ETY Argentine 2016 : J16 San Juan : Sierra Azules

Hugh

Désolé je vous avais un peu oublié !
Cette journée est consacré à La Sierra Azules; à l'Ouest de San Juan. C'est une montagne isolée qu'un chemin permet de grimper plus facilement car il y a un peu de temps à y passer puisque l'on passe de 800 m en bas à un peu plus de 1700 m où se situe la population de Tephrocactus recurvatus.
N'ayant pas un besoin irrépressible des les voir, j'ai laissé mes camarades faire la grimpette pour avoir l'occasion, avec l'après midi devant moi, de faire une chose que j'aime particulièrement : ne pas m'occuper du temps.
Cela m'a laissé la possibilité de faire une longue chasse aux Pyrrhocactus dont peu avaient des fruits mûrs, de bien voir ce qu'il y avait autour en m'imprégnant du site et de me poser le derrière sur un cailloux afin de rêvasser en regardant la vallée, de bien se situer sur la planète...
Comme je ne suis pas monté tout là-haut, je vous parlerai donc du bas, vers 900 m, et Thomas vous parlera du haut.

La grimpette vue depuis le parking, cela ne parait pas mais c'est haut !


Le secteur où je me suis arrêté


Evidemment encore du Tephrocactus aoracanthus, le metre donne l'échelle des articles, celui du bas faisait 13 cm de longueur.


Quelques uns étaient en fleurs, au singulier pour celui-ci


L'objet de ma quête : Pyrrocactus straussianus. Les plantes étaient assez nombreuses mais peu avaient des graines récoltables, j'ai donc passé un long moment à errer à la recherche de fruits assez mûrs pour vous en faire profiter, bandes de veinards !.




Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/08/17 01:37 par ericdumans.

Pyrrhocactus strausianus à fleurs jaunes


Pyrrhocactus strausianus à épines jaunes


Pyrrhocactus strausianus à fleurs jaunes et orange, classique


Un pépère Denmoza rhodacantha


Echinopsis leucantha bicéphale

Trichocereus candicans


Trichocereus strigosus


Et l'avantage d'avoir du temps c'est que l'on peut regarder les petites bestioles : une punaise, peut-être un Leptoglossus


Une autre punaise sans doute


Un phasme un peu empêtré dans une vielle toile d'araignée, je l'ai libéré le pauvre...

La vallée de San-Juan



C'est sans doute encore mieux en haut, mais là c'est Thomas qui vous le montrera, je le laisse prendre la suite.
Il est sans doute très impatient de vous parler des recurvatus !
Moi je suis redescendu me faire un café froid, par ce temps c'est bien agréable.

A la prochaine
Eric

Bonjour Eric
Tu as bien fait de partir à la chasse aux Pyrrhocactus strausianus, tes photos sont top et les paysages superbes
N'y avait-il pas d'autres espèces de Pyrrhocactus ?
Merci

Hugh

Non ici que du strausianus

Bonjour,


Aaaaah la suite !

Eric a écrit :
-----------------
> Echinopsis leucantha bicéphale

Question bête : des graines de cet Echinopsis auraient t'elles des chances de donner des plantes bicéphales ?
Pour poser la question autrement, le caractère bicéphale peut-il être dans les gênes, ou bien est il uniquement du à une erreur de parcours ?


> Un phasme un peu empêtré dans une vielle toile d'araignée, je l'ai libéré le pauvre...

On en a aussi vu un sur le chemin un tout petit peu plus haut, ce qui a donné lieu à un débat entre Yannick et moi pour savoir si c'était un phasme ou une sauterelle. Tu confirmes donc que c'est un phasme. Quelqu'un connaitrait il son identité exacte ?.


> Il est sans doute très impatient de vous parler des recurvatus !

Oh que oui, c'est une espèce très intrigante et intéressante
Ce sera pour demain soir

Thomas
Serres dans le 50 et le 57

Je me posais exactement la même question au sujet de cette transmission du "bicéphalisme"
Est ce que ce n'est pas un problème lorsque la plantule commence à germer ?
Mais Je ne sais pas du tout c'est juste une idée comme ça
Si quelqu'un peut nous expliquer
Merci

Vu la taille, cette plante n'est pas là depuis hier. Si le "bicéphalisme" était transmissible, il devrait y avoir une petite population bicéphale tout autour.

Était ce le cas ?

alain - 91

HUgh

> le caractère bicéphale peut-il être dans les gênes, ou bien est il uniquement du à une erreur de parcours ?

Faudrait un généticien pour y répondre de manière pointue.
Ce que l'on peut observer est qu'il y a des espèces dichotomiques, donc la division peut être programmée génétiquement chez certains.
Pour les autres, j'avais parlé il y a quelques temps d'un semis de Melocactus matanzanus dont 80 % des plantules étaient bicéphales (sur une 30e).
On peut donc supposer qu'un couac génétique de cette nature peut être transmissible chez une espèce ne se divisant pas habituellement.

Peut-être peut-on comparer cela avec la cristation, un caractère transmissible aléatoirement et s'exprimant ou pas aléatoirement ?

> Est ce que ce n'est pas un problème lorsque la plantule commence à germer ?

La question peut se poser pour mes Melos mais pas dans ce cas car c'est arrivé bien après.

> Tu confirmes donc que c'est un phasme. Quelqu'un connaitrait il son identité exacte ?

Je n'y connais pas grand chose donc je ne confirme rien, je pense que c'en est un, nuance !
J'ai cherché un peu mais j'ai laissé tomber, trop compliqué...
Elle faisait entre 4 et 5 cm de longueur, adulte donc, L'absence d'antenne m'interpelle mais que cela pourrait-il être d'autre ?

Hugh

> Était ce le cas ?

Non...

Bonjour, pour moi, c'est un Criquet Phasme; un Proscopia au surnom de Criquet à tête de cheval... Il en existe plusieurs .

Hugh

Même allure, même antennes, je crois que tu as tapé dans le mille !
Avec la sauterelle ce n'était pas loin...

Bonjour
Je ne suis pas convaincu par le criquet phasme.
J'ai cherché un peu aussi (pas facile), je suis tombé sur ça :
[www.boldsystems.org]
En plus avec l'Argentine, ça colle.
Donc je serais plutôt tenté de dire que le bestiau fait partie des Proscopiidae. Après, lequel ? Apiosceles/Apiocelis ?
Mais ce ne sont que des supputations.
Philippe

Edit : mea culpa, mariedo a raison, les proscopiidae sont bien des criquets phasme. Mes excuses les plus plates !



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/08/17 10:39 par Phil95300.

En fait, je connais car j'en ai eu à un moment donné...Voici son adorable bouille .

Bonjour,

ericdumans a écrit :
----------------------------
> Peut-être peut-on comparer cela avec la cristation, un caractère transmissible aléatoirement et s'exprimant ou pas aléatoirement ?

Je pensais à la cristation également, car effectivement c'est quelque chose qui semble aléatoire en culture et dans la nature... sauf que sur le site ETY 91, on a trouvé vraiment beaucoup de Gymnocalycium bodenbenderianum cristés, au moins 5 sur moins d'une centaine de plantes... ( [www.cactuspro.com] )
J'en déduis que ça doit être comme pour tes Melocactus bicéphales : la bicéphalité et la cristation sont habituellement aléatoires, mais dans certains cas peuvent peut-être être héréditaires.


Merci pour l'identité du criquet
Après réflexion, Yannick avait peut-être mentionné un criquet et non pas une sauterelle, en tout cas j'avais faux avec mon phasme

Voici une photo du spécimen vu au début de la grimpette :




Concernant la rando qui nous a pris la journée, Yannick et moi sommes partis du parking vers 11h, et il nous a fallu 2h30 pour atteindre les Tephrocactus recurvatus à 1715 m d'altitude. Cette balade est exactement la même que celle faite en 2014 par les voyageurs du RFPA, et dont le compte-rendu est ici : [www.cactuspro.com]
Je me rends compte que nous n'avons pas vu les Tephrocactus alexanderi, il faudra y retourner

Les photos qui suivent sont présentées dans l'ordre chronologique, donc en montant de plus en plus en altitude.

A basse altitude, il y avait beaucoup de Tephrocactus aoracanthus.
Décidément, j'adore cette espèce !






Un Pyrrhocactus straussianus prêt à fleurir :




Un Trichocereus strigosus avec des tiges plus larges que la moyenne :



Thomas
Serres dans le 50 et le 57

On est pas encore très haut, mais on a déjà une belle vue sur la vallée :




Mais devant nous il nous reste encore une belle marche, et on ne voit pas encore le sommet :




Un peu plus haut, on voit de beaux Puya vervoorstii en fleurs :






Je crois que ceux-ci en sont aussi :



Thomas
Serres dans le 50 et le 57

Le chemin se rétrécit, mais est moins abrupt sur cette partie là :




Les Pyrrhocactus sont vraiment magnifiques, surtout petits :




Un autre en fleurs :




Et deux inconnues :





Thomas
Serres dans le 50 et le 57

On fait une pause pas loin de la zone des Tephrocactus recurvatus, sur un plateau avec de jolies choses :

Un Denmoza rhodacantha en fleur et en fruits :




Comme montré par Eric, les fleurs de Pyrrhocactus straussianus peuvent être de couleur variable :






On trouve également un petit Tunilla :




La vue est belle :



Thomas
Serres dans le 50 et le 57

On arrive enfin sur le plateau où poussent de nombreux Tephrocactus recurvatus !

Un beau coussin avec à ses côtés la plus petite plante qu'on ait vue et qui est probablement un semis (les articles étant très solidement fixés les uns aux autres) d'une dizaine d'années :




Les fleurs sont typiques des Tephrocactus et sont vraiment magnifiques :

.



Un bon gros pépère :




Il y a aussi des Tephrocactus aoracanthus à cet endroit, avec une superbe fleur de 9 cm de diamètre :



Thomas
Serres dans le 50 et le 57