Sedum sediforme (Jacquin) Pau 1909
Publication : Acta y Memorias Prim. Congr. Nat. Esp., Zaragoza : 246 (1909).
Sedum sediforme fait partie de la section Rupestria qui regroupe aussi les espèces : S. amplexicaule, S. anopetalum, S. montanum, S. forsterianum et S. rupestre (espèce type de la section).
Cette section est assez homogène et ces espèces ne sont pas toujours évidentes à différencier. Les caractères permettant de le distinguer des autres espèces sont en gras.
C’est une plante vivace de 20 à 60cm, glabre et glauque. De la souche sont émis des rejets stériles à feuilles densément imbriquées. Les tiges sont robustes et dressées.
Les feuilles sont épaisses, ovales-lancéolées, mucronées, peu prolongées à la base, dressées et à face supérieure non ponctuée. Les feuilles caulinaires remontent le long de la tige en fausses bractées.
Les inflorescences en corymbe, sont dressées avant l’épanouissement des fleurs et sans bractée. Les fleurs sont d’un jaune pâle et pédicellées. Les sépales sont ovales et obtus. Les pétales au nombre de 5 à 8 sont étalés, lancéolés-obtus, au moins 1 fois plus longs que les sépales. Le filet des étamines est muni à la base de poils transparents.
La floraison a lieu entre juin et août.
Le fruit est un follicule marron foncé.
Note : La glaucescence est un caractère assez variable et les plantes sont plus ou moins recouvertes de pruine. Sur une même station, à un mètre de distance, on peut observer des individus verts et d’autres bleu/gris.
On le multiplie facilement par bouture de tiges feuillées ou par division de touffe.
sediforme : du latin sedes, pour sa forme en coussin.
En France, sa répartition est typiquement circumméditérranéenne (juqu’à l’étage montagnard) : Midi avec des extensions jusqu’aux Pyrénées occidentales, à la Corrèze et à la Savoie, entre 0 et 1600m.
Le Sedum sediforme pousse en lieux secs et ouverts sur des sols de nature très diverses bien qu’il marque une nette préférence pour les sols calcaires.
Déjà, Rouy et Camus dans leur flore de France (1893-1913) indiquaient S. sediforme à Villars dans la Vienne. Dans son « Sedum of Europe », Hen’t HART évoque une de ses parts d’herbier récoltée dans la Vienne en 1978. Il est mentionné : 750m d’altitude, au sud de Villars et à l’est de la route de Grenaudière. Il s’agit, à priori de la même localité.
La donnée la plus récente de S. sediforme sur cette station remonte aux années 2000 (Atlas du Limousin).
Il est naturalisé dans deux localités proches de la vallée de la Sioule sur les limites du Puy-de-Dôme et de l'Allier. Il est cité également dans le bassin de Maurs à Montmurat (Cantal), où il pourrait être indigène mais où il a peut-être été confondu avec S. anopetalum mentionné également dans ce secteur.
Cette espèce a été introduite en Corse, peut-être involontairement à Bastia, mais peut-être aussi comme plante ornementale, comme c’est le cas à St Florent.
FOURNIER P., 1934-1940. – Les Quatre Flores de la France, Corse comprise (générale, alpine, méditerranéenne, littorale).
HART Henk’t, Sedums of Europe
Illustrated handbook of succulent plants (Crassulaceae). Edité par Urs Eggli
Conservatoire des Espaces Naturels du Limousin, « Plantes et végétation en Limousin, atlas de la flore vasculaire ». 2001
Fiche créée le 01/10/2007, mise à jour le 20/10/2008.
Description
L’Orpin de Nice, le plus robuste des Sedum de la section Rupestria.Sedum sediforme fait partie de la section Rupestria qui regroupe aussi les espèces : S. amplexicaule, S. anopetalum, S. montanum, S. forsterianum et S. rupestre (espèce type de la section).
Cette section est assez homogène et ces espèces ne sont pas toujours évidentes à différencier. Les caractères permettant de le distinguer des autres espèces sont en gras.
C’est une plante vivace de 20 à 60cm, glabre et glauque. De la souche sont émis des rejets stériles à feuilles densément imbriquées. Les tiges sont robustes et dressées.
Les feuilles sont épaisses, ovales-lancéolées, mucronées, peu prolongées à la base, dressées et à face supérieure non ponctuée. Les feuilles caulinaires remontent le long de la tige en fausses bractées.
Les inflorescences en corymbe, sont dressées avant l’épanouissement des fleurs et sans bractée. Les fleurs sont d’un jaune pâle et pédicellées. Les sépales sont ovales et obtus. Les pétales au nombre de 5 à 8 sont étalés, lancéolés-obtus, au moins 1 fois plus longs que les sépales. Le filet des étamines est muni à la base de poils transparents.
La floraison a lieu entre juin et août.
Le fruit est un follicule marron foncé.
Note : La glaucescence est un caractère assez variable et les plantes sont plus ou moins recouvertes de pruine. Sur une même station, à un mètre de distance, on peut observer des individus verts et d’autres bleu/gris.
Culture
Culture aisée en pot ou en pleine terre dans un sol bien drainé et en plein soleil.On le multiplie facilement par bouture de tiges feuillées ou par division de touffe.
Étymologie
Sedum : du latin sedare (apaiser), Sedum est l’ancien nom latin de la Joubarbe, que l’on plantait sur les toits pour se protéger de la foudre en apaisant la colère des dieux. Autre hypothèse (moins probable) : pourrait provenir du latin sedere : s’asseoir, en relation avec la forme en coussin de certaines espèces.sediforme : du latin sedes, pour sa forme en coussin.
Habitat
On le rencontre en régions méditerranéennes depuis le Maroc et le Portugal jusqu’ en Syrie et en Israël, à des altitudes comprises entre 0 et 2000m.En France, sa répartition est typiquement circumméditérranéenne (juqu’à l’étage montagnard) : Midi avec des extensions jusqu’aux Pyrénées occidentales, à la Corrèze et à la Savoie, entre 0 et 1600m.
Le Sedum sediforme pousse en lieux secs et ouverts sur des sols de nature très diverses bien qu’il marque une nette préférence pour les sols calcaires.
Anecdotes
Une localité isolée dans la Vienne est connue depuis longtemps.Déjà, Rouy et Camus dans leur flore de France (1893-1913) indiquaient S. sediforme à Villars dans la Vienne. Dans son « Sedum of Europe », Hen’t HART évoque une de ses parts d’herbier récoltée dans la Vienne en 1978. Il est mentionné : 750m d’altitude, au sud de Villars et à l’est de la route de Grenaudière. Il s’agit, à priori de la même localité.
La donnée la plus récente de S. sediforme sur cette station remonte aux années 2000 (Atlas du Limousin).
Il est naturalisé dans deux localités proches de la vallée de la Sioule sur les limites du Puy-de-Dôme et de l'Allier. Il est cité également dans le bassin de Maurs à Montmurat (Cantal), où il pourrait être indigène mais où il a peut-être été confondu avec S. anopetalum mentionné également dans ce secteur.
Cette espèce a été introduite en Corse, peut-être involontairement à Bastia, mais peut-être aussi comme plante ornementale, comme c’est le cas à St Florent.
Publications spécialisées
COSTE H., 1906. – Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes.FOURNIER P., 1934-1940. – Les Quatre Flores de la France, Corse comprise (générale, alpine, méditerranéenne, littorale).
HART Henk’t, Sedums of Europe
Illustrated handbook of succulent plants (Crassulaceae). Edité par Urs Eggli
Conservatoire des Espaces Naturels du Limousin, « Plantes et végétation en Limousin, atlas de la flore vasculaire ». 2001
Numéros de collecte
Vous pouvez chercher les numéros de collecte pour cette espèce dans :- la base de Ralph Martin : Sedum sediforme
- la base de Christophe Ludwig : Sedum sediforme
Forum
Vous pouvez faire une recherche sur le forum.Auteur
jeff (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)Fiche créée le 01/10/2007, mise à jour le 20/10/2008.
Fiches de botanistes :
Jacquin, Nikolaus Joseph von
Fiche du genre :
Sedum (Linné) 1753
Synonymes :
- Sedum altissimum Poiret 1798
- Sedum nicaeense Allioni 1785
Espèces du même genre :
Sedum acre Linné
Sedum album Linné
Sedum alpestre Villars 1779
Sedum amplexicaule ssp. amplexicaule de Candolle 1808
Sedum andegavense (de Candolle) Desvaux
Sedum anglicum Hudson 1778
Sedum annuum Linné 1753
Sedum anopetalum de Candolle 1808
Sedum atratum Linné 1763
Sedum x brevieri Chassagne 1956
Sedum brevifolium de Candolle 1808
Sedum caducum R.T. Clausen 1950
Sedum caeruleum Linné 1771
Sedum caespitosum (Cavanilles) de Candolle 1828
Sedum candollei Raymond-Hamet 1929
Sedum cepaea Linné
Sedum confusum Hemsley 1878
Sedum dasyphyllum Linné 1753
Sedum dasyphyllum v. glanduliferum (Gussone) Moris 1840
Sedum dendroideum de Candolle 1828
Sedum forsterianum Smith 1808
Sedum fragrans t Hart 1983
Sedum hirsutum Allioni
Sedum litoreum Gussone 1826
Sedum x luteolum Chaboisseau 1863
Sedum mexicanum Britton 1899
Sedum monregalense Balbis 1804
Sedum montanum ssp. montanum Perrier & Songeon 1864
Sedum multiceps Cosson & Durieu 1862
Sedum nevadense Cosson 1852
Sedum nussbaumerianum Bitter 1923
Sedum pachyphyllum Rose 1911
Sedum palmeri S.Watson
Sedum rubens Linné 1753
Sedum rubrotinctum R.T.Clausen
Sedum rupestre Linné 1753
Sedum sediforme (Jacquin) Pau 1909
Sedum sexangulare Linné
Sedum villosum Linné 1753