RFPA 2014 : J12 Malargüe-Las Leñas-Valle hermoso

Aujourd'hui nous allons faire une promenade dans les montagnes guidés par Lisi et Norbert.
Nous nous sommes donnés rendez vous devant leur hôtel, mais comme par hasard ce matin, il a fallu beaucoup attendre à la station service (le client ne se sert pas lui même ici).
Nous sommes donc en retard.
Heureusement nos cabañas, la station service et l'hôtel sont dans la même rue (la principale) et à quelques centaines de mètres les uns des autres.

La vallée du Rio Salado (un de plus... il y a beaucoup de Rios salés en Amérique du sud...) se trouve à 30 km au nord de Malargüe. L'entrée en a été obturé il y a peu (en terme géologique) par une coulée de lave. Un lac s'est peut être formé en amont, mais depuis l'eau s'est fait un passage, et s'écoule maintenant par un étroit canyon.
La coulée est bien visible sur la photo satellite.




La voiture de Lisi et Norbert, en tête de cortège, s'arrête. Ils nous expliquent qu'à cet endroit pousse une petite population d'Austrocactus, très localisée. Ces plantes diffèrent par plusieurs caractères des Austrocactus hibernus que nous trouverons plus haut. La différence qui saute aux yeux c'est l'aspect trapu, plus dressé et plus épineux des plantes. Un peu comme si c'était une population intermédiaire entre l'Austrocactus hibernus de Las Leñas et les Austrocactus aff. bertinii (puisque c'est le nom le plus adéquat) qu'on trouve plus bas dans la plaine.


Plusieurs plantes sont en fleurs.


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Sur ce site, il y a aussi les Maihueniopsis platyacantha. Certaines têtes ont des épines plates, d'autres pas.



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Il y a un dernier cactus... qui ressemble assez peu à un cactus....Pour l'instant il n'est pas très beau notre Maihuenia patagonica. Nous en verrons de plus joli un peu plus haut.


Autre plante remarquable, ces petits oxalis.


Et ce qui doit être une Azorella. Mais pas Azorella compacta qui pousse à très haute altitude (au delà de 4000m) dans le nord de l'Argentine. Il doit plutôt s'agir d'Azorella monantha qui pousse à plus basse altitude et beaucoup plus au sud (de 3500m dans la région de Mendoza jusqu'en bord de mer en Terre de feu).


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Nous faisons un peu de tourisme en nous arrêtant aux Pozos de las animas, deux énormes puits qui résultent de l'effondrement de cavités formées par des eaux souterraines.





Nous sommes à 2000m d'altitude, et c'est bientôt l'été. Seul les sommets sont encore enneigés.
Mais en hiver la neige arrive jusqu'ici.



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D'ailleurs Las Leñas, qui se trouve 200m plus haut est une station de sport d'hiver. C'est là que Lisi et Norbert nous font arrêter.

Norbert a trouvé le premier Austrocactus en fleur en l'appelant Austrocactus hibernus. Je garde la nomenclature donnée par nos 2 spécialistes des Austrocactus, mais en toute rigueur Austrocactus hibernus est une description de Ritter pour une plante chilienne que ce dernier dit proche d'Austrocactus philippii et d'Austrocactus spiniflorus, chiliens eux aussi.
Mais si on garde l'épithète hibernus pour les Austrocactus du coté ouest de Andes, cela laisse ceux de Las Leñas sans nom. Peut être un jour faudra-t- il leur en donner un bien à eux et sans ambiguïté.
Le constat est que les Austrocactus ont toujours été négligés et donc très peu étudiés. Particulièrement les chiliens qui sont difficiles a observer dans la nature.
On observe un regain d'intérêt ces dernières années, notamment sous l'impulsion d'Elisabeth et Norbert Sarnes qui, grâce à leur multiples voyages, mettent à notre disposition de nombreuses observations des diverses populations qu'on trouve en Argentine mais il reste encore beaucoup a étudier et comprendre.

Les plantes sont nombreuses, elles ont tendance a pousser sous les buissons, mais pas seulement.


La couleur des fleurs va de l'orange au rouge.




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On trouve aussi un très joli Maihueniopsis platyacantha




Des Azorella monantha


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Ce qu'on a appelé un chardon, mais qui est un Calycera herbacea, une Calyceraceae.


Et puis l'arbuste qui a donné son nom à l'endroit : un Adesmia Pinifolia. Les Mapuches l'apellaient Coli Mamil, dont la traduction littérale donne bois à brûler jaune, soit en espagnol leña amarilla. C'est le botaniste Peregrino Strobel qui, lors d'une expédition passant par cette vallée en été 1865-1866, donne a cette dernière le nom de Valle de Las Leñas Amarillas.


Une vue du site


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Après cela, la route se transforme en piste de montagne. Le paysage est grandiose.... et l'air frais....


Nous faisons quelques arrêts pour photographier les fleurettes (plus question de trouver des cactus maintenant).
Celui ci ressemble à un Ipheion


Une Iridacée. Probablement Olsynium junceum.


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De loin en loin, on aperçoit des taches de couleur....
Puis au détour de la piste ...
Calandrinia affinis




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A un moment, la voiture de tête s'arrête au milieu de la piste, avec un bon talus sur la gauche et une grand ... trou sur la droite. Pourquoi s'arrêtent ils ? Il n'y a rien à voir !
Puis, on voit Lisi qui ouvre doucement la portière et nous fait signe de venir mais sans faire de bruit.
Un peu plus loin on voit un rapace en train de déjeuner d'un lapin.


Nous essayons de nous approcher le plus possible, mais visiblement on l'importune et, le lapin dans une patte, il saute à cloche pied jusqu'au bord de la piste et se jette dans le vide pour aller casser la croûte un peu plus bas. Bon appétit.




Nous passons un col à 2800m et là, devant nous, s'étend la Valle Hermoso. C'est vrai que ça a de la gueule !



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A coté du lac, il y a 2 bâtiments pour les touristes de passage et un courageux qui tient la boutique. Il ne doit pas voir du monde tous les jours celui là.

Après le repas, il est temps de rebrousser chemin, mais avant cela Lisi et Norbert nous emmènent sur un site où il y a ......


Ceci :




Oui, ce sont des violettes, du genre Viola, sous-genre Andinium.
Pour l'espèce, c'est plus dur : V. atropurpurea, ou philippii ??


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Sur le chemin du retour nous croisons cette Azorella monantha à fleur d'Oxalis....


En fait, c'est une petite touffe d'Oxalis erythrorrhiza qui s'abrite dans (ou qui a été phagocytée par) l'Azorella.


Ou cet Olsynium philippii


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Lisi et Norbert doivent être le soir à Mendoza, ce qui fait quand même quelques centaines de kilomètres encore à parcourir, alors que nous, nous jouons les touristes en nous arrêtant régulièrement pour prendre des photos. Mais ils n'osent visiblement pas nous quitter.
Alors on les met à l'aise en leur disant qu'ils peuvent partir devant et que nous nous allons prendre notre temps pour redescendre.

Comme le disait Inès, c'est une rencontre étonnante, à l'autre bout du monde de personnes qui partagent la même passion.
Merci Elisabeth, merci Norbert pour cette journée. Ce fut un plaisir que de la passer avec vous et de profiter de vos connaissances. On se revoit à l'ELK !!

On avait dit aux jeunes de bien se tenir, du coup, comme on se retrouve entre nous, ils se lâchent.... et font une bataille de boule de neige.


Enfin, il n'y a pas que les jeunes... Merci Inès pour cet intermède rafraîchissant !!!!
Illustration parfaite du dicton : "La vengeance est un plat qui se déguste froid"

En revenant à la voiture, dans les endroits sans neige, on trouve une nouvelle violette, un peu différente des premières.



Et ce superbe Nastanthus caespitosus.


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Parmi les autres arrêts de la descente, 2 sont notables.
En préparant ce voyage, j'avais eu des indications sur la présence d'Austrocactus hibernus un peu plus bas que Las Leñas. Nous y faisons donc un arrêt.
Nous trouvons les mêmes Maihueniopsis qu'à Las Leñas.


Mais aussi des Maihuenia


en fleur.


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Modifié 1 fois. Dernière modification le 31/03/15 21:29 par alain.

Quant aux Austrocactus, nous en trouvons de nombreux, mais pour cela, il faut s'éloigner de bien 200mètres de la route.





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L'autre arrêt nous a surpris par la taille des Maihuenia....




Mais nous enverrons de plus gros demain

Sur le chemin du retour nous croisons des troupeaux en transhumance. Des chevaux ici.

Mais aussi des chèvres.

Les chèvres ne sont pas vraiment nos amis. Ça mange les cactus, et comme viande, il faut aimer.

Donc ce soir Marcel va faire les courses et nous achète un bon morceau de viande de vache que nous ferons cuire au feu de bois.
Pour la boisson, Quilmès en apéro et vin rouge local pour aller avec la viande.
On est en vacances après tout...

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Eh bien, c'est GEANT !!! Bravo à tous les photographes (un p'tit + pour le rapace !), superbes paysages et scotché par les violettes !

Merci Alain.

Benoît

C'est toujours intéressant de voir les plantes in situ et de les comparer avec celles en collection !
Ce voyage a l'air magnifique et les plante aussi !

Superbe reportage

Les petits Austro aff. hibernus ne correspondent-ils pas à A. gracilis ?

Aymeric

J'aime bien voir les paysages et les autres plantes, cela permet de voir aussi l'environnement, c'est aussi intéressant que les cactus !