RCPB 2011 : Taltal - Copiapo

Nous avions invité Georges à participer à ce voyage. Il avait décliné : sa jambe le faisant souffrir et ses yeux nécessitant un traitement. Il m'avait dit "Profitez-en et rapportez nous des photos".
Voilà les photos. Ayez une pensée pour lui en les regardant.
La vie continue.



C'est le temps du retour. Chaque jour maintenant le nombre d'arrêt va diminuer, mais le nombre de kilomètres, lui, va augmenter. Nous allons faire aujourd'hui la distance faite en 3 jours à l'aller.

Nous arrivons en milieu de matinée à l'ouest de Chanaral. Il y a là une piste qui mène a des antennes (une station relai quelconque) et des filets attrape-nuages. J'aurais bien aimé aller jusqu'au bout mais la piste est vraiment en trop mauvais état, une tôle ondulée pleine de cailloux. Au point, qu'il est plus confortable de faire du hors piste.
Nous faisons quand même 10 km.... qui sont, il faut le reconnaitre, un supplice !
La vallée dans laquelle nous sommes doit abriter des Copiapoa hypogaea. Mais ces plantes sont en petite quantité et, comme leur nom l'indique, poussent sous terre. Enfin le sommet de la tige effleure tout de même. Comme nous avons eu beaucoup de chance avec les géophytes, grâce aux pluies, depuis le début, nous avons bon espoir.
Nous en avons trouvé 2 très rapidement, puis les autres ce sont fait un peu attendre.





Nous sommes là à la limite du désert, la végétation est très tenue. Mais les paysages, comme toujours sont somptueux.



Il y a malgré tout quelques arbustes, dont ce que j'ai appelé un baguenaudier. Mais je n'ai pas encore trouvé ce que c'est réellement.



En arrivant à Chanaral, les montagnes sont striées par des filons de roches plus sombres... du plus bel effet.



Notre prochain arrêt est Caldera... pour acheter quelques empenadas qui feront notre déjeuner et que nous irons manger au milieu des Copiapoa megarhiza ssp. parvula, à quelques kilomètres à l'est de Caldera au bord d'une piste qui mène à une mine.





Un peu plus à l'est encore, il y a une zone de dune colonisée par Tillandsia landbeckii. Ce n'est pas difficile a trouver, il suffit de regarder les dunes orientées vers le sud ouest et de chercher les taches grises.
Ces Tillandsia sont posés sur le sol. Le bas de la tige est enterré (ensablé) le plus souvent mais sans racines, mort.




La fleur est originale, couleur chocolat mais minuscule.



Nous reprenons la R5 pour rejoindre Copiapo et un peu avant l'entrée de la ville, nous coupons à travers les vignes pour atteindre les collines qui bordent le Rio Copiapo.



La ville de Copiapo est à l'intérieur des terres, environ 50 km de l'océan, et la région est très sèche et la végétation rare. Sauf dans le bas de la vallée qui est irriguée.
Après la décharge, nous trouvons une zone plate colonisée par les Copiapoa megarhiza. Certaines plantes sont "taggées" avec des étiquettes métalliques.




Puis nous filons vers le sud de Copiapo, dans des collines bien exposées aux vent venant de la mer. S'il y a une logique, nous devrions trouver de la végétation et pourquoi pas, des cactus.

L'endroit est plus sec et plus désolé que je ne m'y attendais.



Mais on y trouve tout de même des fleurettes.
Un Alstroemeria :



Mais aussi des cactus, dont ce spécimen de Cumulopuntia leucophaea (anciennement C. sphaerica)




Et cet Eriosyce confinis qui ne nous fait pas regretter d'être passé par là.




Sur le retour, nous croisons cet Eulychnia breviflora recouvert de lichen. Il ne doit pas beaucoup pleuvoir, mais il doit souvent y avoir du brouillard.



Après cela, retour à Copiapo pour faire nos dernières courses et passer la nuit.

tres sympa encore ! qu'est ce que tu appelle plante "taguées" avec des etiquettes métalliques ?

~ Maxime ~ Pas de calais ~ ARIDES n°371 ~ Semeurs de cactus ~

Comme là, en bas à droite :


alain

trés beau reportage merci beaucoup.

daniel : (59) [picasaweb.google.com]

On dirait effectivement un Colutea arborescens classée comme plante invasive en Amérique du nord.

Très beau reportage, merci !! Étrange, ces étiquette, ce sont les noms des plantes marqués dessus ??

Amicalement,

Romain L., Loire [42], France

droftorces a écrit:
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> tres sympa encore ! qu'est ce que tu appelle
> plante "taguées" avec des etiquettes métalliques ?

Oui, y a t-il quelque chose d'écrit dessus ?

Marc

sympa la troisième photos des Copiapoa hypogaea dans les roches

Ces tags avec des étiquettes métalliques, me font pensé à une étude sur ces plantes ? Mais est ce que le Chili s'occupe vraiment de sa Flore ?

Tenoch - Serriste depuis 2014 - idf (91) & Mes Photos

tenoch a écrit:
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> Ces tags avec des étiquettes métalliques, me font
> pensé à une étude sur ces plantes ?

Pareil !

> Mais est ce que le Chili s'occupe vraiment de sa Flore ?

Le Chili je ne sais mais il doit bien y avoir des botanistes sud-américain qui bossent sur cette flore !

Marc

Quand j'avais relancé Georges pour le voyage au Chili, voila quelle a été sa réponse:

"Georges MARCHAND georges@gargamel-cactus.com

10/03/11

Salut Flavien

"Malheureusement, pas de Chili pour moi et je le regrette énormément : certaines circonstances m'empêcheront désormais d'entreprendre de tels voyages, mais je serai avec vous, avec le cœur.

Ramenez nous plein de souvenirs, de photos et de graines !!!!

A+"

Flavien

J'avais aussi relancé Georges plusieurs fois. Il m'avait dit qu'il craignait d'être une charge si ses ennuis de santé s'aggravaient. Aucun argument n'a pu le faire changer d'avis. Mais je lui ai toujours dit que sa place était libre et qu'il pouvait nous rejoindre quand il le souhaiterait.

Sa place restera toujours libre et pourtant il sera toujours avec nous...

Alain vous parle des Copiapoa hypogaea. Mais il ne vous parle pas de cela:







Un unique arbre perdu au milieu de ce désert avec un trou d'eau rose à ses pieds!

Cette partie du Chili n'a pas toujours été aussi déserte. Il y a eu des arbres et la déforestation a là aussi frappé. Cet arbre en serait un vestige.
Philippe.

philippe a écrit:
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> Un unique arbre perdu au milieu de ce désert avec
> un trou d'eau rose à ses pieds!

Pourquoi rose, Philippe ?

Jérôme (Nord-Isère) ~ ARIDES n°409

Mais revenons aux cactus. Pourquoi megarhiza? A cause des grosses racines:
Pour la sous-espèce parvula c'était facile à vérifier, le sol était très sableux:



Pour le type, ce fut plus difficile car ils poussent dans un sol très rocailleux. Je me suis arrêté là car sinon j'aurais pu abimer la plante. Mais de toute évidence c'est le même type de racines:



Comme d'habitude, la plante a retrouvé l'intégralité de son sol protecteur après la photo.

Allez une petite succulente pour la route, très nombreuses près du fameux arbre.



Philippe.

gasih a écrit:
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> Pourquoi rose, Philippe ?

Parce que c'est une fille!

Plus sérieusement, il faudrait plutôt demander à un chimiste, ces sols sont pleins de sels divers.
Philippe.

Non, je n'en ai pas parlé parce que je n'avais pas pris de photo mais j'y ai pensé en rédigeant.
On ne sait toujours pas ce que c'est.
On a cru un moment que c'était un filao, mais de près non, assurément non.
Puis on a pensé à un Tamaris... mais...

En tous cas c'est un arbre tout à fait adapté pour condenser l'eau du brouillard.


Ce trou d'eau rempli d'algue rouge fait penser aux eaux des salins du midi colonisées par des Rhodophycées.
J'imagine que l'eau là aussi doit être salée.

alain

pardon.
Rouge a cause des algues.

alain

Est-ce que cet arbre ne pourrait pas être un tamarrugo ( en latin ??? ) , arbre qui est très présent plus au nord , à l'est d'Iquique , dans le désert total sans pluie ni broullard ? Il pousse dans l'eau salée présente sous les salars . Or , comme l'écrit Alain , les algues adaptées aux eaux hyper-salées sont rouges comme l'eau de la mare à côté de votre arbre . Les sources hyper-salées sont courantes en pays volcanique et encore plus en milieu désertique où elles ne peuvent pas être diluées en profondeur par les infiltrations d'eau de pluie .

Eric

Non, je ne crois pas que ce soit un Prosopis tamarugo.
De mémoire (puisque je n'ai pas pris de photo), fleurs et feuilles n'étaient pas celles d'une Fabacée.

Mais bien tenté !

alain

C'est un arbre psammophyte que l'on trouve aussi sur la côte sud de la Grande Canarie, il pousse en mileu très aride, dans le sable et avec de l'eau de mer, j'ai toujours pensé que c'était une variété de tamaris...

Fabrice (Paname)
Le Cactus Heuristique



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/01/12 02:09 par Fabrice.

bonsoir,
psammophyte? quesaquo?

Lucien moreau
Saint Francois, Guadeloupe.