De la gustation chez les acariens et les cochenilles

Comme abordé précédemment, la législation dans son décret 95-326, Art 2, annexe II, nous a mis du benzoate de denatonium un peu partout. En passant, il serait intéressant d'avoir les statistiques sur les accidents ménagers ainsi évités.

Alors, pour ceux qui sont joueurs, aventuriers, curieux, il y a une possibilité d'essayer le traitement sans tarder... uniquement sur les plantes atteintes .
Je vous suggère le liquide lave-glace. Prenez le spécial été, moins chargé en anti-gel.
On a vu que la cochenille “endormie” depuis 15 jours était sur un cactus traité avec 10 mg/litre. Le liquide lave-glace est à 20 mg/litre (ou kg c'est selon).

Vous pouvez donc le diluer au demi.
Le prix du bidon de 5 litres tourne autour de 4€... et il existe peut-être des volumes plus faibles ?
Et en plus, vous avez le choix de la couleur et des parfum !





Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/12/18 15:54 par ericdumans.

Après avoir trouvé un Eriosyce sp. paré de cochenilles, je l'ai pulvérisé avec un lave-glace hiver (pur c'est à dire non dilué) dont je ne connais pas la composition. Sur un “spécial été“ d'une autre marque, il était mentionné à moins de 3% de méthanol et à moins de 3% de monoéthylène glycol et ne se congeler qu'à -20°C...



Voici les photos avant et après pulvérisation



Je ne les quitte pas des yeux.

Il ne fait pas toujours bon être un cactus.

Quelques résultats...

Je n'avais pas fait le bon choix de plante pour celui qui fut pulvérisé au lave-glace le 24 décembre. Il s'affaissa sur lui-même à la mi-janvier, pouri de l'intérieur. Depuis, deux autres ont été traités au lave-glace il y a trois jours : un Eriosyce paucicostata et un Echinopsis cv Andenken. À suivre !

Sur les plantes traitées en décembre aux 3 concentrations (10 100 et 1000 mg/litre) de benzoate de dénatonium, j'ai retrouvé une cochenille et ses oeufs sur une plante à 1000.



Sur les deux autres concentrations je n'ai retrouvé que des restes de "farine” et des cochenilles mortes et desséchées... mais j'en ai aussi trouvé sur le zéro, en + des vivantes... C'est peut-être aussi le cycle naturel des cochenilles vivantes. La preuve de l'efficacité du produit serait sans doute dans le rapport vivantes/mortes.
Sur le 10, dans les débris, j'ai aussi retrouvé des restes qui ressemblent à des préservatifs desséchés. Restes de pupes ou de mue imaginales qui auraient donc eu le temps de se développer ?



Les résultats ne sont donc pas probants pour les cochenilles.
Cependant, je n'ai vu aucun acarien dans les prélèvements mais ce n'est pas facile à embarquer. Je vais faire une pulvérisation globale de la serre avec du 100 mg/litre et je vous raconterai au long cours.

Il faut voir sur le long terme, car ces bébêtes ont souvent une formidable capacité d'adaptation, et si une femelle apprécie cette amertume, en vraie picrophile, elle peut transmettre ce goût à sa descendance, et c'est parti...

je salue votre expérience et j'ai hate de constater vos résultat, ça pourrait être vraiment utile comme dissuasif si ça fonctionne.