Hello !

En décembre 2018, je présentais un essai de pulvérisation d’une molécule amérisante, le benzoate de dénatonium sur les cactus pour éliminer les cochenilles et les acariens.
De la gustation chez les acariens et les cochenilles


En mars 2020, il devenait évident que le benzoate en pulvérisation n’avait pas un effet flagrant sur les cochenilles et les acariens chez les cactus.
Traitement contre les acariens (suite)


Face à cet échec et avant de baisser les bras, une question subsidiaire s’impose : le benzoate de dénatonium peut-il devenir systémique s’il est utilisé dans l’eau d’arrosage ?

Bien d’autres questions subséquentes se posent alors : l’absorption par les racines, que devient la molécule si elle est métabolisée, l’influence sur la croissance et la floraison et, enfin, quel effet sur les acariens et les cochenilles et si oui, à quelle fréquence l’utiliser ?

Le benzoate de dénatonium (voir le premier post) est dilué dans le méthanol pur à raison d’un gramme pour 10 ml. Là, on n’est plus dans la pulvérisation où de petits volumes suffisent… Pour arroser, il faut éliminer la dose la plus forte utilisée dans l’essai précédent. On ne garde que deux concentrations de benzoate de dénatonium (10 et 100 mg /L) et une d'eau seule qui constitue le lot témoin.
Soit 3 lots :
- 100 mg/L
- 10 mg/L
- Zéro mg/L

Chaque lot est constitué de Lobivia, Echinopsis au sens large ou d’hybrides intergénériques dans lesquels, parmi les parents, figure un des deux genres cités. Ils sont atteints par les acariens et/ou les cochenilles. Chaque plante est dépotée pour vérifier la présence de racines puis remise dans le même pot avec sa motte.



Chaque bac est constitué de :
1 pot de 11 cm, vol. 615 ml
5 pots de 9 cm, vol. 450 ml
5 pots de 7 cm, vol. 200 ml

L’arrosage, qui sera le dernier de la saison, se fera début octobre par imbibition à raison du tiers du volume utile des pots soit (615/3) + ((450x5)/3) + ((200x5)/3) = 1288 ml, arrondi à 1300 ml par bac.

J'attends vos commentaires pour infléchir certaines options...
Merci d'avance

Merci Michel pour cette nouvelle expérience que je vais suivre avec intérêt

Yann (France, Clermont-Ferrand). Serre tenue hors-gel + pleine terre un peu abritée. -10°C tous les hivers.

La propriété amérisante est une belle piste, mais comment va se comporter la systémie et donc le passage de ces molécules dans les plantes, sans être transformées/modifiées ?
Comment vas-tu mesurer l'effet avec les saisons et le cycle annuel des plantes (dormance entre autres).
C'est une expérience . Voilà mon commentaire, que tu as sollicité. Je n'ai pas tes connaissances pour tenter de te conseiller d'infléchir certaines options, où là là mais je lis avec beaucoup d'intérêt.

Phil - Serre adossée plein sud en Val d'Oise et hors gel. Température extérieure rarement sous -8°C.

Ne pas oublier de se masquer pour faire les expériences ; si les cochenilles n'ont pas le goût, méfiance !

Salut Michel,
Très intéressante ton expérience
Je suis en train de faire aussi des essais d'insecticides systémiques dans l'eau de trempage par voies racinaire plutôt que foliaire pour vérifier l'efficacité.
La matière active de Movento passe bien de cette manière

@+ fred groupe CHF code hybrideur ( CFG ) ARIDES n°827
Annecy 74 Haute Savoie 1 serre tempérée, une serre hors gel et 1 serre froide.

Coucou Fred

Movento : kétoénoles entre autres.
J'ai trouvé ça, par curiosité :
[colloque.inrae.fr]

Phil - Serre adossée plein sud en Val d'Oise et hors gel. Température extérieure rarement sous -8°C.

Merci Phil
Alors il y a aussi le Mediator top ( matière active systémique imidacloprim pure 17,1 gr pure soit 200 gr / L ) remplace le confidor, s'utilise par pulvérisation à 0,4 ml / L ou en arrosage à 0,4 ml / litre. ( bonne absorption par le système racinaire et pour les plantes bien cespiteuses c'est très efficace .
Je préfère en arrosage because pas de micro gouttelettes en suspension dans l'air . J'ai un bac spéciale avec couvercle pour le trempage des plantes 12 heures puis égouttage. Bien sur avec les protections d'usages et dans le respect de l'environnement.
Je suis en phase de test sur mes plantes.

@+ fred groupe CHF code hybrideur ( CFG ) ARIDES n°827
Annecy 74 Haute Savoie 1 serre tempérée, une serre hors gel et 1 serre froide.

Peut on être sûr qu'une cochenille perçoit goûts ?

Si oui, est ce que le goût amer est désagréable pour les cochenilles ? Est ce que cette saveur est répulsive pour ces bestioles ?
Pour un états-unien standard un camembert fait est infâme.
Et pour un européen standard le durion est immangeable.

Le résultat sera intéressant.

alain - 91

D'après cet article, l'effet sur des pucerons est réel, mais assez faible. Curieusement le denatonium semblerait plus actif à la surface de la plante qu'à l'intérieur...

Salut Fred,

OK, chacun sa molécule et on fait le bilan l'été prochain

Hello !
13 mars 2021

Comme promis, après plus de 5 mois passés en serre froide, on ne peut pas dire que le benzoate de dénatonium ait effarouché les cochenilles ou dégoûté les acariens.
Je pense que je vais interrompre la manip et sauver rapidement ce qui peut encore l’être... :'(

Zéro Bitrex



Bitrex 10 mg/L



Bitrex 100 mg/L



Merci de votre attention et de vos encouragements



Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/03/21 16:25 par Michel Derouet.

Merci beaucoup pour ce retour d'expérience.

Ne soit pas amer comme ça, Michel !!



alain - 91

Merci Alain !
Elle est bonne, je la garde

Quitte à faire des essais, je confierais tout ça aux bons vieux éléments météorologiques.

C'est effectivement le cas depuis les gelées... Faudrait pas qu'il y en ait plus à l'extérieur que dans la serre