Rhodocactus/Pereskia à identifier

Bonjour

L'année dernière une employée d'une célèbre boutique de l'île de la Cité m'a donné des boutures d'un vieux bonsaï poussant dans la boutique dont l'identité restait floue. A ma grande surprise ces boutures fleurissent abondamment cet été, est-ce que quelqu'un s'y connait en Rhodocactus ? Merci.

Ça c'est chouette de faire fleurir un Pereskia!!!

Me rappele Pereskia grandifolia mais sans certitude .

comme Gilles Pereskia grandifolia ?
mais une photo de la tige pour confirmation

Je ne suis pas chez moi alors je vous balance mes archives.

Bonjour
Pereskia grandifolia pour moi aussi.
Bravo pour la floraison !
Jean Luc

Ce n'est pas tout de faire fleurir, il faut aussi faire fructifier pour une bonne identification.
En attendant, la plante produit-elle les brachyblastes propres aux Rhodocactus ?

Difficile à dire, mais je ne connais pas de Leuenbergeria ou de Pereskia s. str. avec des fleurs roses (je me trompe ?). C'est si difficile que ça à faire fleurir ? Je suis aussi étonné d'avoir des fleurs sur de si jeunes boutures mais je ne sais pas a quel ooint c'est atypique.

Pour les fleurs je comptais demander du pollen de Rhodocactus sacharosa aux serres d'Auteuil.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/07/24 12:14 par stalker.

Leuenbergeria portulacifolia, Leuenbergeria quisqueyana, Leuenbergeria marcanoi, Leuenbergeria zinniiflora ou encore Pereskia diaz-romeroana ont des fleurs roses, mais il est vrai que ta plante fait plus Rhodocactus. Après, dire que nous sommes face à une espèce tout pure... Rhodocactus grandifolius, à l'origine, faisait des feuilles de 17 cm de long. Les Rhodocactus ont dû connaître des croisements au cours des temps, et je lis que l'on a même forgé les nothogenres x Rhodeskia et x Rhodenbergeria.
Le dessous de feuille de Rhodocactus grandifolius serait ponctué, tuberculé... que vois-tu ?

J'avais mal fait mes recherches... Je vais vérifier l'anatomie des feuilles demain, mais la taille n'est pas representative, la plante mère bien que bonsaifiée avait des feuilles qui dépassaient les 10cm.

et bahiensis qui a des feuilles plus petites ??,

Quoi qu'il en soit, la plante est dénaturée : il lui faut la pleine terre et le soleil pour s'exprimer. Rhodocactus bahiensis ou Rhodocactus grandifolius ont un nombre d'épines bien plus important (jusqu'à 45 et 90, lis-je !) et elles peuvent atteindre 5 cm, voire 9 ! La feuille de 10 cm était sans doute due à une culture ombragée et engraissée.

voici du Pereskia grandifolia à gauche et du violaciflora à droite
on est loin des 90 épines

Tu veux parler de Pereskia grandifolia v. violacea, une plante localisée entre les aires de répartition de grandifolia et de bahiensis, peut-être une chose intermédiaire, une sélection, d'ailleurs décrite comme localement cultivée, et avec un nombre d'épines allant de 0 à 8.
Je vois aussi l'existence de Pereskia bahiensis subsp. minensis, avec 3 à 5 épines par aréole, et la fiche de Pereskia bahiensis du CF indique qu'il existe des plantes intermédiaires (hybrides ?) avec Pereskia stenantha : un joli sac d'épines...
Je vous regrouperais toute cette ronce !

C'est celle qui a des bractées violettes ? Je te piquerai bien une bouture !

Je viens de passer aux serres d'Auteuil. Ils sont sacrément étendu leur collection de Pereskia. Ils ont un grandifolia avec des feuilles très grandes et peu gaufrées mais presque pas d'epines et une bahiensis avec d'énormes épines... Au final je ne trouve pas que ma plante ressemble particulièrement à l'une ou l'autre, il doit y avoir beaucoup de variabilité individuelle est environnementale et on peut suspecter des espèces mal definies aussi.

voici du Pereskia bahiensis issu de graines ramassées sur une haie impénétrable au Brésil

Bonjour,

je me libère un peu de mes portraits éponymiques pour m'infiltrer dans ce sujet :

Si l'on avait l'origine de cette plante, on aurait une réponse moins floue. Ce n'est peut-être pas une brésilienne.
En effet, je pense qu'il s'agirait plutôt de Pereskia sacharosa. La marge du limbe est souvent rougeâtre chez les jeunes feuilles.

Quant aux 45-90 épines que cite Tom pour bahiensis ou grandifolius, je serais heureux d'avoir les références, car je n'ai jamais observé cela, ni en culture, ni en habitat. Le plus que j'ai est jusqu'à 14 pour Pereskia horrida. En général, toutes espèces confondues, c'est 0-10.

C'est sur le tronc de certaines espèces de Leuenbergeria que l'on trouve le plus d'épines par aréole: jusqu'à 120 pour Leuenbergeria quisqueyana, et jusqu'à 80 épines sur le tronc pour Leuenbergeria ziniiflora. Les troncs des Pereskias sont en général sans épines.

Enfin, je suis d'accord sur l'extrême variabilité, que ce soit en habitat ou en culture, de P. grandifolia, ou de P. bahiensis. La sous-espèce minensis n'est, à mon avis, pas justifiée, et je l'ai également observée dans l'état de Bahia.

JL

Les références sont les fiches du CF, mais je lis aussi 40 épines pour bahiensis sur le Fichier encyclopédique des Cactées & autres Succulentes de Lodé.
Cela dit, il s'agit d'un nombre maximum forcément visible sur de vieux troncs poussant et dans de rudes conditions ; la galerie du CF montre aussi du Pereskia grandifolia de serre avec un nombre de 25 à 30 épines par aréole.

Merci Tom,

jusqu'à 90 pour les rameaux plus âgés ou le tronc, c'est ce qui est indiqué sur la fiche du CF (pas de référence), et sur la page de la galerie, on compte jusqu'à 25 épines sur un faible tronc.

Pour le Fichier Encyclopédique, cela fait longtemps que je suis passé à la vitesse supérieure ( ), et sur Pereskia bahiensis, avec 20, je suis juste un peu plus précis que Hunt, qui écrit "nombreuses sur le tronc, 0-6 partout ailleurs". Anderson propose, lui, 45 épines sur les branches et le tronc.

Quant à la description originale (https://www.biodiversitylibrary.org/item/110350#page/126/mode/1up), Gürke dit ceci : "Il y a généralement 10 à 15 épines par aréole, mais aussi jusqu'à 20 et souvent beaucoup moins".

Ce n'est effectivement pas quelque chose de statique que le nombre d'épines, et ne peut être pris comme référence pour une détermination.

Je me rappelle avoir longtemps cru que Consolea spinosissima était une horrible plante pleine d'épines, vu son nom, jusqu'à ce que je découvre il y a peu, que les cladodes sont sans épines (0-3), et que l'épithète se réfère au tronc !

Pour autant, notre ami aura-t-il une idée plus claire pour l'identification de sa plante ? je ne crois pas.

Mais ces débats sont toujours intéressants !
JL

Comme je l'ai dit la plante mère n'était pas identifiée. Il pensait que c'était une Pereskia bleo ce dont j'ai tout de suite douté quand il m'a dit que les rares fleurs étaient roses. Par contre quand j'aurai plus de réseaux je vous montrerai les plantes des serres d'Auteuil.