Chili RCPC 2017 : Chaňaral - Quebrada Guanillos J9

Olivier, ta photo du lézard est superbe !

Thomas
Serres dans le 50 et le 57

Hugh

> Ça rappelle que c'est bien cool de tracer sur le terrain pour trouver du taxon, d'observer tout ce p'tit monde sous tous les angles, maisil faut aussi savoir se poser et admirer le paysage et profiter de l'instant présent, de se dire qu'on est à 10000bornes de chez soi au milieu des succulentes, et seulement pour 2/3 semaines.

Tu as raison, c'est le danger de ce genre de voyage où, sans se bousculer de trop, il faut quand même ne pas trop tarder sur les sites si l'on veut voir le plus de choses possible.
On peut se laisser vite prendre par la recherche de plantes, de graines ou du bon cadrage pour une photo et du coup on en oublie un peu de bien profiter du lieu où l'on est.
C'est pourquoi, sur les sites les plus chouettes, je néglige parfois un peu la recherche de plantes pour me poser les fesses sur un gros cailloux et me contenter de regarder en m'imprégnant du site en me disant que je suis de l'autre côté de la terre.
Et au final il n'y a que ceux là dont je me souviens...

Une question au sujet d'Eriosyce esmeraldana : la couleur des fleurs (rose ou jaune) est propre à un site où une population ou non ?
On peut les cultiver à demi enterré comme sur site ?

Les paysages sont splendides et les plantes semblent sur vos photos en très bonne santé, bien gonflées.
C'est une année exceptionnelle ou les fois précédentes c'était aussi le cas ?

Jean Marc

Hugh

Pour autant que je me souvienne la couleur est aléatoire, sans relation avec une population en particulier.
On me corrigera si je me trompe...
Pour la culture vois la réponse d'Alain le jeudi 15 mars 2018 19:16:47
Cela se cultive très bien en classique. Et elles n'ont pas besoin de s'enterrer car on les arrose et il y a peu de guanacos ici.
Reste les limaces mais bon...

Du point de vue qui n'engage que moi, il est vain de vouloir recréer les conditions naturelles de nos plantes.
D'une part car nous ne sommes pas dans le même hémisphère, le substrat, l'ensoleillement et l'arrosage seront toujours différents et d'autre part, pour des plantes en culture depuis longtemps, cela pourrait être plus néfaste que profitable. Elles n'ont plus la même endurance.

Merci pour les photos

on m'avait dit qu'une partie des columna alba avaient souffert des inondations :vrai ou faux ?

PS vu les yeux brillants des photos du bivouac l'antigel pisco coulait à flot

richaud a écrit:
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> on m'avait dit qu'une partie des columna alba
> avaient souffert des inondations :vrai ou faux ?

Peut être un petit peu ceux de Pan de Azucar, mais je ne suis même pas sûr et on n'est pas allé vérifier.
Mais cette espèce se trouve sur des dizaines de kilomètres et recouvre toutes les collines de la région. Ce n'est pas le passage d'une coulée de boue dans une vallée qui va mettre l'espèce en danger.

Là aussi, il faut se méfier des fake news !!

alain - 91

@ Eric : c'est pour le coup purement esthétique, les miennes poussent "déterrées" dans un substrat quasi identique aux photos d'ailleurs et s'en portent bien.

Ce sont des plantes qui n'ont connu que mes conditions, (l'un de mes premiers semis hors Parodia)

Jean Marc

enzo84 a écrit :
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> Les paysages sont splendides et les plantes semblent sur vos photos en très bonne santé, bien gonflées.
> C'est une année exceptionnelle ou les fois précédentes c'était aussi le cas ?

Il s'agit de mon premier voyage au Chili donc je n'ai pas de point de comparaison, mais il s'agit d'une année exceptionnelle, il ne pleut pas tous les ans, loin de là.
On a eu la chance de voir le désert fleuri et des plantes globalement en très bonne santé

Thomas
Serres dans le 50 et le 57

Superbes photos, superbes sites et plantes, merci pour le reportage, mon jour préféré depuis le début !
Deux petites questions:
-la mine d'Esmeralda c'était une mine de fer? (vu la couleur du sol?)
-les petits cailloux qui recouvrent les Eriosyce esmeraldana sont très jolis aussi, c'est du quartz? (silice?)

C'était peut être effectivement une mine de fer. Mais il est impossible de trouver une quelconque donnée. Cette mine ou usine a été abandonnée il y a des dizaines d'années. On trouve un Mina esmeralda par Google, mais ce n'est pas celle ci.
La bonne se trouve sous le nom de Planta Esmeralda.

Pour les cailloux, je laisse Eric s'exprimer. Il en connaît plus que moi là dessus.

alain - 91

Hugh

> -la mine d'Esmeralda c'était une mine de fer? (vu la couleur du sol?)

Mine de cuivre sans doute comme beaucoup dans la région. bien que le minerai de cuivre se repère bien à sa couleur verte ou bleu (malachite et azurite) il y en a peu dans les déblais des mines exploités, tout est récupéré. Là où l'on en voit le plus se sont dans les affleurements superficiels ou les mines de recherche où l'on a recueilli que des échantillons.


> les petits cailloux qui recouvrent les Eriosyce esmeraldana sont très jolis aussi, c'est du quartz? (silice?)

Oui, l'environnement est granitique (ou du moins métamorphique) il il y a pas mal d'arène au pied des collines.

Grillé part Alain !
Je précise un peu ; le fer se trouve dans les terrains sédimentaires et par là on est plutôt dans des terrains métamorphiques.
Ceci dit sous réserve évidemment, car avec les plissements subits les deux se côtoient parfois...
Je m'attendais à voir de gros tas de déblais tout bleus dans le paysage, macache, pas un seul. Les tas ne sont que de la roche pulvérisée de couleur terne. Il n'est donc pas facile à première vue de deviner ce qui est exploité.

Peut-être du cuivre.
On trouve difficilement une indication, mais ici :

[www.cact.cz]

"Název lokality pochází od jména malé osady Planta Esmeralda s bývalým měděným dolem" qui traduit du tchèque par Google Trad donne
"Le nom du site vient du nom de la petite colonie de Planta Esmeralda avec une ancienne mine de cuivre"

Phil

Edit : d'ailleurs on pourrait traduire (mais je ne suis pas hispanophone, donc sous réserves) "planta esmeralda" par "usine émeraude", couleur qui est celle de la malachite, un des minerais de cuivre. Pure supposition toutefois, si esmeralda signifie la couleur.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/03/18 12:46 par Phil95300.

Dans le journal d'Albert Buining (qui a laissé son nom à quelques cactus) où il relate un voyage au Chili avec sa femme et Friedrich Ritter, à la date du 21 janvier 1969, il est dit qu'ils partent de Chanaral et remonte vers le nord en longeant la côte.
Ils arrivent à un plateau qui domine l'océan à une altitude de 1000m où ils découvrent une plante qu'ils appelleront plus tard Copiapoa esmeraldana. Sans ambiguïté, il s'agit du plateau de Las Lomitas qui se situe juste au sud d'Esmeralda.
Puis ils continuent vers le nord, s'ensablent et arrivent dans un champs de Copiapoa columna alba. Là, Ritter reconnaît l'endroit (il y est déjà passé) : soulagement, ils se croyaient perdus.
Rudolf Schulz a démontré photo à l'appui que Ritter s’était arrêté vers notre RCPC 55, là où Thomas dit "on fait un nouvel arrêt pour cette superbe colonie de Copiapoa columna-alba, un paradis !"

Buining précise qu'ils sont proches de la mer et d'une mine d'or abandonnée.
Et effectivement Esmeralda est juste à côté.



En continuant les recherches, j'ai trouvé le numéro de juillet 1943 de la revue "Boletin Minero".
[www.sonami.cl]


On peut lire page 483, un article sur la Planta Esmeralda :


Il s'agit bien de la notre. C'était donc une usine de cyanuration du minerai d'or....

alain - 91

Très intéressant ce récit Alain
Où trouve tu tout ça ?

Phil95300 a écrit:
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> Pure supposition toutefois, si esmeralda signifie
> la couleur.

Peut être le nom a été donné par un amateur de Victor Hugo ....


En espagnol, Esmeralda est un prénom mais cela veut dire aussi émeraude. Le cailloux.
C'était peut être aussi le nom de la petite copine du premier qui a trouvé de l'or ici.

Cette vallée ne va pas jusqu'à la mer. Elle se termine brusquement par une falaise qui tombe sur la plage.
Ce coin est appelé aguada de la Cachina. Il y a de l'eau dans le sol et c'est recouvert d'ajoncs (et infesté de moustiques).

Peut être que la végétation du lieu a inspiré les mineurs qui passaient leur vie dans le désert.




Plus prosaïquement, il est dit dans la même revue, page 184 : "nom qui évoque des souvenirs d'événements guerriers qui signifient la gloire et le prestige de notre pays."

L'Esmeralda était un bateau .... : [en.wikipedia.org])

alain - 91

Google est notre ami (enfin dans certains cas....)

alain - 91

Esmeralda veut bien dire émeraude, la couleur aussi bien que la pierre précieuse. Il doit y avoir aussi des gisements d'émeraude dans le coin, on lit sur la publication "Planta de Trapiche..." une variété d'emeraude à inclusion en croix se nomme émeraude trapiche!

Hugh

Je ne pense pas qu'il y ait un rapport direct, à ce que j'ai lu trapiche veux dire roue dentée et les gemmes (pas que les émeraudes donc) sont nommés trapiches quand leur cristallisation évoque une forme particulière.
[fr.wikipedia.org])
Je suis nul en espagnol mais le trapiche me semble plutôt dire ici moulin ou qq chose dans le genre. En tout en rapport avec l'usine dont parle Alain.

Si Ines passe parle là, elle va nous éclairer...

Merci pour vos réponses.

Citation
ericdumans
l'environnement est granitique (ou du moins métamorphique) il il y a pas mal d'arène au pied des collines

J'avais remarqué sur les photos du J8 qu'il y avait beaucoup de roches granitiques, j'avais donc pensé à l'arène mais sans en être sûr... maintenant que tu le dis cela semble tellement évident !