Argentine 2019 : Jour 6

Bonjour,

Nouvelle journée qui va nous amener de San Antonio de Los Cobres à Salta.
Elle sera essentiellement consacrée à de nouveaux arrêts dans la Quebrada del Toro.

Mais nous prenons tout d'abord la route 57 51 en direction de la frontière chilienne.



La belle floraison d'un petit Tunilla.



Mais nous trouvons surtout de très beaux Maihueniopsis glomerata.
Après peut-être qu'il faut les appeler M. molfinoi ou M. hypogaea ?
La classification me semble assez floue sur ce point. Je laisse les experts donner leur avis.





Autre belle plante Soehrensia (Lobivia) formosa.
Il s'agirait de la ssp. nivalis ou de la ssp. korethroides
Là aussi pas évident de s'y retrouver dans toutes ces formes, cette espèce est très variable et beaucoup de noms ont été utilisés.



Christophe (81)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/12/19 15:27 par christophe.

Il s'agit en tout cas de plantes superbes .............. que l'on aura du mal a retrouver aussi belles dans nos serres.





Après ces quelques kilomètres nous faisons demi-tout vers San Antonio de Los Cobres et reprenons la route de la Quebrada del Toro.
Cet arrêt va nous permettre de retrouver Maihueniopsis glomerata mais aussi d'autres cactées dont de beaux Gymnocalycium spegazzinii.



Mais tout d'abord un gros plan sur ces Maihueniopsis dont certains étaient couverts de fruits.



Certains Gymnocalycium spegazzinii bien qu'en bouton étaient encore enterrés dans le sol.




Christophe (81)

D'autres émergeaient un peu plus du sol.



De superbes épines pour certains.



Et même un début de cristation.



Mais ils étaient accompagnés, comme souvent ici, de Pyrrhocactus umadeave dont certains étaient en fleurs.





Christophe (81)

Un petit regard sur le paysage.



Nous retrouvons également Lobivia chrysantha. Il peuvent être assez nombreux sur certains sites mais ils sont parfois difficiles à repérer lorsqu'ils sont bien secs.





Un exemplaire un peu plus vert.



Lobivia ferox est également toujours présent mais lui non plus n'est pas en fleurs.



Christophe (81)

Un nouvel exemplaire plus vert.



Même si je ne les ai pas encore montré les Trichocereus pasacana sont bien sûr omniprésent dans cette vallée.



Le contraste entre les collines très sèches et la vallée verdoyante est assez étonnant mais donne de belles photos.





Et bien sûr les troupeaux de lamas et autres herbivores sont par endroits assez nombreux.



Christophe (81)

Un dernier arrêt vers Puerto Tastil va nous permettre de retrouver de très beaux Pyrrhocactus umadeave.



Ainsi que Parodia stuemeri en grand nombre.





Ils étaient bien sûr accompagnés de Gymnocalycium spegazzinii mais nous recherchions plutôt ici une petite plante.
Il s'agissait de Maihieniopsis mandragora, une toute petite espèce qu'il n'a pas été très facile de trouver.



Il était un peu déshydraté et pas en fleur mais c'est malgré tout une belle petite plante.



Et c'est avec lui que nous achèverons cette belle journée et rentrerons à Salta.
A +

Christophe (81)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 26/12/19 12:36 par christophe.

magnifique christophe, merci de nous faire voyager avec toi...

Il semblerait qu'il soit préférable de visiter cette vallée plutôt en fin d'été qu'au printemps.

On y voit plus de fleurs !!
Les Lobivia chrysantha


Les Maihueniopsis mandragora :


Les Parodia stuemeri :


Les Gymnocalycium spegazzinii :


Et puis les Eriosyce umadeave eux, ont fini de fleurir et sont plein de graines !!


alain - 91

Oui en effet.
Bon à défaut des autres on aura au moins vu les Eriosyce umadeave en fleurs.

Christophe (81)

Encore de belles plantes. La photo du Gymno spegazzinii avec les montagnes au fond est superbe.
Aton

Question bête mais... il fait (fort) froid dans ce coin ?
Parce que M. glomerata tient bien le choc par ici au sec, mais je suppose que ça dépend des populations...

christophe a écrit:
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> Mais nous prenons tout d'abord la route 57 en
> direction de la frontière chilienne.

Route 51 plutôt, non ?

> Mais nous trouvons surtout de très beaux Maihueniopsis glomerata.
> Après peut-être qu'il faut les appeler M. molfinoi ou M. hypogaea ?

Pour moi, les M. glomerata pousse beaucoup plus au sud (La Rioja, San Juan, Mendoza).
Dans les provinces de Jujuy et Salta, il vaut mieux les appeler molfinoi (comme Thomas) ou hypogaea (comme moi). C'est 2 noms sont valables, molfinoi est peut être plus approprié mais ça désigne la même chose.


Antoine, ce sont des plantes qui poussent en altitude (3600-4000), donc oui, ça résiste au froid, mais pas à l'humidité.

alain - 91

Oups effectivement route 51 en effet. Je vais corriger le texte.
Merci aussi pour ton avis sur les Maihueniopsis.
Je ne sais pas encore quel nom je vais choisir pour les prochaines photos de ces plantes.

A +

Christophe (81)

Christophe, tu dis que dans les pâturages il y a des lamas et des vaches, sur la photo je distingue que des bovidés, est ce que quelquefois les lamas se mêlent aux cornues?
Aton

Bonsoir Marc,

Je n'ai pas vu souvent des lamas mélangés aux vaches. En général les vaches sont à plus basse altitude et les lamas plus haut.
J'ai par contre vu plus souvent des moutons mélangés à des lamas ou à des alpagas.

A +

Christophe (81)

Au fait quelles dimensions faisaient les spegazzinii et les Pyrrhocactus umadeave?
J'ai la flemme de regarder les livres de Joël, on j'assume, mais c'est Pyrrhocactus ou Eriosyce?
Aton

Je n'ai pas trop mesuré mais les spegazzinii faisaient pour certains 15 bons cm, peut-être plus.
Pour les umadeave 15 à 20 cm pour la majorité mais le plus haut qu'on ai vu devait bien dépasser 40 cm.
Après pour le nom c'est comme tu veux selon la classification que tu préfère. Tu peux aussi l'appeler Neoporteria umadeave.

Christophe (81)

Salut,

Merci pour le partage, cette Quebrada del Toro rappelle de très bons souvenirs, c'est sans doute la plus belle vallée que j'ai visitée en Argentine


christophe a écrit :
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> Il s'agissait de Maihueniopsis mandragora, une toute petite espèce qu'il n'a pas été très facile de trouver.
> Il était un peu déshydraté et pas en fleur mais c'est malgré tout une belle petite plante.

En 2016, on avait eu énormément de mal à le trouver, on était au bon endroit, mais on a mis un bon moment pour trouver un unique exemplaire, tout rouge et déshydraté comme sur ta première photo.
En 2019, j'ai reconnu les Trichocereus au pied desquels je l'avais trouvé, malheureusement tout avait été recouvert par une épaisse coulée de boue. On a cherché un peu plus loin, et on les a repérés facilement, nombreux et bien gonflés, et en fleurs comme l'a illustré Alain.
Je rejoins donc Alain sur la période de visite de cette vallée, il y a de gros avantages à y aller plus tard dans la saison


Concernant le Maihueniopsis glomerata/molfinoi/hypogaea, j'appelle les plantes de Jujuy et Salta molfinoi.
Maihueniopsis molfinoi a été décrit en 1925 et Opuntia hypogaea en 1931 (puis recombiné en Maihueniopsis hypogaea en 1980), et ces noms étant mis en synonymie c'est le plus ancien nom qui prime : M. molfinoi.
A noter également, M. molfinoi est l'espèce type du genre Maihueniopsis, créé en 1925 lors de la description de cette espèce.
Il faudra que je me plonge dans les descriptions pour comprendre pourquoi O. hypoagea a été décrit alors que M. molfinoi existait déjà : ignorance de la description de M. molfinoi, ou bien la plante a-t-elle été considérée comme différente ?

Ces Maihueniopsis sont assurément proches des M. glomerata, mais je pense qu'ils méritent un nom à part, car ils sont assez différents morphologiquement, et poussent bien plus au Nord.
Mais les populations intermédiaires m'interpellent (M. tarapacana à Antofagasta de la Sierra, le Maihueniopsis de l'ouest de Fiambala qui n'est peut-être pas du minuta mais plus rattaché à glomerata/molfinoi...), et je pense qu'il faut plus étudier les Maihueniopsis de cette région, notamment en altitude, pour mieux comprendre les liens entre ces espèces.

Thomas
Serres dans le 50 et le 57

J'ignore en quoi ils diffèrent les uns des autres, j'ajoute juste quelques infos concernant les publications
C'est l'épithète glomerata qui est retenu pour des raisons d'antériorité car Haworth a décrit cette plante le 1er, sous le nom Opuntia glomerata en 1830.
Il existe de nombreux synonymes dont 3 qui seraient d'origine chilienne : Opuntia andicola Pfeiffer 1837, Opuntia tarapacana Philippi 1891, Opuntia leonato leoncito Werderm 1929.

Werderm a pris son Opuntia hypogaea pour une plante différente du Maihueniopsis molfinoi que Spegazzini décrivit en 1925 ; il connaissait cette publication, ça me semble sûr, vu qu'il a redécrit ce dernier sous le nom Opuntia molfinoi (Speg.) en 1932.
Il l'a également prise pour une plante différente de son O. leonato leoncito qu'il décrivit en 1929.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 30/12/19 18:19 par pincettes.

Bonjour,

Selon la deuxième édition du NCL, Maihueniopsis hypogaea et molfinoi sont considérées différents de glomerata, et regroupés sous Maihueniopsis molfinoi Speg. 1925.

Dans Cactaceae Systematics initiatives 25 de 2011, ils diffèrent de glomerata ainsi:
"• Differs from M. glomerata by its habit (smaller, flatter clusters), shorter segments,
shorter, stiffer spines, and is disjunct by some 200 km in an area where neither species is
found (Charles I.e.)." (Charles 2008/Brdl. 28: 67 etc)
Il est également fait état dans cette doc des erreurs d'identification de glomerata, et un neotype y est désigné car le précédent correspondant à hypogaea selon Charles 2008

Martine