Chili 2013

Bonjour à tous,

Peut-être vous le savez déjà… Philippe, Marcel et moi revenons d'une balade de 3 semaines au nord du Chili. Comme Philippe l’a écrit « c’était une balade plutôt consacrée à la recherche de plantouilles négligées lors des deux précédents Raids Chili Pépère ».
Marcel et moi étions sur place et le jour venu nous avons chargé la voiture et sommes partis accueillir Philippe à l’aéroport. Il était en pleine forme malgré les 13 heures de vol. Puis direction La Serena. Nous avons fait quelques arrêts pour voir des plantes bien connues : Trichocereus chiloensis, Trichocereus coquimbanus, Eulychnia castanea, Eriosyce…

Trichocereus chiloensis


Trichocereus coquimbanus


Eriosyce...

Nous avons eu le temps de regarder ces plantes en faisant très attention aux détails ; résultat… j’ai personnellement encore plus de doutes et de questions, voici la preuve... en me basant sur la fiche de Eulychnia : « Péricarpelle et tube floral court couvert d'écailles, aux aréoles portant soies et laines ou fines épines. Fruits charnus sphériques couverts d'écailles et de soies, rarement d'épines. » ça veut dire que nous sommes tombés par hasard sur l'espèce rare????
N'hésitez pas à me dire si je me trompe et aidez-moi pour l'identification de l'Eriosyce

Merci à vous
Inés


Eulychnia castanea
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[attachment 64816 F5943.jpg



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/01/14 02:46 par Sapo.

Bonjour Ines
Belles photos des ronces locales
Tu as pu t'approcher du Neoporteria pour une photo ± macro ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/01/14 10:14 par richaud.

Très sympa ce petit reportage! La 2eme photo me fait penser à des Eulychnia plutôt qu'à des T coquimbanus.

Flavien

Bonjour
Très réussie ce reportage superbe Photos Meilleurs voeux pour 2014
bernard68

Sapo a écrit:
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> Bonjour à tous,

Bonjour,

> Peut-être le savez-vous déjà… Philippe, Marcel et moi revenons d'une balade de 3 semaines
> au nord du Chili. Comme Philippe l’a écrit « c’était une balade plutôt consacrée à la recherche
> de plantouilles négligées lors des deux précédents Raids Chili Pépère ».

Complétons un peu. Le RCPB 2011 m'avait laissé sur ma faim. Alain avait bien ajouté Maihueniopsis crassispina et Maihueniopsis archiconoidea au programme pour essayer de me satisfaire, mais cela n'avait fait qu'aiguiser mon appétit. Il était clair qu'il fallait consacrer un voyage complet à ces espèces que presque personne ne va voir, parce que moins emblématiques que les Eriosyce et Copiapoa et nécessitant de longs trajets pour ne voir que quelques plantouilles. Et comme Marcel et Inès ont un site, le sapocactus, sur lequel ils ont l'ambition d'illustrer toutes les espèces de cactus du Chili, nous sommes assez rapidement tombés d'accord pour faire cette virée ensemble.

Ce voyage était essentiellement consacré aux petites Opuntioidées chiliennes. Mais comme nous montions pour cela jusqu'à l'extrême nord du Chili, le programme prévoyait de monter rapidement et sans aucun arrêt notable jusqu'à Antofagasta, de voir quelques espèces emblématiques de la côte au nord d'Antofagasta puis de redescendre par les Andes pour y voir ces petites Opuntioidées et leur déclinaison.

Entretemps une récente publication d'Albesiano dans Haseltonia sur les Trichocereus du Chili nous a incité à aller voir certains de ses sites et de ses espèces, sans pour autant transformer ce voyage en analyse de sa publication: il aurait fallu y consacrer les 3 semaines.

Bien qu'Alain ait activement participé à l'élaboration du parcours, il déclina cependant mon invitation à se joindre à nous. Et c'est ainsi que : …

> Marcel et moi étions sur place et le jour venu nous avons chargé la voiture
> et sommes partis accueillir Philippe à l’aéroport. Il était en pleine forme
> malgré les 13 heures de vol. Puis direction La Serena.
> Nous avons fait quelques arrêts pour voir des plantes bien connues :

En fait en partant de l'aéroport à plus de midi, aucun arrêt n'était prévu sur le parcours jusqu'à La Serena où nous devions dormir chez le frère d'Inès, un trajet de plus de 450 kilomètres. Mais côtoyer ces Leucostele (Trichocereus) chiloensis sans s'arrêter fut au-dessus de nos forces et nous improvisâmes un premier arrêt au niveau de La Capella.

La colline explorée ne comptait que des Leucostele (Trichocereus) chiloensis (RCPB 230.01). Nous sommes peu ou prou à la latitude de la ssp. eburneus selon Albesiano, caractérisée par des épines fortes et blanches à la base et des épines fines et nombreuses au sommet, ces dernières bien visibles sur la première photo d'Inès. Mais en fait la variabilité individuelle est assez importante ce qui compromet relativement cette qualification de sous-espèce

Marcel trouve tout de même une autre plante, plus petite et prostrée. Un autre Leucostele (Trichocereus)? On pense évidemment tout de suite à l'ancien Trichocereus coquimbanus, un nom d'espèce à oublier, car impossible à rattacher avec certitude à une espèce donnée, remplacé par Trichocereus nigripilis ou pectiniferus selon les auteurs. Mais les fruits épineux ne collent pas. Pourtant les pétales de l'unique fleur fanée semblent assez allongés, plus que chez un Eulychnia. Surtout l'individu est isolé, et ses fruits sont stériles et secs. Un hybride entre Eulychnia castanea et un Leucostele (Trichocereus)? Peu probable les deux genres étant très éloignés.

La confusion augmente avec le deuxième arrêt un peu plus loin, à La Cebada. On retrouve la même espèce prostrée, toujours avec une majorité de fruits stériles secs et deux fruits charnus mais contenant très peu de graines. Ce sont les plantes de la deuxième photo d'Inès qui mélange ensuite les plantes des deux localités.

En fait la réponse est toute simple et Flavien à raison: ce sont tous des Eulychnia castanea. Mais nous n'en avions jamais vu aussi au nord, ni aussi loin de la mer, un éloignement qui n'est peut-être pas sans rapport avec la stérilité de nombreux fruits.

Sur ce deuxième arrêt nous trouvons aussi des Leucostele (Trichocereus) littoralis-undulosus et quelques gros Eriosyce-Neoporteria subgibbosa, peut-être déjà la variété littoralis. Nous nous y arrêterons de nouveau au retour, en allant cette fois jusqu'à la plage, mais c'est une autre histoire.

Et oui, Philippe, on s'est approché du Neoporteria, il suffit de bien regarder où l'on mets les pieds.
Philippe.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/01/14 11:02 par philippe.

ohhhhhhh faut que je passe une photo d'une plante que j'ai acquise (et que stephane a aussi) sous le nom de trichocereus coquimbanus et qui ressemble furieusement à ca !

NB: penser a prendre une photo en allant a la serre ...

~ Maxime ~ Pas de calais ~ ARIDES n°371 ~ Semeurs de cactus ~

Ah !! Enfin le compte rendu du voyage au Chili !!! Merci !!

J'espère que Christophe et Christianne feront aussi le leur !!


Sapo a écrit:
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> « Péricarpelle et tube
> floral court couvert d'écailles,

--> Eulychnia acida


> aux aréoles portant soies

--> Eulychnia breviflora et iquiquensis

> ou fines épines.

--> Eulychnia castanea


> Fruits charnus sphériques couverts d'écailles et de
> soies, rarement d'épines. » ça veut dire que nous
> sommes tombés par hasard sur l'espèce rare????

Non, mais sur une espèce moins (en principe) répandue que les autres : E. castanea.



> N'hésitez pas à me dire si je me trompe et
> aidez-moi pour l'identification de l'Eriosyce

Difficile d'être précis, mais si j'ai bien compris où c'était, il s'agit d'une forme de Neoporteria subgibbosa (je vois déjà Marcel se marrer !!)

alain - 91

Merci Philippe pour ces précisions à la pointe

Le T chiloensis ssp eburneus nous l'avions vu en 2011 au parc de Fray Jorges:





Flavien

alain a écrit:
-------------------------------------------------------
> Ah !! Enfin le compte rendu du voyage au Chili !!!
> Merci !!
> J'espère que Christophe et Christianne feront
> aussi le leur !!

D'autant que nous avons marché sur leurs traces, au propre et pas seulement au figuré, le troisième jour. Et au figuré un des jours du retour. Mais ce furent les rares fois et c'est une autre histoire.

> Sapo a écrit:
> --------------------------------------------------
> > nous sommes tombés par hasard sur l'espèce rare????
>
> Non, mais sur une espèce moins (en principe)
> répandue que les autres : E. castanea.

Exactement.

> > N'hésitez pas à me dire si je me trompe et
> > aidez-moi pour l'identification de l'Eriosyce
>
> Difficile d'être précis, mais si j'ai bien compris
> où c'était, il s'agit d'une forme de Neoporteria
> subgibbosa (je vois déjà Marcel se marrer !!)

C'est sûr que ce n'est pas du taltalensis

> Le T chiloensis ssp eburneus nous l'avions vu en 2011 au parc de Fray Jorge :

Tout à fait, c'est bien lui.
Philippe.

philippe a écrit:
-------------------------------------------------------

> La confusion augmente avec le deuxième arrêt un
> peu plus loin, à La Cebada.

> nous n'en avions jamais vu aussi au nord, ni aussi
> loin de la mer, un éloignement qui n'est peut-être
> pas sans rapport avec la stérilité de nombreux
> fruits.

J'ai un doute.... Pour moi, la Cebada c'est en bord de mer. Quelques centaines de mètres.

C'est vrai qu'à Pichidangui Eu. castanea est vraiment en bord de mer.

L'absence de fruits peut être due aussi à la sécheresse qui a sévit ces dernières années dans cette partie du Chili.

alain - 91

alain a écrit:
-------------------------------------------------------
> J'ai un doute.... Pour moi, la Cebada c'est en
> bord de mer. Quelques centaines de mètres.

C'est cela. Quelques centaines de mètres et on ne la voit pas...

> C'est vrai qu'à Pichidangui Eu. castanea est
> vraiment en bord de mer.

Voilà. Là on est en bord d'autoroute. Et à La Capella on est encore un peu plus loin de la mer. Mais il n'y en avait qu'un. Alors qu'à Pichidangui on a exploré des zones non construites et il n'y avait aucun Eulychnia castanea à moins de 50m de la mer.

> L'absence de fruits peut être due aussi à la
> sécheresse qui a sévit ces dernières années dans
> cette partie du Chili.

De fruits fertiles. Peut-être si c'est une espèce qui a l'habitude des embruns. D'ailleurs au retour j'ai collecté un fruit plein de graines en bord de mer à La Cebada (RCPB 320.02), alors que les deux fruits examinés en bord d'autoroute le même jour avaient encore une fois très peu de graines. Mais ce n'est pas la seule explication possible et nous n'en connaitrons sans doute jamais la cause avec certitude.
Philippe.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 03/01/14 14:18 par philippe.

philippe a écrit:
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> Alors qu'à Pichidangui
> on a exploré des zones non construites et il n'y
> avait aucun Eulychnia castanea à moins de 50m de
> la mer.

Aucun Eulychnia à plus de 50m de la mer, tu veux dire ?

On en voit là une jolie touffe au pied du drôle de petit bonhomme !



Pour Inès :



alain - 91

Bonjour,

@ Philippe R il faudrait ajouter à ces ronces le Cumulopuntia leucophaea dont je garde des souvenirs émus…Voici la photo de l’apex de l'Eriosyce subgibbosa



@ Flavien, tu as raison je me suis trompé de photo…

@ Bernard68 ; merci et bonne année à vous aussi…

@ Philippe qui a écrit : « Ce sont les plantes de la deuxième photo d'Inès qui mélange ensuite les plantes des deux localités. » Qu’est-ce que tu veux, je ne change pas… mais ma chance c’est toi et Alain qui peuvent mettre un peu d’ordre dans tout ça, merci les garçons ! je compte sur vous !!!!

@ Alain : merci belle fleur !! vous aviez vu des Eulychnia avec le tube floral épineux donc ce n’est pas si rare…

Inés

alain a écrit:
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> philippe a écrit:
> --------------------------------------------------
> > il n'y avait aucun Eulychnia castanea à moins de 50m
> > de la mer.

> Aucun Eulychnia à plus de 50m de la mer, tu
> veux dire ?

Oui, bien sûr. Excusez ma confuse
Philippe.