Chañaral après la catastrophe

Bonjour à tous,

Plusieurs d'entre vous ont entendu parler de Chañaral et de son parc naturel El Pan de Azucar terre des Copiapoa cinerea columna alba.
Le 25 mars 2015 Chañaral a été profondément meurtrie par le débordement de la rivière El Salado. Neuf mois après nous constatons les blessures que le courant de boue a infligé à la petite commune côtière.

La plage a disparue, la boue a emporté la route 5 Norte, le nettoyage a été fait cependant il reste des traces qui en disent plus que mes mots




Le sable a été emporté et au loin on devine la mer

Le chemin qui nous conduit à Pan de Azucar entouré d'eau


Inés



Modifié 1 fois. Dernière modification le 11/01/16 02:32 par Sapo.

Côté mer de la route




Une fois arrive à Pan de Azucar nous prenons la route qui mène au Mirador et les champs de Copiapoa cinerea columa alba.....il n'y a plus de route!!! L'entrée nord a aussi disparu, plus d'accès!


Le lit de la rivière



La nature a imposé sa loi, l'eau a emporté tout ce que l'homme a construit sans la respecter. Les autorités réfléchissent au nouveau tracé de la route 5 nord.
Je vous donnerai d'autres nouvelles plus optimistes d'ici peu.

Inés

Merci Ines du reportage :'(
Et les Copiapoas combien en reste-t-il ???

Et oui ne jamais oublier que nous sommes infiniment petits face à la nature.

Vraiment surpris, je n'étais au courant de cette catastrophe
J'ai de très bon souvenirs sur place. C'est un passage obligé pour qui veut visiter Pan de Azucar

Merde ! plus de route, plus de Copiapoa est ce que ça vaut encore le coup de venir au chili

En tout cas c'est impresionnant

Tenoch - Serriste depuis 2014 - idf (91) & Mes Photos

c'est terrible

Ces photos sont impressionnantes !!

Sur Google earth on peut voir les photos satellites prises quelques jours après le passage de la coulée de boue (avril 2015).
On voit bien la ville coupée en 2 et une partie de la plage emportée.


Cela dit, cette plage est totalement artificielle. Elle est constituée sur 15m d'épaisseur et quelques centaines de mètres de largeur de dizaines d'années de rejets des mines de cuivre situées plus à l'intérieur.

Ces coulées de boues ont été générés par des pluies abondantes qui sont tombées sur le versant ouest des Andes. Et sol étant très en pente et totalemnt nu, sans aucune végétation, l'eau s'est concentrée dans les quelques vallées qui traversent le désert et a tout emporté sur son passage : route, maison, camion, train.....

On voit sur la photo 2 de ces vallées. En bas celle de Chanaral (reconnaissable à la baie en embouchure) et en haut celle de Pan de Azucar


Il n'y a que les Hommes pour s'installer dans le fond de ces vallées. Les cactus préfèrent les hauteurs, les pieds au sec.


Olivier, il reste encore beaucoup de Copiapoa.... mais ce doit être un peu plus difficile d'y accéder !

alain - 91

Dans mes souvenirs de ce coin (c'est pas tout jeune 1995 ) il y avait des champs de copiapoas sur le fond de la vallée
et c'est ces très vieux columna alba qui ont du morfler :'(
une photo de chileflora

Bonjour à tous,

Merci Alain pour ce complément d'information

@ Philippe : nous avons visité plusieurs fois le coin que tu nous montres et c'était toujours aussi impressionnant, maintenant je pense que ces plantes n'ont pas souffert mais pour les attendre il faudra marcher.

Tenant compte de l'impossibilité d'accès au Mirador nous longeons la côte de quelques mètres et nous trouvons nos chers plantes...




Quel substrat!

Il y avait pas mal de belles plantes




Ce Copiapoa columna alba accompagné de Eulychnia Saint-Pieana


Un autre Eulychnia dont la tige ligneuse fait un rejet...


Il y avait aussi quelques échappés comme ce Copiapoa cinerascens


Inés

Sapo a écrit:
-------------------------------------------------------
> Bonjour à tous,
>
> Merci Alain pour ce complément d'information
>
> @ Philippe : nous avons visité plusieurs fois le
> coin que tu nous montres et c'était toujours aussi
> impressionnant, maintenant je pense que ces
> plantes n'ont pas souffert mais pour les attendre
> il faudra marcher.
>
Merci Ines de me rassurer mais tant qu'il n'y aura pas une photo du site ce sera le doute car quand tu vois les dégats à l'embouchure tu t'imagines la hauteur qu'a pu atteindre le fleuve cotier à l'intérieur :'(

Une question peut être bête mais, temps pis : On ne voit jamais de photo de jeunes plantes, il n'y en a pas ?

Benoit

Claib39 a écrit:
-------------------------------------------------------
> Une question peut être bête

Il n'y jamais de question bête. Juste leur réponse, quelques fois !!


> On ne voit jamais de photo de jeunes plantes, il n'y
> en a pas ?


C'est en fait une bonne question.
Dans le nord du Chili il est rare de voir de jeunes plantes.
Il a été dit que la désertification grandissante de cette région et la rareté des pluies, empêchent le renouvellement des génération.

D'un autre coté, qui dit jeune plante, dit petite plante. Et les petites plantes ne sont pas faciles à voir dans l'habitat. Elles se cachent dans les buissons, dans les fissures des rochers, dans les graviers....

Pour rester dans les columna alba, à Pan des Azucar, on avait vu ça :



Ce sont de petites plantes. Jeunes ? Tout dépend.
Elles ont peut être 10 ou 15 ans...

Et celles ci ?
Celle de droite est déjà une belle bête...
Celle de gauche, en culture, aurait facilement 2 décénies. Alors là ? un demi siècle ?
Certes on est encore jeune à 50 ans....



alain - 91

Merci à tous pour cette très belle séquence.

alain a écrit:
-------------------------------------------------------
> C'est en fait une bonne question.
> Dans le nord du Chili il est rare de voir de
> jeunes plantes.
> Il a été dit que la désertification grandissante
> de cette région et la rareté des pluies, empêchent
> le renouvellement des génération.

(questionnement de semeur) quand on voit les conditions (humidité) qu'on doit réunir en captivité pour faire germer et grandir ces plantes, ce doit être des conditions rares dans le milieu, réunies pas tous les ans voire même très rarement, peut être pour cela que des très jeunes n'y sont pas vues, en gros que leur rythme de renouvellement est excessivement long (à échelle humaine)? D'ailleurs quelle est la viabilité en nombre d'années de graines de Copiapoa, Islaya, Eriosyce, Browningia et autres?



Jean marc
ARIDES n°826



Modifié 1 fois. Dernière modification le 12/01/16 23:07 par enzo84.

Bonjour à tous,

finepique a écrit : "Merci à tous pour cette très belle séquence"
merci à vous aussi!

@Jean Marc : nous avons vu très peu de petites plantes, je n'en ai pas cherché non plus, toujours attirée par les grosses "chaussettes"

Secteur de Copiapoa cinerascens, et la satisfaction de voir que tout va bien...

Copiapoa cinerascens et Copiapoa serpentisulcata (si je ne me trompe pas)


En fleur...


une de plus parce que c'est tellement beau!


Bonne journée à tous

Inés

enzo84 a écrit:
-------------------------------------------------------

> peut être pour cela que des très jeunes
> n'y sont pas vues, en gros que leur rythme de
> renouvellement est excessivement long (à échelle
> humaine)?

Probable.

>D'ailleurs quelle est la viabilité en
> nombre d'années de graines de Copiapoa, Islaya,
> Eriosyce, Browningia et autres?

C'est difficile d'être très précis, ça dépend de tellement de paramètres.
Mais juste un exemple j'ai semé il y a quelques semaines des graines d'Eriosyce aurata récoltées en mai 2006.
Sans traitement, j'ai eu 50% de germination en 2 mois et ce n'est pas terminé.
L'année dernière, c'était des graines d'Eriosyce (Neoporteria) paucicostata récoltées lors du même voyage. Elles ont eu un bon rendement aussi.

Ces graines ont forcément une durée de vie assez longue, sinon ces espèces auraient disparu depuis longtemps.

alain - 91

Merci pour ta réponse Alain !
Et merci à vous pour ces photos, ce sont vraiment de très belles plantes !

Benoit