moris 1840
Sedum dendroideum de Candolle 1828
Sedum forsterianum Smith 1808
Sedum fragrans t Hart 1983
Sedum hirsutum Allioni
Sedum litoreum Gussone 1826
Sedum x luteolum Chaboisseau 1863
Sedum mexicanum Britton 1899
Sedum monregalense Balbis 1804
Sedum montanum ssp. montanum Perrier & Songeon 1864
Sedum multiceps Cosson & Durieu 1862
Sedum nevadense Cosson 1852
Sedum nussbaumerianum Bitter 1923
Sedum pachyphyllum Rose 1911
Sedum palmeri S.Watson
Sedum rubens Linné 1753
Sedum rubrotinctum R.T.Clausen
Sedum rupestre Linné 1753
Sedum sediforme (Jacquin) Pau 1909
Sedum sexangulare Linné
Sedum villosum Linné 1753
Fiches de synonymes :
Cotyledon sedoides de Candolle 1808
Crassula andegavensis de Candolle 1815
Mucizonia sedoides (de Candolle) D.A.Webb 1961
Petrosedum reflexum (Linné) Grulich 1984
Sedum adolphi Raymond-Hamet 1912
Sedum aizoon Linné 1753
Sedum albescens Haworth 1821
Sedum album ssp. micranthum (Bastard ex de Candolle) Syme
Sedum altissimum Poiret 1798
Sedum anacampseros Linné
Sedum aureum Wirtgen 1853
Sedum boloniense Loiseleur
Sedum cruciatum de Candolle 1805
Sedum elegans Lejeune 1811
Sedum fasciculare Kuntze 1898
Sedum heptapetalum Poiret 1789
Sedum hybridum Linné 1753
Sedum maximum Linné 1753
Sedum micranthum Bastard ex de Candolle 1815
Sedum mite Gilibert
Sedum nicaeense Allioni 1785
Sedum ochroleucum D.A.Webb 1964
Sedum ochroleucum ssp. montanum (Perrier & Songeon) D.A.Webb 1961
Sedum oppositifolium Sims 1816
Sedum pruinatum Brotero 1804
Sedum purpurescens (Tausch) Koch 1846
Sedum purpureum (Linné) Schultes 1814
Sedum reflexum Linné 1755
Sedum reflexum ssp. montanum (Perrier & Songeon) Bonnier 1921
Sedum rubrum (Linné) Thellung 1912
Sedum sieboldii
Sedum sieboldii 'Mediovariegatum'
Sedum spectabile
Sedum spurium M.Bieberstein 1808
Sedum stellatum Linné 1753
Sedum telephium ssp. maximum (Linné) Rouy & E.G.Camus 1901
Sedum telephium ssp. telephium Linné
Sedum vermiculifolium P.Fournier 1935
Sedum villosum ssp. nevadense (Cosson) Nyman 1879
Umbilicus sedoides de Candolle 1828