Pachypodium ambongense Poisson 1924
Publication : Nouvelle contribution à l’étude des Pachypodium malgaches, Bulletin Trimestriel de l'Académie Malgache, n.s. 6: 162 (161-162, pl. 5) (159-168, pl.1-10) (1924).
Type : Perrier de la Bâthie 1515 [et Poisson 1(a)], nord-ouest de Madagascar, Boeny, Mahajanga, rochers calcaires du parc national du Tsingy de Namoroka (Ambongo), février 1903, conservé au Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris (P00152043 : holotype).
Son écorce gris-verdâtre est marquée de cicatrices foliaires et porte, tout comme les rameaux, des épines de 2 mm à 10mm de long groupées par deux avec parfois une troisième épine centrale plus courte et ascendante.
Les feuilles caduques, vert foncé à nervure médiane plus claire, sont obovales, elliptiques et mesurent de 3 à 8 cm de long sur 1,5 à 3 cm de large (1). Leur revers est tomenteux (couvert d'une fine, courte et dense pilosité) et leurs marges recourbées vers le revers. Leurs pétioles mesurent de 2 à 10 mm de long.
La floraison se produit de janvier à mars dans l’habitat. Comme chez la plupart des autres Pachypodium, elle induit la ramification de la plante et survient assez tôt pour cette espèce dans son habitat, dès que la plante atteint une vingtaine de centimètres de haut. Les inflorescences parfumées, comportant de 1 à 5 fleurs sessiles ou à très courts pédicelles, apparaissent en même temps que les feuilles.
La corolle blanche, à cœur et tube jaune-verdâtre, au tube étroit, urcéolé (élargi) à la moitié de sa longueur (où s'arrêtent les étamines), et aux lobes étalés, peut atteindre 5,5 cm de diamètre sur 3-3,5 cm de long (2).
Les 2 méricarpes (carpelles d'un même fruit, se divisant à maturité et donnant l'impression de gousses distinctes), à pointes aigües, sont fusiformes et érigés et mesurent de 10 à 15 cm de long sur 1 cm de large.
(1) mais souvent plus grandes en culture, jusqu’à 16-17 cm de long sur 2,6-3,2 cm de large sur un spécimen cultivé à Zurich (ZSS15700).
(2) également souvent plus grandes en culture, 4,7-5,5 cm de long avec des lobes de 4x2,3 cm (21-30x11-15 mm dans la nature) sur le même spécimen de Zurich (ZSS15700).
Préparer un substrat 3 tiers bien drainant et peu acide.
Lui donner chaleur et lumière maximale toute l'année mais ombrer légèrement aux heures les plus chaudes de l'été dans les régions très ensoleillées.
Bien que la plante soit originaire d'une région relativement pluvieuse, il convient de rester prudent en culture. Un excès d'eau pouvant la faire pourrir, attendre que le substrat soit sec et/ou se baser sur l'aspect des feuilles pour arroser. Toutefois, durant l'hivernage, il est préférable de ne pas laisser la plante totalement au sec, surtout si elle est jeune.
Reproduction par semis. Les graines doivent être fraiches et mises à tremper 24 h avant le semis.
ambongense : de la région d’origine, l’ancienne province d’Ambongo (à ne pas confondre avec la commune d’Ambongo, de la région d'Atsimo-Atsinanana au sud-est de Madagascar).
Le climat y est chaud et les précipitations élevées : 1300 mm par an, principalement réparties sur l'été et l'automne.
T° minimum : 12°C.
T° maximum pouvant monter jusqu'à 40°C.
Description originale (Poisson 1924) :
"(b) — FORMES ARBUSTIVES.
Ici se placent deux plantes nettement différentes : l’une à rameaux très épineux, à fleur petite, et qui ne ressemble à aucun autre et c'est ce qui me le fait considérer comme nouvelle je l'appellerai P. Ambongense sp. nov. — L'autre à rameaux presque inermes à très larges fleurs et déjà décrite par moi : le P. Decaryi H. Poiss. (5). Je ne reviendrai pas sur ce dernier et donnerai du P. Ambongense la diagnose suivante : (figure ci-jointe N°5).
P. Ambongense — nov. sp.
Base de la tige renflée en sac oblong ou arrondi, dépassant rarement un mètre — ridé en travers, inerme. Rameaux courts couverts d'aiguillons droits très serrés souvent géminés. Feuilles au sommet des rameaux ovales et lisses en dessus tomenteuses en dessous, nervure médiane bien marquée, nervures secondaires parallèles comme dans la plupart des Pachypodium, a peine pétiolées subsessiles 3 à 6 cm. de long peu nombreuses, généralement souvent par 1 ou 2 rarement plus, de couleur blanche légèrement verdâtre en dehors, 5 sépales très petits, triangulaires, tube de la corolle serré, et cylindrique jusqu'à la moitié puis renflé et bientôt allant se rétrécissant jusqu'à la partie libre de 3 cm. à 3 cm. 5 de haut, corolle a 5 divisions étroites en rayons de roue et à limbe peu large (1 cm. à 1 cm. 50). Fruit inconnu (1).
Echantillons : Herbier Perrier de la Bathie N°1515. Rochers calcaires d'Andranomavo Ambongo — Février 1903 Herbier H. Poisson — Majunga N°(a) et dessins collection H. Poisson série 4 N°5.
(1) Diagnose latine — Arbuscula, caules tuberculosi oblongi vel rotundati, vix 1 m. alta, ramis parvis spinosis multis. Folia ovate aut leviter oblonga. Flores paucis albis leviter viridis. Corolla haud ampla. Fructus ignotus,"
Rowley G.D. in Eggli U., Illustrated Handbook of succulent plants : Dicotyledons 12 (2004).
Rapanarivo S.H.J.V., Lavranos J.J., Leeuwenberg A.J.M., Röösli W., Pachypodium (Apocynaceae) taxonomy, habitats and cultivation 10-12, fig.1, carte 1, A.A. Balkema, Rotterdam (1999).
Markgraf F., in Humbert H., Flore de Madagascar et des Comores fam. 169 : 288-289, pl.49, 5 p.291, carte 55 p.283 (1976).
Pichon M., Révision des Apocynacées des Mascareignes et des Seychelles, XIII : genre Pachypodium. Mémoires de l'Institut scientifique de Madagascar, ser. B, 2 : 112 (96–125) (1949).
Perrier de la Bâthie H., Les Pachypodium de Madagascar, Bulletin de la société botanique de France 81 : 307 (297-318)(1934).
Poisson H., Nouvelle contribution à l’étude des Pachypodium malgaches, Bulletin Trimestriel de l'Académie Malgache, n.s. 6: 162 (161-162, pl. 5) (159-168, pl.1-10) (1924).
Fiche créée le 01/02/2017, mise à jour le 03/05/2017.
Type : Perrier de la Bâthie 1515 [et Poisson 1(a)], nord-ouest de Madagascar, Boeny, Mahajanga, rochers calcaires du parc national du Tsingy de Namoroka (Ambongo), février 1903, conservé au Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris (P00152043 : holotype).
Description
Ce joli Pachypodium, d'1 à 2 m de haut maximum, forme un tronc à l'aspect de bouteille plus ou moins trapue dont la base renflée peut faire de 10 à 40 cm de diamètre.Son écorce gris-verdâtre est marquée de cicatrices foliaires et porte, tout comme les rameaux, des épines de 2 mm à 10mm de long groupées par deux avec parfois une troisième épine centrale plus courte et ascendante.
Les feuilles caduques, vert foncé à nervure médiane plus claire, sont obovales, elliptiques et mesurent de 3 à 8 cm de long sur 1,5 à 3 cm de large (1). Leur revers est tomenteux (couvert d'une fine, courte et dense pilosité) et leurs marges recourbées vers le revers. Leurs pétioles mesurent de 2 à 10 mm de long.
La floraison se produit de janvier à mars dans l’habitat. Comme chez la plupart des autres Pachypodium, elle induit la ramification de la plante et survient assez tôt pour cette espèce dans son habitat, dès que la plante atteint une vingtaine de centimètres de haut. Les inflorescences parfumées, comportant de 1 à 5 fleurs sessiles ou à très courts pédicelles, apparaissent en même temps que les feuilles.
La corolle blanche, à cœur et tube jaune-verdâtre, au tube étroit, urcéolé (élargi) à la moitié de sa longueur (où s'arrêtent les étamines), et aux lobes étalés, peut atteindre 5,5 cm de diamètre sur 3-3,5 cm de long (2).
Les 2 méricarpes (carpelles d'un même fruit, se divisant à maturité et donnant l'impression de gousses distinctes), à pointes aigües, sont fusiformes et érigés et mesurent de 10 à 15 cm de long sur 1 cm de large.
(1) mais souvent plus grandes en culture, jusqu’à 16-17 cm de long sur 2,6-3,2 cm de large sur un spécimen cultivé à Zurich (ZSS15700).
(2) également souvent plus grandes en culture, 4,7-5,5 cm de long avec des lobes de 4x2,3 cm (21-30x11-15 mm dans la nature) sur le même spécimen de Zurich (ZSS15700).
Culture
Ce Pachypodium très attrayant est assez peu distribué mais ne semble pas présenter de difficulté majeure en culture.Préparer un substrat 3 tiers bien drainant et peu acide.
Lui donner chaleur et lumière maximale toute l'année mais ombrer légèrement aux heures les plus chaudes de l'été dans les régions très ensoleillées.
Bien que la plante soit originaire d'une région relativement pluvieuse, il convient de rester prudent en culture. Un excès d'eau pouvant la faire pourrir, attendre que le substrat soit sec et/ou se baser sur l'aspect des feuilles pour arroser. Toutefois, durant l'hivernage, il est préférable de ne pas laisser la plante totalement au sec, surtout si elle est jeune.
Reproduction par semis. Les graines doivent être fraiches et mises à tremper 24 h avant le semis.
Étymologie
Pachypodium : du grec pakhus = épais et podos = pied.ambongense : de la région d’origine, l’ancienne province d’Ambongo (à ne pas confondre avec la commune d’Ambongo, de la région d'Atsimo-Atsinanana au sud-est de Madagascar).
Habitat
L'aire de répartition de ce Pachypodium est circonscrite aux tsingy calcaires de Namoroka, au nord-ouest de Madagascar. Il pousse en forêt caducifoliée, sur un peu d'humus dans les crevasses des tsingy, à moins de 100 m d’altitude.Le climat y est chaud et les précipitations élevées : 1300 mm par an, principalement réparties sur l'été et l'automne.
T° minimum : 12°C.
T° maximum pouvant monter jusqu'à 40°C.
Anecdotes
Noms vernaculaires : Vontaka (Markgraf 1976), Songosongo, Betono (Markgraf 1976, Rapanarivo 1999) (langue Sakalava).Description originale (Poisson 1924) :
"(b) — FORMES ARBUSTIVES.
Ici se placent deux plantes nettement différentes : l’une à rameaux très épineux, à fleur petite, et qui ne ressemble à aucun autre et c'est ce qui me le fait considérer comme nouvelle je l'appellerai P. Ambongense sp. nov. — L'autre à rameaux presque inermes à très larges fleurs et déjà décrite par moi : le P. Decaryi H. Poiss. (5). Je ne reviendrai pas sur ce dernier et donnerai du P. Ambongense la diagnose suivante : (figure ci-jointe N°5).
P. Ambongense — nov. sp.
Base de la tige renflée en sac oblong ou arrondi, dépassant rarement un mètre — ridé en travers, inerme. Rameaux courts couverts d'aiguillons droits très serrés souvent géminés. Feuilles au sommet des rameaux ovales et lisses en dessus tomenteuses en dessous, nervure médiane bien marquée, nervures secondaires parallèles comme dans la plupart des Pachypodium, a peine pétiolées subsessiles 3 à 6 cm. de long peu nombreuses, généralement souvent par 1 ou 2 rarement plus, de couleur blanche légèrement verdâtre en dehors, 5 sépales très petits, triangulaires, tube de la corolle serré, et cylindrique jusqu'à la moitié puis renflé et bientôt allant se rétrécissant jusqu'à la partie libre de 3 cm. à 3 cm. 5 de haut, corolle a 5 divisions étroites en rayons de roue et à limbe peu large (1 cm. à 1 cm. 50). Fruit inconnu (1).
Echantillons : Herbier Perrier de la Bathie N°1515. Rochers calcaires d'Andranomavo Ambongo — Février 1903 Herbier H. Poisson — Majunga N°(a) et dessins collection H. Poisson série 4 N°5.
(1) Diagnose latine — Arbuscula, caules tuberculosi oblongi vel rotundati, vix 1 m. alta, ramis parvis spinosis multis. Folia ovate aut leviter oblonga. Flores paucis albis leviter viridis. Corolla haud ampla. Fructus ignotus,"
Exposition
Vive (luminosité maxi, plein soleil accepté)Température mini
12°CArrosages
Hiver : faible. Été : moyen.Substrat
Standard (3 tiers)Dimensions maximales
Hauteur : 2 m. Largeur : 40 cm.Couleur des fleurs
blancPublications spécialisées
Lüthy J.M., Another look at the Pachypodium of Madagascar, Bradleya 22: 94 (99), fig.7 p.102 (2004).Rowley G.D. in Eggli U., Illustrated Handbook of succulent plants : Dicotyledons 12 (2004).
Rapanarivo S.H.J.V., Lavranos J.J., Leeuwenberg A.J.M., Röösli W., Pachypodium (Apocynaceae) taxonomy, habitats and cultivation 10-12, fig.1, carte 1, A.A. Balkema, Rotterdam (1999).
Markgraf F., in Humbert H., Flore de Madagascar et des Comores fam. 169 : 288-289, pl.49, 5 p.291, carte 55 p.283 (1976).
Pichon M., Révision des Apocynacées des Mascareignes et des Seychelles, XIII : genre Pachypodium. Mémoires de l'Institut scientifique de Madagascar, ser. B, 2 : 112 (96–125) (1949).
Perrier de la Bâthie H., Les Pachypodium de Madagascar, Bulletin de la société botanique de France 81 : 307 (297-318)(1934).
Poisson H., Nouvelle contribution à l’étude des Pachypodium malgaches, Bulletin Trimestriel de l'Académie Malgache, n.s. 6: 162 (161-162, pl. 5) (159-168, pl.1-10) (1924).
Numéros de collecte
Vous pouvez chercher les numéros de collecte pour cette espèce dans :- la base de Ralph Martin : Pachypodium ambongense
- la base de Christophe Ludwig : Pachypodium ambongense
Forum
Vous pouvez faire une recherche sur le forum.Auteur
pincettes (contacter l'auteur ou écrire aux admins de l'encyclopédie)Fiche créée le 01/02/2017, mise à jour le 03/05/2017.
Fiches de botanistes :
Poisson, Henri
Fiche du genre :
Pachypodium (J.Lindley)
Synonymes :
Aucune fiche.
Espèces du même genre :
Pachypodium ambongense Poisson 1924
Pachypodium bispinosum (L.f.) A.DC 1844
Pachypodium brevicaule Baker 1886
Pachypodium decaryi Poisson 1916
Pachypodium densiflorum Baker 1887
Pachypodium geayi Costantin & Bois 1907
Pachypodium lealii Welwitsch 1869
Pachypodium namaquanum (Wyley ex Harvey) Welwitsch 1869
Pachypodium rosulatum Baker 1882
Pachypodium rosulatum ssp. gracilius (H.Perrier) Lüthy 1934
Pachypodium saundersii N.E.Brown 1892
Pachypodium succulentum (Jacquin) Sweet 1830