Sempervivum tectorum Linné 1753
Publication : Species Plantarum, éd. 1 : 464 (1753).
Cette espèce est la plus robuste du genre en France. Elle peut atteindre 50cm (inflorescences comprises) et ses rosettes font de 3 à 8cm de large.
C’est une plante vivace formant de nombreux rejets à partir de stolons. Elle est légèrement velue à feuilles obovales-oblongues, bordées de cils réguliers et raides, peu rétrécies à la base, à faces glabres non glanduleuses. Les feuilles caulinaires sont oblongues et submucronées.
L’inflorescence en cyme produit des fleurs d’un rose pâle à foncé, entre juin et août. Les fleurs mesurent 20-30mm et sont pédicellées ou subsessiles. Les pétales sont étalés, lancéolés-linéaires, pubescents et 2 fois plus longs que le calice.
Les fruits sont des follicules
C’est une espèce extrêmement variable. De nombreuses sous-espèces, variétés, formes ont été nommées par le passé (voir anecdotes).
La multiplication se fera en retirant quelques rejets de la plante mère. Le semis est plus contraignant, les graines étant très fines.
tectorum : des toits.
Elle pousse sur les rochers et les pelouses rocailleuses, jusqu’à 2800 m d’altitude. Elle marque une préférence pour les altitudes élevées.
En France, de nombreuses flores régionales la citent en tant qu’espèce naturalisée ou échappée des jardins. Elle est souvent inféodée aux vieux murs près des habitations, et, dans la multitude de formes créées, il existe un S. murale décrit par Boreau en 1859 et lié à cet habitat 'urbain'. Par ailleurs, les croyances autour de sa capacité à éloigner la foudre des maisons, où elle s’est retrouvée 'perchée' sur le toit des chaumières a considérablement augmenté son aire de répartition en France. Elle a même été introduite dans certains milieux naturels par des botanistes, comme en Côte d’Or dans les gorges de la Canche ou encore en Corse à Lento.
Taxonomie :
Sempervivum tectorum est une espèce variable dont de multiples formes, peu homogènes et reliées entre elles par des formes intermédiaires, ont été décrites (parfois en tant que sous-espèces ou de variété).
Les flores françaises reconnaissent généralement 4 formes régionales :
Sempervivum tectorum subsp. tectorum, des Alpes
Sempervivum tectorum subsp. arvernense, du Massif -Central
Sempervivum tectorum subsp. boutignyanum, des Pyrénées
Sempervivum tectorum subsp. decoloratum, du Jura
Mais le spécialiste international des Sempervivum Henk’t Hart ne reconnaît que la variété arvernense du Massif Central.
Hybrides naturels:
A la multitude de formes recensées, correspondent de nombreuses dénominations pour les hybrides qui en sont issus (voir sur les fiches de ces taxons respectifs pour plus d’infos). Les botanistes n’ont d'ailleurs pas toujours su à quels parents rapporter certains hybrides. C’est ainsi que P. Fournier dans sa flore de France indique que S. x fauconnetii est un hybride 3 voies (S. arachnoideum x S. tectorum x S. montanum). Alors que seuls S. tectorum et S. arachnoideum sont à l’origine de ce taxon.
On retrouve principalement dans la bibliographie :
Sempervivum x piliferum (arachnoideum x tectorum subsp. tectorum)
Sempervivum x oliveri (arachnoideum × tectorum subsp. boutignyanum)
Sempervivum x pomelii (arachnoideum × tectorum subsp. arvernense)
Mais, selon la nomenclature actuelle, ils devraient s’écrire ainsi :
Sempervivum x piliferum nsubsp. piliferum (arachnoideum x tectorum subsp. tectorum)
Sempervivum x piliferum nsubsp. oliveri (arachnoideum x tectorum subsp. boutignyanum)
Sempervivum x piliferum nsubsp. pomelii (arachnoideum x tectorum subsp. arvernense)
Note : nsubsp. est l’abrégé de nothosubspecies, une unité de rang équivalent à une sous-espèce utilisée pour désigner les subdivisions dans les taxons hybrides.
Description originale :
3. SEMPERVIVUM foliis ciliatis, propaginibus patentibus.
Sempervivum foliis radicalibus carnofis ciliatis, caulinis imbricatis membranaceis, corymbo racemofo reflexo. Hort. cliff. 179. Fl. fuec. 375. Mat. Med. 222. Roy. Lugdb. 457.
Sempervivum majus alterum f. Barba jovis. Dod. Pempt 127.
Sedum majus vulgare. Bauh. Pin. 283.
Habitat in Europea tectis & collibus.
Fournier P., - Les Quatre Flores de la France, Corse comprise p 465 (1934-1940).
Hart ‘t H., Bleij B. & Zonneveld B., - Illustrated handbook of succulent plants (Vol. Crassulaceae).
Fiche créée le 28/03/2008, mise à jour le 25/07/2008.
Description
La joubarbe des toits ou herbe du tonnerre : en référence à sa réputation d'éloigner la foudre.Cette espèce est la plus robuste du genre en France. Elle peut atteindre 50cm (inflorescences comprises) et ses rosettes font de 3 à 8cm de large.
C’est une plante vivace formant de nombreux rejets à partir de stolons. Elle est légèrement velue à feuilles obovales-oblongues, bordées de cils réguliers et raides, peu rétrécies à la base, à faces glabres non glanduleuses. Les feuilles caulinaires sont oblongues et submucronées.
L’inflorescence en cyme produit des fleurs d’un rose pâle à foncé, entre juin et août. Les fleurs mesurent 20-30mm et sont pédicellées ou subsessiles. Les pétales sont étalés, lancéolés-linéaires, pubescents et 2 fois plus longs que le calice.
Les fruits sont des follicules
C’est une espèce extrêmement variable. De nombreuses sous-espèces, variétés, formes ont été nommées par le passé (voir anecdotes).
Culture
Plante aisée à cultiver à l’extérieur en situation lumineuse avec un substrat bien drainé.La multiplication se fera en retirant quelques rejets de la plante mère. Le semis est plus contraignant, les graines étant très fines.
Étymologie
Sempervivum : Du latin semper, toujours et vivus, vivant, vert en raison de la résistance de ces plantes à la sécheresse.tectorum : des toits.
Habitat
C’est une espèce qui vit dans les montagnes d’Europe du Sud-Ouest. Elle est présente du Centre des Pyrénées jusqu’au Sud-Est des Alpes et au Sud des Apennins.Elle pousse sur les rochers et les pelouses rocailleuses, jusqu’à 2800 m d’altitude. Elle marque une préférence pour les altitudes élevées.
Anecdotes
Sempervivum tectorum est fréquemment cultivé et naturalisé en Europe, de l’Irlande ou de la Scandinavie jusqu’au Caucase et même l’Iran.En France, de nombreuses flores régionales la citent en tant qu’espèce naturalisée ou échappée des jardins. Elle est souvent inféodée aux vieux murs près des habitations, et, dans la multitude de formes créées, il existe un S. murale décrit par Boreau en 1859 et lié à cet habitat 'urbain'. Par ailleurs, les croyances autour de sa capacité à éloigner la foudre des maisons, où elle s’est retrouvée 'perchée' sur le toit des chaumières a considérablement augmenté son aire de répartition en France. Elle a même été introduite dans certains milieux naturels par des botanistes, comme en Côte d’Or dans les gorges de la Canche ou encore en Corse à Lento.
Taxonomie :
Sempervivum tectorum est une espèce variable dont de multiples formes, peu homogènes et reliées entre elles par des formes intermédiaires, ont été décrites (parfois en tant que sous-espèces ou de variété).
Les flores françaises reconnaissent généralement 4 formes régionales :
Sempervivum tectorum subsp. tectorum, des Alpes
Sempervivum tectorum subsp. arvernense, du Massif -Central
Sempervivum tectorum subsp. boutignyanum, des Pyrénées
Sempervivum tectorum subsp. decoloratum, du Jura
Mais le spécialiste international des Sempervivum Henk’t Hart ne reconnaît que la variété arvernense du Massif Central.
Hybrides naturels:
A la multitude de formes recensées, correspondent de nombreuses dénominations pour les hybrides qui en sont issus (voir sur les fiches de ces taxons respectifs pour plus d’infos). Les botanistes n’ont d'ailleurs pas toujours su à quels parents rapporter certains hybrides. C’est ainsi que P. Fournier dans sa flore de France indique que S. x fauconnetii est un hybride 3 voies (S. arachnoideum x S. tectorum x S. montanum). Alors que seuls S. tectorum et S. arachnoideum sont à l’origine de ce taxon.
On retrouve principalement dans la bibliographie :
Sempervivum x piliferum (arachnoideum x tectorum subsp. tectorum)
Sempervivum x oliveri (arachnoideum × tectorum subsp. boutignyanum)
Sempervivum x pomelii (arachnoideum × tectorum subsp. arvernense)
Mais, selon la nomenclature actuelle, ils devraient s’écrire ainsi :
Sempervivum x piliferum nsubsp. piliferum (arachnoideum x tectorum subsp. tectorum)
Sempervivum x piliferum nsubsp. oliveri (arachnoideum x tectorum subsp. boutignyanum)
Sempervivum x piliferum nsubsp. pomelii (arachnoideum x tectorum subsp. arvernense)
Note : nsubsp. est l’abrégé de nothosubspecies, une unité de rang équivalent à une sous-espèce utilisée pour désigner les subdivisions dans les taxons hybrides.
Description originale :
3. SEMPERVIVUM foliis ciliatis, propaginibus patentibus.
Sempervivum foliis radicalibus carnofis ciliatis, caulinis imbricatis membranaceis, corymbo racemofo reflexo. Hort. cliff. 179. Fl. fuec. 375. Mat. Med. 222. Roy. Lugdb. 457.
Sempervivum majus alterum f. Barba jovis. Dod. Pempt 127.
Sedum majus vulgare. Bauh. Pin. 283.
Habitat in Europea tectis & collibus.
Site spécialisé
http://sempervivophilia.stalikez.info/Publications spécialisées
Coste H., - Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes p 248 (1906).Fournier P., - Les Quatre Flores de la France, Corse comprise p 465 (1934-1940).
Hart ‘t H., Bleij B. & Zonneveld B., - Illustrated handbook of succulent plants (Vol. Crassulaceae).
Numéros de collecte
Vous pouvez chercher les numéros de collecte pour cette espèce dans :- la base de Ralph Martin : Sempervivum tectorum
- la base de Christophe Ludwig : Sempervivum tectorum
Forum
Vous pouvez faire une recherche sur le forum.Auteur
jeff (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)Fiche créée le 28/03/2008, mise à jour le 25/07/2008.
Fiches de botanistes :
Linné, Carl von
Fiche du genre :
Sempervivum (Linné) 1753
Synonymes :
- Sempervivum alpinum Grisebach & Schenk 1852
- Sempervivum eu-tectorum Wettstein ex Fournier 1947
- Sempervivum schottii Baker 1874
- Sempervivum tectorum ssp. alpinum (Grisebach & Schenk) Arcangeli 1894
- Sempervivum tectorum ssp. boutignyanum (Billot & Grenier) H.Jacobsen 1954
- Sempervivum tectorum ssp. decoloratum (Jordan & Fourreau) B.Bock
- Sempervivum verloti Lamotte 1864
Espèces du même genre :
Sempervivum arachnoideum Linné 1753
Sempervivum arachnoideum ssp. tomentosum (C.B.Lehmann & Schnittspahn) Schinz & Thellung 1923
Sempervivum x barbulatum Schott 1853
Sempervivum calcareum Jordan 1849
Sempervivum x fauconnetii Reuter 1861
Sempervivum x funckii F.Braun ex W.D.J.Koch 1832
Sempervivum globiferum Linné 1753
Sempervivum globiferum ssp. allionii (Jordan & Fourreau) t Hart & B.Bleij 1999
Sempervivum grandiflorum Haworth 1821
Sempervivum montanum Linné 1753
Sempervivum montanum ssp. burnatii Wettstein ex Hayek 1922
Sempervivum tectorum Linné 1753
Sempervivum tectorum 'Oddity' McPherson 1977
Sempervivum tectorum v. arvernense (Lecoq & Lamotte) Zonneveld 1999
Sempervivum wulfenii Hoppe ex Mertens & W.D.J.Koch 1831