Bonjour à tou(te)s
Je cherche à comprendre et surtout à enrayer une maladie qui frappe chez moi les Opuntia et les genres apparentés (surtout ces derniers en fait)
Les têtes noircissent et se dessèchent. La maladie frappe les plantes durant la croissance estivale et ce sont les jeunes pousses qui sont affectées.
Voici deux exemples : Tephrocactus rossianus et Austrocylindropuntia verschaffeltii inarmata. J'ai perdu complètement un Tephrocactus pulcherrimus incahuasi de cette façon. Les "nordistes" comme cylindropuntia sspp. sont également touchées.
Comme vous le voyez, j'ai essayé la bouillie bordelaise (pas très esthétique, mais une plante morte l'est encore beaucoup moins ) mais sans trop de succès me semble-t-il.
Est-ce un classique ? Est-ce dû au conditions de culture ? Y a-t-il un remède ?
Comme j'ai acheté à l'ELK quelques Pterocactus et autre Mahueniopsis, il serait urgent que je réagisse, au moins pour la prochaine saison !
Merci d'avance
Philippe
PS je précise que les autres plantes se portent bien et n'ont pas ces symptômes

J'ai exactement le même problème depuis 7 ou 8 ans avec la plupart des Opuntia . J' ai tout essayé , sans aucun succès . La seule solution que j'ai eue a été de supprimer chez moi toutes les espèces qui y étaient sensibles ( en fait , la quasi-totalité ) .

Eric

ça ressemble à ce que j'ai de temps en temps sur certaines de mes oponces : une pourriture sèche grisâtre qui recouvre un article.
Mais chez moi ça n'a pas l'air de se propager aux autres oponces qui sont à côté.

Sont-ils à un endroit bien aéré ?

En tout cas, il faut supprimer au plus vite les articles touchés. C'est rageant car la plante rapetisse au lieu de grandir, mais c'est le seul moyen d'endiguer la propagation à mon avis.

Thomas
Serres dans le 50 et le 57

je n'ai pas ce cas sur Opuntia mais plutôt sur Trichocereus
et je trouve que c'est du à la grosse chaleur
traitement :supprimer toute tache noire (apex ou ailleurs ) et bouillie bordelaise

Même chose chez moi sur un ou deux tephrocactus.
ça n'a pas l'air de se transmettre aux autres tephro à côté.
Je vais supprimer les quelques articles touchés, merci du conseil.
Philippe

Citation

Sont-ils à un endroit bien aéré ?

Je pense. Ils sont dans une serre avec deux ouvrants automatiques sur le toit et une porte à chaque extrémité, qui restent ouvertes presque tout l'été...

Exactement la même chose cet été sur des jeunes pousses de marginatocereus marginatus...

Vassya, 43 ( Haute-Loire )
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Adhérent ARIDES 1010

Ce n'est pas une maladie favorisée par l'humidité . Elle ne survient pas en automne ni en hiver . Elle ne touche que les rameaux d'un ou deux ans , ceux qui ont passé ce cap étant parfaitement protégés . Elle peut commencer à partir du milieu du printemps ou n'importe quand jusqu'à la en fin de l'été ; mais une fois qu'elle a commencé , elle continue à se propager jusqu'à la fin de l'été . Par exemple , l'année dernière , la maladie a commencé dès le mois de mai , alors que cette année elle n'a commencé que fin août .

Je doute que ce soit une maladie cryptogamique , car j'ai essayé de la traiter au moyen de 5 ou 6 fongicides complètement différents , chacun pendant une année , régulièrement en préventif , pour un résultat parfaitement nul . Elle peut d'ailleurs survenir , comme cette année , en pleine sècheresse et en l'absence d'arrosage mouillant les parties aériennes . Je ne suis même pas sûr qu'il ne s'agisse pas d'un problème physiologique . Il semble , je dis bien il semble , que ce soit corrélé à un manque de froid l'hiver . Mais il me faut beaucoup plus de données dans les prochaines années pour l'affirmer avec certitude .

J'ai encore une espèce très sensible , mais qui n'en meurt pas complètement : Opuntia fragilis . Je vais faire des essais de température en mettant certains plants en serre , et d'autres dehors ( à condition que l'hiver veuille bien être "normalement" froid ) , ou éventuellement en pension en altitude pendant l'hiver , si je trouve une famille d'accueil .

Eric

Merci à tous ceux et celles qui ont répondu. La description d'Eric me parait très proche de ce que j'ai vu chez moi.
Je doute aussi que ce soit un champignon, et je me demandais si ce n'était pas plutôt une bactérie au vu de l'inefficacité de la bouillie bordelaise...

En principe , la bouillie bordelaise est le seul fongicide qui soit également efficace contre les bactéries . C'est même devenu à l'heure actuelle son seul intérêt , compte tenu de sa toxicité à long terme supérieure à celle des autres fongicides , et à son efficacité contre les champignons inférieure à celle de ces mêmes fongicides . Comme j'ai essayé moi aussi la bouillie bordelaise , je ne pense donc pas non plus que ce soit un problème bactérien . Et ça ne ressemble pas trop non plus à une virose .

En plus du manque de froid l'hiver , j'ai aussi une autre hypothèse : l'excès de sels dû à trop d'engrais ou à un arrosage qui ne lessive pas assez . Je pense à ça parce que j'ai laissé un Opuntia fragilis à l'ombre et c'est le seul qui n'a pas été touché . Or les excès de sel engendrent des problèmes surtout par temps chaud , lorsque l'évapotranspiration est maximale . Il faut donc également vérifier cette hypothèse si celle du manque de froid ne l'est pas .

Eric

Peut-être un cas d'anthracnose (Ascochyta opuntiae) ? ça se traiterait à l'aide d'un produit à base de zirame.

Bonjour,
en cherchant 'anthracnose' comme le mentionne Tom, je suis tombé sur ce document concernant la culture des oponces Opuntia ficus-indica (en anglais malheureusement) :
[fao.org]
Au chapitre 10 du pdf (page 116 et suivantes) il y a une liste des maladies qui peuvent frapper ces plantes.
Peut-être aurons nous des pistes avec ça ...
Philippe

Merci pour le lien. J'avais pensé à la bactérie Erwinia carotovora, et il me semble que c'est aussi ce qui y ressemble le plus dans l'article en question.
Mais elle devrait être sensible au cuivre, ce qui ne parait pas être le cas ici (? sans contrôle non traité pour comparaison, difficile d'en être certain)

J'ai essayé thirame et mancozèbe , molécules proches du zirame : aucun effet . D'ailleurs le thirame est sensé traiter l'anthracnose . Donc ça ne doit pas être ça non plus . De toute façon , année après année , j'ai à peu près tout essayé ce que la pharmacopée compte de poisons pour les champignons .

Eric

Eric en quoi le "manque de froid" pourrait provoquer une telle maladie? Sachant que même sans gel aussi fort que dans l'habitat, Les plantes rentrent en dormance d'autant plus qu'elle ne sont pas arrosées.

Jean Marc
ARIDES n°826

Par exemple, le froid pourrait déclencher des réactions de défense particulières dans les tissus de la plante, la rendant moins vulnérable ensuite. On ne connaît pas encore très bien tous les mécanismes "immunitaires" des végétaux...
L'hypothèse me plaît assez.

Le manque de froid engendre la mort des plantes qui en ont besoin . Seules les plantes originaires des régions proches de l'équateur n'en ont pas besoin . Ce besoin est évidemment très différent suivant les espèces et même suivant les clones . Je connais bien le problème dans le domaine des arbres fruitiers . Chez eux , le premier stade de ce déficit en froid se traduit par une chute de tous les boutons floraux en fin d'hiver . C'est ce qui s'est passé en 2015 et 2016 pour les abricotiers surtout . Si le nombre d'heures de froid est encore plus faible , la plante est physiologiquement très perturbée l'été suivant ( feuilles de taille anormalement faible ou carrément partiellement nécrosées dès leur éclosion , etc ) . Au stade le plus grave , l'arbre ne repousse pas au printemps suivant un hiver trop doux . Il existe , dans la littérature agricole , des tables de nombre d'heures en-dessous de 3° ou de 7° qu'exigent les différents cultivars . Pour donner un exemple , un abricotier "Bergeron" , comme tous les autres cultivars adaptés au froid conséquent de la région lyonnaise , meurt rapidement à Perpignan .

Eric



Modifié 2 fois. Dernière modification le 11/09/17 21:09 par gourmand.

Vous me faites peur avec votre maladie
Aucun signe chez moi: je suis en Haute-Savoie ou oponces et opuntioides vivent dehors à l'année, ce qui va dans le sens de l'hypothèse faite sur le froid.