Espèce : Copiapoa solaris
Forum de discussion, pour vos questions diverses et multiples concernant les cactus et autres plantes succulentes. Merci de respecter les intervenants : savoir-vivre et courtoisie sont de rigueur. Si vous demandez des conseils, pensez à indiquer où et comment vous cultivez vos plantes (exemple : dehors en Corse, dans ma salle de bain en Normandie, etc.)
- ericdumans
Fiche de membre
- Messages : 21441
- Inscription : 19 sept. 2006, 16:23
Re: Espèce : Copiapoa solaris
A part la route côtière, comme on peut le voir sur Google Earth, non.
> Est ce que les plantes rendraient au sol tous les sels absorbés sous cette forme de tas de cendre ?
A priori oui (pas seulement les Copia, toutes les plantes finissent en poudre grise). Les rares pluies doivent les lessiver au fur et a mesure et cela retourne d'où cela vient... D'après ce que l'ont peut en voir, il semble que le processus soit assez long.
> Est ce que les plantes rendraient au sol tous les sels absorbés sous cette forme de tas de cendre ?
A priori oui (pas seulement les Copia, toutes les plantes finissent en poudre grise). Les rares pluies doivent les lessiver au fur et a mesure et cela retourne d'où cela vient... D'après ce que l'ont peut en voir, il semble que le processus soit assez long.
- enzo84
Fiche de membre
- Messages : 9621
- Inscription : 21 mai 2013, 22:42
Re: Espèce : Copiapoa solaris
Il y a donc de vastes zones dans lesquelles cette espèce pourrait être présente mais qui ne sont jamais explorées du fait du relief ?
Jean Marc
ARIDES n°826
ARIDES n°826
- richaud
Fiche de membre
- Messages : 28373
- Inscription : 16 mars 2005, 04:15
Re: Espèce : Copiapoa solaris
le problème de ces tas de cendres à mon avis c'est une grosse concentration de sels minéraux qui vu la pluviométrie quasi nulle ne se dispersent pas et stérilisent le sol aux alentours



- ericdumans
Fiche de membre
- Messages : 21441
- Inscription : 19 sept. 2006, 16:23
Re: Espèce : Copiapoa solaris
> Il y a donc de vastes zones dans lesquelles cette espèce pourrait être présente mais qui ne sont jamais explorées du fait du relief ?
C'est ce que je me tue à te dire...
Vastes, tout est relatif car l'espèce n'est présente que dans la bande côtière. Les grosses touffes sont repérables sur Google Earth et l'on voit d'autres sites que Botija avec des touffes de 2.5 à 3 m. Mais je n'en ait pas discerné à plus de 5 ou 6 km de la côte. Plus loin, visiblement, il n'y a que du sable ou des cailloux.
En tout cas les zones facilement accessibles ne représentent pas plus de quelques maigres % de son aire de répartition.
en 24°35'16.66"S 70°30'1.91"O tu as une belle touffe de 3 m de diamètre au milieu de ses copines.
On est à un poil plus de 5 km de la côte et tu vois que plus à l'est on en voit plus. Il y a bien des tâches noires mais ce n'est que l'ombre de rochers (la zone noire fait écho à une zone plus claire). Un doute subsiste dans les 600 m après le point, mais passé 700 m plus rien.
Cet isolement est un peu agaçante pour nous mais c'est une bonne chose pour l'espèce. Elle est tranquille pour l'instant.

C'est ce que je me tue à te dire...


Vastes, tout est relatif car l'espèce n'est présente que dans la bande côtière. Les grosses touffes sont repérables sur Google Earth et l'on voit d'autres sites que Botija avec des touffes de 2.5 à 3 m. Mais je n'en ait pas discerné à plus de 5 ou 6 km de la côte. Plus loin, visiblement, il n'y a que du sable ou des cailloux.
En tout cas les zones facilement accessibles ne représentent pas plus de quelques maigres % de son aire de répartition.
en 24°35'16.66"S 70°30'1.91"O tu as une belle touffe de 3 m de diamètre au milieu de ses copines.
On est à un poil plus de 5 km de la côte et tu vois que plus à l'est on en voit plus. Il y a bien des tâches noires mais ce n'est que l'ombre de rochers (la zone noire fait écho à une zone plus claire). Un doute subsiste dans les 600 m après le point, mais passé 700 m plus rien.
Cet isolement est un peu agaçante pour nous mais c'est une bonne chose pour l'espèce. Elle est tranquille pour l'instant.

- ericdumans
Fiche de membre
- Messages : 21441
- Inscription : 19 sept. 2006, 16:23
Re: Espèce : Copiapoa solaris
> et stérilisent le sol aux alentours
Cela a t-il été démontré ?
Cela a t-il été démontré ?
- gilles83
Fiche de membre
- Messages : 1466
- Inscription : 09 août 2022, 12:47
- Localisation : entre Maures et Esterel
Re: Espèce : Copiapoa solaris
Comme je le disais plus haut , Richaud , le sol a deja plus que sa dose de sels mineraux et ne doit plus etre a ça pres ....Les plantes qui poussent là sont adaptées .
Sinon c'est l'occasion de rappeler que " les Copiapoa poussent dans le desert d' Atacama" est un racourci . En realité ils poussent sur une etroite bande cotiere en bordure de celui ci . Dans le desert d'atacama , il n'y a rien ou presque .
Sinon c'est l'occasion de rappeler que " les Copiapoa poussent dans le desert d' Atacama" est un racourci . En realité ils poussent sur une etroite bande cotiere en bordure de celui ci . Dans le desert d'atacama , il n'y a rien ou presque .
- enzo84
Fiche de membre
- Messages : 9621
- Inscription : 21 mai 2013, 22:42
Re: Espèce : Copiapoa solaris
Même plus au nord ? Je croyais que plus au nord en altitude poussaient des Browningia candelaris, Arequipa hempeliana...
Jean Marc
ARIDES n°826
ARIDES n°826
- gilles83
Fiche de membre
- Messages : 1466
- Inscription : 09 août 2022, 12:47
- Localisation : entre Maures et Esterel
- richaud
Fiche de membre
- Messages : 28373
- Inscription : 16 mars 2005, 04:15
Re: Espèce : Copiapoa solaris
la "ligne de vie" du désert d'Atacama c'est l'apport d'eau qui la délimite que ce soit le bord de mer avec la camanchaca ou l'altitude avec l'eau des montagnes qui dégouline dans les vallées
- enzo84
Fiche de membre
- Messages : 9621
- Inscription : 21 mai 2013, 22:42
Re: Espèce : Copiapoa solaris
Tant mieux si ces endroits sont potentiellement habités par des plantes en bonne santé.c'est ce que je me tue à te dire
Sur la répartition géographique passée, je me souviens qu'Alain m'avait dit qu'il y avait des cimetières de Copiapoa solaris au nord d'Antofagasta, à l'est de Mejillones, donc loin au nord
Jean Marc
ARIDES n°826
ARIDES n°826
- enzo84
Fiche de membre
- Messages : 9621
- Inscription : 21 mai 2013, 22:42
Re: Espèce : Copiapoa solaris
En parlant de ça, la camanchaca est elle un phénomène journalier ou non ? Ça dépend des zones ?la camanchaca
Jean Marc
ARIDES n°826
ARIDES n°826
- richaud
Fiche de membre
- Messages : 28373
- Inscription : 16 mars 2005, 04:15
Re: Espèce : Copiapoa solaris
la camanchaca est à mon avis journalière mais avec plus ou moins d'intensité 

- enzo84
Fiche de membre
- Messages : 9621
- Inscription : 21 mai 2013, 22:42
Re: Espèce : Copiapoa solaris
Les zones où il y a ces cimetières de Copiapoa solaris doivent être très sèches sur des années et des années pour faire mourir d'aussi grandes plantes avec autant de réserves : j'avais oublié pendant des mois un semis de Parodia malyana dans un coin, et à ma grande surprise il y avait des survivants. Alors un copiapoa solaris de plusieurs centaines d'années...
Jean Marc
ARIDES n°826
ARIDES n°826
- richaud
Fiche de membre
- Messages : 28373
- Inscription : 16 mars 2005, 04:15
- enzo84
Fiche de membre
- Messages : 9621
- Inscription : 21 mai 2013, 22:42
Re: Espèce : Copiapoa solaris
Sur les photos, on voit que même des touffes moyennes sont mortes.
Et si il y a très peu de juvéniles, c'est peut être tout simplement que les conditions climatiques locales ne le permettent pas/plus comme celà a été évoqué. J'ai lu qu'il n'y avait pas de juvéniles ou de jeunes plantes pour 2 autres espèces de la zone : Copiapoa ahremephiana et decorticans. Si ça touche d'autres espèces de la sorte, ça confirmerait l'hypothèse d'un climat devenu trop sec pour permettre un renouvellement.
Et si il y a très peu de juvéniles, c'est peut être tout simplement que les conditions climatiques locales ne le permettent pas/plus comme celà a été évoqué. J'ai lu qu'il n'y avait pas de juvéniles ou de jeunes plantes pour 2 autres espèces de la zone : Copiapoa ahremephiana et decorticans. Si ça touche d'autres espèces de la sorte, ça confirmerait l'hypothèse d'un climat devenu trop sec pour permettre un renouvellement.
Jean Marc
ARIDES n°826
ARIDES n°826
- richaud
Fiche de membre
- Messages : 28373
- Inscription : 16 mars 2005, 04:15
Re: Espèce : Copiapoa solaris
oui il a pu y avoir des modifications du climat (el Nino) et aussi des ouvertures de mines qui ont pu influencer les brouillards



- ericdumans
Fiche de membre
- Messages : 21441
- Inscription : 19 sept. 2006, 16:23
Re: Espèce : Copiapoa solaris
> des ouvertures de mines qui ont pu influencer les brouillards
Je ne vois pas trop comment. A quoi penses-tu ?
Je ne vois pas trop comment. A quoi penses-tu ?
- pincettes
Fiche de membre
- Messages : 16168
- Inscription : 19 mai 2012, 16:09
- Localisation : Marseille
Re: Espèce : Copiapoa solaris
Ça ne me semble pas possible. La camanchaca est due aux différences de T° entre l'air venu de la mer qui rencontre celui du désert. Le brouillard, plus ou moins épais, se forme le matin jusqu'à quelques kms de la côte, dans les vallées et sur les plateaux puis se dissipe au fur et à mesure que le soleil se lève.
Les exploitations minières ont certainement asséché et pollué les rivières, ce qui est dramatique pour les habitants, mais je ne vois pas trop comment elles pourraient avoir un effet sur le brouillard.
Les exploitations minières ont certainement asséché et pollué les rivières, ce qui est dramatique pour les habitants, mais je ne vois pas trop comment elles pourraient avoir un effet sur le brouillard.
- richaud
Fiche de membre
- Messages : 28373
- Inscription : 16 mars 2005, 04:15
Re: Espèce : Copiapoa solaris
ces mines génèrent des montagnes de déchets qui peuvent modifier la circulation et la pénétration des brouillards dans les vallées



- ericdumans
Fiche de membre
- Messages : 21441
- Inscription : 19 sept. 2006, 16:23
Re: Espèce : Copiapoa solaris
Hugh
Il y a peu de mines à ciel ouvert dans la bande côtière qui abrite les Copiapoa. En majorité ce sont des mines souterraines à flanc de colline qui versent leur déchets dans la pente. Cela épaissit la base de la colline mais ne doit jouer que peu sur la progression du brouillard. S'il y a un effet il doit être minime et très localisé.
L'explication ne vaut pas pour les populations déclinantes que nous avons vu car il n'y avait pas de mines à proximité.
Elle semble plutôt à chercher du côté de la météo, changement de régime des pluies ou légère variation des vents dominants ou variation des courants marins (la camanchaca se crée au dessus de la mer).
Nous avons vu des populations déclinantes aussi bien près de la mer que dans les terres, il n'y a donc , a priori, pas de rapport de ce point de vue.
Il y a sans doute une convergence de facteurs dans lesquels intervient peut être celui des animaux granivores.
Sur certains sites il est difficile de trouver des graines car les fourmis ont déjà beaucoup récolté.
On peut donc imaginer, par exemple, un mix entre variation de pluviométrie et surreprésentation des fourmis
On peut ajouter les hommes aux fourmis car sur les sites très connus le prélèvement de graines peut-être très significatif
Il n'y a rien de sûr, mais cela illustre qu'il n'y a pas nécessairement qu'un seul facteur.
Il y a peu de mines à ciel ouvert dans la bande côtière qui abrite les Copiapoa. En majorité ce sont des mines souterraines à flanc de colline qui versent leur déchets dans la pente. Cela épaissit la base de la colline mais ne doit jouer que peu sur la progression du brouillard. S'il y a un effet il doit être minime et très localisé.
L'explication ne vaut pas pour les populations déclinantes que nous avons vu car il n'y avait pas de mines à proximité.
Elle semble plutôt à chercher du côté de la météo, changement de régime des pluies ou légère variation des vents dominants ou variation des courants marins (la camanchaca se crée au dessus de la mer).
Nous avons vu des populations déclinantes aussi bien près de la mer que dans les terres, il n'y a donc , a priori, pas de rapport de ce point de vue.
Il y a sans doute une convergence de facteurs dans lesquels intervient peut être celui des animaux granivores.
Sur certains sites il est difficile de trouver des graines car les fourmis ont déjà beaucoup récolté.
On peut donc imaginer, par exemple, un mix entre variation de pluviométrie et surreprésentation des fourmis
On peut ajouter les hommes aux fourmis car sur les sites très connus le prélèvement de graines peut-être très significatif
Il n'y a rien de sûr, mais cela illustre qu'il n'y a pas nécessairement qu'un seul facteur.