Leucostele (ex Trichocereus) chiloensis et toute sa clique
Publié : 15 nov. 2023, 19:23
Bonsoir !
Dans le cadre de TdC, je suis revenu sur le volume 3 avec le "remis au goût du jour" Leucostele, et plus précisément Leucostele chiloensis, et ses wagons de sous-espèces proposées par Sofia Albesiano dans ses articles de 2012, mais aussi dans sa thèse de 2015, qui ne semble qu'une répétition des travaux de 2012. (chiloensis devrait être chilensis, mais c'est malheureusement, selon le code ICN, incorrigible).
Bien.
Voilà ce que je trouve sur Trichocereus chiloensis dans sa thèse, puisque qu'elle ne suit pas les résultats phylogénétiques (certains hasardeux) de Schlumpberger & Renner (2012).
Trichocereus chiloensis (Colla) Britton & Rose subsp. chiloensis
TIPO: Chile, Región Metropolitana, Santiago, Río San Francisco, 1800m, 11 Dic. 1924,
Werdermann 478 (Neotipo, K no visto, designado por Hunt & Taylor: 7. 2006; Isoneotipos SI 079802!
MO).
Cereus quisco Remy, Fl. Chil. 3: 19. 1847. Tipo no designado. TIPO: Chile, Región IV (de
Coquimbo), Prov. Elqui, Mpio. Vicuña, 29º51.37’S; 70º22.33´W, 1280 m, 27 Oct. 1997, U. Eggli & B.E.
Leuenberger 3052. (Neotipo, aquí designado: SGO 144120. Isoneotipos: B, CONC, ZSS).
Trichocereus chiloensis [chilensis] (Colla) Britton & Rose var. borealis F. Ritter, Kakteen
Südamerika 3: 1109. 1980. TIPO: IV Región de Coquimbo, Prov. Elqui, valley of Elqui, Huanta, FR 228d.
(Holotipo, U!).
Bien qu'elle décompose chiloensis en une foultitude de sous-espèces, elle propose un type dans la région de Santiago, qui correspond à celui qui est appelé par nos amis Alain (Laroze), Philippe (Corman) et al. et sans doute par erreur, Trichocereus chiloensis ssp. australis.
S l'on suppose que le type chiloensis chiloensis se trouve près de Santiago, comment se fait-il qu'elle synonymise Trichocereus chiloensis var. borealis de Ritter, présent dans la région de Coquimbo, à plus de 400 km à vol d'oiseau (ligne rouge), du type de chiloensis ?
On est d'accord sur le fait que Cereus quisco, également synonymisé ici, ne serait que la même chose que la var. borealis, vivant dans la même province (Elqui).
Au regard des autres sous-espèces retenues et bien plus proches, cette distance est incongrue.
Je vous joint une carte tirée de Google Earth, où j'ai indiqué les "localités types" pour essayer de situer sur le terrain, les différences sous-espèces de chiloensis.
Mis à part le bien fondé ou non de ces sous-espèces, on voit que la confusion est servie, à moins que nos amis vadrouilleurs sur le terrain et sur internet puissent éclairer ma lanterne défaillante.
Ma question est la suivante : est-ce bien raisonnable de considérer les sous-espèces créées par les uns et les autres lorsque des regroupements pareils comme ci-dessus ont été effectués ? la sous-espèce borealis est-elle à retenir ? (elle reviendrait sans doute à combiner un Leucostele chiloensis subsp. quisco...)
Car sur la liste de compilation de Korotkova et al. (2021), le genre Leucostele est accepté, avec toutes les combinaisons pour celui-ci, faites par Schlumpberger, suivant (à part chiloensis var. conjungens) la proposition d'Albesiano :
chiloensis ssp. chiloensis, ssp. australis, ssp. eburneus, et ssp. panhoplites
Vous comprenez pourquoi David Hunt, dans son New Cactus Lexicon, avait regroupé et synonymisés de nombreux taxons, toutefois sans vérifier leur bien fondé...
JL
Dans le cadre de TdC, je suis revenu sur le volume 3 avec le "remis au goût du jour" Leucostele, et plus précisément Leucostele chiloensis, et ses wagons de sous-espèces proposées par Sofia Albesiano dans ses articles de 2012, mais aussi dans sa thèse de 2015, qui ne semble qu'une répétition des travaux de 2012. (chiloensis devrait être chilensis, mais c'est malheureusement, selon le code ICN, incorrigible).
Bien.
Voilà ce que je trouve sur Trichocereus chiloensis dans sa thèse, puisque qu'elle ne suit pas les résultats phylogénétiques (certains hasardeux) de Schlumpberger & Renner (2012).
Trichocereus chiloensis (Colla) Britton & Rose subsp. chiloensis
TIPO: Chile, Región Metropolitana, Santiago, Río San Francisco, 1800m, 11 Dic. 1924,
Werdermann 478 (Neotipo, K no visto, designado por Hunt & Taylor: 7. 2006; Isoneotipos SI 079802!
MO).
Cereus quisco Remy, Fl. Chil. 3: 19. 1847. Tipo no designado. TIPO: Chile, Región IV (de
Coquimbo), Prov. Elqui, Mpio. Vicuña, 29º51.37’S; 70º22.33´W, 1280 m, 27 Oct. 1997, U. Eggli & B.E.
Leuenberger 3052. (Neotipo, aquí designado: SGO 144120. Isoneotipos: B, CONC, ZSS).
Trichocereus chiloensis [chilensis] (Colla) Britton & Rose var. borealis F. Ritter, Kakteen
Südamerika 3: 1109. 1980. TIPO: IV Región de Coquimbo, Prov. Elqui, valley of Elqui, Huanta, FR 228d.
(Holotipo, U!).
Bien qu'elle décompose chiloensis en une foultitude de sous-espèces, elle propose un type dans la région de Santiago, qui correspond à celui qui est appelé par nos amis Alain (Laroze), Philippe (Corman) et al. et sans doute par erreur, Trichocereus chiloensis ssp. australis.
S l'on suppose que le type chiloensis chiloensis se trouve près de Santiago, comment se fait-il qu'elle synonymise Trichocereus chiloensis var. borealis de Ritter, présent dans la région de Coquimbo, à plus de 400 km à vol d'oiseau (ligne rouge), du type de chiloensis ?
On est d'accord sur le fait que Cereus quisco, également synonymisé ici, ne serait que la même chose que la var. borealis, vivant dans la même province (Elqui).
Au regard des autres sous-espèces retenues et bien plus proches, cette distance est incongrue.
Je vous joint une carte tirée de Google Earth, où j'ai indiqué les "localités types" pour essayer de situer sur le terrain, les différences sous-espèces de chiloensis.
Mis à part le bien fondé ou non de ces sous-espèces, on voit que la confusion est servie, à moins que nos amis vadrouilleurs sur le terrain et sur internet puissent éclairer ma lanterne défaillante.
Ma question est la suivante : est-ce bien raisonnable de considérer les sous-espèces créées par les uns et les autres lorsque des regroupements pareils comme ci-dessus ont été effectués ? la sous-espèce borealis est-elle à retenir ? (elle reviendrait sans doute à combiner un Leucostele chiloensis subsp. quisco...)
Car sur la liste de compilation de Korotkova et al. (2021), le genre Leucostele est accepté, avec toutes les combinaisons pour celui-ci, faites par Schlumpberger, suivant (à part chiloensis var. conjungens) la proposition d'Albesiano :
chiloensis ssp. chiloensis, ssp. australis, ssp. eburneus, et ssp. panhoplites
Vous comprenez pourquoi David Hunt, dans son New Cactus Lexicon, avait regroupé et synonymisés de nombreux taxons, toutefois sans vérifier leur bien fondé...
JL