Sedum rupestre Linné 1753
Publication : Species Plantarum [ed.1] : 431 (1753).
Sedum rupestre est l’espèce type de la section Rupestria qui regroupe aussi les espèces : S. sediforme, S. anopetalum, S. amplexicaule, S. forsterianum et S. montanum.
Cette section est assez homogène et ces espèces ne sont pas toujours évidentes à différencier. Les caractères permettant de le distinguer des autres espèces sont en gras.
Plante vivace de 20 à 40cm (en fleurs), glabre et verte. De la souche sont émis de nombreux rejets stériles à feuilles lâchement imbriquées sans former un cône renversé en bout de tige. La glaucescence du feuillage est très variable (on peut observer des plantes glauques à proximité de plantes vertes sur la même station). Les tiges sont rampantes et redressées à leur extrémité. Les feuilles sont subcylindriques, prolongées à la base et non ponctuées. Les feuilles caulinaires montent en fausses bractées sur les tiges fertiles.
Les inflorescences en corymbe portent des fleurs subsessiles et d’un jaune vif. Les sépales sont épaissis au sommet et aigus. Les pétales sont étalés. Ils sont 1 fois plus longs que les sépales. Le filet des étamines est poilu à la base.
La floraison a lieu entre juin et septembre.
Le fruit est un follicule.
Remarque : Les majorité des flores françaises (et même étrangères) donnent souvent comme caractère distinctif la préfloraison penchée chez S. rupestre. L’auteur de cette fiche a omis volontairement ce caractère de la description (voir anecdotes pour plus d’informations).
On le multiplie facilement par bouture de tiges feuillées ou par division de touffe.
rupestre : du latin rupestris : des rochers.
En France, elle est présente presque partout (Corse comprise). Elle est parfois de spontanéité douteuse car fréquemment introduite.
Elle pousse sur les rochers, arènes granitiques ou autres lieux secs et monte jusqu’à 2000m dans les Alpes.
En France, nous utilisons régulièrement le caractère « préfloraison penchée » pour distinguer Sedum rupestre d’autres espèces de la section Rupestria, notamment S. anopetalum. D’ailleurs l’ancien nom de ce Sedum se rapportait à ce caractère : Sedum reflexum (Orpin réfléchi). L’auteur de cette fiche a omis ce caractère volontairement de la description ci-dessus.
En fait, il existe deux sous-espèces si l’on suit le travail de Henk’t Hart et de B. Bleij :
1.Sedum rupestre subsp rupestre, à préfloraison penchée, à inflorescences globuleuses avec 4-6 (-7) ramifications et étamines à filet poilu.
2n = 88, 112, 120.
Cette sous-espèce dériverait par polyploïdisation d’un hybride stérile allopolyploïde entre S. rupestre subsp erectum et S. forsterianum. L’hybride se serait formé à la fin des dernières glaciations.
Rendue fertile par la polyploïdisation, elle s’est étendue de l’Ouest de la Méditerranée pour couvrir l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce.
2.Sedum rupestre subsp erectum, à préfloraison érigée, à inflorescences sub-globuleuses avec 4-7 (9) ramifications et étamines à filet densément poilu. Présent dans le Nord-Ouest de l’Italie, le Sud-Est de la France et en Slovénie.
2n = 64, 96
Après quelques recherches dans plusieurs flores (principalement de France, mais également d’Italie et européenne), il n’y a aucune trace de ce Sedum rupestre à préfloraison érigée. Sans doute s’agit-il d’une sous-observation sur les stations ou d’une méconnaissance de ce taxon (voir les deux). Cette deuxième hypothèse est fort probable étant donné que cette distinction de 2 sous-espèces au sein de S. rupestre date seulement de 1978. Il est à prévoir que les prochaines flores traitant d’une zone géographique comprise dans l’aire de répartition de la sous-espèce erectum prennent en compte ce taxon dans leurs clés de détermination.
Hybrides
Quelques hybrides dont l’un des parents est S. rupestre sont connus en France :
Sedum x brevieri (Sedum forsterianum x S. rupestre). Une mention de cet hybride est donnée de Ambert, dans le Puy de Dôme (P. Brevière). Il s’agit à priori de la sous-espèce rupestre qui est à l’origine de cet hybride.
Sedum x luteolum (Sedum sediforme x S. rupestre). Plusieurs mentions de cet hybride ont été faites dans le sud de la France. Cet hybride est nommé différemment selon la sous-espèce de S. rupestre impliquée dans le croisement :
S. rupestre subsp rupestre x S. sediforme : Sedum luteolum nothosubsp. luteolum (connu pour le moment uniquement dans les Pyrénées et Alpes Françaises)
S. rupestre subsp erectum x S. sediforme : Sedum luteolum nothosubsp. hegnaueri (connu pour le moment uniquement dans les Alpes françaises).
Note : Vous trouverez plus d’informations sur S. x luteolum dans sa fiche respective.
Publication originale :
in Species Plantarum [ed.1] : 431 (1753).
SEDUM foliis fubulatis confertis bafi membranacea fulotis, floribus cymofis. Hort. Cliff. 176. It. Gotl. 178. Fl. Fuec. 388. Roy. Lugdb. 466. Gort. Gelr. 268.
Sedum rupeftre repens, foliis compreffis. Dill. Elth. 343. T. 256. f. 333.
Sedum minus luteum, folio acuto. Bauh. Pin. 283.
Sedum minus luteum, ramulis reflexis. Bauh. Pin. 283.
Habitat ad radices montium Europae.
FOURNIER P., 1934-1940. – Les Quatre Flores de la France, Corse comprise (générale, alpine, méditerranéenne, littorale).
HART Henk’t, Sedums of Europe
Illustrated handbook of succulent plants (Crassulaceae). Edité par Urs Eggli
Fiche créée le 17/09/2007, mise à jour le 29/06/2008.
Description
Nom commun : Orpin réfléchi, orpin des rochersSedum rupestre est l’espèce type de la section Rupestria qui regroupe aussi les espèces : S. sediforme, S. anopetalum, S. amplexicaule, S. forsterianum et S. montanum.
Cette section est assez homogène et ces espèces ne sont pas toujours évidentes à différencier. Les caractères permettant de le distinguer des autres espèces sont en gras.
Plante vivace de 20 à 40cm (en fleurs), glabre et verte. De la souche sont émis de nombreux rejets stériles à feuilles lâchement imbriquées sans former un cône renversé en bout de tige. La glaucescence du feuillage est très variable (on peut observer des plantes glauques à proximité de plantes vertes sur la même station). Les tiges sont rampantes et redressées à leur extrémité. Les feuilles sont subcylindriques, prolongées à la base et non ponctuées. Les feuilles caulinaires montent en fausses bractées sur les tiges fertiles.
Les inflorescences en corymbe portent des fleurs subsessiles et d’un jaune vif. Les sépales sont épaissis au sommet et aigus. Les pétales sont étalés. Ils sont 1 fois plus longs que les sépales. Le filet des étamines est poilu à la base.
La floraison a lieu entre juin et septembre.
Le fruit est un follicule.
Remarque : Les majorité des flores françaises (et même étrangères) donnent souvent comme caractère distinctif la préfloraison penchée chez S. rupestre. L’auteur de cette fiche a omis volontairement ce caractère de la description (voir anecdotes pour plus d’informations).
Culture
Culture aisée en pot ou en pleine terre dans un sol bien drainé et en plein soleil.On le multiplie facilement par bouture de tiges feuillées ou par division de touffe.
Étymologie
Sedum : du latin sedare (apaiser), Sedum est l’ancien nom latin de la Joubarbe, que l’on plantait sur les toits pour se protéger de la foudre en apaisant la colère des dieux. Autre hypothèse (moins probable) : pourrait provenir du latin sedere : s’asseoir, en relation avec la forme en coussin de certaines espèces.rupestre : du latin rupestris : des rochers.
Habitat
Plante commune et de répartition étendue en Europe centrale et de l’Ouest (de la Scandinavie à la Sicile et des Balkans aux Pyrénées).En France, elle est présente presque partout (Corse comprise). Elle est parfois de spontanéité douteuse car fréquemment introduite.
Elle pousse sur les rochers, arènes granitiques ou autres lieux secs et monte jusqu’à 2000m dans les Alpes.
Anecdotes
Remarque sur le caractère « préfloraison penchée » du Sedum rupestre.En France, nous utilisons régulièrement le caractère « préfloraison penchée » pour distinguer Sedum rupestre d’autres espèces de la section Rupestria, notamment S. anopetalum. D’ailleurs l’ancien nom de ce Sedum se rapportait à ce caractère : Sedum reflexum (Orpin réfléchi). L’auteur de cette fiche a omis ce caractère volontairement de la description ci-dessus.
En fait, il existe deux sous-espèces si l’on suit le travail de Henk’t Hart et de B. Bleij :
1.Sedum rupestre subsp rupestre, à préfloraison penchée, à inflorescences globuleuses avec 4-6 (-7) ramifications et étamines à filet poilu.
2n = 88, 112, 120.
Cette sous-espèce dériverait par polyploïdisation d’un hybride stérile allopolyploïde entre S. rupestre subsp erectum et S. forsterianum. L’hybride se serait formé à la fin des dernières glaciations.
Rendue fertile par la polyploïdisation, elle s’est étendue de l’Ouest de la Méditerranée pour couvrir l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce.
2.Sedum rupestre subsp erectum, à préfloraison érigée, à inflorescences sub-globuleuses avec 4-7 (9) ramifications et étamines à filet densément poilu. Présent dans le Nord-Ouest de l’Italie, le Sud-Est de la France et en Slovénie.
2n = 64, 96
Après quelques recherches dans plusieurs flores (principalement de France, mais également d’Italie et européenne), il n’y a aucune trace de ce Sedum rupestre à préfloraison érigée. Sans doute s’agit-il d’une sous-observation sur les stations ou d’une méconnaissance de ce taxon (voir les deux). Cette deuxième hypothèse est fort probable étant donné que cette distinction de 2 sous-espèces au sein de S. rupestre date seulement de 1978. Il est à prévoir que les prochaines flores traitant d’une zone géographique comprise dans l’aire de répartition de la sous-espèce erectum prennent en compte ce taxon dans leurs clés de détermination.
Hybrides
Quelques hybrides dont l’un des parents est S. rupestre sont connus en France :
Sedum x brevieri (Sedum forsterianum x S. rupestre). Une mention de cet hybride est donnée de Ambert, dans le Puy de Dôme (P. Brevière). Il s’agit à priori de la sous-espèce rupestre qui est à l’origine de cet hybride.
Sedum x luteolum (Sedum sediforme x S. rupestre). Plusieurs mentions de cet hybride ont été faites dans le sud de la France. Cet hybride est nommé différemment selon la sous-espèce de S. rupestre impliquée dans le croisement :
S. rupestre subsp rupestre x S. sediforme : Sedum luteolum nothosubsp. luteolum (connu pour le moment uniquement dans les Pyrénées et Alpes Françaises)
S. rupestre subsp erectum x S. sediforme : Sedum luteolum nothosubsp. hegnaueri (connu pour le moment uniquement dans les Alpes françaises).
Note : Vous trouverez plus d’informations sur S. x luteolum dans sa fiche respective.
Publication originale :
in Species Plantarum [ed.1] : 431 (1753).
SEDUM foliis fubulatis confertis bafi membranacea fulotis, floribus cymofis. Hort. Cliff. 176. It. Gotl. 178. Fl. Fuec. 388. Roy. Lugdb. 466. Gort. Gelr. 268.
Sedum rupeftre repens, foliis compreffis. Dill. Elth. 343. T. 256. f. 333.
Sedum minus luteum, folio acuto. Bauh. Pin. 283.
Sedum minus luteum, ramulis reflexis. Bauh. Pin. 283.
Habitat ad radices montium Europae.
Publications spécialisées
COSTE H., 1906. – Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes.FOURNIER P., 1934-1940. – Les Quatre Flores de la France, Corse comprise (générale, alpine, méditerranéenne, littorale).
HART Henk’t, Sedums of Europe
Illustrated handbook of succulent plants (Crassulaceae). Edité par Urs Eggli
Numéros de collecte
Vous pouvez chercher les numéros de collecte pour cette espèce dans :- la base de Ralph Martin : Sedum rupestre
- la base de Christophe Ludwig : Sedum rupestre
Forum
Vous pouvez faire une recherche sur le forum.Auteur
jeff (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)Fiche créée le 17/09/2007, mise à jour le 29/06/2008.
Fiches de botanistes :
Linné, Carl von
Fiche du genre :
Sedum (Linné) 1753
Synonymes :
- Petrosedum reflexum (Linné) Grulich 1984
- Sedum albescens Haworth 1821
- Sedum reflexum Linné 1755
Espèces du même genre :
Sedum acre Linné
Sedum album Linné
Sedum alpestre Villars 1779
Sedum amplexicaule ssp. amplexicaule de Candolle 1808
Sedum andegavense (de Candolle) Desvaux
Sedum anglicum Hudson 1778
Sedum annuum Linné 1753
Sedum anopetalum de Candolle 1808
Sedum atratum Linné 1763
Sedum x brevieri Chassagne 1956
Sedum brevifolium de Candolle 1808
Sedum caducum R.T. Clausen 1950
Sedum caeruleum Linné 1771
Sedum caespitosum (Cavanilles) de Candolle 1828
Sedum candollei Raymond-Hamet 1929
Sedum cepaea Linné
Sedum confusum Hemsley 1878
Sedum dasyphyllum Linné 1753
Sedum dasyphyllum v. glanduliferum (Gussone) Moris 1840
Sedum dendroideum de Candolle 1828
Sedum forsterianum Smith 1808
Sedum fragrans t Hart 1983
Sedum hirsutum Allioni
Sedum litoreum Gussone 1826
Sedum x luteolum Chaboisseau 1863
Sedum mexicanum Britton 1899
Sedum monregalense Balbis 1804
Sedum montanum ssp. montanum Perrier & Songeon 1864
Sedum multiceps Cosson & Durieu 1862
Sedum nevadense Cosson 1852
Sedum nussbaumerianum Bitter 1923
Sedum pachyphyllum Rose 1911
Sedum palmeri S.Watson
Sedum rubens Linné 1753
Sedum rubrotinctum R.T.Clausen
Sedum rupestre Linné 1753
Sedum sediforme (Jacquin) Pau 1909
Sedum sexangulare Linné
Sedum villosum Linné 1753