Sempervivum Linné 1753
Publication : Species Plantarum [ed.1] : 464 (1753).
Ce sont des plantes vivaces en rosette produisant souvent de nombreux rejets au bout de courts stolons. Les feuilles sont succulentes, alternes, entières, sessiles, oblongues, glabres ou pubescentes, aiguës ou acuminées et généralement avec des cils marginaux.
Les inflorescences sont des cymes unipares scorpioïdes. Il y a une bractée de petite taille sous chaque fleur. Les fleurs sont sessiles ou subsessiles et obdiplostémones. Les sépales sont plus ou moins soudés à la base et lancéolés. Les pétales sont libre à la base, érigés ou étalés en étoile. Ils sont de couleur blanche, rose, rouge, pourpre ou jaune. Les filets sont rarement glabres. Ils sont de couleur rouge, pourpre, violet ou jaunâtre, voir blanche. Les anthères sont rouges ou jaunes. Le style est distinct et souvent courbe.
Les fruits sont des follicules érigés, rarement glabres. Ils contiennent de nombreuses graines et s’ouvrent par une seule fente de déhiscence. Les graines sont ellipsoïdes, ovoïdes, marron et sont marquées de cotes.
Henk‘t Hart distingue 2 sous-genres :
1-Sous-genre Sempervivum :
Les fleurs sont 8 à 18-mères. Les pétales ont des marges entières et sont étalés pendant la floraison. Les fleurs sont blanches, roses, rouges ou jaunes. Le filet est rouge, rose, blanc, jaune ou violet. La cytologie est x =16, 17, 18, 19, 20 ou 21. Ce sous-genre se rencontre sur l’ensemble de l’aire de répartition du genre.
2-Sous-genre Jovibarba :
Les fleurs sont 6-mères (rarement 7-mères). Les pétales ont des marges fimbriées et sont érigés pendant la floraison. La couleur des fleurs varie du blanc au jaune. Le filet varie du blanc au jaune. La cytologie est x =19. Ce sont des plantes des montagnes du Centre et du Sud-Est de l’Europe, du Nord-Ouest et du Centre de la Russie.
Les deux sous-genres ont des préférences d’habitat et d’écologie similaires. Bien que ces 2 sous-genres peuvent se côtoyer sur les mêmes stations, aucun hybride n’a pu être décelé entre les 2.
La position de Jovibarba en sous-genre de Sempervivum n’est pas suivie de tous les auteurs. Nous suivrons l’avis de H. ‘t Hart dans l’encyclopédie.
Ce genre est riche de 44 espèces, 14 sous-espèces, 2 variétés et de 17 hybrides.
Sous-famille : Sedoideae
Tribu : Sedeae
Sous-tribu : Sedinae
La multiplication végétative est la plus aisée, en retirant quelques rejets de la plante mère et en les replantant directement. Les graines étant très fines, le semis est possible mais un peu contraignant.
Distribution géographique :
Ce genre est présent en Eurasie et en Afrique : Nord-Ouest et Centre de la Russie, Péninsule Balkanique, Carpathes, Turquie, Iran, Caucase et Maroc (Monts de l’Atlas).
Utilisations particulières :
Les toits végétalisés :
De la même manière que les Sedum, les Sempervivum peuvent être utilisés pour habiller les toits végétalisés. Les Sempervivum n’ont pas le pouvoir couvrant des Sedum, mais ils se comportent bien dans ces conditions particulières et leur floraison est attractive.
Anciennes croyances :
Les joubarbes ont été planté par le passé sur les toits pour une soi-disant faculté à éloigner la foudre de l’habitation. C’est ainsi que l’on retrouve ces plantes installées sur le faîtage des chaumières en Normandie.
Nous connaissons mal les origines de cette vieille croyance.
Systématique.
Les botanistes ont eut quelques difficultés à définir chaque espèce. La nomenclature en est souvent compliquée et confuse. On retrouve ainsi dans la bibliographie certains taxa comme espèce, sous-espèce, variété ou même forme.
La plupart des problèmes taxonomiques sont dus aux caractéristiques biologiques de ce genre encore « jeune » et en pleine évolution :
1. Une aire fragmentée : ces plantes poussent en montagne ou sur des reliefs accidentés (le plus souvent entre 1000 et 2000 m). En conséquence, l’aire de distribution de la plupart des espèces est fragmentée et des populations se retrouvent localement isolées (une montagne ou un massif de montagnes ).
2. Une forte multiplication végétative : Les Sempervivum ont des rosettes monocarpiques (meurent après fructification). Chaque année seulement environ 20% des rosettes fleurissent. Dans le même temps de nombreux rejets sont produits. Cela aboutit à des populations clonales plus ou moins importantes.
3. Les hybrides, introgressions et rétrocroisements sont courants au sein des populations mixtes (2 espèces ou plus sur la même localité). Les plantes de la station présentent alors un panel de caractères plus ou moins important appartenant tantôt à l’un des parents tantôt à l’autre.
Tous ces phénomènes compliquent la tâche des botanistes. Des 200 espèces qui ont été décrites seule une quarantaine est encore valide. Les espèces européennes sont désormais bien connues, ce qui n’est pas le cas des espèces asiatiques. Des chamboulements taxonomiques sont encore à venir…
HART H’t, B. Bleij & B. Zonneveld. Illustrated handbook of succulent plants (Crassulaceae). Edité par Urs Eggli
Sempervivum de la flore française :
COSTE H., 1906. – Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes.
FOURNIER P., 1934-1940. – Les Quatre Flores de la France, Corse comprise (générale, alpine, méditerranéenne, littorale).
Fiche créée le 16/06/2001, mise à jour le 16/07/2011.
Description
Les termes de joubarbe ou « d’artichaut » sont souvent employés pour nommer ces petite plantes de rocailles.Ce sont des plantes vivaces en rosette produisant souvent de nombreux rejets au bout de courts stolons. Les feuilles sont succulentes, alternes, entières, sessiles, oblongues, glabres ou pubescentes, aiguës ou acuminées et généralement avec des cils marginaux.
Les inflorescences sont des cymes unipares scorpioïdes. Il y a une bractée de petite taille sous chaque fleur. Les fleurs sont sessiles ou subsessiles et obdiplostémones. Les sépales sont plus ou moins soudés à la base et lancéolés. Les pétales sont libre à la base, érigés ou étalés en étoile. Ils sont de couleur blanche, rose, rouge, pourpre ou jaune. Les filets sont rarement glabres. Ils sont de couleur rouge, pourpre, violet ou jaunâtre, voir blanche. Les anthères sont rouges ou jaunes. Le style est distinct et souvent courbe.
Les fruits sont des follicules érigés, rarement glabres. Ils contiennent de nombreuses graines et s’ouvrent par une seule fente de déhiscence. Les graines sont ellipsoïdes, ovoïdes, marron et sont marquées de cotes.
Henk‘t Hart distingue 2 sous-genres :
1-Sous-genre Sempervivum :
Les fleurs sont 8 à 18-mères. Les pétales ont des marges entières et sont étalés pendant la floraison. Les fleurs sont blanches, roses, rouges ou jaunes. Le filet est rouge, rose, blanc, jaune ou violet. La cytologie est x =16, 17, 18, 19, 20 ou 21. Ce sous-genre se rencontre sur l’ensemble de l’aire de répartition du genre.
2-Sous-genre Jovibarba :
Les fleurs sont 6-mères (rarement 7-mères). Les pétales ont des marges fimbriées et sont érigés pendant la floraison. La couleur des fleurs varie du blanc au jaune. Le filet varie du blanc au jaune. La cytologie est x =19. Ce sont des plantes des montagnes du Centre et du Sud-Est de l’Europe, du Nord-Ouest et du Centre de la Russie.
Les deux sous-genres ont des préférences d’habitat et d’écologie similaires. Bien que ces 2 sous-genres peuvent se côtoyer sur les mêmes stations, aucun hybride n’a pu être décelé entre les 2.
La position de Jovibarba en sous-genre de Sempervivum n’est pas suivie de tous les auteurs. Nous suivrons l’avis de H. ‘t Hart dans l’encyclopédie.
Ce genre est riche de 44 espèces, 14 sous-espèces, 2 variétés et de 17 hybrides.
Classification
Famille : CrassulaceaeSous-famille : Sedoideae
Tribu : Sedeae
Sous-tribu : Sedinae
Culture
Ce sont des plantes faciles à cultiver à l’extérieur en situation lumineuse avec un substrat bien drainé. On peut aussi les mettre en pot dans un mélange traditionnel cactée (3 tiers), toujours à l’extérieur.La multiplication végétative est la plus aisée, en retirant quelques rejets de la plante mère et en les replantant directement. Les graines étant très fines, le semis est possible mais un peu contraignant.
Étymologie
Du latin semper, toujours et vivus, vivant, vert, en raison de la résistance de ces plantes à la sécheresse.Anecdotes
Espèce type : Sempervivum tectorum L. - Species Plantarum [ed.1] : 464 (1753)., lectotype accordé par Britton & Rose, N. Amer. Fl. 22 : 10 (1905).Distribution géographique :
Ce genre est présent en Eurasie et en Afrique : Nord-Ouest et Centre de la Russie, Péninsule Balkanique, Carpathes, Turquie, Iran, Caucase et Maroc (Monts de l’Atlas).
Utilisations particulières :
Les toits végétalisés :
De la même manière que les Sedum, les Sempervivum peuvent être utilisés pour habiller les toits végétalisés. Les Sempervivum n’ont pas le pouvoir couvrant des Sedum, mais ils se comportent bien dans ces conditions particulières et leur floraison est attractive.
Anciennes croyances :
Les joubarbes ont été planté par le passé sur les toits pour une soi-disant faculté à éloigner la foudre de l’habitation. C’est ainsi que l’on retrouve ces plantes installées sur le faîtage des chaumières en Normandie.
Nous connaissons mal les origines de cette vieille croyance.
Systématique.
Les botanistes ont eut quelques difficultés à définir chaque espèce. La nomenclature en est souvent compliquée et confuse. On retrouve ainsi dans la bibliographie certains taxa comme espèce, sous-espèce, variété ou même forme.
La plupart des problèmes taxonomiques sont dus aux caractéristiques biologiques de ce genre encore « jeune » et en pleine évolution :
1. Une aire fragmentée : ces plantes poussent en montagne ou sur des reliefs accidentés (le plus souvent entre 1000 et 2000 m). En conséquence, l’aire de distribution de la plupart des espèces est fragmentée et des populations se retrouvent localement isolées (une montagne ou un massif de montagnes ).
2. Une forte multiplication végétative : Les Sempervivum ont des rosettes monocarpiques (meurent après fructification). Chaque année seulement environ 20% des rosettes fleurissent. Dans le même temps de nombreux rejets sont produits. Cela aboutit à des populations clonales plus ou moins importantes.
3. Les hybrides, introgressions et rétrocroisements sont courants au sein des populations mixtes (2 espèces ou plus sur la même localité). Les plantes de la station présentent alors un panel de caractères plus ou moins important appartenant tantôt à l’un des parents tantôt à l’autre.
Tous ces phénomènes compliquent la tâche des botanistes. Des 200 espèces qui ont été décrites seule une quarantaine est encore valide. Les espèces européennes sont désormais bien connues, ce qui n’est pas le cas des espèces asiatiques. Des chamboulements taxonomiques sont encore à venir…
Site spécialisé
http://sempervivophilia.stalikez.info/Publications spécialisées
Généralités :HART H’t, B. Bleij & B. Zonneveld. Illustrated handbook of succulent plants (Crassulaceae). Edité par Urs Eggli
Sempervivum de la flore française :
COSTE H., 1906. – Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes.
FOURNIER P., 1934-1940. – Les Quatre Flores de la France, Corse comprise (générale, alpine, méditerranéenne, littorale).
Numéros de collecte
Vous pouvez chercher les numéros de collecte pour ce genre dans :- la base de Christophe Ludwig : Sempervivum
Forum
Vous pouvez faire une recherche sur le forum.Auteur
florent (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)Fiche créée le 16/06/2001, mise à jour le 16/07/2011.
Fiches de botanistes :
Linné, Carl von
Fiches d'espèces :
Sempervivum arachnoideum Linné 1753
Sempervivum arachnoideum ssp. tomentosum (C.B.Lehmann & Schnittspahn) Schinz & Thellung 1923
Sempervivum x barbulatum Schott 1853
Sempervivum calcareum Jordan 1849
Sempervivum x fauconnetii Reuter 1861
Sempervivum x funckii F.Braun ex W.D.J.Koch 1832
Sempervivum globiferum Linné 1753
Sempervivum globiferum ssp. allionii (Jordan & Fourreau) t Hart & B.Bleij 1999
Sempervivum grandiflorum Haworth 1821
Sempervivum montanum Linné 1753
Sempervivum montanum ssp. burnatii Wettstein ex Hayek 1922
Sempervivum tectorum Linné 1753
Sempervivum tectorum 'Oddity' McPherson 1977
Sempervivum tectorum v. arvernense (Lecoq & Lamotte) Zonneveld 1999
Sempervivum wulfenii Hoppe ex Mertens & W.D.J.Koch 1831
Fiches de synonymes :
Jovibarba allionii (Jordan & Fourreau) D.A.Webb 1963
Sempervivum aizoon (Bolle) Christ 1888
Sempervivum allionii (Jordan & Fourreau) Nyman 1879
Sempervivum alpinum Grisebach & Schenk 1852
Sempervivum arboreum Linné 1753
Sempervivum arenarium W.D.J.Koch 1837
Sempervivum arvernense Lecoq & Lamotte 1847
Sempervivum aureum C. Smith ex Hornemann 1819
Sempervivum balsamiferum (Webb & Berthelot) Webb ex Christ
Sempervivum bentejui (Webb ex Christ) Christ 1888
Sempervivum berthelotianum (Bolle) Christ 1887
Sempervivum canariense ssp. latifolium Burchard 1929
Sempervivum canariense ssp. longithyrsum Burchard 1929
Sempervivum canariense ssp. virgineum (Webb ex Christ) Burchard 1929
Sempervivum castello-paivae (Bolle) Christ 1887
Sempervivum christii Praeger 1925
Sempervivum ciliare Haworth 1821
Sempervivum ciliatum Willdenow 1809
Sempervivum complanatum A. de Candolle 1851
Sempervivum cuneatum (Webb & Berthelot) Webb ex Christ 1887
Sempervivum decorum (Webb ex Bolle) Christ 1887
Sempervivum diplocyclum (Webb ex Bolle) Christ 1888
Sempervivum dodrantale Willdenow 1809
Sempervivum eu-tectorum Wettstein ex Fournier 1947
Sempervivum x funckii v. aqualiense E.Morren
Sempervivum gaudini Christ 1867
Sempervivum glandulosum Aiton 1789
Sempervivum glutinosum Aiton 1789
Sempervivum gomerense Praeger 1925
Sempervivum gorgoneum (J.A.Schmidt) J.A.Schmidt ex Coutinho 1914
Sempervivum gracile (Bolle) Christ 1888
Sempervivum haworthii (Webb & Berthelot) Salm-Dick ex Christ 1888
Sempervivum hierrense R.P.Murray 1899
Sempervivum hirtum Rouy & E.G.Camus 1901
Sempervivum lancerottense Praeger 1925
Sempervivum leucoblepharum (Webb ex A.Richard) Hutchinson & E.A.Bruce 1941
Sempervivum lindleyi (Webb & Berthelot) Christ 1887
Sempervivum lineolare Haworth 1819
Sempervivum macrolepum (Webb ex Christ) Christ 1888
Sempervivum masferreri Hillebrand 1881
Sempervivum nobile Praeger 1925
Sempervivum x oliveri Gautier 1898
Sempervivum paivae Lowe 1866
Sempervivum palmense (Webb ex Bolle) Christ 1888
Sempervivum percarneum R.P.Murray 1899
Sempervivum x piliferum Jordan 1849
Sempervivum x pomelii Lamotte 1864
Sempervivum propinquum Praeger 1932
Sempervivum x rubellum Timbal-Lagrave 1858
Sempervivum saundersii (Bolle) Christ 1887
Sempervivum schottii Baker 1874
Sempervivum sedifolium (Webb ex Bolle) Christ 1888
Sempervivum simsii Sweat 1818
Sempervivum smithii Sims 1888
Sempervivum soboliferum Sims 1812
Sempervivum spathulatum Hornemann 1819
Sempervivum tabuliforme Haworth 1819
Sempervivum tectorum ssp. alpinum (Grisebach & Schenk) Arcangeli 1894
Sempervivum tectorum ssp. arvernense (Lecoq & Lamotte) Bellia & de Andrade 1901
Sempervivum tectorum ssp. boutignyanum (Billot & Grenier) H.Jacobsen 1954
Sempervivum tectorum ssp. decoloratum (Jordan & Fourreau) B.Bock
Sempervivum tortuosum v. lindleyi (Webb & Berthelot) Kuntze 1891
Sempervivum tortuosum v. viscatum (Bolle) Kuntze 1891
Sempervivum valverdense Praeger 1925
Sempervivum verloti Lamotte 1864
Sempervivum villosum Lindley 1832
Sempervivum virgineum (Webb ex Christ) Christ 1887
Sempervivum viscatum (Bolle) Christ 1887