Chili RCPC 2017 : Quebrada Guanillos - Taltal J10

Le petit matin est frais et gris mais on voit à l'est du ciel bleu ce qui est de bonne augure pour le reste de la journée.




Pendant que mes compères et commères finissent de se réveiller, prennent leur café, rangent leur affaires...... je vais faire un tour sur la colline en face le camp.
Je vais rendre visite à un vieil ami déjà rencontré en 2011.



En 2011





En 2017






Vous pouvez admirer la croissance phénoménale qu'il a eut en 6 ans. Peut on faire une règle de 3 pour estimer son âge ?
Je vous parlais déjà de ce site, et de cette plante en 2011 : [www.cactuspro.com]
Mais j'ai commis une erreur à l'époque, car les 2 Trichocereus présentés là aussi à 2 dates différentes ne sont pas les mêmes.
Par contre le site est toujours aussi beau, avec ces 3 espèces de Copiapoa.
Nous trouvons cette fois ci, en plus, des Eriosyce esmeraldana sur une arrête rocheuse.



alain - 91

Lorsque tout le monde est prêt, nous reprenons la route en direction que la Quebrada Tigrillo qui est la vallée suivante plus au nord.
Elle est bien plus large que celles de Guanillos ou la Cachina. Un peu plus sèche aussi.




Nous repassons par l'arrêt (à quelques centaines de mètres près) aux Eriosyce rodentiophila déjà visité en 2011.
Encore une fois j'ai l'impression qu'il y a moins de plantes (mais comme nous n'étions pas exactement au même endroit difficile d'être sûr), mais on en trouve tout de même.




On trouve aussi des cadavres




Mais aussi des Copiapoa.
Je serais bien en peine de vous donner son nom. Soit c'est un Copiapoa grandiflora soit un Copiapoa taltalensis.


alain - 91

Puis nous faisons un arrêt dans l'immense champ de Copiapoa columna alba un peu plus bas dans la vallée.




Nous y trouvons aussi et encore des Eriosyce esmeraldana.



Nous sommes entourés de ces petites fleurs jaunes, Chaetanthera limbata (probablement, il a tellement d'espèce de Chaetanthera...)...



Et observé par un dragon qui se prélasse sur un cadavre de Copiapoa columna alba.


alain - 91

Puis nous poussons jusqu'à la plage de Tigrillo pour prendre quelques photos et admirer le bord de mer.
On a de là une vue sur les iles de Guanillos et au fond les falaises de Las Lomitas, le plateau situé entre Pan de Azucar et Esmeralda, inaccessible depuis quelques années.... rendant inaccessible les seuls sites de Copiapoa esmeralda connus. Nous y reviendrons.



Nous continuons l'exploration de la vallée suivante (dont je ne sais même pas si elle a un nom). D'après la description, Copiapoa superba est dans cette zone. Encore faut il le trouver.
Nous faisons un arrêt au milieu des Copiapoa columna alba. Il y en a des milliers.
Sur le plat :



Comme sur les rochers :



Une vue de près, en fleur et avec sa petite touffe de lichen.


alain - 91

Il y a aussi des Copiapoa grandiflora (...enfin... probablement) .
Il n'est pas encore midi, nous décidons donc de faire une promenade apéritive. Nous laissons les voitures et commençons à marcher en nous demandant si ces Copiapoa grandiflora dont la longueur des épines semble assez variable pourraient être les Copiapoa superba que nous cherchons.





Nous engageons dans un petit vallon qui semble bien pourvu de ce Copiapoa. Par contre plus un seul C. columna alba. Visiblement on reste entre soi, on ne se mélange pas.
Nous avons fait ici 3 trouvailles.
La première consistait en des Eriosyce esmeraldana. En soit, ce n'est pas un scoop, ça fait 2 jours qu'on en voit, il n'y a pas de raison qu'il n'y en ai pas ici. Mais ça fait toujours plaisir de trouver d'autres sites.



alain - 91

La 2me, plus gratifiante, a été de trouver des Copiapoa laui. Jusqu'à présent, je ne connaissais qu'un seul site de Copiapoa laui, celui de Guanillos. Il y en a un autre sur le plateau de Las Lomitas, mais lorsque nous y sommes passé en 2006 nous n'en avons pas vu, et depuis c'est fermé.
Il a été rapporté des populations de Copiapoa laui vers Tigrillo, notamment par Ricardo Keim, Rudolf Schulz ou Paul Hoxey. Nous les avions cherché en 2011, mais sans succès.





La plus grosse émotion nous a été donné par le 3me.
Christophe nous appelle en disant : "Il y a de petites plantes vertes ici". Occupé par les Copiapoa laui, je n'y fais pas trop attention.
Ce n'est que lorsqu'on se rejoint, au moment de partir, qu'il me montre une photo.
"Ah !! Il faut que tu me montres ça, on y retourne !"

Il s'agit d'un petit cactus géophyte, de couleur verte. Lorsqu'on en voit un en fleur, pas de doute, c'est un Copiapoa. Mais lequel ?





alain - 91

Sur le moment, je me suis dit que c'était une espèce non décrite encore. En effet, l'endroit où nous étions est peu fréquenté, la piste pour y accéder est en mauvais état et sûrement assez récente. Et en plus, notre marche nous a éloigné de la piste.
Ce n'est que plus tard que j'ai pensé au Copiapoa esmeraldana de Ritter. Comme déjà dit, on ne le trouve que sur le plateau de Las Lomitas, à quelques kilomètres plus au sud. Nous y en avions trouvé (par miracle) quelques exemplaires en 2006. Les plantes étaient beaucoup plus déshydratées.




Même si ce n'est pas le grand scoop d'une espèce à décrire, c'est déjà bien d'avoir trouver une nouvelle population d'une espèce rare.

Du coup, Copiapoa superba semble moins intéressant et on en conclu que ce n'est qu'une forme un peu plus épineuse du grandiflora qui nous entoure. D'autres qui ont trouvé par ici des plantes plus ressemblantes à la description en sont arrivés à la même conclusion.

En chemin pour rejoindre les voitures nous croisons quelques fleurettes.
Un Alstroemeria dont Olivier vous donnera le nom.



Et une violette


alain - 91

Il commence à se faire tard pour manger, mais nous reprenons la route et retournons à la plage.
Avant de casser la croûte, 2 d'entre nous vont piquer une tête dans l'océan. Les courageux !!!

Nous devons maintenant rejoindre Taltal pour passer la nuit (Dans un lit !!! et prendre une douche !!).
Quelques indices sur Google earth laisse penser qu'une piste récente coupe vers la route de Taltal et permet d'économiser de nombreux kilomètres en évitant le chemin qu'on a pris la veille.
En moins d'une heure, on se retrouve sur la route de Cifuncho.
Là, nous nous engageons dans la Quebrada de los Zaniones... sur quelques mètres. Pas la peine d'aller plus loin et puis ....




L'endroit est connu. Pas très peuplé, mais il y a quelques jolies plantes.





Et une Cistanthe celosioides en fleur.



Taltal n'est plus qu'à quelques dizaines kilomètres de routes asphaltées. Nous y sommes vite.
Nous avions pris des habitudes aux cabañas de los Hueso [www.caletahueso.cl] réputés pour ces plantations de cactus (...). Mais arriver à 8, un vendredi soir en demandant des chambres pour 2 nuits consécutives comporte le risque de se casser le nez.
Ce qui arriva.
Pas grave, Marcel et Inès connaissent un autre hôtel en front de mer. Un peu plus cher mais très bien..... et très complet aussi.
Nous en avons fait ainsi 2 ou 3 sans plus de succès. Jusqu'à ce qu'on trouve le Residential Karime. Difficile de faire plus authentique !
Ce n'est pas du grand luxe, mais c'est propre, pas cher, il y a de la place, on peut faire des lessives, il y a une cuisine/salle à manger à notre disposition, un patio pour le fumeur... Que demander de plus !!
Ce soir là, nous avons eu, aussi, des difficultés pour trouver un restaurant ouvert. Nous avons atterri dans quelque chose qui s'apparente plus au salon de thé qu'au restaurant.
Dans les clients, il y avait un groupe qui travaillait à la construction de la centrale électrique de Paposo à une cinquantaine de kilomètres plus au nord. Et parmi eux, un français habitant Saint Etienne !!

alain - 91

Toujours un régal !
Le champ de Copiapoa est impressionnant en photo, alors je n'ose imaginer en vrai !
Quel âge peut avoir celui de la photo 19 ?

Aurore - Nord de l'Essonne - Serre hors gel depuis septembre 2017 - rocaille succulente non protégée depuis avril 2018

Plusieurs fois centenaire, je suis prêt à parier.

alain - 91

Bonsoir,
clairement ça donne envie de voyager...merci pour le partage.
Je me posais la même question qu'Aurore...c'est un monstre ce Copiapoa.
Hâte de voir la suite

Bonsoir,

Toujours de magnifiques photos et plantes, merci pour cette belle suite.

On avait été à Las Lomitas en 2013. C'est en effet fermé aux voitures .................... mais il suffit de marcher 5 km et on arrive aux plantes.
C'est vrai qu'il faut maintenant prévoir pas mal de temps pour ça, surtout avec le retour en plus.



Christophe (81)

On avait trouvé la même barrière en 2011.
Maintenant, sauf travaux récents, on ne peut même plus arriver à ces panneaux en voiture.
Il y a encore peu la piste s'arrêtait à Pan de Azucar.

C'est plus court de partir d'Esmeralda !!

alain - 91

Super, il va bientôt falloir louer un hélicoptère pour aller voir les plantes.

Christophe (81)

Hugh

qq unes en plus pour la route, de Copiapoa columna alba bien sûr car on ne s'en lasse pas.
Il y a de vieux pépères, et eux aussi l'âge les courbe...



Beaucoup d'entre-eux cristent sur le tard, cela m'a assez surpris car c'est peu fréquent chez les jeunes mais fréquent chez les vieux. Celui-là rappellera qq chose à ceux qui ont vu le film "Dune".


La mer avant le site suivant


Et encore des Copiapoa columna alba sur le site suivant


Ces champs de Copia resteront un moment fort de ce voyage !



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/03/18 21:46 par ericdumans.

Il y a également quelques Eulychnia parmi le Columna alba


Celui-ci est cristé à la base.

Super c'est trop beau
Tous ces Copiapoa à perte de vue
Et de superbes nuances de bleu

Bravo pour avoir trouvé ces C laui, et esmeraldana, belle découverte, les geophytes ne sont pas les plus évidents à voir. ça doit faire plaisir.
La nature a bien des ressources, même dans les endroits hostiles.

Flavien



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/03/18 08:34 par flavien.

On arrive dans LA zone intéressante , j en bave déjà avec ce reportage , merci

Guéthary ~ côte basque
Membre ARIDES

> On arrive dans LA zone intéressante , j en bave déjà avec ce reportage

C'est vrai que jusqu'à maintenant c'était pas folichon !

Marc